Carantec

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France

Carantec {{#ifeq:1|0|[kaʁɑ̃tɛk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} (en breton Karanteg) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

C'est une station balnéaire de la baie de Morlaix, classée station touristique dès 1926<ref>Décret du 31 août 1926, Journal officiel du 7 septembre 1926, page 10047, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5768445s/f542.image.r=Carantec.langFR</ref>. Les attraits de cette commune sont également les activités proposées : la pratique de sports nautiques sur un agréable plan d'eau, le tennis grâce aux différents terrains dont dispose la commune, le football, mais également le golf.

Géographie

Situation

Carantec fait partie traditionnellement du Pays Pouched (sous-ensemble du Léon), qui se situe entre la Penzé et la Rivière de Morlaix et comprend les communes de Carantec, Henvic, Taulé et Locquénolé. On parle aussi du pays chikolodenn, initialement le nom de la coiffe portée par les femmes de la région de Saint-Pol-de-Léon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Region of Morlaix bay map-fr.svg
Carantec, en bordure de la baie de Morlaix.

Carantec est située sur le littoral nord de la Bretagne, en bordure de la Manche, dans la baie de Morlaix, à l'extrémité d'une presqu'île de Modèle:Unité de large, limitée par les deux rias de la Rivière de Morlaix à l'est et de la Penzé à l'ouest, et le long d'une grève qui se découvre jusqu'à Modèle:Unité au large lors des grandes marées.

Présentation générale

Ancienne station balnéaire des années 1900, Carantec est connue pour son micro-climat dû à l'influence de la dérive nord atlantique, ses plages de sable et son patrimoine historique particulièrement riche. Les plages les plus importantes sont la grève Blanche, la plage du Kélenn et la plage du Clouet, la plus étendue. La station dispose aussi d'une côte à falaises qui offre des paysages remarquables (la chaise du Curé et la pointe de Pen-al-Lann), cette dernière disposant de points de vue sur la baie de Morlaix, la Rivière de Morlaix, le château du Taureau et l'île Louët.

Description

Louis Le Guennec a décrit Carantec en ces termes : Modèle:Citation bloc Cette description date des environs de 1930, mais reste encore valable de nos jours, même si la pêche a depuis presque disparu et si l'extension urbaine a désormais relié le hameau de la Croix au bourg traditionnel.

Géologie

Carantec est située sur un massif granitique d'époque hercynienne, le granite présentant ici un faciès rose et fin à biotite, par exemple à la pointe de Penn-al-Lann, où le pendage est d'une vingtaine de degrés vers le sud et présente des filonnets quartzeux avec muscovite et tourmaline et localement de la wolframite et de la cassitérite ; le granite est porphyroïde à la pointe de Cosmeur<ref>Louis Chauris, "Minéralisations stanno-wolframifères dans le granite de Carantec (Bretagne)", Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences. Série D, Sciences naturelles, 2 juin 1975, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57685684/f557.image.r=Carantec.langFR</ref>.

Transports

Transport ferroviaire

Fichier:Cale d'accostage du Kélenn 2021.jpg
La cale d'accostage du Kélenn.

La ligne ferroviaire de Morlaix à Roscoff, mise en service le Modèle:Date- par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest a desservi Carantec au niveau de la gare de Henvic-Carantec situé sur la commune d'Henvic. Cette station a été ouverte en 1910 afin que les touristes puissent se rendre à Carantec plus facilement par le train. Néanmoins, cette station (halte) a été fermée en 1981, bien que la ligne Morlaix-Roscoff soit toujours en service.

La situation péninsulaire de Carantec a contribué à son isolement : ce n'est qu'en 1927 qu'est inauguré le « Pont de la Corde » sur la Penzé (en béton armé avec une arche centrale de Modèle:Nobr de portée), qui relie la localité à Saint-Pol-de-Léon ; la Rivière de Morlaix n'est toujours franchie par aucun pont en aval de Morlaix. Le Modèle:Date a été inaugurée la « Route de la Corniche » (les travaux avaient commencé en 1912 mais s'étaient arrêtés pendant la Première Guerre mondiale) qui longe sur sa rive gauche la « Rivière de Morlaix » et relie directement Carantec à Morlaix<ref>Journal des débats politiques et littéraires Modèle:N° du 18 août 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4901492/f3.image.r=Carantec.langFR</ref>.

La cale d'accostage du Kélenn est construite en 1910<ref>"Navigazette" du 10 novembre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55211079/f17.image.r=Carantec.langFR</ref>.

Carantec, outre l'île Callot, possède aussi des îlots (Ricard, Beclem, Île aux Dames ; Île de Sable, Île Verte, ar C'hlas Kozh, Vezoul) qui sont des refuges pour macareux moines, goélands argentés, sternes pierregarin ou de Dougall, tadornes de Belon, huîtriers pie et autres aigrettes garzettes. Ces sept îlots sont classés réserve ornithologique depuis 1962.

Les îles autres que l'île Callot

Un arrêté préfectoral de protection de biotope en date du Modèle:Date concerne la protection du biotope du domaine public maritime de trois de ces îles (Ricard, Beclem, Île aux Dames). Il est notamment interdit de débarquer et circuler sur ces îlots entre le Modèle:1er mars et le 31 août, afin « de préserver les sites de nidification favorable à certaines des plus importantes colonies françaises d'oiseaux protégés, tels que les cormorans (Phalacrocorax sp.), les sternes (Sternidae sp.) et le macareux moine (Fratercula arctica) »<ref>http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000351348&dateTexte=20120430</ref>.

L'île Callot

Modèle:Article détaillé

L'île Callot, accessible depuis le continent par une chaussée submersible qui permet de franchir la « Passe aux moutons », s'étend sur Modèle:Unité de long et mesure de 150 à Modèle:Unité de large. L'île est composée de deux îlots de granite reliés par un cordon dunaire. C'est une terre pleine de charme qui est essentiellement constituée de petites criques, de dunes, d’ajoncs, de champs et de pâturages et qui offre aussi des plages. La pointe nord permet de découvrir enfin un paysage partagé entre les dunes sauvages et les ensembles de massifs granitiques battus par les vagues. Le granite de l'île Callot, réputé pour sa qualité et sa quantité a servi pour la construction de nombreux monuments de la région dont le Château du Taureau, la Manufacture des tabacs de Morlaix, les églises de Henvic, Taulé, Guiclan, Plouezoc'h et les traces des anciennes carrières demeurent visibles.

L'île Callot a servi de tout temps de refuge pour les populations menacées comme en témoigne l'éperon barré situé dans le nord de l'île : cette fortification protohistorique de l'âge du fer est constituée par une double ligne de remparts en terre et deux fossés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'île possède à son point culminant une petite chapelle dite "Notre-Dame de Callot", au tout début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : selon une inscription située à l'intérieur, elle aurait été édifiée en 502 (en fait plus tardivement selon les historiens) en mémoire de la victoire obtenue à cet endroit par le prince Rivallon Murmaczon (ou Riwall) sur le général danois Corsole (Korsold) qui avait placé sa tente et s'était retranché après avoir pillé le pays. En fait un doute existe sur le nom du vainqueur qui serait peut-être en fait [[Hoël Ier|Hoël {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] si l'on en croit ce texte :

Modèle:Citation bloc

Depuis cette date, la chapelle a toujours été l'objet d'une grande dévotion. Des indulgences furent accordées trois fois par an au moment où le protestantisme sévissait dans la région<ref>André Delalonde, "La chapelle Notre-Dame de Callot à travers ses livres de comptes", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CXXXIII, 2004</ref>. Elle a été reconstruite à plusieurs reprises depuis ; elle doit à une rénovation du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sa forme actuelle en croix latine (elle était auparavant rectangulaire) et son remarquable clocher, orné d'une galerie à balustres classiques et desservi par un escalier logé dans une tourelle cylindrique, est daté de 1672 ; ruinée pendant la Révolution française, elle fut relevée en 1808. Les boiseries de la chapelle sont classées depuis 1994.

Le pape Grégoire VI accorda en 1840 une indulgence plénière aux fidèles qui se confessent et communient dans la chapelle Notre-Dame-de-Callot, selon une inscription en langue bretonne située dans la chapelle. De nombreux ex-votos, y compris des modèles réduits de bateaux, illustrent la dévotion portée à Notre-Dame-de-Callot, en particulier par les marins. Le pardon a lieu traditionnellement le dimanche qui suit le 15 août.

La récolte et le brûlage du goémon était pour les habitants de Callot une activité importante comme en témoigne ce texte du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc

Vers 1890, l'île Callot comptait une centaine d'habitants<ref>Journal La Croix Modèle:N° du 24 octobre 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k212469w/f4.image.r=Carantec.langFR</ref>. La majorité des insulaires étaient alors des paysans-pêcheurs-goémoniers : « On possédait trois hectares. Mais certaines familles vivaient avec seulement un hectare et demi. Je pêchais à la voile et à l'aviron, lorsqu'il n'y avait pas de vent. Le goémon, on le brûlait sur l'île. D'ailleurs on peut encore, en cherchant bien, trouver des fours à goémon. Et on allait, en charrette à cheval, livrer les pains de soude à l'usine, à Plouescat. Plus tard, j'ai aussi péché les oursins »<ref>Témoignage d'Ernest L'Hour, publié dans "Les Nouvelles du Viaduc" Modèle:N°, juin 2011</ref>. L'île eut longtemps son école (ouverte en 1937 et fermée en 1975). En 2010, 13 ou Modèle:Nobr seulement y vivent encore en permanence.

Le château du Taureau

Modèle:Article détaillé Le château du Taureau est une île-forteresse qui dépend administrativement de la commune de Plouezoc'h. Elle fut bâtie par les bourgeois de Morlaix en 1542 afin de défendre l'entrée de la Rivière de Morlaix des invasions anglaises. Modèle:Citation bloc

Construite par Jean-Siméon Garangeau et casematée par Vauban en 1689, cette forteresse servit de prison d'état pendant la Révolution française (Romme, Soubrany et Bourbotte s'y poignardèrent en 1795 afin d'éviter l'échafaud) et après la Commune de Paris : Auguste Blanqui y fut emprisonné.

Après avoir été une prison, le château du Taureau devint une résidence secondaire propriété de Mélanie Lévêque de Vilmorin qui y donna des réceptions fastueuses dans la décennie 1930, puis une école de voile (dans la décennie 1960), avant d'être un temps abandonné et de fermer ses portes en 1980, faute d'entretien. Restauré par la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix et neuf communes avoisinantes, ce « Fort Boyard » breton, se visite à nouveau aisément en bateau depuis Carantec.

En accostant, un escalier baigné par les vagues et un pont-levis permettent d'y accéder ; on peut voir les anciennes chambres où la troupe était logée, des cachots et des caveaux voûtés. De la plate-forme supérieure, le panorama s'étend sur toute la Baie de Morlaix.

Le site est désormais aménagé et sécurisé afin de recevoir les touristes ; on peut y accéder en bateau au départ du port de Carantec ou dans le cadre d'une croisière d'une journée organisée par À fer et à flot au départ de Morlaix)

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,7 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Carantec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Carantec, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,6 %), zones urbanisées (35,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,3 %), terres arables (4,2 %), forêts (2,7 %), prairies (2 %), zones humides côtières (1 %), eaux maritimes (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Naufrages et sauvetages en mer

L'Alcide<ref>Daniel Appriou, "L'Alcide, corsaire de Saint-Malo", éditions Coop Breizh, 1997, [[[:Modèle:ISBN]]] (en collaboration avec E. Bozellec)</ref>, navire corsaire construit à Saint-Malo dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, coula devant le château du Taureau en 1747. Son épave a été retrouvée par des plongeurs il y a quelques années et certains objets remontés, dont un canon monté sur affût qui se trouve désormais au musée maritime de Carantec.

Dans la nuit du 18 au Modèle:Date survint le naufrage de l'Aboukir Bay : 19 corps retrouvés dont l'inhumation posa bien des problèmes. Modèle:Article détaillé Nombreux ont été les autres naufrages au large de Carantec et les sauvetages en mer effectués par les canots de sauvetage successifs de la société de secours en mer de la station de Roscoff. Par exemple :

  • le Modèle:Date, le canot de sauvetage de Roscoff sauve deux hommes de l' Olive réfugiés sur le rocher Bisayers après le naufrage de leur bateau, puis sauve en leur portant secours la gabarre Clotilde-Hippolyte, d'Henvic, en détresse près de la roche Horvil proche de l'île de Batz, puis la gabarre Ambroisine, de Morlaix, et la chaloupe de pêche Anne-Marie, de Carantec, tout cela dans la même journée par une forte tempête<ref>"Annales du sauvetage maritime", Paris, 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5765754v/f324.image.r=Carantec.langFR</ref> ;
  • dans la nuit du 21 au Modèle:Date, six marins de Carantec périssent lors d'une tempête ;
  • le Modèle:Date, jour de forte tempête, le canot de sauvetage Commandant Philippes de Kerhallet effectue un double sauvetage : d'abord celui des marins-pêcheurs du Cyrus réfugiés sur une roche submersible Ty-Saozan-Vian et du Saint-Michel sous les falaises du Bloscon, puis de l'équipage du Sainte-Barbe, près des brisants terribles du rocher d'Enfer<ref>"Annales du sauvetage maritime", Paris, 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58022200/f210.image.r=Carantec.langFR</ref> ;
  • le Modèle:Date, sauvetage de l'équipage du bateau de plaisance Le Bigorneau, en promenade à l'île de Batz<ref>"Annales du sauvetage maritime", Paris, 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5828429t/f104.image.r=Carantec.langFR</ref> ;
  • le Modèle:Date, le goémonier Marie-Louise, qui transportait des touristes partis de Carantec, s'échoue sur les rochers de Saint-Samson (deux morts).

Le nom de certains sauveteurs mérite d'être cité : par exemple Joseph Foll, ancien de la marine de commerce et de la guerre de Crimée sauva au cours de sa vie seize hommes et quatre femmes<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 16 septembre 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642289h/f2.image.r=Carantec.langFR</ref> ou celui de Jean-René Morvan qui sauva au cours de sa vie 31 personnes si l'on en croit le journal Ouest-Éclair<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 13 août 1931 consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k498973h/f4.image.r=Carantec.langFR</ref>.

En décembre 1933, cinq cadavres de cachalots vinrent s'échouer à Carantec, dont deux mesuraient plus de Modèle:Nobr de long et pesaient chacun quatre tonnes<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 18 décembre 1933, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k659496h/f4.image.r=Carantec.langFR</ref>.

Histoire

Étymologie et origines

Le nom de Carantec provient de saint Carantec (ou Carantocus) qui dirigeait un monastère dans le Pays de Galles et dont saint Ténénan aurait été un disciple. C'est ce dernier qui, par dévotion pour son ancien maître, aurait construit en ce lieu une église qu'il lui aurait dédiée<ref>http://www.infobretagne.com/carantec.htm</ref>. Modèle:Article détaillé La vie de "saint Carantec" a été retracée dans un conte qui s'appuie sur les sources hagiographiques disponibles par Anne Dumas<ref>Anne Dumas, "Les aventures de Carantec, le moine pérégrin", éditions Bénévent, 2009, Modèle:ISBN, consultable http://cdigarches.free.fr/pdf/101012_les-aventures-de-carantec_site.pdf</ref>.

Antiquité

Une cinquantaine de pièces de monnaie osimiennes en bronze et en électrum ont été trouvées dans un vase en terre noire sur la côte ouest de l'île Callot à la fin de l'année 1910<ref>"Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207700g/f43</ref>.

Moyen Âge

Pol Louis Potier de Courcy recense comme nobles habitant Carantec dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle la famille de Kerhallic (ou Kergallic), « seigneur du lieu Carnantec » ; la famille Omnès, seigneurs de Keromnès, fondue par la suite dans la famille Le Bouteiller ; la famille Le Bouteiller, seigneurs de Keromnès, de Kerouant, de Mescanton<ref>Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire de Bretagne, ou Tableau de l'aristocratie bretonne depuis l'établissement de la féodalité jusqu'à nos jours", Saint-Pol-de-Léon, 1846</ref>.

Époque moderne

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la châtellenie de Daoudour est subdivisée en deux juridictions : celle de "Daoudour-Landivisiau", dite aussi "Daoudour-Coëtmeur", qui avait son siège à Landivisiau et comprenait Plouvorn et ses trèves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trève de Landivisiau, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trève de Saint-Sauveur, Plounéour-Ménez et pour partie Plouénan ; et celle de "Daoudour-Penzé", qui avait son siège à Penzé et comprenait Taulé et ses trèves de Callot, Carantec, Henvic et Penzé, Locquénolé, Saint-Martin-des-Champs et sa trève de Sainte-Sève<ref>Arthur de La Borderie, Les grandes seigneuries de Bretagne. La vicomté ou principauté de Léon, "Revue de Bretagne et de Vendée", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f108.image.r=Daoudour?rk=21459;2</ref>.

En 1694, Vauban craignant un débarquement anglais à Carantec fit fortifier la ville et créa des relais de guet entre Carantec et Brest, transmis de clocher à clocher par des signaux optiques (fumées) et acoustiques (coups de fusil) ; le premier de ces relais à partir de Carantec était le vieux clocher de Taulé<ref>http://www.commune-taule.fr/web/sites_remarquables.html</ref>.

En 1768, François-Gabriel de Poulpiquet de Kermen habitait le manoir du Fransic en Carantec<ref>"Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", Kerangal, Quimper, 1924</ref>.

La Révolution française

Les deux députés représentant les paroisses de Taulé, Henvic et Carantec lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le Modèle:Date étaient Hervé Jacques et François Calvez<ref>J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises", imprimé par ordre du Corps législatif. Modèle:1er série, 1787-1799, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f496.image.r=Locquenole.langFR</ref>.

Jacques Cambry décrivit ainsi les Santécois (on peut supposer que la description peut aussi s'appliquer aux Carantécois) à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : « Battus par les vents et les orages, ils sont vêtus de toile au milieu des hivers ; leurs cheveux noirs flottans sur leurs épaules, tombent sur le front et leur couvrent les yeux ; une barbe épaisse ombrage leur menton ; des sillons à trente ans vieillissent leur figure ; ils vivent de quelques panais, de quelques choux ; leur demeure est un trou formé par des rochers que des goëmonds couvrent à peine (...) La nourriture insuffisante que leurs efforts arrachent à la terre naît sur des lieux que le sable couvroit<ref>Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère, ou État de ce département en 1794 et 1795, Tome premier, pages 139-140, librairie du Cercle social, Paris, 1798</ref> ».

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

La vie agricole traditionnelle

Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : pour une superficie totale de 902 ha, la commune possédait 523 ha de terres arables, 262 ha de landes et bruyères, 32 ha de bois, taillis et plantations, 18 ha de prairies naturelles, moins d'un demi-hectare de marais et d'étangs ; la commune possédait alors 6 moulins en activité. Les paysans de Carantec cultivaient à l'époque 105 ha d'avoine, 105 ha de froment, 78 ha d'orge, 13 ha de seigle, 42 ha de sarrasin, 249 ha d'ajoncs d'Europe, 9 ha de lin, 2 ha de chanvre, 16 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 11 ha de navets), 78 ha de trèfle, 26 ha de pommes de terre, 37 ha restant en jachère, et élevaient 207 chevaux (52 mâles, 118 juments, 37 poulains et pouliches), 1 âne, 652 bovins (dont 400 vaches), 300 porcs, 58 ovins, 3 caprins, 221 poules et 89 coqs, 28 canards, 7 oies, et possédaient 40 ruches à miel. En 1836, la population agricole est de 1250 personnes, soit 96,9 % de la population communale totale qui était alors de 1290 habitants<ref name="JME-1849">Jean-Marie Éléouet, " Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix", imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1257176/f2.image.r=bovins.langFR</ref>.

En 1899, Carantec fait partie des dix-huit seules communes du département du Finistère à déjà posséder une société d'assurance mutuelle, forte de 80 adhérents, contre la mortalité des animaux de ferme, qui assure les chevaux et les bêtes à cornes<ref>Compte-rendu et procès-verbaux, " Association bretonne, Classe d'agriculture", Saint-Brieuc, 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f68.image.r=Ploudaniel.langFR et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5566957m/f91.image.r=Ploudaniel.langFR</ref>.

Les relations avec les communes avoisinantes et la récolte du goémon

Fichier:Le pardon de Carantec.jpg
Le pardon de Carantec en 1898.

Ancienne trève de la paroisse de Taulé, Carantec a été érigé en paroisse en 1802.

À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du Modèle:Date du Préfet du Finistère, le conseil municipal de Carantec répond (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc

Un conflit opposant les communes de Taulé et Henvic à celle de Carantec à propos de la collecte du varech est tranché par une délibération du Conseil d'État du Modèle:Date. Modèle:Citation bloc

Après maintes péripéties judiciaires (le tribunal de Morlaix donne tort à Carantec) et administratives, le Conseil d'État tranche finalement que la récolte du goémon doit se faire sous la surveillance et l'autorité de l'administration et que c'est à elle qu'il appartient de régler, conformément aux usages, l'exercice de l'abandon fait aux habitants des communes riveraines<ref name="Aucoc, Léon - 1864 - monographies"/>.

Le Modèle:Date, une demande de création de deux arrêts supplémentaires sur la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff, dont un sur la commune de Henvic, à l'endroit le plus rapproché de Carantec<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce n'est qu'en 1910 qu'ouvre la halte de Kerrichard, dénommée gare d'Henvic-Carantec qui permet une meilleure desserte de Carantec.

En 1887 la commune de Carantec fut dans l'obligation de construire une école publique de filles afin de respecter la loi du 30 octobre 1886 sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une<ref>Journal La Lanterne, n° du 6 septembre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504517v/f3.image.r=Tr%C3%A9babu?rk=1008588;4</ref>.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Les débuts de la station balnéaire

La fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et les premières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voient Carantec se transformer en une station balnéaire côtée. De belles demeures sont construites (ainsi que l'hôtel Pouthier), notamment en surplomb de la Grève blanche, juste en face de l'île Callot<ref> Modèle:Lien web.</ref>.

La Belle Époque

À Carantec existaient une école publique pour les garçons et une école privée catholique pour les filles. En 1901 s'ouvre une école laïque pour les filles, mais celle-ci n'a que 5 élèves la première année<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>. Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, Bars, instituteur à Carantec, écrit que « le cinquième seulement environ de la population adulte serait dans l'impossibilité de comprendre l'enseignement religieux donné en français »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les garennes et champs de la Chaise du Curé, divisés en 66 lots, sont mis en vente, jusque-là propriété communale<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 4 août 1912</ref>.

Fichier:Jawlensky Carantec.jpg
Alexej von Jawlensky : Champ de blé près de Carantec (1905, musée Albertina de Vienne)

Le bureau de poste de Carantec est construit en 1903. Le peintre russe Alexej von Jawlensky passe l'été 1905 à Carantec en compagnie de Marianna Veriovkina (Marianne von Werefkin) ; il y peint la nature bretonne et envoie six toiles représentant la région au Salon d'automne<ref>"Jawlensky à Carantec", consultable http://enfinlivre.blog.lemonde.fr/2012/06/20/jawlensky-a-carantec/</ref>.

La halte de Kérichard, sur la ligne ferroviaire de Morlaix à Roscoff, qui desservait Henvic et Carantec, fut mise en service le Modèle:Date. Dès la décennie 1920, Carantec organisait un "championnat de tennis"<ref>Journal Le Figaro, Modèle:N° du 26 août 1924</ref>, devenu ensuite le tournoi international de tennis<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 13 août 1931</ref>. En football, le "Stade carantécois" existait déjà dans la décennie 1930.

Le Modèle:Date est inaugurée la "route de la Corniche" qui désenclave Carantec en direction de Morlaix et en 1927, la mise en service du "Pont de la Corde" sur la Penzé contribue à désenclaver Carantec en direction de Saint-Pol-de-Léon et Roscoff.

Incendies

Le Grand-Hôtel, « le plus beau de Carantec avec celui du Quelen », brûle totalement le Modèle:Date<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 30 mai 1904</ref>. Le château de Penn-al-Lann est détruit par le feu dans la nuit du 30 au Modèle:Date<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du Modèle:1er avril 1937</ref>.

L'alcoolisme à Carantec vers 1900

François de Kergrist, ancien maire de Carantec, répond en 1900 dans le journal Ouest-Éclair a un article paru antérieurement dans le même journal et qui dénonçait l'alcoolisme à Carantec : Modèle:Citation bloc

Les troubles liés à l'expulsion des Sœurs

Le Modèle:Date, le commissaire de police de Brest, accompagné d'un détachement de gendarmes à pied et à cheval de Morlaix expulse les religieuses de la congrégation des Filles du Saint-Esprit, qui enseignaient à l'école de Carantec. « On fait une ovation aux religieuses qui sont sorties aux cris de "Vivent les Sœurs ! À bas les proscripteurs !"»<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 14 août 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k639699s/f2.r=Carantec.langFR</ref>. Le comte Albert de Mun, député, était venu en bateau de Saint-Pol-de-Léon quelques jours plus tôt pour soutenir la cause des Sœurs et fit un discours enflammé en présence de plus de Modèle:Nombre venues de tout le canton<ref>Journal Le Temps Modèle:N° du 26 juillet 1902</ref>.

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

Le recteur refusait alors l'absolution aux parents qui mettaient leurs enfants à l'école publique<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Les activités maritimes

En 1890, 9 bateaux sont construits à Carantec<ref>Adolphe Joanne, "Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies", 1890-1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k733913/f161.image.r=Carantec.langFR</ref>. Les chantiers Eugène Moguérou fonctionnaient dans la décennie 1920, construisant des yachts à moteur comme l'Achillée III construit en 1926<ref>Revue "Le Yacht", Modèle:N° du 26 mai 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5859674g/f12.image.r=Carantec.langFR</ref>.Les chantiers Élies, Mével (créé en 1935 au port de Carantec par François Mével décédé accidentellement en 1957), Nédélec (créé par Jean Nédélec<ref>Jean Nédélec, né le Modèle:Date à La Rochelle, mais qui a passé son enfance à Locquénolé, décédé le Modèle:Date à La Grande-Motte</ref> sur la grève du Clouet et concepteur du « monotype de Carantec »<ref>http://monotypedecarantec.monsite-orange.fr/page2/index.html et http://cnsl.naoonet.free.fr/dossiers/editer.php3?cle=180</ref>) ont continué cette tradition de chantiers navals, davantage orientés vers la plaisance désormais, tout au long du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Le chantier Sibiril<ref>http://www.chantier-naval-sibiril.com/index.html</ref>, qui existe depuis 1790<ref group=Note>Le chantier aurait été fondé par un groupe de sculpteurs et charpentiers désœuvrés en raison de la disparition des commandes de la noblesse et du haut clergé.</ref>, est installé au Varquez en 1890 par Alain Sibiril, qui dirige l'entreprise jusqu'en 1927 ; son fils Ernest lui succède (c'est lui qui crée, avec Jacques Guéguen, un réseau actif d'évasion vers le Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale)<ref>Erwan Chartier-Le Floch, "Le chantier Sibiril", revue Chasse-Marée, Modèle:N°,novembre 2017</ref>; le chantier, qui ne construisait initialement que des bateaux de pêche, est dirigé par Alain Sibiril à partir de 1961, date du décès de son père, puis par Robert Sibiril ; il est désormais orienté vers les constructions neuves exclusivement de pilotines, vedettes de sauvetage, etc. Ces chantiers se sont aussi développés récemment à Roscoff-Le Bloscon ; en difficultés financières, ce chantier naval a trouvé un repreneur (Jean-Pierre Le Goff) en 2011, ce qui a permis de sauver 15 de ses 28 emplois<ref>http://www.bretagne-info-nautisme.fr/Un-repreneur-pour-le-chantier.html?lang=fr&retour=back</ref>.

En 1899 et à nouveau en 1921 - 1922, des invasions de pieuvres provoquèrent une ruine temporaire des pêcheurs de la région, y compris de ceux de Carantec<ref>Journal Le Temps Modèle:N° du 26 mars 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k244690d/f4.image.r=Locquenole.langFR</ref>. « En 1889 [les pieuvres] ravagèrent tout, pis à la suite d'une violente tempête, elles vinrent en telle quantité à la côte qu'elles y crevèrent et qu'on dut les enfouir. C'est à cette époque que sombra le dundee dunkerquois Saint-Pierre-de-Calais ; l'équipage put être sauvé, mais le capitaine, enlacé par les pieuvres, fut littéralement dévoré. C'était la répétition du drame décrit par Victor Hugo dans Les travailleurs de la mer. L'invasion de 1921-1922 ne le cède en rien à celle de 1899, avec cette seule différence qu'il n'y a pas eu de victime humaine »<ref>Journal Le Temps Modèle:N° du 26 ars 1922, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k244690d/f4.image.r=Locquenole.langFR</ref>.

La récolte du goémon a longtemps été importante : en 1925 « le ramassage est d'un bon rapport et toujours à la disposition des riverains en abondance. Du côté de Carantec, 38 goémoniers s'en occupent ; la tonne de varech revient à 180 francs »<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 5 mai 1925</ref>.

La pêche était très active : par exemple le journal Ouest-Éclair écrit en 1925 :« Les ormeaux, les moules, les berniques sont récoltées en grand nombre, à Locquirec et à Carantec, d'où on en a expédié beaucoup »<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du Modèle:1er octobre 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k648156p/f3.image.r=Carantec.langFR</ref>.

Le commandant Louis Bernicot<ref>Capitaine au long cours depuis 1908 à la compagnie "Chargeurs Réunis", puis à la "Transatlantique", le commandant Bernicot dessina lui-même son cotre</ref> navigateur solitaire parti à bord de son cotre de Modèle:Unité de long, l'Anahita, de Carantec le Modèle:Date, fut le premier navigateur solitaire<ref>Louis Bernicot, "La croisière d'Anahita", Gallimard, 1939</ref> à réussir la traversée du détroit de Magellan, faisant escale au Chili, puis à Tahiti, puis à La Réunion pour accoster au Verdon le Modèle:Date<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 31 mai 1938</ref>.

Les guerres du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Les morts pour la France de Carantec
Fichier:Carantec - Monument aux morts 1.jpg
Le monument aux morts de la guerre 1914-1918.

Le monument aux morts de Carantec porte 112 noms de morts pour la France dont 72 décédés pendant la Première Guerre mondiale, 35 pendant la Seconde Guerre mondiale, 1 en AFN, 1 dans un territoire d'outre-mer non précisé et 3 dans des lieux et à une date non précisés<ref>Memorialgenweb.org - Carantec : monument aux morts</ref>.

Parmi les décédés de la Seconde Guerre mondiale, Armand Ollivier, né le Modèle:Date à Carantec, quartier-maître canonnier, fit partie des 119 victimes (13 rescapés) de l'aviso Vauquois coulé par l'explosion d'une mine<ref>Modèle:Lien web.</ref> devant Le Conquet le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le réseau d'évasion pendant la Seconde Guerre mondiale
Fichier:Carantec 27 île Callot Statue saint Yves.JPG
La statue de saint Yves offerte par les marins du Saint-Yves ayant échappé à la marine allemande à Notre-Dame-de-Callot

Grâce à la "filière Sibiril", organisée par Ernest Sibiril<ref>Ernest Sibiril, sa femme et leur fils Alain faillirent être arrêtés le Modèle:Date et trouvèrent refuge à Brest</ref>, maillon du réseau de renseignement militaires "Alliance", dont était aussi membre notamment le docteur Jean Le Duc et son épouse, 15 bateaux et en tout 152 personnes se sont évadées par mer au départ de Carantec (par exemple les deux frères Guy et René Le Citol<ref>http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=78978</ref>, deux Lorientais qui se livraient à des sabotages dans la base sous-marine de Lorient où ils travaillaient, qui volèrent un bateau de pêche de Carantec, le Suzanne, le Modèle:Date- pour gagner l'Angleterre). La liste complète en est consultable sur un site Internet<ref name="ev">http://evasions.par.mer.carantec.filiere.sibiril.over-blog.com/10-categorie-2375155.html</ref>.

Le Modèle:Date, neuf personnes (Gwenn-Aël Bolloré, Michel Fourquet, Bertrand du Pouget<ref>A Fut aviateur engagé dans les Forces françaises libres et devint après la guerre, PDG d'industrie</ref>, Marcel Jassaud<ref>Engagé dans l'armée de terre, il fit la Campagne d'Italie</ref>, Robert Guyader<ref>Engagé dans le BCRA (deuxième bureau de renseignements), il fut capturé lors d'une mission en France et déporté dans un camp de concentration</ref>, Marc Thubé<ref>Cousin de Gwenn-Aël Bolloré, engagé dans l'armée de terre comme motocycliste ; après la guerre, fait de l'import-export en Afrique</ref>. Étienne Couliou<ref>Marin-pêcheur ; engagé dans les Forces navales françaises libres ; périt en mer en mars 1951</ref>, Valentin Souffez<ref>Cousin d'Étienne Couliou ; marin-pêcheur ; engagé dans les Forces françaises libres ; périt en mer en novembre 1954</ref>, et un inconnu prénommé Martin) embarquent clandestinement pour l'Angleterre dans un petit cotre, le S'ils te mordent<ref>Le nom du bateau s'explique par la devise de la ville de Morlaix : « S'ils te mordent, mordilles ! »</ref> à partir de la Penzé et parviennent malgré maintes difficultés à gagner Plymouth<ref>http://www.france-libre.net/temoignages-documents/temoignages/guerre-du-petit-cotre.php</ref>.

Alfred Jassaud dit Bison, frère de Marcel Jassaud, parti de Carantec sur le S'ils te mordent, fut arrêté à Paris le Modèle:Date, emprisonné, torturé et exécuté le Modèle:Date à Heilbronn en Allemagne<ref name="ev" />.

Un autre épisode connu est celui du bateau Saint-Yves : dans la nuit du Modèle:Date, une vingtaine de jeunes gens embarquèrent à bord de ce bateau, un petit sablier de Modèle:Nobr, faisant route vers l'Angleterre. Repérés par un convoi de la marine allemande, ils firent le vœu en cas d'heureuse issue de leur évasion, d'offrir une statue de saint Yves à la chapelle Notre-Dame-de-Callot. Ils parvinrent sains et saufs à Fowey.

Par ailleurs, le Modèle:Date, un avion allié tombe dans un champ de mines dans la presqu'île de Pen-ar-Lann en Carantec, l'appareil explose<ref>Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Commentaire : La population de Carantec a été multipliée par environ 3,5 en deux siècles et l'augmentation a été quasi continue ; la population de la commune a presque doublé dans le courant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, atteignant un premier maximum en 1896 avec 1794 habitants (+ 845 habitants entre 1800 et 1896, soit + 89,0 en 96 ans). À quelques minimes dents de scie près, elle a également presque constamment augmenté dans le courant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, gagnant 930 habitants entre 1896 et 1999 (+ 51,8 % en 103 ans), quelques fléchissements démographiques temporaires pouvant toutefois être remarqués pour certaines périodes, par exemple entre 1968 et 1975. Le rythme d'augmentation s'est même accéléré dans les premières années du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle; alors qu'il était de l'ordre de + 10 personnes par an dans le courant des deux siècles précédents, il a été de + 52 personnes par an entre 1999 et 2006 et atteint même + 110 personnes par an entre 2006 et 2008.

Fichier:Carantec 11 vue depuis la plage.JPG
Le bourg de Carantec vu de la plage.

L'augmentation de la population ces dernières décennies est due uniquement à une immigration nette importante (+ 2,6 % l'an entre 1999 et 2007) car le solde naturel reste négatif (- 0,5 % l'an entre 1999 et 2007). Entre 1999 et 2008 inclus, le nombre des décès (405 en 9 ans) a été nettement supérieur à celui des naissances (268 en 9 ans), l'accroissement naturel étant donc largement négatif (- 137 personnes en 9 ans), ce qui s'explique par un vieillissement important de la population (en 2007, les 65 ans et plus formaient 28,7 % de la population carantécoise contre 19,4 % pour les 0 à 19 ans ; les 75 ans et plus sont aussi nombreux que les 0 à 14 ans (chacune des deux catégories représentant 14,9 % de la population totale en 2007<ref>recensement.insee.fr</ref>. L'explication est simple : Carantec est une station balnéaire attractive pour les retraités.

Carantec est un bon exemple de cette littoralisation du peuplement : entre 1999 et 2007, le nombre des logements y est passé de 2181 à 2999, augmentant donc de 818 unités (+ 37,5 % en huit ans); cette augmentation concerne certes le résidences principales (+ 278 unités, soit + 21,2 % en huit ans), mais beaucoup plus les résidences secondaires (+ 497 unités, soit + 63,6 % en huit ans) ; ces dernières forment en 2008 42,6 % du parc immobilier total<ref>recensement.insee.fr</ref>.

Carantec est en 2017, après l'Île-Tudy, la commune du Finistère où les retraités ont le niveau de vie le plus élevé (revenu imposable de Modèle:Nobr euros par ménage)<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 15 mars 2018.</ref>.

Évolution du rang démographique

Modèle:Centrer

En 2017, Carantec était la Modèle:72e commune du département en population avec ses Modèle:Nombre (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Le Folgoët (Modèle:71e avec Modèle:Nombre) et devant Plogonnec (Modèle:73e avec Modèle:Nombre).

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Monuments et sites

Fichier:Église de Carantec.JPG
L'église Saint-Carantec.
Fichier:Manoir du Rohou.JPG
Le manoir du Rohou.

Culture

Carantec possède un cinéma associatif, le Cinétoile qui propose des films arts & essais ainsi que « grand public » toute l'année.

Musique

Légendes

  • Le cheval de Satan : Satan voyait avec déplaisir le magnifique clocher du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon s'élever dans les airs. Il lança, depuis Carantec, un énorme rocher pour abattre la flèche. Mais l'intervention de Marie fit que Satan rata son but. Le rocher alla s'abattre quatre kilomètres au-delà, au village de Kerc'hoirat où l'on montre les griffes du diable bien marquées dans le roc. Furieux de sa déconvenue, Satan, d'un bond de son cheval, s'enfuit à Santec et se jeta à la mer du haut du rocher<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 14 septembre 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641922p.r=Carantec.langFR</ref>.

Tableaux et gravures représentant Carantec

Commerce

Fichier:Carantec 30 L'hôtel Geffroy.JPG
Le restaurant de Patrick Jeffroy à Carantec.

Jumelages

Personnalités liées à la commune

Bibliographie

  • Carantec, une cité côtière du Léon, Ginette Luce-Lozac'h, 1989, Imprimerie de Bretagne, Morlaix
  • Mémoire en images, Carantec, Pierre Rousseau, Olivier Levasseur, 1995, éditeur Alan Sutton

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail