Henvic

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Modèle:Infobox Commune de France

Henvic {{#ifeq:1|0|[ɛ̃vik]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} Modèle:En breton est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Henvic occupe une position centrale dans la baie de Morlaix, entre les deux abers de la Penzé et de la Rivière de Morlaix.

Géographie

Situation

Henvic fait partie traditionnellement du Pays Pouched, qui se situe entre la Penzé et la Rivière de Morlaix et comprend les communes de Carantec, Henvic, Taulé et Locquénolé. On parle aussi du pays chikolodenn, initialement le nom de la coiffe portée par les femmes de la région de Saint-Pol-de-Léon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Map commune FR insee code 29079.png
Carte de la commune de Henvic.

Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Fichier:133 Penzé depuis chapelle Sainte-Marguerite.jpg
Henvic : la Penzé vue vers l'amont depuis les environs de la chapelle Sainte-Marguerite.

La commune s'est développée sur un plateau entre Modèle:Nobr et Modèle:Nobr d'altitude et est proche de la Manche même si elle ne dispose pas de façade littorale. En situation péninsulaire, Henvic bénéficie du climat privilégié de la Ceinture dorée et pratique essentiellement une agriculture maraîchère et légumière, artichauts et choux-fleurs principalement.

Transports

Fichier:114 Penzé.jpg
La Penzé et le viaduc ferroviaire (ligne Morlaix-Roscoff) vus depuis la rive à hauteur du manoir de Trogriffon.

Transport ferroviaire

La ligne ferroviaire de Morlaix à Roscoff, mise en service le Modèle:Date par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, desservait Henvic par les deux haltes de Taulé-Henvic et de Henvic-Carantec, franchissant la Penzé par le viaduc de la Penzé. Ces gares ne sont plus desservies depuis 1981.

La gare de Taulé-Henvic fut une gare notable d'exportation des artichauts de la Ceinture dorée bretonne pendant l'entre-deux-guerres. Déjà en Modèle:Date-, les élus locaux protestèrent contre la réduction du service de transport des voyageurs pendant la période hivernale à quatre trains par jour au lieu de six antérieurement<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 10 février 1914, Gallica</ref>.

Transport routier

Fichier:127 Penzé Pont de la Corde.jpg
Henvic : le pont de la Corde (pont routier) sur la Penzé, vu depuis les environs de la chapelle Sainte-Marguerite.

Le pont de la Corde, inauguré le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du Modèle:Date-, Gallica</ref> (il fut payant pendant quelques années), enjambe la Penzé et relie depuis cette date la presqu'île de Henvic-Carantec à Saint-Pol-de-Léon et Roscoff par la départementale D 58 ; cette route, maillon de l’axe Roscoff-Lorient, désormais voie express, relie aussi Henvic à Morlaix et met aussi la capitale (la capitale de quoi?) à moins de cinq heures de route.

Transport aérien

La ville ne dispose pas d’aéroport, celui de Brest est à une heure de route.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,2 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Ouvrage</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Morlaix », sur la commune de Morlaix, mise en service en 1977<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Henvic est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Carantec, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (59,6 %), terres arables (29,3 %), zones urbanisées (7,7 %), prairies (3,3 %), zones humides côtières (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes envic en 1439 et Henguic en 1445 et en 1481.

Henvic est issu du breton Hen (vieux) et gwik (bourg)<ref>Language Monographs - Numéros 18 à 21 - Page 63.</ref>.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Un dolmen et un menhir (disparus) à Lingoz ainsi que des tumuli à Goarem ar Justis et Kerichard attestent d'un peuplement très ancien. Un poignard<ref>Base Joconde</ref>, trouvé au manoir de Lingos, ayant quatre gros rivets à sa base se trouve, ainsi que quelques autres vestiges trouvés au même endroit, au Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye<ref>Léon Courtil, Poignards, rapières et épées de l'âge du bronze, L'Homme préhistorique, revue mensuelle illustrée d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques, novembre 1927, Gallica</ref>. Les Romains auraient implanté un poste militaire d'observation à Langros, endroit le plus élevé de la commune, afin de surveiller la mer<ref name="Kerhuel: Histoire De Henvic">Modèle:Lien web</ref>.

Origines

Henvic porta anciennement le nom de Hen-Guic qui signifie vieux-bourg. Wic, dans les anciennes langues celtique, scandinave et saxonne signifie "baie, golfe ou embouchure<ref>Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses, 1924, Gallica</ref>". En breton, gwic traduit le latin vicus et désigne le bourg central d'une paroisse, elle même appelée plou, par exemple Gwidalmezo désigne le bourg de Ploudalmezo, la paroisse du Talmezon.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle fut marqué par l’arrivée de moines venus d’Irlande et du Pays de Galles pour prêcher la religion chrétienne (saint Carantec, puis saint Maudez). Les Henvicois se montrèrent très fervents envers saint Maudez. Ce dernier parcourut la Bretagne pour convertir ; il construisit alors de nombreuses chapelles et monastères : c’est ainsi que le bourg de Henvic aurait été fondé au lieu-dit le Menec'h (= pluriel de manac'h, "moine" en langue bretonne). Les invasions normandes et vikings, au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et principalement en 878, engendrèrent la construction de manoirs fortifiés construits en pierres en lieu et place du bois antérieurement utilisé.

Selon René Largillière, le bourg actuel d'Henvic serait le bourg primitif de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Taulé, dont Henvic n'était qu'une trève ; pour des raisons inconnues, le chef-lieu paroissial aurait été reculé dans les terres<ref name=guennec>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Moyen Âge

En 1481, à la montre de l'évêché de Léon tenue à Lesneven, Henvic est représenté par onze nobles<ref name=henvic>Modèle:Lien web.</ref>.

Manoir et seigneurie de Lézireur

Fichier:Vasque Lézireur.jpg
La vasque de l'ancien manoir de Lézireur (vers 1700).

La principale seigneurie fut celle de Lézireur (ou Lézillur, ou Lissilour) possédée en 1421 par Yves Kerigou, maître d'hôtel de la duchesse Jeanne de France et qui passe en 1460 aux mains des Guicaznou dont les armes sont gravées sur une vasque encore visible dans la ferme du château. Cette seigneurie disposait des droits de basse justice, moyenne justice et haute justice, les fourches patibulaires étant dressées sur le tumulus dénommé Goarem ar Justis à Langros, le chemin y menant était encore dénommé il y a peu stéat an anaon ("chemin des trépassés")<ref name="Kerhuel: Histoire De Henvic"/>. Le seigneur de Lézireur Mériadec de Guizcanou, capitaine de la ville et du château de Morlaix, obtint du roi Louis XII le droit de tenir à Henvic une foire annuelle et détenait aussi les droits de passage pour le franchissement de l'estuaire de la Penzé à "La Corde". Du manoir de Lézireur, il ne reste pratiquement plus rien de nos jours sauf une vasque en granite et quelques linteaux gothiques sur les maisons du hameau.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le bourg de Henvic possédait plusieurs maisons nobles, des auberges, des hostelleries mais en 1522, alors que Jean de Guizcanou avait hérité des titres et fonctions de son père Mériadec, le château de Lésireur et le bourg furent détruits et presque entièrement brûlés lors de l’attaque de Morlaix par une expédition anglaise. Le clocher de la "Vieille église" est reconstruit après ce pillage. Le mariage en 1557 de Jeanne de Guizcanou, dame de Lézireur, fille de Jean de Guizcanou, avec Christophe Gourio, écuyer, fait passer le manoir aux mains de la famille Gourio<ref>Son frère, Louis Gourio fut en 1648 commandant du château du Taureau en Baie de Morlaix</ref>. Le château de Lésireur fut à nouveau incendié partiellement en 1594 pendant les guerres de la Ligue par les Ligueurs. Par la suite, Alain Gourio, fils de Jeanne de Guizcanou, marié avec Lucrèce Le Tavignon, est à son tour seigneur de Lézireur : c'est lui qui en 1639, rattache les seigneuries de Penzé et de l'Île Callot à celle de Lézireur<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le mariage de leur fille, Jeanne Gourio, née vers 1635, mariée le Modèle:Date à Nantes avec Eustache-Charles de Lys, fait de ce dernier, qui est aussi seigneur de Beaucé et, en 1660, sénéchal et président du présidial de Rennes et conseiller au Parlement de Bretagne, le seigneur de Lézireur<ref name=henvic/>.

Autres manoirs et seigneuries

Fichier:Blason et devise de la famille Tournemouche.png
Les armoiries de la famille Tournemouche.
Fichier:Henvic (29) Vieille église 03.JPG
Plaque mortuaire commémorative de la famille de Grainville apposée sur le mur de l'ancienne église d'Henvic.

D'autres seigneuries existaient : celle de Kerily (famille Kermellec) ; celle de Quistillic en bordure de la Penzé (qui appartint aux Kerlouagen, puis aux Jegou du Laz et enfin aux Crémeur) ; celle de Kerdanet (familles Gourio, puis Penhoadic, puis Mescam) dont le château fut détruit lors de la Révolution française ; celles de Feunteun-Speur, de Coat-Plohou, Le Heder, Castellenec, Lingoz, Coatalec.

En 1613, un chanoine du Léon, Louis Jacobin, écrit à son évêque : « La jolie église de Henvic, l'une des plus belles de la campagne, cachée et abritée des vents par un bouquet d'arbres ». En 1794 encore, un témoignage évoque une centaine d'arbres autour de l'église<ref name="Kerhuel: Histoire De Henvic" />.

À l'époque moderne, le manoir de Trogriffon (qui fut une simple gentilhommière appartenant à Jean Le Moyne, seigneur de Coatudavel, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) devint propriété de la famille Tournemouche en 1578, passa aux mains des Quintin-Kerscao, puis des Coatanlem, enfin des Grainville. Le dernier seigneur du lieu, de Coatanlem de Rostiviec, serait resté claquemuré dans son manoir pendant la Terreur et n'aurait pour cette raison pas été inquiété par les patriotes de la commune<ref name=guennec/>. Ce manoir possédait une chapelle dédiée à sainte Marguerite et deux moulins dont un moulin à marée le long de l'estuaire de la Penzé.

Époque moderne

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la châtellenie de Daoudour est subdivisée en deux juridictions : celle de « Daoudour-Landivisiau », dite aussi « Daoudour-Coëtmeur », qui avait son siège à Landivisiau et comprenait Plouvorn et ses trèves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trève de Landivisiau, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trève de Saint-Sauveur, Plounéour-Ménez et pour partie Plouénan ; et celle de « Daoudour-Penzé », qui avait son siège à Penzé et comprenait Taulé et ses trèves de Callot, Carantec, Henvic et Penzé, Locquénolé, Saint-Martin-des-Champs et sa trève de Sainte-Sève<ref>Arthur de La Borderie, Les grandes seigneuries de Bretagne. La vicomté ou principauté de Léon, "Revue de Bretagne et de Vendée", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f108.image.r=Daoudour?rk=21459;2</ref>.

Une enfant fut tuée par un loup le Modèle:Date à Henvic ; la Croix de Langroas<ref>Modèle:Lien web</ref>, surnommée la « Croix du loup » en perpétue le souvenir<ref>François de Beaulieu, "Quand on parle du loup en Bretagne", éditions Le Télégramme, 2004, Modèle:ISBN.</ref>.

Révolution française

Les deux députés représentant les paroisses de Taulé, Henvic et Carantec lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le Modèle:Date étaient Hervé Jacques et François Calvez<ref>J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises", imprimé par ordre du Corps législatif. Modèle:1er, 1787-1799, Gallica</ref>.

Élien, curé constitutionnel de Henvic et ancien moine recollet du Monastère de Saint-François de Cuburien réclama l'éloignement des anciens prêtres non jureurs de Henvic en 1792<ref>René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, tome 35, J.Plihon et L.Hervé, 1886, Gallica</ref>.

Le Modèle:Date, 120 gardes nationaux, 120 volontaires, une brigade de gendarmerie et une compagnie d'artillerie avec deux canons arrivèrent à Henvic et Taulé pour fermer les églises, descendre les cloches (destinées à être fondues) et arrêter les prêtres réfractaires, que d'ailleurs ils ne trouvèrent pas<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Tradition du pardon

Fichier:Henvic 4 La vieille église avant 1900.jpg
La vieille église avant 1900.

Selon un témoignage du recteur de Locquénolé datant de 1803, le jour de l'Ascension, date du pardon de Locquénolé, les paroissiens de Taulé se joignaient à ceux d'Henvic et de Carantec, portant les reliques de leurs saints patrons. Le dimanche suivant, jour de l'assemblée d'Henvic, ces mêmes reliques y étaient portées de la même manière, ainsi qu'à Taulé le dimanche de la Trinité et le jour de la Saint-Pierre<ref>Lettre du recteur de Locquénolé, M. Couffon à Modèle:Mgr André le 2 floréal an XI, cité par Abbé Kerbiriou, La vie et l'organisation du clergé paroissial dans le Léon à la veille de la Révolution par le Bulletin diocésain d'Histoire et d'Archéologie, 1924, Gallica</ref>.

Vie agricole vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : pour une superficie totale de 995 ha, la commune possédait 633 ha de terres arables, 237 ha de landes et bruyères, 25 ha de bois, taillis et plantations, 12 ha de prairies naturelles, 4 ha de marais et étangs ; la commune possédait alors 9 moulins en activité. Les paysans de Henvic cultivaient à l'époque 127 ha d'avoine, 127 ha de froment, 95 ha d'orge, 12 ha de seigle, 51 ha de sarrasin, 225 ha d'ajoncs d'Europe, 11 ha de lin, 2 ha de chanvre, 19 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 13 ha de navets), 95 ha de trèfle, 32 ha de pommes de terre, 44 ha restant en jachère, et élevaient 308 chevaux (19 mâles, 189 juments, 100 poulains et pouliches), 617 bovins (dont 515 vaches), 113 porcs, 31 ovins, aucun caprin, 395 poules et 53 coqs, 13 canards, aucune oie, et possédaient 40 ruches à miel. En 1836, la population agricole est de 1 315 personnes, soit 98,4 % de la population communale totale qui était alors de 1 337 habitants<ref name="JME-1849">Jean-Marie Éléouet, " Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix", imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, Gallica</ref>.

En 1858, Claudine Guichoux, femme Cleach, du village de Henvic, obtint une médaille de Modèle:Nobr comme "prix de vertu" « pour avoir donné l'hospitalité dans l'humble galetas qu'elle occupait, à une femme âgée, malade, à laquelle elle ne devait rien que la commisération. Pour la vêtir, elle s'est dépouillée de ses propres habits ; pour la nourrir, elle s'est réduite aux aliments les plus grossiers<ref>Frédéric Lock et Couly d'Aragon, "Les prix de vertu fondés par M. de Montyon : discours prononcés à l'Académie française", Garnier frères, Paris, 1858, Gallica</ref> ».

Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'ossuaire désaffecté servit d'école<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.

Dispute avec Carantec à propos de la récolte du varech

Avant 1789, les trois communes de Taulé, Carantec et Henvic « ne faisaient qu'une seule communauté, une seule paroisse, et par conséquent leurs habitants jouissaient au même titre du droit de récolter le varech, dans l'étendue des terres de la paroisse. Par suite de la création des trois communes, celle de Carantec était seule riveraine de la mer. Néanmoins les habitants des communes de Taulé et d'Henvic avaient longtemps continué à jouir de la récolte du varech. Mais la commune de Carantec ayant soutenu qu'elle seule y avait droit, les deux autres communes l'avaient assigné devant le tribunal de Morlaix ». Après maintes péripéties judiciaires (le tribunal de Morlaix donne tort à Carantec) et administratives, le Conseil d'État tranche finalement que la récolte du goémon doit se faire sous la surveillance et l'autorité de l'administration et que c'est à elle qu'il appartient de régler, conformément aux usages, l'exercice de l'abandon fait aux habitants des communes riveraines<ref>Léon Aucoc, Des sections de commune et des biens communaux qui leur appartiennent, 1864</ref>.

Rapports entre paysans et propriétaires à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Bernard Puill en livre le témoignage suivant : « Avant 1890, les rapports avec les propriétaires<ref>La famille De Langle, en l'occurrence Henri de Langle (1858-1937).</ref> étaient encore quasiment féodaux. [Ma mère] se souvenait notamment des chasses qui se déroulaient sur les terres de la ferme où le propriétaire, avec quelques nobles de son entourage, venait au lever du jour se faire servir une bolée de cidre chez ses fermiers. La chasse pouvait ensuite durer toute la journée, les terres et les récoltes étaient parcourues par les hommes et les chiens sans véritable souci pour les dégâts qui pouvaient y être provoqués. À la fin de la journée, toute la troupe venait se faire servir une nouvelle bolée de cidre. Ma mère surtout était horrifiée par le fait que les chasseurs alignaient le gibier sanguinolent sur le banc du lit-clos, sans se soucier aucunement de ceux qui l'astiquaient et, pour couronner le tout, le fermier ne recevait évidemment aucun produit de la chasse du jour ! »<ref name="bp">Bernard Puill, "Soazig et Hervé, paysans bretons", éditions Le Télégramme, 2003, Modèle:ISBN.</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Mme Braithwaite possédait la moitié de fermes de Henvic, dont celle de l'ancien manoir de Lézireur. De nombreuses fermes étaient alors louées selon le système du bail à convenant<ref name="bp" />.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Belle Époque

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur d'Henvic écrit : « À part le personnel enseignant, il n'y a personne à même de comprendre une instruction [religieuse] française ». Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, un instituteur à d'Henvic écrit : « Sur une vingtaine d'enfants faisant leur première communion, 7 ou 8 seulement pourraient suivre avec quelque fruit le catéchisme français, et encore ! »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1903, une épidémie de variole sévit à Henvic<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 8 novembre 1903, Gallica</ref>.

Des huîtres étaient pêchées dans l'estuaire de la Penzé sur le banc de Saint-Yves par des pêcheurs d'Henvic, par exemple une dizaine de bateaux en pêchent en moyenne 300 à 400 chacun le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 14 avril 1906, Gallica</ref>.

En 1909, la chute d'une partie du clocher qui était en construction de l'église neuve fit deux blessés parmi les ouvriers se trouvant alors dans le clocher : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:Date, l'explosion du Liberté dans le port de Toulon fit une victime henvicoise : le quartier-maître de mousqueterie Mazé Jacques Marie né le 27/10/1871 à Bodilis. Décédé des suites de ses blessures à l'hôpital de Saint-Mandrier le 28 septembre 1911<ref>Journal La Croix Modèle:N° du 10 octobre 1911, Gallica</ref>.

Un bureau téléphonique ouvre à Henvic le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 29 décembre 1913, Gallica</ref>.

Le soir du Modèle:Date, la gabare Phénix, d'Henvic, sombre lors d'une violente tempête dans les parages de Sainte-Anne près de la pointe de Pempoul et le bateau de sauvetage de Roscoff, le Commandant Philippes de Kerhallet, récupère les six marins sur les rochers des Vernes<ref>Annales du Sauvetage maritime, mars 1914, Gallica</ref>. Les marins du Phénix avaient eux-mêmes sauvés deux marins lors du naufrage d'une autre gabare quelques années auparavant, le Modèle:Date<ref>Annales du Sauvetage maritime, mars 1909, Gallica</ref>. Le Modèle:Date, le Catherine, autre gabare d'Henvic, surprise par une tempête à Benven dans les parages de l'Île de Batz doit être abandonnée par son équipage qui furent sauvés par le même bateau de sauvetage<ref>Annales du sauvetage maritime, 30 juin 1922, Gallica</ref>.

Première Guerre mondiale

Le monument aux morts d'Henvic porte les noms de 57 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 8 sont des marins disparus en mer (dont Jean Le Roux<ref>Jean Le Roux, né le Modèle:Date à Henvic, matelot à bord du cargo Venezuela; disparu lors du naufrage de ce bateau le Modèle:Date, torpillé au large de l'Île de Wight par le sous-marin allemand UB 59</ref>, qui reçut à titre posthume la Médaille militaire), un (Jean Berrou) est un marin décédé à Beyrouth (Liban) ; six soldats ont été tués sur le front belge dont cinq pendant la Course à la mer, deux soldats sont décédés en Grèce alors qu'ils participaient à l'expédition de Salonique, la plupart des autres sont décédés sur le sol français. Yves Rolland, né le Modèle:Date à Henvic, quartier-maître fusilier au Centre aviation maritime de Saint-Raphaël, fut blessé lors des combats de Dixmude et reçut alors la Croix de guerre avec étoile d'argent ; il décéda accidentellement le Modèle:Date et reçut à titre posthume la Médaille militaire<ref name="QD7P5">Modèle:Lien web</ref>.

Entre-deux-guerres

À Henvic, il n'y avait qu'une école publique au bourg, jusqu'à ce que le recteur Eucher Corre<ref>Eucher Corre, né le Modèle:Date- à Kernoues, curé de Henvic entre 1920 et 1940, décédé le Modèle:Date- à Henvic</ref> fonde l'école privée Sainte-Juvelte<ref name="bp" />. Ce curé dynamique créa aussi le patronage catholique et joua un rôle actif dans la création de l'Office central de Landerneau<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1921 est créée la caisse locale de Henvic dépendant de la caisse régionale de Bretagne des Assurances mutuelles agricoles (ancêtre de l'actuel Groupama<ref>Modèle:Lien web</ref>) dont le siège est à Landerneau<ref>Bulletin trimestriel de l'Union des syndicats agricoles du département du Morbihan, 15 août 1922, Gallica</ref>.

En Modèle:Date-, la minoterie Daniélou est entièrement détruite par un incendie<ref>Journal La Croix Modèle:N° du 23 avril 1922, Gallica</ref>.

En 1925, la famille d'Alexis Guillou, facteur rural à Penzé, mais habitant Henvic, se voit attribuer le prix Cognacq-Jay, d'une valeur de Modèle:Unité de l'époque, car, le mari étant alors âgé de 38 ans, leur Modèle:8e vient de naître<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 28 décembre 1925, Gallica</ref>.

Fichier:Henvic Monument aux morts 7.jpg
Le monument aux morts d'Henvic.

En 1928, le Bulletin de la Société archéologique du Finistère proteste : « On déboise sans discrétion, sans mesure et sans nécessité. (...) À Henvic, deux ormes et trois hêtres formaient un ravissant décor à la vieille et pittoresque église. Ces beaux arbres ont été abattus. L'établissement d'une ligne électrique a servi de prétexte<ref>Bulletin de la Société archéologique du Finistère, année 1928, Gallica</ref> ».

Bernard Puill a décrit la vie agricole à Henvic à cette époque : « Les De Langle, qui habitaient au manoir de Pennelé [en Saint-Martin-des-Champs] possédaient un grand nombre de fermes (..) Le prix du fermage n'était pas très élevé<ref>Pour la ferme de la Croix, qui faisait 9 ha, il s'élevait à 600 francs en 1895, Modèle:Nobr francs en 1930, Modèle:Nobr francs en 1941.</ref> ; il était payé en argent, même s'il était calculé par référence à des denrées (blé, lait, viande). (...) Avant la Seconde Guerre, outre le montant du fermage, nous devions aussi au propriétaire un certain nombre de journées de travail gratuit. Les clauses du bail prévoyaient précisément que nous fournissions chaque année trois jours de charrue (homme, cheval et matériel), un homme chaque jour pendant la durée des foins (..) Il nous arrivait aussi de débarder du bois pour le chauffage du château. (..) Nous devions aussi nourrir toute l'année un chien de chasse pour le compte du propriétaire ». Le statut du fermage, voté en 1946 à l'initiative de François Tanguy-Prigent, interdit par la suite de telles prestations en nature<ref name="bp" />.

La culture des artichauts se développe pendant l'Entre-deux-guerres : le journal L'Ouest-Éclair note, à titre d'exemple, 60 voitures chargées d'artichauts amenées sur la place du marché devant la gare de Taulé-Henvic et 40 au marché de Penzé le Modèle:Date et des chiffres identiques le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 28 juin 1936, Gallica et Modèle:N° du 5 juillet 1936, Gallica</ref>, et même 80 voitures le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° 4483 du 2 juillet 1936, Gallica</ref>.

Seconde Guerre mondiale

Vingt personnes originaires d'Henvic sont mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name="QD7P5" />. Parmi elles, quatre sont des marins disparus en mer ; un autre marin (Yves Calvary) est mort lors de la bataille de Mers el-Kébir le Modèle:Date. François Choquer est décédé à l'hôpital de Casablanca des suites de brûlures lors de l'incendie du pétrolier « Rhône » de la marine nationale torpillé (méprise sur objectif) par le sous-marin U 37 à proximité des Canaries. En Modèle:Date-, Gabriel de Kergariou<ref>Gabriel de Kergariou, né le Modèle:Date à Saint-Martin-des-Champs (Finistère)</ref> et son fils Yves, âgé de 16 ans, entrent dans un réseau de renseignements dénommé « F2, famille-interallié » dont la mission est de recueillir des renseignements sur les troupes allemandes et de les faire parvenir à Londres. Quatre tentatives à partir du Pont de la Corde à bord de leur bateau La Loutre eurent lieu pour joindre des bateaux anglais, mais une seule réussit au large de Carantec. Victime d'une dénonciation, le réseau fut démantelé et Gabriel de Kergariou fut arrêté le Modèle:Date, passant plusieurs mois dans les prisons de Fresnes et Romainville. Il est déporté depuis Paris fin mars ou début Modèle:Date- au camp de concentration de Mauthausen, puis à Gusen et est mort en déportation, le Modèle:Date à Hartheim (Autriche), dans le cadre de l'opération Aktion 14f13<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après-Seconde-Guerre-mondiale

Quatre soldats (Albert Le Roux, Joseph Milin, François Tanguy, Joseph Tanguy) originaires d'Henvic sont morts lors de la guerre d'Indochine et trois (Constant Caufourier, François Guivarch, Jean Nicolas) pendant la guerre d'Algérie<ref name="QD7P5" />.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 2014 un donateur voulant rester anonyme a fait un don de Modèle:Nobr euros à la commune, ce qui représente un cinquième de son budget annuel de fonctionnement<ref>Quentin Raillard, L' argent tombé du ciel des communes bretonnes, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 21 octobre 2020.</ref>.

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Commentaire : La population de Henvic n'est actuellement que guère supérieure à ce qu'elle était en 1793 et elle n'a que peu fluctué au cours des Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la différence de la plupart des autres communes françaises, 437 habitants seulement séparant la population minimale, celle de 1975, de la population maximale, atteinte en 1936 avec 1582 habitants. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a certes connu quelques dents de scie dans son évolution démographique, mais de faible importance jusqu'au maximum secondaire atteint en 1896 avec 1556 habitants. Les 40 premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle restent constamment à un niveau démographique élevé, le déclin le plus marqué correspondant à la période 1936-1975, pendant laquelle la commune connaît un important exode rural, avec une perte de 437 habitants en 39 ans (-28 %), l'année 1975 étant celle de la population minimale, légèrement inférieure même à celle de 1793. Par contre, le dernier quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la première décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sont une période de modeste reprise démographique avec un gain de 160 habitants supplémentaires en 33 ans en dépit d'un fléchissement temporaire entre 1990 et 1999.

La densité de population est assez élevée (131 habitants par km² en 2008) pour une commune qui reste semi-rurale, mais grossie par des migrants pendulaires liés à la proximité des villes de Morlaix, Saint-Pol-de-Léon et Roscoff et par la littoralisation du peuplement en raison de sa situation péninsulaire et littorale. La commune connaît une immigration nette depuis 1975 (le solde migratoire était négatif antérieurement) et même son solde naturel, resté longtemps négatif (jusqu'en 1999) en raison du vieillissement antérieur de sa population est devenu modestement positif entre 1999 et 2008 (+0,2 % l'an), mais ce redressement reste précaire : en 2009 par exemple, Henvic a enregistré 12 naissances et 15 décès. L'analyse de la structure par âge de la population montre une population qui reste relativement âgée : en 2008, les 65 ans et plus représentaient 20,7 % de la population totale, les 0 à 19 ans 18,0 % seulement<ref>Insee</ref>.

Entre 1968 et 2008, le nombre des logements à Henvic est passé de 393 à 688, augmentant donc de 295 unités (+75 % en 40 ans) ; les constructions récentes sont donc nombreuses (surtout celles construites entre 1975 et 1989 au nombre de 159), ce qui s'explique par la prolifération des lotissements pendant cette période. Il s'agit essentiellement de maisons individuelles (96,8 % du parc immobilier total en 2008) ; les résidences secondaires sont en nombre non négligeable : 59, soit 8,6 % du parc immobilier total en 2008, mais ce pourcentage n'est pas énorme pour une commune littorale<ref>Insee</ref>.

Évolution du rang démographique

Modèle:Centrer

En 2016, Henvic était la Modèle:160e commune du département en population avec ses Modèle:Nb (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Tréméoc (Modèle:159e avec Modèle:Nb) et devant Lanhouarneau (Modèle:161e avec Modèle:Nb).

Politique et administration

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel<ref>Modèle:Lien web</ref> Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Monuments et sites

Modèle:Article détaillé

  • Les vestiges de la Vieille église (Roudoù an iliz kozh) : elle date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle mais a été réduite à ses dimensions actuelles vers 1900 après la construction de l'église nouvelle ; l'église a toutefois a conservé son clocher pittoresque qui servait autrefois d'amer aux navires entrant dans la baie de Morlaix. Ses saints patrons étaient saint Maudez et sa sœur sainte Juvelte ; « les statues de saint Maudez, en abbé, et de sainte Juvelte, en religieuse, qui se voyaient dans l'ancienne église, ont été replacées dans la nouvelle, ainsi que les curieux panneaux sculptés qui représentaient les principales scènes de la vie de ces saints personnages avec de curieuses légendes explicatives<ref name=guennec/> ». C'est un clocher de style Beaumanoir avec sa galerie, sa tourelle cylindrique dans laquelle est logé l'escalier et ses deux étages de cloches. Le porche ajouré de 9 arcades, et surmonté d'une chambre des archives appartient à la dernière période du style gothique flamboyant, de même que le clocher avec sa tourelle d'escalier. Mais la balustrade en saillie et le beffroi, couronné par une flèche minuscule, donnent la sensation du style Henri IV ou du style Louis XIII<ref>Abbé Pierre Nicolas, texte Commune de Henvic</ref>.

Le portail d'entrée du placître est surmonté de statues qui proviennent de l'ancien calvaire détruit pendant la Révolution française. L'autel extérieur encore visible dans l'enclos paroissial fut mutilé à la même époque.

  • L'église paroissiale Saint-Maudez-et-Sainte-Juvette actuelle, construite par l'architecte Serrurier de Morlaix et inaugurée le Modèle:Date (officiellement consacrée le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 19 mai 1904, Gallica</ref>), a conservé un certain nombre d'éléments décoratifs de la vieille église qui y ont été replacés. Parmi eux, le diptyque gothique à la gloire de saint Maudez (6 panneaux) et sainte Juvette (4 panneaux), qui retrace les principaux actes de leur vie : saint Maudez guérissant les infirmes, recevant la bénédiction de son père, délivrant un possédé, rendant la vue à un aveugle et sainte Juvette ressuscitant un seigneur, délivrant des possédés, des « fols », des enragés, donnant la vue à des aveugles, l'ouïe aux sourds et la parole aux muets, défendant aux oiseaux et bêtes « d'endommager le bled des pauvres gens<ref>Albert Le Grand, Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle... et le catalogue de la plupart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches, J. Salaün, Quimper, 1901, Gallica</ref> ». Sainte Juvette était aussi invoquée contre « les humeurs aux genoux<ref>Bréviaire imprimé de Léon de 1516, cité dans Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, année 1922, Gallica</ref> ». Le maître-autel provient aussi de l'ancienne église, de même que les autels latéraux, consacrés à saint Fabien et saint Sébastien d'un côté, sainte Catherine et sainte Barbe de l'autre. L'église est aussi décorée d'un grand triptyque décoratif à la mémoire des morts de la Première Guerre mondiale peint par Jacques Jullien et inauguré le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 5 octobre 1927, Gallica</ref>.
  • La chapelle Sainte-Marguerite date des Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, fut restaurée en 1878. On y trouve une statue en bois de sainte Marguerite terrassant le dragon et son pardon Notre-Dame d'Espérance se déroule chaque Modèle:Date-. C'est dans cette chapelle qu'étaient traditionnellement déposés les corps des naufragés retrouvés dans les eaux de la Penzé ou sur les côtes avoisinantes.
  • Deux chapelles ont disparu : la chapelle Saint-Gildas (qui a donné son nom au village de Salvantez, même si le nom est très déformé) et la chapelle Saint-Jean-Baptiste, qui était la chapelle seigneuriale du château de Lézireur.
  • 8 croix et calvaires sont identifiées sur le territoire communal dont les restes d'un calvaire dans le jardin public, Croaz Al Lan (?) (la "Croix-au-loup")<ref name="croix" /> Cette croix est ainsi dénommée car le Modèle:Date un enfant de 7 ans, Jean Le Tartarin, fut tué et en partie dévoré par un loup à cet endroit, une jeune fille étant aussi tuée dans les mêmes circonstances la même année et inhumée dans l'église de Henvic à Langroas qui date de 1820 et la croix Mez-ar-Graoz qui date de 1821<ref name="croix">Modèle:Lien web</ref>. La "Croix-du-Salut" doit son nom à la coutume qui voulait que lors du pèlerinage du Tro Breizh, les pèlerins se signaient et priaient à chaque fois qu'ils apercevaient pour la première fois une nouvelle église consacrée à l'un des sept saints fondateurs, ici celle de Saint-Pol-de-Léon. Une croix était érigée à cet endroit.
  • Les manoirs :
    • Le manoir de Lingoz<ref name="Manoir">Modèle:Lien web</ref> date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De nos jours, c'est devenu une simple ferme.
    • Le manoir de Lézireur est aussi désormais une simple ferme qui possède encore une vasque circulaire monumentale d'environ Modèle:Unité de diamètre, montée sur un piédestal<ref name="Manoir" />.
  • La commune a possédé 9 moulins dont le moulin à marée de Trogriffon (en ruine) le long de l'estuaire de la Penzé.
  • Le viaduc de la Penzé.

Culture

Coiffe de Henvic

La coiffe de Henvic, appelée la chubilinenn ou encore la jobelinenn, était particulière à la péninsule qui regroupe aujourd’hui les quatre communes de Taulé, Carantec, Henvic, et Locquénolé. Elle avait une forme de carapace de crabe et a commencé à disparaître à l’époque de la Seconde Guerre mondiale, même si jusque dans les années 1960 certaines femmes la portaient encore.

Chanson traditionnelle

  • Pod maro gant c'hoant plac'h (en breton, dialecte du Léon) ou Le garçon mort d'amour (en français) est une chanson populaire traditionnelle dont le texte, en breton et en français, a été recueilli le Modèle:Date<ref>Collection Penguern, tome 1, pages 171-172</ref> et transcrit par E. Ernault<ref>E. Ernault, Mélusine. Revue de mythologie, littérature populaire, traditions et usages, 1888-1889, tome IV, Gallica</ref> ; la chanteuse était Jannet Puill, mendiante de Henvic.

Tableaux

Personnalités liées à la commune

  • Pierre-Joseph de Coëtamlem (né en 1749, décédé en 1827), seigneur de Trogriffon, fut l'auteur d'un dictionnaire breton manuscrit en huit volumes qu'il rédigea pendant la Révolution française, alors qu'il vivait reclus dans son manoir de Trogriffon.
  • François-Marie Borgnis-Desbordes, né à Brest le Modèle:Date, propriétaire, négociant, manufacturier, maire de Henvic depuis l'an IX, fut élu député du Finistère le Modèle:Date. Il siégea au côté gauche et vota en 1819 avec les libéraux contre les lois d'exception. Il fut aussi un des 95 opposants au nouveau système électoral. Une biographie de 1820 lui consacre cette brève notice : « Un des muets du côté gauche. Il a cinq pieds et cinquante ans. Son esprit, ses manières, n'ont rien de bien distingué ; mais il est plein de patriotisme et de probité. C'est l'ombre de M. Guilhem<ref>Jean-Pierre Olivier Guilhem, qui fut député du Finistère, puis du Maine-et-Loire</ref> ». Il cesse d'être député le Modèle:Date et décède à une date inconnue (après 1830)<ref>Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français... : depuis le Modèle:Date jusqu'au Modèle:Date, 1889-1891, Gallica</ref>.
  • La famille de L'Espine de Grainville, qui a fourni plusieurs maires à Henvic, est originaire de Normandie, tirant sa noblesse des charges en la Chambre des Comptes de Rouen que certains de ses membres exercèrent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant qu'une branche de cette famille<ref>Charles-Joseph de L'Espine de Grainville, né en 1695 à Neaufles dans le diocèse de Rouen, conseiller au Parlement de Paris et lui-même fils de Louis de L'Espine de Grainville né le 6 juin 1650 à Rouen, eut parmi ses petits-enfants Jean Charles de L'Espine de Grainville, lieutenant des vaisseaux du roi et chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, décédé en 1779 et marié le Modèle:Date à Landerneau avec Marguerite-Françoise de Kerguvelen du Penhoat, ce qui explique la présence de cette famille en Bretagne et parents de Gabriel de l'Espine de Grainville</ref> ne vienne s'établir en Bretagne<ref>Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, 1918, Gallica</ref> :
    • Gabriel de L'Espine de Grainville (né en 1781, décédé le Modèle:Date à Plouigneau), fils de Guillaume-Marie et de Marie-Louise Le Rouge de Guerdavid, devint propriétaire du manoir de Trogriffon grâce à son mariage célébré le Modèle:Date à Henvic avec Marie Perrine de Coëtanlem (née le Modèle:Date à Morlaix, paroisse de Saint-Martin et décédée le Modèle:Date à Plouigneau), fille de Pierre Joseph de Coëtamlem et héritière du manoir.
      • Adrien de L'Espine de Grainville, né le Modèle:Date à Plouigneau, décédé le Modèle:Date à Morlaix, fut commissaire à la marine avant d'être maire de Henvic pendant 32 ans entre 1867 et 1881 d'une part, entre 1884 et 1905 d'autre part ; il fut aussi conseiller d'arrondissement du canton de Taulé. Il fut un défenseur des marins et agriculteurs de la région. En 1870, bien que veuf et ayant six enfants en bas âge, il n'hésita pas à quitter son foyer pour s'enrôler âgé de 47 ans dans le bataillon des zouaves de Charette<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:N° du 4 mai 1905, Gallica</ref>.
        • Charles de L'Espine de Grainville fut aussi maire de Henvic en 1919 et 1920.
  • Luc-Olivier Merson, peintre et graveur, y compris de timbres-poste, passa une partie de sa retraite à Henvic.
  • Alexis Gourvennec né sur la commune le Modèle:Date-.
  • André Pailler, (1912-1994), archevêque de Rouen, né à Henvic.
  • Marie Jacq, née le Modèle:Date à Henvic, fut maire de cette commune entre 1965 et 1989 et député socialiste du Finistère de 1978 à 1983 ; elle fut vice-présidente de l'Assemblée nationale<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Hervé Abalain (1934-2014), linguiste français.

Jumelages

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Cartes

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Références

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