Tréméoc

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Modèle:Infobox Commune de France

Tréméoc {{#ifeq:1|0|[tʁemeɔk]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Description de la commune

Fichier:Map commune FR insee code 29296.png
Carte de la commune de Tréméoc.

Tréméoc est une commune de Cornouaille et du Pays bigouden située au sud-ouest de Quimper et juste au nord de Pont-l'Abbé ; commune non littorale, elle est toutefois à faible distance de l'Océan Atlantique.

Limitée à l'ouest par la Rivière de Pont-l'Abbé (y compris le plan d'eau du Moulin Neuf qu'elle partage avec sa voisine Plonéour-Lanvern et au sud-est par le ruisseau de Pont ar Veun, son petit affluent de rive gauche qui la sépare de la parie nord du territoire de Pont-l'Abbé, la commune est à l'est et au nord-est séparée de sa voisine Combrit par le ruisseau du Pouldon dont un petit affluent de rive droite traverse, coulant du nord vers le sud comme les autres cours d'eau précités, la partie centrale du territoire communal. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

Le finage de Tréméoc forme un plateau incliné vers le sud, les altitudes les plus hautes se rencontrent dans la partie nord-est (62 mètres à la chapelle Saint-Sébastien et 61 mètres près de Penneach) et s'abaissant jusqu'à 6 mètres à l'extrême sud, au niveau de la confluence entre la Rivière de Pont-l'Abbé et le ruisseau de Pont ar Yen. Le bourg, décalé vers l'est au sein du territoire communal, est vers 40 mètres d'altitude. Les pentes sont faibles, seule la vallée de la partie amont de la Rivière de Pont-l'Abbé présente un versant d'une vingtaine de mètres de dénivelé entre le Moulin du Fao, où ce cours d'eau entre sur le territoire communal, et le Plan d'eau du Moulin Neuf.

Fichier:Tréméoc 08 L'ancienne voie ferrée Quimper-Pont-l'Abbé.jpg
L'ancienne voie ferrée Quimper-Pont-l'Abbé reconvertie en voie verte.

Tréméoc présente un paysage agraire de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux et de fermes isolées. Le bourg était traditionnellement de très modeste importance, mais a grossi depuis la décennie 1980 avec l'implantation de lotissements au nord et à l'ouest du bourg traditionnel. Les parties rurales ont échappé pour l'essentiel à la rurbanisation sauf en quelques endroits, notamment dans l'extrême sud, entre Squividan et Pen Enez, en raison du voisinage de Pont-l'Abbé, ou encore aux alentours de Kerguillec (au sud du bourg) et de Ty Guip (an nord-est du bourg).

La commune est à l'écart des grands axes de circulation, même si la voie rapide dite "Transbigoudène" (D 785, ancienne Route nationale 785) passe non loin à l'est sur le territoire de Combrit (plusieurs échangeurs, notamment celui de Ty Robin, desservent Tréméoc), seule une modeste route départementale (la D 240) traversant Tréméoc. L'ancienne voie ferrée allant de Quimper à Pont-l'Abbé a été convertie en voie verte (GR de Pays Tour du Sud du Pays bigouden) entre Pont-l'Abbé et Pluguffan.

La Rivière de Pont-l'Abbé et le plan d'eau du Moulin Neuf

La Rivière de Pont-l'Abbé prend sa source près de Kerfioret, à la limite communale entre Landudec et Plogastel-Saint-Germain, passant à l'ouest-sud-ouest du bourg de cette dernière commune. Son bassin versant a une superficie totale de Modèle:Unité. Coulant initialement en direction du sud-est, elle s'oriente ensuite plein sud, passant entre Peumerit et Plonéour-Lanvern à l'ouest et Tréméoc à l'est. Son cours (son débit moyen, mesuré à Trémillec, est alors de Modèle:Unité d'eau par seconde) est alors barré par une digue (le barrage en béton, construit en 1976-1977, est d'une longueur de Modèle:Unité et est haut de Modèle:Unité) qui donne naissance à un étang, le « Plan d'eau du Moulin Neuf », alimenté aussi par les ruisseaux de Lanvern (dont le débit moyen, mesuré à Ty-Poës, est de Modèle:Unité d'eau par seconde) ; ce plan d'eau, géré par la Communauté de communes du Pays Bigouden Sud, a une superficie de Modèle:Unité et est situé à Modèle:Unité d'altitude ; il a une capacité de stockage d'un million de mModèle:3 d'eau et sert de réservoir d'eau potable pour une bonne partie du Pays Bigouden ; la prise d'eau de Pen Enez alimente l'usine de traitement de l'eau de Bringall.

Ce plan d'eau, peu profond, connaît fréquemment l'été des problèmes d'eutrophisation qui entraînent le développement d'algues qui donnent à l'eau une couleur verte (ce ne sont pas des "algues vertes") et la prolifération de cyanobactéries. La fermeture de la pisciculture de Moulin-Callac (en Plonéour-Lanvern) en 1996 et l'achat des terrains entourant la prise d'eau de Pen Enez par la Communauté de communes du Pays Bigouden Sud contribuent à assurer une qualité correcte de l'eau potable fournie par l'usine de Bringall<ref>Moulin-Neuf. La retenue verte de chaleur, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 12 octobre 2018.</ref>.

En aval de ce plan d'eau le petit fleuve côtier reprend un cours en direction du sud-est jusqu'à Pont-l'Abbé. Par le passé, de nombreux moulins se sont établis le long de son cours. Parmi eux, d'amont vers l'aval, le Moulin de Quiliou (le Moulin de Hilguy est situé sur un affluent) en Plogastel-Saint-Germain, le Moulin Trévan et le Moulin Neuf en Peumerit (le Moulin Troyon est situé sur un affluent), le Moulin Maréguez (lui aussi en Plogastel-Saint-Germain), le Moulin de Callac, le Moulin du Fao, le Moulin de Trémillec et le Moulin Neuf ainsi que, situés sur les ruisseaux de Lanvern, les moulins de Lanvern et de Kerbénoc'h en Plonéour-Lanvern, le moulin Hascoet (situé sur un affluent) en Pont-l'Abbé.

Des obstacles au passage des poissons migrateurs ont été supprimés en 2015, aux lieux-dits Trémillec et Moulin Callac (en Plonéour-Lanvern) afin de rétablir la continuité écologique du cours d'eau, également freinée par le barrage de la retenue d'eau du Moulin Neuf<ref>Journal Le Télégramme Modèle:N° du 15 septembre 2015</ref>. Des travaux entrepris en 2020 ont permis une renaturation du lit de la rivière entre le barrage du Moulin Neuf et le seuil du moulin de Pen Enez avec la création de 9 méandres afin de restaurer une continuité écologique<ref>Steven Lecornu, La rivière de Pont-l'Abbé retrouve son lit naturel, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 4 octobre 2020, https://www.letelegramme.fr/finistere/pont-labbe/la-riviere-de-pont-l-abbe-retrouve-son-lit-naturel-03-10-2020-12630445.php.</ref>.

Géologie

Tréméoc est constitué d'affleurements de granite orthogneissique et de roches vertes (serpentinites, amphibolites, prasinites<ref>Anciennes laves sous-marines</ref>)<ref>Louis Chauris, "Pays bigouden : des pierres et des hommes", éditions Skol Vreizh, 2011, Modèle:ISBN.</ref>.

Toponymie

Attesté sous la forme Tremaeoc en 1260, au haut Moyen Âge, on rencontre la graphie Treff-Maeheuc<ref>Jean Loth, « Chrestomacie bretonne », Revue Annales de Bretagne, novembre 1886, page 552, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k214900h/f574.image.r=maeoc</ref>, Treffmaeheuc (en 1368), Tremaec (en 1426), Tremeauc (en 1447 et 1574)<ref name="inf">Modèle:Lien web.</ref>.

Tremeog en breton.

Le nom de la commune proviendrait du nom d'un saint breton dénommé saint Maeoc ou saint Maëc ou saint Mic ou saint Nic et signifieriait la « trève de Maeoc »<ref name="inf" />.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,9 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,2 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-L'abbe », sur la commune de Pont-l'Abbé, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Tréméoc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-l'Abbé, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,2 %), terres arables (33,7 %), forêts (12,5 %), prairies (4,3 %), zones urbanisées (3,8 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Toul-ar-Serpant (« Trou du serpent »), lieu situé à proximité de l'ancienne gare de Combrit-Tréméoc, est probablement un abri sous roche datant de la Préhistoire<ref>M. Le Boudellès, La légende de « Toul-ar-Serpant » en Tréméoc, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207610h/f349.item.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc</ref>.

Des poteries gauloises ont été découvertes à Tréméoc et des urnes funéraires remplies de restes incinérés à la Coudraie<ref>Émile Cartailhac, " Dictionnaire archéologique de la Gaule : époque celtique", tome 2, 1875-1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9763804h/f768.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=2188852;0</ref>.

Moyen Âge

L'historien Hervé Torchet a écrit un livre : Tréméoc et Combrit au Moyen-Âge (éditions La Pérenne, 2015 Modèle:ISBN)<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207610h/f349.item.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc</ref>.

La seigneurie de la Coudraie

La seigneurie de la Coudraie apparaît au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, possédée alors par la famille Charruel, originaire de la région de Guerlesquin et Pestivien, l'un de ses membres ayant participé au Combat des Trente ; au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la famille Charruel possède une partie importante de la paroisse ainsi que de celle de Combrit (Brengall, le Haffond, Kergadoret, Quélen, etc.) et elle jouit d'un droit de prééminence dans la chapelle Saint-Vennec<ref>Hervé Trochet, "Combrit au Moyen Âge", éditions La Pérenne, Paris, 2014 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>. En 1584, Guyonne de Kerouant, veuve Le Vestle, est douairière de la Coudraie ; huguenote (comme le baron de Pont-l'Abbé), son château fut assiégé par les Ligueurs et pillé<ref>Serge Duigou et Yannick Le Gal, "Manoirs et châteaux du Finistère", éditions Palantines, 2008, Modèle:ISBN.</ref>.

En 1590, Béatrix de Launay<ref group=Note>Béatrix de Launay, baptisée le Modèle:Date- à Saint-Malo.</ref>, dame de la Coudraie, veuve de Georges de Bueil<ref group=Note>Georges du Bueil, mort de la petite vérole alors qu'il était âgé que de 14 ans au plus le Modèle:Date- (les époux étaient encore des enfants lors de ce mariage).</ref>, épousa à Saint-Malo Nicolas de Talhoët-Kerservant, seigneur de Kerservant (en Ploërdut), du Dréortz (ou Dréors, en Priziac), de Crémenec (également en Priziac), de Paule et autres lieux, qui fut un ligueur connu, nommé, une fois rallié au roi Henri IV gouverneur de Pont-l'Abbé en 1595<ref>J. Baudry, "La Fontenelle le ligueur et le brigandage en Basse-Bretagne pendant la Ligue", 1920, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038234/f145.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc</ref>.

La seigneurie de Lestrémec

La seigneurie de Lestrémec (anciennement Lestrémaeuc), possédée par la famille La Lande, possédait également des fiefs dans la paroisse de Combrit. En 1641 René Draoullen, sénéchal du baron du Pont, l'achète et construit en 1643 une petite chapelle. L'explorateur Louis Aleno de Saint-Aloüarn y a vécu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Temps modernes

La Coudraie pendant les Temps modernes

Fichier:Tréméoc Château de la Coudraie.jpg
Le portail monumental du château de la Coudraie (il date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la Coudraie est possédée par la famille de Charmoy, mais Guy de Charmoy, né à la Coudraie en 1645, est déclaré usurpateur lors de la réformation de 1670 et condamné à 400 livres d'amende ; ce qui n'empêche pas ces bourgeois se voulant gentilshommes de décorer leur propriété avec des piles monumentaux ornés de statues représentant des guerriers médiévaux, des lions, etc. Ils ornent aussi l'église paroissiale de Tréméoc de vitraux et enfeus à leurs armes. Le dernier de Charmoy étant mort sans enfants en 1729, la propriété est vendue en 1733 à Mascarenne de Rivière, d'origine languedocienne ; son fils aîné Jean-Paul Mascarenne de Rivière émigra à Jersey en 1791 et le château fut vendu comme bien national. Son frère, le capitaine de vaisseau Charles Mascarenne de Rivière, combattit pendant la guerre de Sept Ans et la guerre d'indépendance américaine ; il reçut en 1790 le commandement des Îles sous le Vent, mais en 1792 il refusa l'autorité du gouvernement révolutionnaire à la Martinique, émigra et passa au service de l'Espagne avant de se réfugier à Londres où il mourut en 1812<ref name="gui">Serge Duigou et Yannick Le Gal, "Manoirs et châteaux du Finistère", éditions Palantines, 2008, Modèle:ISBN.</ref>.

Les autres faits concernant Tréméoc pendant les Temps modernes

En 1658, le père Julien Maunoir prêcha une mission à Tréméoc<ref>Edmond-M. P. du V., "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au XVIIe siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f187.image.r=kerlaz</ref>.

Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Tréméoc de fournir 8 hommes et de payer 52 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.

Tréméoc décrit en 1778

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Tréméoc en 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

La paroisse de Tréméoc, qui comprenait alors 100 feux, élit deux délégués, Jacob Campion et Yves Kerveillant, pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>. Le cahier de doléances de Tréméoc est consultable sur un site Internet ; il demande notamment que « personne ne soit plus assujetti à tirer au sort pour le matelotage, garde-côtes et milice provinciale »<ref>http://www.infobretagne.com/tremeoc-cahier-doleances.htm</ref>.

En 1791 la paroisse de Tréméoc, supprimée, devient, comme Pluguffan, une succursale de Plomelin<ref>"Collection générale des décrets rendus par l'Assemblée nationale. Août 1791", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3079808c/f247.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=1781124;4</ref>.

La famille Mascarenne de Rivière, qui émigra, vit son château de la Coudraie vendu comme bien national.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Tréméoc décrit en 1845

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Tréméoc en 1845 : Modèle:Citation bloc

Hervé-Jean Julien, né le Modèle:Date- à Tréméoc, fut blessé lors de la bataille de Solférino le Modèle:Date-<ref>Jean-Charles Chenu, "Statistique médico-chirurgicale de la campagne d'Italie en 1859 et 1860", tome 2, 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61228397/f646.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=2360526;4</ref>.

En 1871 la commune de Tréméoc obtient un secours financier du département du Finistère pour l'aider à financer la reconstruction de son presbytère décidée en Modèle:Date-<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", n° de 1871, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55629544/f626.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=150215;2</ref>.

La Coudraie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Jean-Baptiste Huard<ref group=Note>Jean-Baptiste Huard (père), né le Modèle:Date- à Viessoix (Calvados), décédé le Modèle:Date- à Pont-l'Abbé.</ref>, négociant armateur à Pont-l'Abbé, mais d'origine normande, acquiert le château en 1810 ; il démolit le vieux manoir et fait construire un nouveau château de style Directoire-Empire ; il décède en 1842 ; son fils, dénommé aussi Jean-Baptiste Huard<ref group=Note>Jean-Baptiste Huard (fils), né le 6 pluviose an IV (Modèle:Date- à Pont-l'Abbé, célibataire, décédé le Modèle:Date- à Tréméoc.</ref>, en hérite, mène une vie aventureuse en Amérique avant de revenir habiter son château où il se suicide en 1879. Le domaine est alors acheté par Henri Le Nepvou de Carfort<ref group=Note>Henri Le Nepvou de Carfort, né le Modèle:Date- à Rennes, capitaine de vaisseau, propriétaire aussi du château de La Forest en Loctudy, décédé le Modèle:Date- à Paris (19e arrondissement).</ref>, comte de Carfort<ref name="gui" />.

En 1895 on dit que le château de la Coudraie est « hanté par les esprits. Tous les jours, dès six heures du soir, les meubles, la vaisselle, la batterie de cuisine entrent en danse. Les gendarmes se sont embusqués en vain. Deux fois le curé de Tréméoc a aspergé d'eau bénite le château. Rien n'y fait. Les curieux en grand nombre viennent assister à ces scènes moyenâgeuses »<ref>Le Petit Journal, n° du 15 décembre 1895, cité par Le Progrès spirite, n° de janvier 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5542181q/f14.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=364808;4</ref>.

La gare de Combrit-Tréméoc

Le Modèle:Date- la Compagnie des chemins de fer d'Orléans met en service la ligne ferroviaire allant de Quimper à Pont-l'Abbé, qui comprend les gares intermédiaires de Pluguffan et Combrit-Tréméoc<ref>"Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation", n° du 12 avril 1884, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61464513/f4.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=343349;2</ref>.

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

En Modèle:Date- le commissaire de police de Quimper écrit qu'à Tréméoc « le français n'est pas connu de tous ». En 1903, le curé de Tréméoc écrit que le breton est bien « l'unique et nécessaire moyen de donner à mes chers paroissiens l'instruction religieuse »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1904 commence la construction d'un groupe scolaire à Tréméoc<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 26 mai 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640350t/f4.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=257512;0</ref>.

En 1907, une bagarre illustre la rivalité traditionnelle entre Combrit et Tréméoc et les problèmes de l'alcoolisme : le Modèle:Date, à la foire de Pont-l'Abbé, « des garçons de Combrit, surexcités par l'alcool, attendirent ceux de Tréméoc sur la route pour les empêcher de passer. Une bagarre éclata et les garçons de Combrit sortirent leurs couteaux, frappèrent leurs adversaires ». La bagarre fit deux morts parmi les jeunes de Tréméoc. Un jeune homme de Combrit fut condamné à deux ans de prison et trois autres à un an avec sursis<ref>Journal Le Radical, n° du 3 avril 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76450349/f3.image.r=Combrit et journal L'Ouest-Éclair, n° du 8 décembre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6416412.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=64378;0 et n° du 3 avril 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k641758c.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=21459;2</ref>.

Un décret en date du Modèle:Date- attribue, à défaut de bureau de bienfaisance, à la commune de Tréméoc les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Tréméoc, qui étaient placés sous séquestre<ref>"Journal officiel de la République française. Lois et décrets", n° du 9 décembre 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6342187x/f5.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=579402;0</ref>.

La Première Guerre mondiale

Fichier:Tréméoc 02 Monument aux morts.jpg
Le monument aux morts de Tréméoc.

Le monument aux morts de Tréméoc porte les noms de 47 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux Jean Lagadic, canonnier au 28e régiment d'artillerie de campagne, tué à l'ennemi le Modèle:Date- à Mont-Saint-Éloi (Pas-de-Calais), décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre<ref name="me3">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=41248</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Tréméoc est ainsi décrit en 1936 par Paul Nédellec : Modèle:Citation bloc

La Seconde Guerre mondiale

Le Modèle:Date- est déclarée en préfecture la "Jeunesse sportive de Tréméoc", association dont les buts déclarés sont l'éducation physique, le football et l'athlétisme<ref>"Journal officiel de la République française. Lois et décrets", n° du 17 décembre 1943, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9610862d/f23.image.r=Tr%C3%A9m%C3%A9oc?rk=42918;4</ref>.

Des résistants FTP dirigés par Louis Lagadic<ref group=Note>Louis Lagadic,né le Modèle:Date- à Pont-l'Abbé.</ref>, entreprit dès Modèle:Date- des sabotages, notamment d'un pont sur la voie ferrée desservant l'usine de concassage de galets de Tréguennec, puis d'un transformateur électrique à Pen Enez en Tréméoc ; Louis Lagadic fut arrêté le Modèle:Date- par des gendarmes français et fusillé par les Allemands au Fort du Mont-Valérien le Modèle:Date-<ref>http://museedelaresistanceenligne.org/media9938-Nom-de-rue-A</ref>

Un autre groupe de résistants FTP organisa en 1944 un maquis à Tréméoc sous le commandement d'« Alex » (un pseudonyme, probablement Corentin Le Floch, de Quéménéven), puis de Jean-Marie Henvic, de Guiscriff<ref>Georges-Michel Thomas et Alain Le Grand, "Le Finistère dans la guerre. La Libération", 1981</ref>. Ce groupe ëtait aussi composé d'Émile Le Roy (de Pont-l'Abbé), de Rodolphe Péron, Cristian Thomas, Émile Cossec (de Léchiagat) et de Pierre Tanneau (du Guilvinec) ; il effectua plusieurs sabotages, principalement sur la voie ferrée Quimper-Pont-l'Abbé entre Meihl Corroac'h et Tréméoc<ref>https://bigouden1944.wordpress.com/tag/tremeoc/</ref>.

Le monument aux morts de Tréméoc porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ; parmi elles par exemple Jean Le Bleïs, quartier-maître mécanicien à bord du sous-marin Sidi-Ferruch, mort lors du naufrage de son bâtiment attaqué au large de Casablanca lors de l'opération Torch par la Task Force américaine<ref name="me3" />.

L'après Seconde Guerre mondiale

Corentin Kerc'hrom<ref group=Note>Corentin Kerc'hrom, né le Modèle:Date- à Tréméoc.</ref>, canonnier au 42e régiment d'artillerie, est mort pour la France le Modèle:Date- à Orléansville pendant la Guerre d'Algérie<ref name="me3" />.

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Politique et administration

Liste des maires

Fichier:Tréméoc 04 Salle municipale.jpg
Tréméoc : la salle municipale.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:…

Économie

Monuments et sites

Monuments

Fichier:Tréméoc 03 Eglise paroissiale.jpg
L'église paroissiale Saint-Alour : la façade.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chateau-de-la-coudraie-tremeoc/940f030e-606d-41fc-82a9-c118da29ef73</ref>. Son portail monumental, constitué de huit piliers, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Fichier:Tréméoc 01 Calvaire de Kerguillec.jpg
La croix sculptée de Kerautret-Kerguillec.
  • La croix au carrefour de Kéryennec et Penker-Kéryennec.
  • La croix sculptée et le lavoir de Kérautret.
  • La fontaine de Kerlagadec.
  • Le four à pain de Kerguillec.

Sites

  • Le sentier du tour du Plan d'eau du Moulin Neuf (7 km)

Événements

Fest-noz le Modèle:Date-.

Personnalités liées à la commune

Légende

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • A la découverte du pays bigouden, Marcellin Caillon, Pont-l'Abbé, 1980.
  • L'Australie oubliée de Saint-Allouarn, Serge Duigou, Ressac, 1989.
  • Châteaux et manoirs en pays bigouden, Serge Duigou, Ressac, 1988. [sur les manoirs de Lestrémec et La Coudraie]

Liens externes

Modèle:Autres projets

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