Mespaul

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Modèle:Infobox Commune de France

Mespaul {{#ifeq:1|0|[mɛspɔl]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Localisation et description

Mespaul est située au sud-ouest de Plouénan, à peu près à mi-chemin entre Plouescat (à l'ouest) et Morlaix (à l'est). La commune appartient au canton de Saint-Pol-de-Léon. Elle est limitrophe de Plouvorn au Sud, Trézilidé à l'Ouest, Tréflaouénan et Plougoulm au Nord-Ouest. Faisant partie du Léon, Mespaul se trouve à une dizaine de kilomètres de la Manche. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France L'Horn au Nord et à l'Est et le Guillec à l'Ouest vers Sainte-Catherine sont des fleuves côtiers servant pour une part de limite communale, avec Plouénan pour le premier cité et avec Trézilidé pour le second nommé. Le finage communal est aussi traversé par un affluent de rive gauche de l'Horn qui sépare le terroir traditionnel de Mespaul de celui de l'ancienne trève de Sainte-Catherine.

Fichier:Map commune FR insee code 29148.png
Carte de la commune de Mespaul.

Mespaul est constitué d'une partie du plateau du Léon qui, sur la commune, culmine à 73 mètres à l'Est de Sainte-Catherine et à 72 mètres dans la partie sud-est de la commune, située sur la rive droite de l'Horn. Les altitudes s'abaissent progressivement vers le nord, le point le plus bas (21 mètres) se trouvant à la limite nord de la commune à l'endroit dans la vallée de l'Horn à l'endroit où celui-ci quitte le territoire communal. Le bourg de Mespaul est vers 56 mètres d'altitude ; il est en position relativement centrale au sein du finage communal.

Mespaul présente traditionnellement un paysage de bocage avec un habitat rural dispersé en écarts formés de hameaux et fermes isolées. Éloignée des grandes villes et distante de la mer, la commune n'a guère été touchée par la rurbanisation, sauf aux alentours du bourg et, à un degré moindre, autour de Sainte-Catherine, qui présente l'aspect d'un village-rue.

Le bourg de Mespaul est à l'écart des grands axes de circulation et n'est desservi que par des routes secondaires. La D 69, est la route principale qui traverse la commune (elle vient de Landivisiau, via Plouvorn, et va jusqu'à Saint-Pol-de-Léon), mais cet axe sud-nord passe par Sainte-Catherine (une déviation évite la traversée du village), et non par le bourg.

Cadre géologique

Fichier:Geologic map Armorican Massif FR.svg
Carte géologique du Massif armoricain.
Fichier:Saint-Pol-de-Léon Cathédrale Saint-Paul-Aurélien Sarcophage 360.jpg
Dans la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, l'observation du sarcophage roman (dit de Conan Mériadec), réalisé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en granite de Sainte-Catherine, laisse voir les plages de tourmaline.

Modèle:Article connexe

Mespaul est au nord-est du domaine structural de la zone de Léon qui constitue un vaste antiforme granitique et métamorphique de Modèle:Unité sur Modèle:Unité orienté NE-SW. Postérieurement au métamorphisme hercynien, se développe un important plutonisme : le chapelet nord de granites rouges tardifs (ceinture batholitique de granites individualisée pour la première fois par le géologue Charles Barrois en 1909<ref>C. Barrois, Carte géologique à 1/80000, feuille Lannion (Modèle:1re), 1909.</ref>, formant de Ouessant à Barfleur (Aber-Ildut, Carantec, Ploumanac'h, puis Flamanville et Barfleur) un alignement de plutons de direction cadomienne, contrôlé par les grands accidents directionnels WSW-ENE), datés aux alentours de 300 Ma, correspond à un magmatisme permien<ref>Modèle:Article.</ref>. L'orogenèse hercynienne se termine par la formation de deux accidents crustaux majeurs qui décalent les granites carbonifères : le décrochement dextre nord-armoricain (faille de Molène – Moncontour) et le cisaillement senestre de Porspoder-Guissény (CPG)<ref>Modèle:Article.</ref>. Le plutonisme sur le territoire de Mespaul se traduit par la mise en place du massif de Sainte-Catherine qui se présente en feuillets lenticulaires allongés sur près de 35 kilomètres<ref>Modèle:Citation. Cf L. Chauris et al., Carte géologique de la France au 1/50000 Fougères. Saint-Pol-de-Léon, éditions du BRGM, 1998, p. 49</ref> (depuis la grève de Kerigou en Saint-Pol-de-Léon jusqu'au-delà du Drennec<ref>Filon de Landouzen constitué d'un granite aplito-pegmatitique à tourmaline (type "Sainte-Catherine").</ref>). Ce massif encaissé dans le socle métamorphique (orthogneiss monzogranitique de Plouénan dont la direction des plis conditionne l'allure générale du massif) du flanc sud de l'antiforme, forme une succession discontinue de bosses monadnocks qui dominent le riche plateau limoneux du Haut-Léon. Modèle:Citation. Le granite est caractérisé surtout par la cristallisation de nombreuses petites plages de tourmaline noirâtre qui, par contraste, renforcent sa blancheur. Selon sa mise en place, il présente quatre faciès géochimiques principaux<ref name="Chauris">Modèle:Article.</ref>. Cette venue du leucogranite à tourmaline de Sainte-Catherine est associée au fonctionnement de la faille de Porspoder<ref>Marcoux, Modèle:Opcit, p. 27</ref>.

Les monuments de la région montrent que le granite de Sainte-Catherine a fourni de belles pierres de taille mais, mieux encore, s'est prêté aussi à la sculpture. Les édifices ayant fait appel à ce granite (par exemple, le porche de la façade de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon la partie sommitale de la flèche de Notre-Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon [reconstruite depuis en utilisant un autre granite] ou encore le château de Kerjean [mais là aussi un autre granite a été utilisé lors de sa restauration])<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sont essentiellement inclus dans une zone de contour piriforme qui correspond aux affleurements du granite lui-même<ref>Utilisation du granite de Sainte-Catherine : 1, affleurements ; 2, édifice en pierres de taille ; 3, édifice en moellons ; 4, localité ; 5, toponyme « Mengleuz » (carrière) ; 6, limite de la principale zone d’utilisation (d’après Chauris, 1993)</ref>, jalonnés par plusieurs dizaines de carrières dont la plupart sont abandonnées et parfois même entièrement comblées<ref name="Chauris"/>.

Touristiquement, les principaux aspects de la géologie de la région peuvent être abordés au cours de promenades géologiques qui permettent d'observer sur un espace réduit des roches d'âge et de nature différents, témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sibiril S A », sur la commune de Sibiril, mise en service en 1988<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Mespaul est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,8 %), terres arables (32,7 %), prairies (22,2 %), zones urbanisées (3,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Mezpaul en 1426.

Mespaul vient de maez (« champ ouvert » en breton) et de Paul Aurélien, patron de la paroisse (premier évêque du pays du Léon)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Visitant Mespaul en 1927, le chanoine Pérennès et l'abbé Bellec remarquèrent, non loin de la chapelle Sainte-Catherine, au lieu-dit « Lannéir », gisant dans le fossé sur le bord de la route (une ancienne voie romaine<ref>Cette voie romaine venant de Vorgium, via Vorganium en Plounéventer et Le Folgoët, passant ensuite près du château de Penmarc'h en Saint-Frégant et de Kerscao en Kernilis en direction de Plouguerneau.</ref>), un fragment de pierre paraissant porter des lettres gravées. « C'était une pierre de 0m22 de hauteur et 0m29 de rayon. Avant d'être mutilée, elle devait avoir, ainsi que le monument 0m60 de diamètre. (...) La trouvaille était sans conteste un fragment de borne romaine, l'inscription étant visible : "MANICVS AXVMVS TRI POTEST" ("Germanicus maxumus tribunicia potestate") ». Cette inscription daterait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'expression Germanicus Maximus se rencontrant sous le règne de [[Maximin Ier le Thrace|Maximin {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} le Thrace]]<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 3 novembre 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658720g/f5.image.r=Fr%C3%A9gant?rk=450646;0</ref>.

Ce déchiffrement est incorrect car il ne prend pas en compte les lettres TRI POTEST. Cette inscription est répertoriée dans le Corpus Inscriptionum Latinarum et reconstituée comme suit [Ti(berius) Claudius Drusi] / [f(ilius) Caesar Augustus] / [Ge]RMANICVS PO[nti]/[fex m]AX<i=U>MVS TRI[bu]/[nici]AE POTEST[atis V] / [imp(erator) XI p(ater) p(atriae) co(n)s(ul) III] / [designatus IIII]. Le Germanicus ayant le titre de pontifex maximus s'identifie comme l'empereur Claude (41-54), surnommé Germanicus<ref>Inscription référencée Modèle:CIL.</ref>.

Moyen Âge

D'abord trèves de Plouvorn, Mespaul et son quartier de Sainte-Catherine sont issus d'un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Plouvorn. Mespaul devint une paroisse indépendante qui dépendit de l'ancien évêché de Léon.

Le manoir de Kergoulouarn est connu depuis la réformation de la noblesse de 1443, date à laquelle il était habité par Yves Kergounouarn (ancien nom que portait cette famille et ce manoir), puis par son fils Yvon de Kergounouarn, à la montre de 1467, à laquelle il déclarait disposer de 120 livres de rente. En 1578 le manoir passa par mariage aux mains d'Ollivier Le Rouge, sieur de Moguérou en Plougonven<ref name="gallica.bnf.fr">Modèle:Lien web.</ref>.

Le granite de Sainte-Catherine (un granite clair parsemé de cristaux bleu noir de tourmaline) fut utilisé dès le Moyen Âge ; il servit aussi à construire partiellement le château de Kerjean ; il a peu été utilisé à l'époque moderne<ref>Serj Le Maléfan, Granites de Bretagne, Coop Breizh, 2013 Modèle:ISBN.</ref>.

Époque moderne

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la châtellenie de Daoudour est subdivisée en deux juridictions : celle de "Daoudour-Landivisiau", dite aussi "Daoudour-Coëtmeur", qui avait son siège à Landivisiau et comprenait Plouvorn et ses trèves de Mespaul et Sainte-Catherine, Plougourvest et sa trève de Landivisiau, Guiclan, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Lampaul-Bodénès, Pleyber-Christ, Commana et sa trève de Saint-Sauveur, Plounéour-Ménez et pour partie Plouénan ; et celle de "Daoudour-Penzé", qui avait son siège à Penzé et comprenait Taulé et ses trèves de Callot, Carantec, Henvic et Penzé, Locquénolé, Saint-Martin-des-Champs et sa trève de Sainte-Sève<ref>Arthur de La Borderie, Les grandes seigneuries de Bretagne. La vicomté ou principauté de Léon, "Revue de Bretagne et de Vendée", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207871k/f108.image.r=Daoudour?rk=21459;2</ref>.

L'existence d'une croix de peste datée de 1626 à Croas ar Vossen laisse supposer une épidémie de peste vers cette date.

Le manoir de Kergoulouarn, rebâti vers 1600<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est vendu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à un riche financier de Morlaix, Jacques-Alain de La Marre, puis passe par alliances successives aux mains de la famille Berthou de Kervezio, puis en 1764 de la famille La Bourdonnaye-Montluc<ref name="gallica.bnf.fr"/>.

D'autres anciens manoirs sont de nos jours en ruine ou ont disparu comme Coatudavel et Cosquérou. Ces anciennes seigneuries déçues sont entourées de bois. La famille de Coatudavel, selon Louis Le Guennec aurait fourni un évêque de Poitiers, Mgr Mathurin Le Ny de Coatudavel, décédé en 1739 (mais cette information est douteuse car on n'en trouve nulle trace par ailleurs) et s'est éteinte en la personne de Louis-Emmanuel Le Ny de Coatudavel, baptisé le Modèle:Date- à Brest, paroisse de Saint-Louis, lieutenant de vaisseau, fait prisonnier lors de l'expédition de Quiberon en 1795<ref group=Note>Le président de la commission militaire, désirant le sauver à cause de sa jeunesse lui dit : « Vous n'avez pas dix-huit ans, sans doute ? ». « Je devine votre intention, lui répondit l'accusé, et vous en remercie, mais je ne sauverai pas ma vie par un mensonge ». Il fut fusillé</ref> et qui fut fusillé alors qu'il avait à peine plus de 18 ans<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. « Du manoir de Coatudavel (...), je n'ai plus trouvé vers 1900, qu'un amas de décombres au milieu d'une petite futaie » écrit Louis Le Guennec<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La trève de Sainte-Catherine

Comme Mespaul, Sainte-Catherine était sous l'Ancien Régime une trève dépendant de la paroisse de Plouvorn. Sa chapelle, ancienne église tréviale, fut construite à l’initiative des seigneurs de Créac’h-Quérault, date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais modifiée les siècles suivants (elle a été restaurée en 1895). Vers 1840, donc après la suppression de cette trève, Sainte-Catherine est indiqué comme ayant 470 habitants<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Révolution française

Mespaul est érigé en commune en 1790. En 1791, le curé J. Gougouil ainsi que Moal à Sainte-Catherine font partie des prêtres refusant de s’assermenter à la Constitution civile du clergé.

Le Modèle:Date, quatre gendarmes vinrent arrêter le recteur de Sainte-Catherine ; ils furent assaillis à coups de pierres par les paroissiens et l'un d'eux fut grièvement blessé<ref>Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Le manoir de Kergoulouarn est saisi nationalement et acquis par les citoyens René Bazin et de Chamer<ref name="gallica.bnf.fr"/>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1849, pour un total de terres arables de Modèle:Nobr hectares, la commune de Mespaul en a 142 cultivés en froment, 82 en orge, 82 en avoine, 33 en sarrasin, 43 en pommes de terre, 27 en panais, 27 en autres plantes sarclées, 81 en trèfle et luzerne, 27 en lin et chanvre et aucun en jachère ; les prairies naturelles y couvraient 346 ha, les bois 134 ha, les landes (ajonc) et le seigle 67 ha<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon la même source, on recensait à Mespaul 228 chevaux (en 1825), 200 bovins (en 1836) et 150 porcs (en 1836).

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Mespaul en 1853 : Modèle:Citation bloc La commune est principalement rurale et le développement agricole fait croître la population au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le nombre d'habitants diminue avec la mécanisation de l'agriculture, qui implique une main-d'œuvre moindre.

Lors des élections municipales de 1896 « la liste réactionnaire de M. de Kertanguy passe toute entière avec 150 et 149 voix. La liste républicaine obtient de 119 à 105 voix » écrit le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La Congrégation religieuse des Filles de la Sainte Vierge de la Retraite de Vannes disposait d'une maison à Mespaul en 1899, y pratiquant notamment l'enseignement<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

L'actuelle église paroissiale Saint-Éloi (saint Éloi a supplanté saint Alar , saint patron de l'église précédente) de Mespaul est construite vers 1900 selon des plans d'Ernest Le Guerranic ; elle remplace une église datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dédiée à saint Alar qui était située quelques centaines de mètres plus au nord et dont les pierres furent vendues à un antiquaire de Plestin<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'ossuaire du Vieux-Bourg est le dernier vestige encore visible de l'ancien enclos paroissial.

Fichier:Mespaul Un coin du bourg.jpg
Mespaul : un coin du bourg au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (carte postale, auteur inconnu).
Fichier:Mespaul Inventaire biens d'église.jpg
L'inventaire des biens d'église à Mespaul (journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest du Modèle:Date-.

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Mespaul, l'abbé Messager, écrit : « Les instructions paroissiales se font toujours ici en breton »<ref>Fanch Broudic, "L'interdiction du breton en 1902", Coop Breizh, 1997, Modèle:ISBN.</ref>.

L'inventaire des biens d'église est effectué par le commissaire de police, accompagné de gendarmes, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La construction d'une école de garçons est décidée en 1907<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une foire fut organisée le premier jeudi de chaque mois dans le village de Sainte-Catherine à partir de janvier 1905<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le pardon de la Saint-Éloy, fin juin, durait alors trois jours, par exemple celui de 1910<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Trois religieuses de la congrégation de la Sainte Vierge de la Retraite de Vannes habitant à Mespaul furent poursuivies en 1912, ainsi que le maire Élie Salaün de Kertanguy qui les soutenait, pour reconstitution d'une congrégation dissoute, mais finalement acquittées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'installation d'un service téléphonique à Mespaul est décidée en 1913<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La Première Guerre mondiale

En novembre 1914 un soldat de Mespaul, Alain Biannic<ref group=Note>Alain Biannic, né le Modèle:Date- à Mespaul, soldat au 48e régiment d'infanterie, mort des suites de maladie contractée en service le Modèle:Date- à l'hôpital mixte de Montpellier (Hérault).</ref>, fut décoré de la Médaille militaire pour avoir sauvé deux officiers au péril de sa vie. Ce fait d'armes est longuement décrit dans le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le monument aux morts de Mespaul porte les noms de 46 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux un marin (Jean Pleyber) mort en mer lors du naufrage du croiseur cuirassé Léon Gambetta le Modèle:Date- ; deux soldats (Jean Charles et Yves Péron) sont morts en Belgique dès août 1914 ; deux sont morts en captivité en Allemagne (Jean Boulch dès septembre 1914 et Jean Jolivet le Modèle:Date-, donc après l'armistice) ; tous les autres sont décédés sur le sol français dont, à titre d'exemple, François Boulch, prêtre né à Mespaul en 1882, sous-lieutenant au 19e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date- à Tahure (Marne)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre et Yves Foustoul, canonnier au 28e régiment d'artillerie de campagne, mort à Douaumont le Modèle:Date-, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; parmi eux, trois sont décédés en 1919, donc après la fin de la guerre<ref name="memorialgenweb.org">Modèle:Lien web.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

L'élevage des chevaux était alors important à Mespaul, comme en témoigne par exemple la participation de nombreux agriculteurs de la commune à des concours hippiques<ref>Modèle:Lien web.</ref> et notamment au Concours central hippique de Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une coopérative agricole dénommée "La Paysanne" fut créée à Mespaul ; elle existait encore pendant la Deuxième Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une autre coopérative agricole, la "Breizad", créée en 1934, a aussi son siège social à Sainte-Catherine en Mespaul<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un centre de sélection de pommes de terre de semences,(variété Kam-Melen) est créé en 1926 à Mespaul<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1929 les habitants de Sainte-Catherine demandent l'installation d'une cabine téléphonique dans leur village « en raison de l'éloignement de toute autre cabine »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors des élections municipales de 1929 « la liste de concentration républicaine Montfort est élue en entier contre la liste réactionnaire sortante Person »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un article de 1932 du journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest indique que le bourg de Mespaul n'est pas encore, à cette date, raccordé à l'électricité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une équipe de football, les "Jeunes de Mespaul", dénommée aussi "Olympique de Mespaul", existait dans la commune en 1935<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le pardon de Mespaul était organisé chaque année le dernier dimanche de juin. Celui de l'année 1938 se déroula le dimanche 26 juin et le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest écrit : « L'an dernier une foule considérable accourue des communes environnantes assista à ce pardon traditionnel »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Mespaul porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Corentin Prigent, sous-lieutenant, engagé volontaire dans les Forces françaises libres, décédé des suites de ses blessures en Syrie le Modèle:Date-, décoré de la Croix de Guerre, de la Croix de la Libération et de la Médaille de la Résistance<ref name="memorialgenweb.org"/>.

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Monuments

  • La chapelle Sainte-Catherine ({{#switch: e
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   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}}), ancienne église tréviale de Plouvorn. Datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans ses parties les plus anciennes, elle est presque entièrement reconstruite au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et restaurée en 1895. Son calvaire est inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques depuis 1997.

  • L'ossuaire du Vieux-Bourg.
  • La croix de peste de Croas ar Vossen (elle date de 1626).
  • La fontaine de Saint-Anastase<ref group=Note>Une confusion existe entre saint Athanase (nom d'une ancienne chapelle disparue) et saint Anastase, voire sainte Anastasie, sans que l'on sache de quel saint ou sainte il s'agit véritablement.</ref>.
  • L'oratoire de Cosquérou.
  • Le moulin du C'houenner.

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Évolution du rang démographique

Modèle:Tableau rang commune de France

En 2017, Mespaul était la 186e commune du département en population avec ses Modèle:Nombre (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Trégourez (185e avec Modèle:Nombre) et devant Saint-Jean-Trolimon (187e avec Modèle:Nombre).

Vie locale

  • École primaire privée Sainte Famille construite il y a plus de 30 ans.

École qui dispose des classes qui vont de la maternelle jusqu'au CM2

  • Salle polyvalente construite dans les années 2000 situé juste devant la mairie.
  • Centre aéré construit il y a plusieurs années situé derrière la mairie qui accueillent les enfants de 10 à 17 ans.
  • Espace multifonctions construit en 2013, utilisé pour les scolaires et qui sert également de Centre aéré pour les plus jeunes pendant les vacances scolaires situé à côté de l'école primaire.
  • Stade Jean-Autret, utilisé par les clubs de football (Union Sportive Mespaulitaine) une aire de jeux inauguré en 2021 est également disponible.
  • Allée Verte, parcours sportif réalisé en 2014.
  • Boulangerie " atelier du pain " construit en 2010 situé dans le bourg .
  • Restaurant " le galleo " également situé dans le bourg.
  • Plusieurs entreprises et dépôt de transport aide les magasins Local comme la production d'oignons de chou fleur etc.
  • Foire de Sainte-Catherine organisée par les associations de la commune jusqu'en 2012. Chaque année à la Foire de Sainte-Catherine organisée en juillet situé à 2 km à l'ouest du bourg de mespaul. La fête avait pour thème l'agriculture et les vieux métiers avec divers animations.

Légende

  • Louis Le Guennec raconte une légende concernant une riche et très belle héritière de Kergoulaouarn, Juzette, longtemps maltraitée et même un temps séquestrée par sa belle-mère et sa fille issue d'un premier mariage, Barbe, laide, qu'elle tenta en vain par un subterfuge de faire épouser à la place de Juzette par un riche marquis<ref name="gallica.bnf.fr"/>.

Personnalités liées à la commune

Notes

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Références

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Liens externes

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