Fort Boyard (monument)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:2autres Modèle:Infobox Château Le fort Boyard (prononciation : {{#ifeq:1|0|/bwajaʁ/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}} — plus rarement : {{#ifeq:1|0|/bɔjaʁ/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}) est une fortification située sur un haut fond formé d'un banc de sable à l'origine, appelé la « longe de Boyard », qui se découvre à marée basse et est situé entre l'île d'Aix au nord-est, l'île d'Oléron au sud-ouest, avec l'île Madame au sud-est et l'île de Ré au nord-ouest, appartenant à l'archipel charentais. La Longe de Boyard est rattachée au cadastre de la commune de l'Île-d'Aix<ref>section AK 198, section A, numéro 01. Cf. le plan cadastral</ref>, dans le département de la Charente-Maritime.

Si la construction d'un dispositif défensif sur la « longe de Boyard » est envisagée dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le projet n'est concrétisé que dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Édifié afin de protéger la rade, l'embouchure de la Charente, le port et surtout le grand arsenal de Rochefort des assauts de la Marine anglaise, il est transformé en prison quelques années à peine après son achèvement. Surnommé « fort de l'inutile » par la population locale lors de sa longue période d'abandon<ref name="Rochefort-Océan : Fort Boyard"/>,<ref name="Sud Ouest : Ressusciter le fort de l'inutile"/>,<ref name="Sud Ouest : Réhabilitation et effet médiatique"/>, l'édifice est dorénavant essentiellement connu dans le monde entier grâce au jeu télévisé du même nom, tourné sur place depuis 1990.

Le fort Boyard fait partie intégrante de l'Arsenal maritime de Rochefort qui s'étend tout au long de l'estuaire de la Charente. Depuis 1989, il appartient au département de la Charente-Maritime<ref name="cg-charente">Modèle:Lien web</ref>.

Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.

Présentation

Fichier:Banjaert Hollandis - details.jpg
Banjaert Hollandis entre l'île d'Aix et l'île d'Oléron<ref>Kaart van de eilanden Ré en Oleron, 1661-1662, en ligne sur europeana. </ref>.

Le fort est construit sur un banc de sable nommé « longe de Boyard », située à l'origine à Modèle:Unité de profondeur sous les plus basses eaux, qui a donné son nom au fort<ref name=cg-charente/>. Dans un premier temps, la désignation sur des cartes hollandaises du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de ce banc de sable sous l'appellation Banjaert Hollandis a laissé penser à une origine néerlandaise de ce nom<ref>Modèle:Article</ref>. Ce terme, prononcé banyard, aurait pu se transformer pour devenir le Boyard connu aujourd'hui<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette origine a été réfutée par des études ultérieures qui ont conclu<ref>Modèle:Article</ref> que l'emprunt s'est certainement fait dans l'autre sens et que l'appellation originale viendrait du nom commun boyart qui désigne une partie de charpente dans une écluse de salines<ref>Modèle:Lien web</ref>. La saunerie étant une activité historiquement installée sur l'île d'Oléron proche viendrait expliquer cette étymologie.

De forme oblongue, le positionnement du fort est situé à Modèle:Unité de l'île d'Aix et à Modèle:Unité de l'île d'Oléron. Il mesure Modèle:Unité de long dans l'axe sur Modèle:Unité de large<ref>Modèle:Lien web.</ref>, pour une superficie au sol de Modèle:Unité et totale de Modèle:Unité. La cour intérieure mesure Modèle:Unité de long dans l'axe, Modèle:Unité de large et sa surface est de Modèle:Unité. Les murs d'enceinte culminent à Modèle:Unité depuis les fondations. Il est visible depuis Fouras, depuis l'île d'Oléron, depuis le pont qui relie le sud de l'île au continent, depuis le phare de Chassiron par beau temps, à l'extrême nord de l'île ainsi que d'une bonne partie de la côte est de celle-ci, notamment depuis Boyardville, mais aussi depuis la ville de La Rochelle et bien sûr de la côte ouest de l'île d'Aix, où de nombreux touristes et enfants viennent en été voir le fort de plus près.

De 1995 à 2002, dans le cadre d'animations organisées par des groupements de communes et le conseil général, appelé les « Sites en Scènes », un feu d'artifice y était tiré à la nuit tombante depuis son couronnement supérieur, le 14 juillet, visible depuis toutes les plages des alentours. Ce feu d'artifice contenait des milliers de fusées et durait, en moyenne, une trentaine de minutes avec, en simultané, la Modèle:1re (1989) du générique de l'émission (composé par Paul Koulak), diffusée en boucle sur une radio locale.

L’histoire

Premier projet

Fichier:Location Fort Boyard Nasa.jpg
Photo satellite de la NASA centrée sur l'emplacement du fort + Ile d'Aix en haut

Le fort est construit afin de protéger l'arsenal de Rochefort<ref name=cg-charente/>, l'un des plus prestigieux du pays. La raison exacte de la construction de ce fort, en sus des batteries de canons disponibles sur les côtes des différentes îles, est que la portée des canons de l'époque (Modèle:Unité environ) était trop faible au regard des Modèle:Unité séparant Aix et Oléron, et qu'il restait donc une zone hors d'atteinte entre les deux îles<ref>Modèle:Article</ref>.

Dès la fin de la construction de l'arsenal (1666), la nécessité d'une protection est évoquée : on envisage la longe de Boyard comme base pour la construction, mais après les différents relevés, Vauban présentant le projet dit à Louis XIV, en ironisant : Modèle:Citation

Ce premier projet en restera donc là.

Résurgence du projet et premiers travaux des assises du fort (1801-1809)

Fichier:Fort boyard aout 2006-4.JPG
La face sud en partie et la tour de vigie.

Il faut ensuite attendre le tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour que la question redevienne d'actualité.

En 1801, profitant d'une courte trêve dans la guerre qui oppose la France au Royaume-Uni depuis neuf ans déjà, Bonaparte, Modèle:1er, approuve un nouveau projet qui ambitionne l'édification d'un fort de Modèle:Unité sur 40.

Ce fort s'appuie sur les principes de la « fortification perpendiculaire » théorisée par Montalembert, dont il est un des rares représentants. À l'inverse de la fortification bastionnée, ce fort est en effet conçu pour opposer frontalement à l'ennemi des canons puissants disposés en casemate<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les travaux commencent dès 1803, avec la construction d'un camp de base sur l'île d'Oléron, ateliers, zones de stockage des matériaux, etc. : le futur village de Boyardville.

Quant aux travaux en mer à proprement parler, ils commencent en 1804 : le 11 mai, on pose un premier bloc de rocher de Modèle:Unité surmonté d'une balise en fer et entouré de blocs rocheux pour l'assise des fondations, prélevés à l'explosif sur l'île d'Aix, à la pointe de « Coudepont », côté Nord/Est, et transportés sur le chantier par gabarres. Les travaux se poursuivent dans les mois qui suivent, mais sont alors ralentis par la modestie des moyens mis en œuvre : les ouvriers et les navires manquent et ils sont si lourdement chargés que l'un d'eux coule lors d'un transport, avec six hommes à bord. Quant à la protection du chantier, elle n'est assurée que par un seul navire de guerre, le brick « Polaski », ce qui impose de tout arrêter en septembre 1804, lorsqu'une escadre anglaise pointe le nez dans le Pertuis d'Antioche. L'hiver venu, malgré cela, près de Modèle:Unité de roches ont été déversées sur le site.

Les moyens vont être renforcés l'année suivante et à la fin de celle-ci, Modèle:Unité d'enrochements seront déjà en place. On construit un premier mur de couronnement afin d'en tester la résistance aux vagues ; mais le test se révèle négatif, les tempêtes de l'hiver 1805/1806 renversent ou déplacent les blocs d'un poids insuffisant.

Encore Modèle:Unité de rochers en 1806, la plate-forme est désormais visible à marée basse et on construit une première assise avec des blocs de Modèle:Unité, emportés par les tempêtes de l'hiver 1806/1807.

La logistique est renforcée une nouvelle fois, en 1807 : on est alors à Modèle:Nombre (Modèle:Nombre d'équipage) et, au moins, Modèle:Nombre. Pour l'assise dont la construction est une deuxième fois recommencée, les blocs s'étant enfoncés dans le sable, on emploie cette fois des blocs de Modèle:Unité, des joints à la chaux et de « forts crampons de fer » sur le pourtour. Mais, la masse de rochers est alors si lourde (Modèle:Unité) qu'elle s'enfonce de nouveau de plus d'un mètre sous son propre poids, augmentant ainsi le volume total d'enrochement nécessaire. Et, de nouveau, les tempêtes de l'hiver 1807/1808 infligent de nouveaux dégâts à l'assise. En plus, les salaires des ouvriers n'arrivant plus (les coûts estimés sont largement dépassés et les crédits suspendus), les ouvriers se mutinent.

Napoléon, sur place en Modèle:Date, révise le projet à la baisse Modèle:Incise et les travaux reprennent en 1809. Le Modèle:1er avril, les marins d'une frégate anglaise qui mitraille les ouvriers s'aperçoivent que le fort n'est pas défendu. S'ensuit alors la désastreuse bataille des « brûlots », du 11 au 15, au Sud de l'île d'Aix et devant l'estuaire de La Charente (fleuve), conduisant à la suspension des travaux sur la longe de Boyard<ref name=cg-charente/>.

Une nouvelle suspension (1809)

Fichier:Regulus under attack by British fireships August 11 1809.jpg
Peinture de Louis-Philippe Crépin représentant les vaisseaux français aux prises avec les brûlots ennemis, le Modèle:Date au soir.

La bataille de l'île d'Aix, appelée « Les brûlots de l'Ile d'Aix » : début Modèle:Date, une escadre de 11 vaisseaux de ligne français et 4 frégates est rassemblée en rade devant l'embouchure de la Charente, sous les ordres du vice-amiral Zacharie Allemand, en vue d'appareiller pour porter des renforts aux Antilles, malgré le blocus maintenu par les Anglais. Les navires français sont ancrés à l'embouchure de la Charente, à l'abri des forts de l'Île d'Aix et de Fouras et sont étroitement surveillés par une escadre anglaise sous les ordres de Lord Gambier, qui mouille un peu au nord, dans la rade des Basques. Le 11 avril au soir, profitant d'un vent et d'une marée favorables, les Anglais lancent vers les navires français une trentaine de brûlots. Certains viennent menacer dangereusement les vaisseaux français qui, précipitamment abandonnent leur mouillage et dans la pagaille se retrouvent drossés sur la côte par le vent et la marée montante ; quatre vaisseaux et une frégate s'échouent, tandis que les autres navires perdent l'avantage de la protection des forts de la rade. Le lendemain, à l'aube, les Anglais en profitent pour venir canonner à petite distance les navires français immobilisés ou y mettre le feu. L'escadre française perd 4 vaisseaux et une frégate. Ainsi sont ruinés les espoirs de renforts pour les colonies menacées aux Antilles. Et finalement, en Modèle:Date, la construction du fort Boyard, pour fermer la rade, est durablement suspendue<ref name=cg-charente/>.

La construction du fort (1841 - 1857)

Fichier:Vigie fort boyard2.JPG
La tour de vigie, point culminant de la forteresse, achevée en 1857.

Il faut attendre le règne de Louis-Philippe et le regain des tensions entre Français et Britanniques pour que le projet reprenne : en 1841, celui-ci est redéfini à la baisse et de nouveaux crédits sont débloqués<ref>Loi du 25 juin 1841 sur les travaux publics extraordinaires. Bulletin des Lois Modèle:N°, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:|  }} }} série.</ref>.

Depuis 1809, l'enrochement mis en place à l'époque s'est de nouveau enfoncé d'un mètre environ par rapport au niveau de la mer ; mais, par contre, le temps écoulé lui a permis de se stabiliser et le nouveau chantier peut donc reprendre et être mené sur des bases saines.

Une nouvelle méthode est mise en œuvre pour la construction des assises : ce ne sont plus des rochers qui sont coulés mais des caissons de chaux, fabriquées sur le camp de base de l'Île d'Oléron et transportés par gabares pour être mis en place à marée basse avec une grue à vapeur amenée sur le chantier. Les équipes se relaient jour et nuit pour accélérer le travail et rattraper le temps perdu. Finalement, en 1848, la construction du socle s'achève, s’élevant à deux mètres au-dessus du niveau de la mer à marée haute. La construction du fort à proprement parler commence alors en 1849, le génie militaire prenant la relève des entreprises ayant construit l'assise, et ces travaux prendront une dizaine d'années. Le parement des assises des murs extérieurs, immergé à marées hautes, de couleur noire, est constitué de blocs de granite du Cotentin. L'ossature du fort située au-dessus est constituée de blocs de pierres taillés provenant des carrières de Crazannes, transportés sur la Charente et acheminés jusqu'au chantier par bateau.

  • 1852 : la construction du rez-de-chaussée s'achève (cote niveau + Modèle:Unité) : citernes, magasins à poudre et à vivres, cuisines<ref name=cg-charente/> ;
  • 1854 : fin de la construction du premier étage (cote niveau + Modèle:Unité) : logements d'officiers et employés, etc<ref name=cg-charente/> ;
  • 1857 : la construction du fort s'achève avec le second étage (cote niveau + Modèle:Unité) : idem + commandant, officiers, infirmerie, et terrasse avec son couronnement (cote niveau + Modèle:Unité) et enfin la tour de vigie (+ Modèle:Unité) au-dessus des plus hautes eaux<ref name=cg-charente/>.

Les premiers canons sont mis en place en 1859.

Le havre d'abordage et l'éperon brise-lames (1859 - 1866)

Modèle:Multiple image Un problème majeur est sous-estimé par l'armée : en effet, en raison du peu de fond autour du fort, l'accès par le grand escalier de granite est quasiment impossible à marée basse ou lorsque la mer est agitée. Et, lors de tempêtes, les embruns des vagues montant jusqu'au sommet du fort, inondent la cour intérieure et les coups de boutoir font trembler l'édifice. Il est même arrivé que le fort ne puisse être ravitaillé pendant plusieurs mois et qu'un canon soit délogé de son affût.

Deux jetées provisoires s'ouvrant à Modèle:Nombre sont construites dès 1850 au sud pour les besoins du chantier. De conception légère, elles sont reconstruites en 1852 après avoir été emportées par les tempêtes.

Pour remédier à la situation, la construction d'un havre d'abordage (dit barachois), au sud-est sous la tour de vigie, et d'un brise-lames ouvert sur l'arrière, au nord-ouest, empêchant les vagues de frapper directement la paroi du fort, est décidée en 1859.

Dans un premier temps, il est prévu, pour ce havre, deux jetées de Modèle:Unité de long et de Modèle:Unité de large et, pour le brise-lames, une muraille en forme de chevron, située à Modèle:Unité du fort, constituée de blocs de Modèle:Unité. La construction du havre est partiellement réalisée, tandis que celle du brise-lames se heurte à des problèmes importants, semble-t-il en raison du dispositif de manutention (engin muni de flotteurs et de palans) mis en œuvre pour sa réalisation.

Le projet est alors ré-étudié en 1864 : le brise-lames est remplacé par un simple éperon rocheux, triangulaire et accolé à une extrémité du fort, tandis qu'une digue abritant le havre d'abordage s'ajoute aux jetées qui sont prolongées de Modèle:Unité. Un nouveau dispositif de manutention des blocs est utilisé pour le chantier qui, cette fois-ci, est mené à bien.

Cela marque le terme de la construction du fort dans son ensemble ; le procès-verbal annonçant la fin de la totalité des travaux est signé le Modèle:Date.

Premières utilisations

Fichier:Maquette Fort Boyard, Musée des modèles réduits pic-026.JPG
Maquette représentant le fort Boyard lors de son utilisation militaire à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Le fort peut alors accueillir deux-cent-cinquante hommes durant deux mois sans contact avec le continent. Mais, entre les premiers projets et l'achèvement de la construction, la portée des canons a augmenté et l'utilité du fort s'en trouve limitée. Il reste tout de même une construction importante sur la mer, au même titre que certains phares. Son utilisation militaire n'est jamais celle qu'elle aurait dû être. Il devient alors la cible des pillards et plus personne ne sait quoi en faire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il sert de prison pour des soldats prussiens de la guerre franco-allemande de 1870, puis pour les prisonniers politiques de la Commune, parmi lesquels Henri Rochefort et Paschal Grousset<ref name=cg-charente/>.

Quelque temps plus tard, du fait de son inutilité, un projet voit le jour qui propose de raser le fort entièrement, ne laissant que la base en granite, pour installer deux grandes tourelles automatiques, se levant et s'abaissant sur elles-mêmes ; cependant, ce n'est pas mis en exécution à cause des opposants à celui-ci<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Finalement, en 1913, l'armée s'en sépare et les canons sont revendus à des ferrailleurs. Durant la Seconde Guerre mondiale, il sert de cible d'entraînement aux Allemands.

Depuis le Modèle:Date, le fort Boyard est inscrit au titre des Monuments historiques par le Ministère de la Culture. De ce fait, l'accord de l'architecte des bâtiments de France est désormais nécessaire avant toute modification de l'état des lieux.

Observatoire marégraphique

Fichier:Fort Boyard - Août 2014.jpg
Vue générale du fort côté sud-est.

Un premier observatoire marégraphique est installé par des ingénieurs hydrographes en 1859 au Fort Énet, à l'extrémité nord de l'estuaire de la Charente (extrémité du rocher d'Énet à la Pointe de la Fumée). Des problèmes d'envasement régulier de son puits de tranquillisation poussent l'ingénieur hydrographe Jean Jacques Anatole Bouquet de La Grye à rechercher un autre emplacement pour réaliser les mesures du niveau de la mer dans le pertuis d'Antioche. En 1869, des travaux sont réalisés sur la jetée nord du barachois et, en 1873, le marégraphe est transféré du fort Enet au fort Boyard. Le 11 août de la même année, les premières observations du niveau de la mer sont réalisées. Il fonctionnera jusqu'en 1919<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Évolution des composantes du niveau marin à partir d'observations de marégraphies effectuées depuis la fin du Modèle:18e en Charente-Maritime, Thèse, Thomas Gouriou, 26 mars 2012, Modèle:P.</ref>.

Abandon, rachat et seconde vie

Fichier:France Miniature - Fort-Boyard (060) (16414150943).jpg
Modèle réduit de la forteresse lors de sa période d'abandon, exposé dans le parc France Miniature.

À l'abandon pendant Modèle:Nombre, le fort Boyard devient le domaine des oiseaux de mer qui, avec le vent, y ont apporté des graines qui germent et produisent une végétation notamment dans les joints des pierres, dégradant sévèrement l'ouvrage en se développant.

Le Modèle:Date, l'édifice se trouve à l'épicentre d'une petite secousse tellurique qui fait des dégâts sur tout le littoral. Les fissures du fort n'ont pas bougé comparativement aux anciens relevés. Finalement, le ministère des Armées décide de son aliénation et il est remis aux Domaines le Modèle:Date.

Le Modèle:Date, le fort est donc mis en vente aux enchères au prix de Modèle:Unité. L'enchère est remportée pour Modèle:Unité par André Aerts, chirurgien dentiste et restaurateur<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Corrections sur la nationalité et le métier ainsi que le prénom de l'acheteur, apportées par son fils.</ref> à Avoriaz, qui semble s'être acheté le fort comme on s'offre un tableau<ref name="Marin">Modèle:Ouvrage</ref>. En effet, personne, à commencer par lui, ne sait vraiment ce qu'il compte en faire<ref name="Marin"/>, l'acquéreur n'ayant pas les moyens de l'entretenir, encore moins de le restaurer. Il se rend sur place quelquefois, et y campe avec ses enfants notamment, avant de ne plus y revenir, attristé par les dégâts causés entre autres par les pillards, et se contentant alors d'en faire le tour en bateau quand il vient dans la région<ref name="RTL-TVI Nous avons retrouvé le propriétaire belge du navire Boyard">Modèle:Lien web</ref>.

En 1984, le président de la République François Mitterrand demande à Michel Crépeau, alors ministre du Commerce et de l'Artisanat et maire de La Rochelle, d'organiser une visite au fort Boyard, dont il connaissait l'existence depuis ses vacances à Fouras durant son enfance. L'accès au monument par l'océan ou par les airs est cependant difficile, en raison notamment de la destruction du havre d'abordage par les vagues et du vent. Finalement, l'hélicoptère du président se contente de se mettre en vol stationnaire au-dessus de la forteresse avant de se poser sur l'île d'Aix<ref name="Demangeat et Muracciole">Modèle:Ouvrage</ref>.

André Aerts remet finalement le fort en vente avant de s'en séparer définitivement en Modèle:Date, pour Modèle:Unité de francs. La société de production de jeux télévisés de Jacques Antoine, qui l'a acquis, le revend alors aussitôt au conseil général de la Charente-Maritime pour un franc symbolique. En échange, le département s'engage à effectuer les travaux de réhabilitation et assurer l'exclusivité de l'exploitation du lieu à JAC (Jacques Antoine et Modèle:Cie, troisième producteur de jeux télévisés de l'époque). Dès lors, le monument devient le lieu de tournage d'une émission télévisée portant son nom.

La renaissance depuis la fin des années 1980

Fichier:Aix-Fort-Boyard.jpg
Le fort Boyard lors de sa réhabilitation, en 1989 avec sa plate-forme d'accès. La tour de vigie n'est pas encore reconstruite.

Encore propriété privée de la société de production en 1988, le fort est partiellement nettoyé avec l'enlèvement et l'évacuation des pierres, gravats, boulets et graminées sauvages de la cour, la fermeture des soutes éventrées afin de faire l'objet de visites de producteurs de chaînes de télévision de tous pays, intéressés par l'idée du jeu. Ce n'est qu'en Modèle:Date, après le changement de propriétaire, que la rénovation totale du fort commence. Une plate-forme auto élévatrice (toujours présente mais qui n'est jamais vue à l'écran) et une passerelle d'accès sont installées à vingt-cinq mètres du fort, sur la façade Sud/Ouest, pour en permettre l’accès à partir d'un bateau affrété, Le Baron Gourgaud des Croisières Inter-îles, grâce à une grue à nacelle, l'accès étant devenu difficile, voire impossible, depuis la destruction du havre d’abordage du côté est, sous la tour de vigie. Cette plate-forme sert aussi à la logistique du Fort avec un groupe électrogène, des réserves d'eau potable et de matériels indispensables au tournage des émissions. Le fort est entièrement nettoyé, cinquante centimètres d'épaisseur de guano et Modèle:Unité de déchets divers sont évacués vers le continent. Les ouvertures du fort, nettoyées, sont closes par des fenêtres, des portes et des volets. En automne, une plate-forme de déambulation, sorte de pont, est construite dans la longueur de la cour de chaque côtés, au niveau du premier étage, afin de desservir les cellules de l'étage. La construction des décors est arrêtée à cause de l'arrivée de tempêtes hivernales. Ce n'est qu'à partir du printemps 1990 que sont construits les derniers décors, comme la Salle du Trésor ou la vigie ; ceux-ci ne sont finis que peu de temps avant le tournage de la première émission.

En 1996, les plates-formes d’artillerie sont démontées et restaurées mais le fort, fragile, subit encore les dégâts de la mer. Après les tournages en 1998, le département décide d’entamer une nouvelle étape dans la restauration du monument : chaque pierre du couronnement et du sol de la terrasse est déposée puis réimplantée après avoir été brossée et nettoyée. L’hélicoptère employé pour les transports des matériaux et des matériels de travaux fait au total près de Modèle:Nombre entre le fort et le dépôt de Boyardville durant l'hiver 1998/1999.

Cette restauration permet également un nettoyage complet des murs de façade avec contrôle du jointoiement des pierres, ainsi qu’une réparation d’un certain nombre de fissures. L’étanchéité de la terrasse est totalement refaite. L’emplacement de la pendule, non restaurée en 1989, est réparé en 1998 ; cette tranche de travaux dure de Modèle:Date à Modèle:Date. Durant l’hiver 2003-2004, la cour intérieure est refaite.

Les dernières restaurations majeures datent de 2005 : colmatage, par injections de coulis de mortier et béton spécial, des assises fissurées du côté sud, effectué au printemps, juste avant les tournages du jeu télévisé fin été 2005 ; réfection totale de tous les murs de la cour (piliers des arcades compris). Il s'agit, pour l'équipe de tailleurs de pierre engagée, de remplacer les blocs endommagés, en travaillant sur la terrasse du fort pour tailler les pierres à remplacer aux dimensions voulues, après avoir fait venir le matériau d'Oléron en hélicoptère, et de refaire les joints des murs.

Modèle:Boîte déroulante/début

  • Dates clés
Idée : 1667
Avant-projets : 1763, 1801
Projets : 1802, 1841
  • Construction
Enrochement : 1803 à 1809
Assise : 1842 à 1848
Fort : 1849 à 1858
Brise-lames et port : 1860 à 1866
Durée cumulée : 30 ans
  • Volumes clés
Enrochement (rochers) : Modèle:Unité prélevés sur la pointe nord-est de l'Île d'Aix
Assise (blocs artificiels) : Modèle:Unité
Fort (pierres de taille) : Modèle:Unité venant des carrières de Crazannes
Brise-lames et port : Modèle:Unité
Total : Modèle:Unité
  • Coûts
Enrochement : Modèle:Unité
Assise : Modèle:Unité
Fort : Modèle:Unité
Brise-lames et port : Modèle:Unité
Total : Modèle:Unité
Prix de vente en 1962 : Modèle:Unité
Prix de vente en 1979 : Modèle:Unité<ref name="Chagneau">Modèle:Harvsp</ref>
  • Dimensions extérieures
Longueur : Modèle:Unité
Largeur : Modèle:Unité
Hauteur : Modèle:Unité
Surface au sol : Modèle:Unité
  • Dimensions de la cour intérieure
Longueur : Modèle:Unité
Largeur : Modèle:Unité
Surface : Modèle:Unité
  • Aménagements
Sous-sol : 13 soutes
Citernes : Modèle:Unité
Trois niveaux : 66 pièces
Surface aménagée : Modèle:Unité
  • Situation
Latitude : N 46° 0' 2"
Longitude : W 1° 12' 46"
Coordonnées de Lambert : x=Modèle:Nombre
y=Modèle:Nombre
Orientation du grand axe : Modèle:Unité
Cadastre : île d'Aix 000 AK 01
Distance de l'île d'Aix : Modèle:Unité
Distance de l'île d'Oléron : Modèle:UnitéModèle:Boîte déroulante/fin

Accès et logistique

Modèle:Multiple image

Fichier:Fort boyard vue aérienne.jpg
L'hélisurface en bois couleur grise à gauche, au nord-est de la terrasse du fort, utilisée pour l'accès aérien depuis 1991.

L'accès maritime au fort depuis Fouras se fait par vedette affrétée pendant la saison des tournages du jeu télévisé ; le Baron Gourgaud en 1988 et 1989 des croisières Inter-îles, puis par vedette rapide, le Bacman entre 1989 et 2003 puis le Sea Surfer à partir de 2004<ref name="La plate-forme extérieure de Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>.

De début avril à fin juillet, le bateau transporte les équipes de nettoyage, les personnes s'occupant de mettre ou remettre en place les jeux, les décors, la régie et le reste du matériel en vue des tournages, les techniciens, le personnel de service, les animateurs, personnages, candidats et animaux ainsi que toute la logistique (eau, nourriture, évacuation des déchets, etc.), à partir de la Pointe de la Fumée à Fouras.

Ils sont alors hissés du bateau jusqu'à une plate-forme auto élévatrice, ancrée à une vingtaine de mètres de l'édifice, en dehors de l'enrochement, via un panier de transbordement manié par une grue. Ils accèdent ensuite à la porte d'entrée de la forteresse grâce à une passerelle métallique reliant la plate-forme à l'édifice.

Ce moyen de débarquement et d'embarquement est permanent depuis 1989, le havre d'abordage et l'éperon brise-lames n'étant pas reconstruits faute de moyens<ref name="Sud Ouest : Un grand jeu pour faire TILT">Modèle:Lien web</ref> et l'escalier de pierre ne permettant pas à lui tout seul d'assurer l'accès par bateau à cause des vagues, du manque de fond et de sa surface glissante<ref name="La plate-forme extérieure de Fort Boyard"/>,<ref name="Sud Ouest : Fort-Boyard ressuscité">Modèle:Lien web</ref>.

Achetée d'occasion au moment de la réhabilitation des lieux, la plate-forme SEERS 3<ref name="Sud Ouest : Fort Boyard : décors d'hiver">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="L'utilisation des plates-formes auto élévatrices en site aquatique">Modèle:Lien web</ref>, fragilisée par les tempêtes hivernales<ref name="Nouvel accès au fort">Modèle:Lien web</ref> et la corrosion<ref name="En images : une nouvelle plate-forme pour Fort Boyard !">Modèle:Lien web</ref>, et malgré des travaux effectués sur ses caissons de flottaisons notamment<ref name="La plate-forme extérieure de Fort Boyard"/>, dut être remplacée en Modèle:Date par une plate-forme neuve, plus grande, baptisée Banjaert en hommage au nom d'origine du banc de sable<ref name="La plate-forme extérieure de Fort Boyard"/>,<ref name="La nouvelle plate-forme est arrivée au Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Fort Boyard : une nouvelle plate-forte a été inaugurée">Modèle:Lien web</ref>.

En outre, en Modèle:Date, le sabord du premier étage se trouvant au-dessus de l'entrée principale a été agrandi en hauteur, de la taille d'une porte, et muni d'un balcon métallique afin de servir d'accès secondaire et pouvoir ainsi continuer à relier la plate-forme au fort avec la passerelle, notamment en cas de forte houle (vu sur la photo centrale du fort)<ref name="La plate-forme extérieure de Fort Boyard"/>,<ref name="Une deuxième porte d'entrée pour le Fort Boyard !">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Inauguration de la nouvelle plate-forme et des derniers travaux du Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>.

Le fort est également accessible par les airs grâce à une hélisurface en bois construite en 1991 sur la partie nord-est de la terrasse, permettant à un hélicoptère de s'y poser<ref name="Nouvel accès au fort"/>. Devant à l'origine être remplacée par une structure plus grande et décalée sur la couronne nord de la forteresse<ref name="Nouvel accès au fort"/>,<ref name="Fort Boyard : une nouvelle plate-forte a été inaugurée"/>,Modèle:Sfn, celle-ci est finalement reconstruite à l'identique et au même endroit en Modèle:Date<ref name="Les travaux du Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>.

Travaux

En juin 2021, le département de la Charente-Maritime annonce sur les réseaux sociaux une reconstruction partielle des équipements du monument. Une reconstruction du proscenium et de la passerelle en bois est prévue d'ici 2022-2023. Les travaux commenceront à la fin des tournages de la saison 2022<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Surtout, le département annonce la reconstruction totale du brise-lames et du havre d'abordage, permettant au fort de retrouver son aspect de 1857<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Apparitions

À la télévision

Un documentaire de Modèle:Unité, réalisé par Bernard Flament, qui officie sur le jeu télévisé qui a rendu l'édifice célèbre, intitulé Histoire d'un fort : l'aventure du Fort Boyard et retraçant la vie du vaisseau de pierre, est diffusé en 2008 sur France 2 et TV5<ref name="Histoire d'un fort">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Histoire d'un fort, l'aventure du Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>. Le fort est également présent dans d'autres émissions documentaires ou journaux télévisés, concernant des sujets qui lui sont dédiés ou qui s’intéressent à la Charente-Maritime, comme dans Thalassa en 2007<ref name="Le Fort Boyard en hiver">Modèle:Lien web</ref> ou dernièrement Cap Sud Ouest en 2016<ref name="Cap Sud Ouest sur Fort Boyard : Voir ou revoir l'intégralité de l'émission">Modèle:Lien web</ref>, toutes deux sur France 3.

Jeux télévisés

La Chasse au trésor
Fichier:Fort Boyard 020.jpg
Fort Boyard vu depuis la grande plage de l'île d'Aix ; en fond, l'île d'Oléron.

Le fort Boyard a été utilisé à deux reprises dans La Chasse au trésor (devenue par la suite La Chasse aux trésors, au pluriel) : lors du pilote de l'émission, puis lors d'une version diffusée sur Antenne 2<ref name="Présentation du site">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="L'interview d'Annie Nicolas, candidate de l'émission à Fort Boyard (France)">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Revivez l'émission de La Chasse au Trésor à Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>.

Ainsi, dans le but de présenter et valoriser son idée de jeu, Jacques Antoine tourne, en 1980, le pilote de La Chasse au Trésor à La Rochelle<ref name="Le témoignage exclusif de Jocelyn, l'animateur de La Chasse aux trésors en version italienne">Modèle:Lien web</ref>. Cette version originale ne comprend qu'un seul candidat ; aucun membre de la future équipe du jeu n'est présent, à l'exception d'un des cadreurs<ref name="L'interview de Patrick Fabry, l'un des caméramen de la Chasse aux trésors">Modèle:Lien web</ref>. L'animateur de terrain, Marc Menant, doit se rendre dans le fort Boyard pour résoudre l'énigme ; l'hélicoptère n'étant pas présent, il doit vraisemblablement s'y rendre par bateau. L'émission ne plait pas, dans son ensemble, à la direction d'Antenne 2 ; Jacques Antoine doit améliorer le jeu en profondeur<ref name="Revivez l'émission de La Chasse au Trésor à Fort Boyard"/>. Cependant, le pilote est présenté aux candidats, lors des premiers tournages, afin qu'ils comprennent la mécanique du jeu<ref name="L'interview des candidats de l'émission à Val Jalbert">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="L'interview des candidats de l'émission à New York">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="L'interview des candidats de l'émission à Québec">Modèle:Lien web</ref>.

Plus tard, La Chasse au trésor revient à fort Boyard dans une émission tournée le Modèle:Date, tôt le matin (en raison de problèmes de marée), et diffusée le Modèle:Date<ref name="L'interview d'Annie Nicolas, candidate de l'émission à Fort Boyard (France)"/>. Le jeu est cette fois-ci animé par Philippe Gildas et Philippe de Dieuleveult. Afin de récupérer la tabatière de Napoléon et gagner Modèle:Unité (soit plus de Modèle:Unité), les candidats, aidés des deux animateurs et de documents sur le littoral charentais, doivent la localiser en déchiffrant l'énigme du jour, avant les Modèle:Nombre imparties : Modèle:Citation<ref name="Revivez l'émission de La Chasse au Trésor à Fort Boyard"/>.

Philippe de Dieuleveult explore les bâtisses aux environs de Fouras (les forts de la Rade et Liédot sur l'île d'Aix, et le fort Énet à la Pointe de la Fumée) avant de sauter de l'hélicoptère dans l'eau froide de l'Atlantique pour aller récupérer à l'intérieur du fort Boyard la tabatière de Napoléon, l'appareil ne pouvant se poser sur le bâtiment à cause du vent. Cette partie se révèle chaotique : une fois dans l'eau, le gilet de sauvetage, trop serré, fait suffoquer l'animateur<ref name="Philippe de Dieuleveult 1984, p.23">Modèle:Harvsp</ref> ; l'hélicoptère, resté en vol stationnaire au-dessus de lui pour le filmer, empêche sa progression à cause du courant d'air créé par ses pales<ref>Témoignage de Jacques Antoine dans la VHS Philippe de Dieuleveult : aventurier de la télévision, Télé 7 Jours, 1998.</ref> ; et l'accès à l'escalier à la nage est relativement difficile à cause de vagues et remous<ref name="Pierre-Henri Marin 1991, p.27">Modèle:Harvsp</ref>. Finalement, Dieuleveult doit attendre plus de trois heures après la fin du tournage de l'émission pour qu'on puisse venir le rechercher<ref name="Revivez l'émission de La Chasse au Trésor à Fort Boyard"/>,<ref name="Philippe de Dieuleveult 1984, p.23"/>.

Les Clés de Fort Boyard puis Fort Boyard

Modèle:Article détaillé

Fichier:Découverte de Ford boyard.JPG
Le fort vu à marée basse depuis la plage de Boyardville, sur l'île d'Oléron.
Fichier:Intérieur Fort Boyard.jpg
L'intérieur du Fort Boyard côté nord, mai 2007
Fichier:Fort Boyard sud.jpg
L'intérieur du Fort côté sud, mai 2007

[[Fichier:Panneau H32 (France) près d'Yves (Charente-Maritime).JPG|vignette|Panneau situé à "Saint Laurent de la Prée" indiquant aux automobilistes la direction à prendre pour voir le fort Boyard de la côte, sur la [[Route nationale 137|Modèle:Nobr]] en venant de Rochefort]] En 1990, l'édifice, fraîchement racheté et réhabilité, devient le lieu de tournage de l'émission Les Clés de Fort Boyard<ref name="SAISON 1990 : 18 clés pour 4 000 pièces d'or">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Règles du jeu et nouveautés Les Clés de Fort Boyard 1990">Modèle:Lien web</ref>, rebaptisée Fort Boyard dès l'année suivante<ref name="SAISON 1991 : Le mot code du jour est...">Modèle:Lien web</ref>.

Dans ce jeu télévisé, créé par Jacques Antoine, Jean-Pierre Mitrecey et Pierre Launais<ref group="Note" name="Pierre Launais">Crédité sous le nom de Pierre Launay aux génériques d'ouverture et de fin entre 1990 et 2017 ; son vrai nom est inscrit dans les génériques du jeu télévisé en 2018.</ref>,<ref name="L'interview de Pierre Launais, candidat de l'émission à Appenzell (Suisse)">Modèle:Lien web.</ref> et produit par Adventure Line Productions<ref name="La production de Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>, une équipe de candidats, entourée de personnages plus ou moins étranges, doit surmonter un certain nombre d'épreuves physiques et intellectuelles (faisant appel à l'agilité, la rapidité, l'endurance, la force, la mémoire ou la logique) ainsi que surmonter leurs peurs, afin de pouvoir récolter les clés donnant accès à la Salle du trésor de la forteresse et deviner le mot-code du jour grâce à des cartouches-indices pour s'emparer des pièces d'or appelées boyards, en un temps limité, qui tombent dans une cage ronde, et les déverser dans un chaudron qui sera ensuite pesé<ref name="L'histoire du jeu">Modèle:Lien web</ref>.

Entre 1990 et 1992, ainsi qu'en 2010, les candidats sont uniquement des candidats anonymes ; ils sont remplacés par la suite par des célébrités<ref name="L'histoire du jeu"/>,<ref name="Présentation de la saison 1993">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Présentation de la saison 2011">Modèle:Lien web</ref>. De plus, depuis 1993 et à l'exception de l'année 2010, les fonds récoltés sont destinés à des associations caritatives<ref name="L'histoire du jeu"/>,<ref name="Présentation de la saison 1993"/>,<ref name="Présentation de la saison 2011"/>.

L'émission est diffusée chaque été le samedi soir, depuis le Modèle:Date<ref name="SAISON 1990 : 18 clés pour 4 000 pièces d'or"/>,<ref name="Règles du jeu et nouveautés Les Clés de Fort Boyard 1990"/>,<ref name="L'histoire du jeu"/>, d'abord sur Antenne 2, puis sur France 2 à partir de 1992<ref name="Fort Boyard 1992">Modèle:Lien web</ref>, mais, également, dans près de Modèle:Nombre à travers le monde (Canada, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis, Israël, etc.)<ref name="Les versions étrangères de Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>, contribuant ainsi à faire connaître le fort à un niveau international et permettant des retombées économiques dans le département via le tourisme ; une partie de ces retombées permettent alors d'entretenir le bâtiment chaque année et d'effectuer des travaux quand cela est nécessaire.

La Carte aux trésors

Tournée les 24 et Modèle:Date, La Carte aux trésors met à l'honneur le Fort Boyard au cours de son émission consacrée à la Charente-Maritime diffusée le Modèle:Date. Lors de la troisième énigme du jeu (Modèle:Citation), les deux candidats, partis de Mornac-sur-Seudre, doivent en effet se poser chacun leur tour en hélicoptère sur l'édifice (surnommé le fort de l'inutile de par son histoire) et monter dans la vigie pour découvrir une photo du fort Liédot (île d'Aix) où se trouve la capsule à récupérer<ref name="La Carte aux Trésors se pose en Charente-Maritime et sur le Fort Boyard le mercredi 17 avril 2019 à 21h00 sur France 3">Modèle:Lien web</ref>.

À noter que le fort Boyard a été visible dans des émissions précédentes tournées dans le département, dont une diffusée le Modèle:Date où la candidate avait pu survoler le monument<ref name="La Carte aux Trésors se pose en Charente-Maritime et sur le Fort Boyard le mercredi 17 avril 2019 à 21h00 sur France 3"/>.

Téléfilm

Les Mystères de l'île

Le fort Boyard fait partie intégrante de l'intrigue du téléfilm Les Mystères de l'île (2017), réalisé par François Guérin, avec notamment Julie Ferrier et François Vincentelli, et diffusé le Modèle:Date sur RTS Un<ref name="Les mystères de l'île - RTS Un">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Programme TV - Vendredi 13 janvier 2017|">Modèle:Lien web</ref> et le 17 janvier sur France 3<ref name="Les mystères de l'île - France 3">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Inédit, le 17 janvier : Les mystères de l'île, avec Julie Ferrier et François Vincentelli">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Programme télé de toutes les chaînes françaises du mardi 17 janvier 2017 avec Télé Loisirs">Modèle:Lien web</ref>.

Un corps sans vie est retrouvé dans un canot pneumatique à la dérive près de la forteresse. Il est identifié comme étant celui du gardien du fort, un ancien détenu originaire de l'île d'Aix, à quelques kilomètres de là. L'enquêtrice à la tête d'une équipe de la police judiciaire se rend alors au fort Boyard à la recherche d'indices, notamment dans la loge du gardien, avant de continuer l'enquête sur la petite île charentaise-maritime, avec l'aide de son maire. Par la suite, il est affirmé que la victime a été tuée dans le vaisseau de pierres avant d'être traînée jusqu'au canot, des traces de sang ayant été découvertes dans un des escaliers intérieurs ainsi que sur les marches de granite descendant dans la mer. Le fort Boyard étant un des éléments principaux de cette fiction, il est également souvent mentionné par les îliens, concernant en particulier son accès et les visites qu'ils ont pu donner au gardien.

Tourné entre août et Modèle:Date principalement sur l'île d'Aix (sous le titre Le Retour du héros)<ref name="Le retour du héros en tournage avec Julie Ferrier, François Vincentelli, Isabel Otero">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Un mois de tournage dans l’île d’Aix pour un téléfilm">Modèle:Lien web</ref>, le téléfilm propose des plans aériens et maritimes du fort Boyard au début de l'intrigue, lors de la découverte du corps. Cependant, lorsque la police enquête sur les lieux, la scène se passant dans la loge du gardien a été tournée au fort Liédot sur l'île ; le fort Boyard étant fermé à cette période de l'année<ref name="Les Mystères de l'île, entre Fort Boyard et l'Île d'Aix, le mardi 17 janvier 2017 sur France 3">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Les Mystères de l'île - Fort-Boyard.fr">Modèle:Lien web</ref>, un trucage numérique permet de faire la transition entre les scènes à l'extérieur et à l'intérieur de l'édifice, tout comme pour l'océan perceptible depuis le sabord de la casemate. L'édifice est également visible lors de plans larges, tournés notamment depuis l'île d'Aix, tout au long du téléfilm.

Au cinéma

Le Repos du guerrier

Selon certaines sources officielles<ref name="Chagneau"/>,Modèle:Sfn, bien que le montage final ne permette pas de le confirmer<ref name="Le Fort avant les Clés de Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>, le fort serait présent dans le film Le Repos du guerrier (1962) réalisé par Roger Vadim, avec Brigitte Bardot et Robert Hossein. Il est rapporté qu'une scène furtive montrerait l'actrice prenant un bain de soleil sur l'une des plates-formes d'artillerie de la terrasse<ref name="Fort Boyard, tout simplement mythique">Modèle:Lien web</ref>,Modèle:Sfn.

Les Aventuriers

Le fort Boyard apparaît dans le dernier tiers du film Les Aventuriers (1967) de Robert Enrico, avec Alain Delon et Lino Ventura<ref name="Le Fort avant les Clés de Fort Boyard"/>. La forteresse est d'abord mentionnée par le personnage de Lætitia (Joanna Shimkus), qui rêve de l'acquérir, grâce au trésor que les protagonistes sont en passe de trouver au Congo, pour y vivre et y travailler, avant de trouver la mort lors de ce voyage. L'édifice est ensuite visible sur une carte postale, où les personnages principaux, Manu (Alain Delon) et Roland (Lino Ventura), apprennent que la jeune femme et sa famille juive y vivaient à l'abri des nazis durant l'Occupation.

Arrivés sur l'île d'Aix, un enfant du musée africain, qui connait bien les lieux, accompagne Manu et Roland sur place et leur fait une visite guidée de la bâtisse en pleine mer ; il leur montre notamment des cargaisons d'armes et de munitions en état de marche. Par la suite, Roland veut acheter le bâtiment pour y faire un hôtel-restaurant, mais surtout pour réaliser le rêve de Laetitia ; alors que les protagonistes discutent de ce projet, des mercenaires débarquent dans la forteresse pour récupérer le trésor congolais et une fusillade nourrie éclate alors, les deux amis récupérant les armes présentes sur place. Manu meurt sur la terrasse du fort, dans les bras de Roland, lors de la scène clôturant le film. Une prise de vue aérienne du monument filmée d'un hélicoptère en ascension sert alors de générique de fin.

Le bâtiment en pleine mer est découvert par le réalisateur lors d'un séjour dans la maison de pêcheur d'amis en Charente-Maritime ; intrigué, il s'y est rendu et tomba sous le charme de son architecture ainsi que du son produit dans la cour intérieure. Ainsi, lors de l'écriture du scénario, José Giovanni (auteur du roman du même nom dont est adapté le film), Pierre Pelegri et lui décidèrent de finir l'histoire dans ce lieu<ref name="Les apparitions du Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>.

Le tournage dans le fort Boyard et sur l'île d'Aix s'est fait en Modèle:Date et a duré deux semaines. Les habitants de la région avaient prédit à l'équipe du film une météo favorable durant cette période, mais alors qu'ils décidèrent de rester plus longtemps que prévu dans la forteresse pour tourner, une tempête se leva, obligeant les personnes et le matériel à être hélitreuillés pour quitter les lieux<ref name="Pierre-Henri Marin 1991, p.27"/>,<ref>Bonus Histoire(s) du tournage dans le DVD du film Les Aventuriers, M6 Vidéo, 2007.</ref>. Les scènes censées se passer dans une salle du fort remplie de caisses d'armes et de munitions ont été tournées dans fort Liédot sur l'île d'Aix<ref name="Le Fort avant les Clés de Fort Boyard"/>,<ref name="Chagneau" />.

Aussi, une dizaine d'années après la sortie du film, un couple de Japonais sonna à la porte de Robert Enrico. Ceux-ci lui expliquèrent qu'ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre durant une projection des Aventuriers et étaient venus lui demander la localisation du fort Boyard pour pouvoir y faire leur voyage de noces<ref>Fascicule Inoubliable Lino Ventura : Les Aventuriers, Modèle:P., Éditions Atlas, 1997.</ref>.

En outre, Jacques Antoine, concepteur du jeu télévisé qui rendra le vaisseau de pierre célèbre, a annoncé que c'est ce film qui lui permit de connaître l'existence de ce fort, de le visiter et qui le poussera plus tard à le choisir comme lieu de son nouveau jeu d'aventure<ref>Témoignage de Jacques Antoine dans le documentaire Histoire d'un fort : l'aventure du Fort Boyard, Modèle:Nobr Limousin Poitou-Charentes, Adventure Line Productions et Eliocom, 2008.</ref>.

Liberté-Oléron

Désormais connu grâce à la télévision, la forteresse est visible dans Liberté-Oléron (2001), réalisé par Bruno Podalydès, avec Denis Podalydès et Guilaine Londez<ref name="Le Fort avant les Clés de Fort Boyard"/>. Le film racontant l'histoire d'un père de famille, passant habituellement ses vacances sur l'île d'Oléron, et désirant cette fois naviguer à bord d'un voilier, la bâtisse est d'abord visible lors des prises de vue sur la plage ou en mer. Enfin, lors de la traversée pour rejoindre l'île d'Aix, le bateau passe devant le fort qui est alors filmé de près. À noter qu'il est également mentionné dans une conversation en fin de film.

En musique

En 2006, André Bouchet, qui joue le rôle de Passe-Partout dans le jeu télévisé, interprète la chanson Jeux Sans Enjeux dans laquelle il raconte sa vie fictive dans la forteresse.

En littérature

En jeu vidéo

Modèle:Article détaillé Le fort Boyard est présent dans différents jeux vidéo, pour consoles portables ou ordinateur, s'inspirant tous du jeu télévisé du même nom ; cependant, si certains titres sont fidèles à l'émission (Fort Boyard : Le Défi ou Fort Boyard : Le Jeu), d'autres reprennent simplement l'esprit des épreuves (Fort Boyard : Casse-têtes & Énigmes), s'en servent comme base et s'orientent vers l'histoire de la forteresse (Fort Boyard : La Légende, où le joueur incarne un ancien candidat du jeu télévisé découvrant le trésor de Napoléon caché dans le fort) ou, enfin, s'en émancipent complètement (Fort Boyard : Millénium conte une histoire de science fiction).

L'édifice est également sujet de création de map pour des jeux FPS en ligne, tel que Counter Strike, Half Life<ref>Modèle:Lien web</ref> ou encore Medal of Honor<ref>Modèle:Lien web</ref>, et des jeux type « bac à sable », comme Minecraft<ref name="Minecraft Timelapse FR - Fort Boyard">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Emission Fort Boyard Minecraft - Equipe 1">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Fort Boyard - PlanetMinecraft">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Expositions

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail