Bodilis

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Modèle:Infobox Commune de France

Bodilis {{#ifeq:1|0|[bodilis]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française, située dans le pays de Léon qui correspond au nord du département du Finistère (en région Bretagne).

Géographie

Localisation et communes limitrophes

Fichier:Map commune FR insee code 29010.png
Carte de la commune de Bodilis.

La commune, qui faisait partie traditionnellement du pays de Léon, est située à environ Modèle:Unité au sud-ouest du centre de Morlaix et à Modèle:Unité au nord-ouest de la ville de Landivisiau.

Elle est proche du parc naturel régional d'Armorique.

Fichier:Bodilis Entrée.jpg
Entrée de la commune.

Modèle:Communes limitrophes

Relief

Le finage de la commune est limité au sud par la partie aval de la vallée du fleuve côtier Élorn (lequel coule entre Modèle:Unité à son entrée et Modèle:Unité à sa sortie du territoire communal) dont la vallée, dont les versants sont boisés (Bois du Quinquis notamment), est encaissée d'une bonne cinquantaine de mètres par apport au plateau du Léon qui occupe la majeure partie de la commune et est situé entre Modèle:Unité et Modèle:Unité d'altitude, le bourg de Bodilis étant situé au point le plus élevé de la commune. Quelques affluents de rive droite de l'Élorn ont eux-mêmes des vallées encaissées, du moins dans leur partie aval, notamment à l'est le ruisseau de Kerfeunteniou, dont le cours sert à deux reprises de limite communale avec Landivisiau, qui alimentait en eau par le passé plusieurs moulins (Kerfeunteniou, Kerriergars, ar Chastel notamment, ou encore celui de Creac'h Guial sur l'un de ses affluents), et juste avant sa confluence l'étang de Penguilly.

Le petit fleuve côtier la Flèche prend sa source dans l'extrême nord-ouest du territoire communal, à l'est-nord-est de la Base d'aéronautique navale de Landivisiau dont la partie orientale du terrain d'aviation se trouve dans la commune de Bodilis, même si l'essentiel de ses installations sont sur le territoire de la commune de Saint-Servais.

La commune présente, ou plutôt présentait, un paysage rural traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et fermes isolées ; le bourg est excentré dans la partie nord du finage communal. Quelques lotissements se sont créés récemment au sud du bourg, mais la construction est freinée par les nuisances liées à la proximité de la base aérienne de Landivisiau.

La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Transports

L'ancienne route nationale 12, désormais D 712, traversait l'extrême sud du territoire communal, son tracé sinueux empruntant la rive droite de la vallée de l'Élorn (par contre la voie ferrée allant de Paris à Brest, dont le tracé est sur la rive gauche traverse les communes de Loc-Eguiner et Ploudiry ; La commune n'est desservie par aucune gare, la plus proche étant celle de Landivisiau) ; la nouvelle route nationale 12, une voie express, traverse la partie sud de la commune (son tracé a été dessiné sur le plateau), la commune étant desservie principalement par l'échangeur de Landivisiau ouest, situé en fait sur le territoire de la commune de Bodilis, auquel les habitants accèdent en empruntant la route départementale Modèle:N° qui traverse le bourg de Bodilis et se dirige en direction du nord vers Plouescat.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,8 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Bodilis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Landivisiau, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,3 %), zones agricoles hétérogènes (31,3 %), prairies (7,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,1 %), zones urbanisées (4,1 %), forêts (2,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Logement

En 2014, le nombre total de logements dans la commune était de 600 (dont 96,5 % de maisons et 3,4 % d’appartements).

Parmi ces logements, 91,7 % étaient des résidences principales, 2,5 % des résidences secondaires et 5,8 % des logements vacants.

La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 81,6 %<ref name="insee">Statistiques officielles de l’INSEE.</ref>.

Toponymie

La trève est aussi dénommée Treff de Bodilis en 1486, Notre Dame de Botilys en 1647, Notre Dame de Botylis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="IBZH01">Modèle:Lien web.</ref>.

Du breton bret. bod « demeure », et ilis « église » ; « demeure près de l'église »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.Bot an iliz, « la demeure près de l'église », (presbytére), s'est transformé en Bodiliz en breton au fil des siècles avec la disparition de l'article défini.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Des tumuli en grande partie arasés, notamment au Spernen (à la limite de Plougar et Plougourvest) témoigent d'une occupation humaine à l'Âge du fer

Une voie romaine partant de Saint-Servais pour rejoindre Morlaix passait par le nord du bourg actuel ; elle rejoignait celle allant de Vorgium à l'Aber-Wrach.

Moyen Âge

Une motte castrale datant du haut Moyen Âge existe à Lessougar<ref name="IBZH01" />.

Une foire, ancêtre des foires de Landivisiau, fut créée en 1429, autorisée par le duc Jean V à la demande d'Olivier de Kerozéré [Kerouzéré], en pleine campagne à Coatsabiec, dont il était le seigneur (alors en Plougourvest, désormais en Bodilis), aux alentours de la chapelle Saint-Mathieu, ancien prieuré de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre<ref>Louis Le Guennec, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5786704t/f137.image.r=Coatsabiec?rk=42918;4</ref>. « Il y a lieu convenable et proufitable à y faire tenir foire une foez len au jouret vigille de Saint Mahé<ref group=Note>Le lieu est proche de la chapelle de Saint-Vazé, située en Plougourvest.</ref> auquel jour et lieu il y a congregacion et assemblée de gens (l'orthographe de l'époque a été respectée) »<ref name="CDAA1903">Bodilis, "Bulletin de la Commission diocésaine d'architecture & d'archéologie", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f180.image.r=Bodilis</ref>. Ne trouvant pas à se loger dans les environs, les marchands passaient la nuit sur place, brûlant du bois pour se réchauffer.

Les seigneuries existantes connues étaient celles de Lambezre, de l'Estang et de Creachcaribot, les principales familles nobles étant les De L'Estang, Du Dourguy, Boiséon de Kergorlay.

Époque moderne

Bodilis était alors une simple trève de la paroisse de Plougar, qui aurait son origine dans l'ancien monastère de Mouster-Paul, fondé par saint Paul Aurélien. Albert Le Grand, cité en 1647 par le Père Cyrille Le Pennec, décrit en ces termes Bodilis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Modèle:Citation bloc

Vers 1660, il y avait, sans compter les diacres et les sous-diacres, 13 prêtres dans la paroisse de Bodilis<ref name="Rohou01">Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>, ce qui s'explique par le grand nombre des chapellenies qu'il fallait desservir : elles étaient neuf en 1691 : Saint-Jean-Baptiste, de l'Étang, de Lambezre, de Yves Person (prêtre), de Yves Rannou, de Jean Rannou, de Yves Abgrall, de Catherine Madec, de Jean Berregar (prêtre) et de Pont-Arzullier. La trève de Bodilis était alors divisée en six cordelées : le bourg, Mouster-Paul, Coat-Sabiec, Ninivit, Le Plessix (ou Quinquis) et Lambezre<ref>Bodilis, "Bulletin de la Commission diocésaine d'architecture & d'archéologie", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f192.image.r=Bodilis</ref>. Une école des filles est attestée à Bodilis en 1698<ref name="fdp">Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Jean Bérégard, recteur de Bodilis entre 1697 et 1704, a répertorié dans une sorte de livre de raison relié à même la couverture de son missel, les obligations religieuses des Modèle:Nombre de la paroisse, le montant des « cueillettes » [recettes] de la fabrique, l'état des offrandes, des testaments, répartis en deux cahiers, celui des riches et celui des pauvres ! La confrérie du Rosaire, pour qu'il améliore son ordinaire lui laissait « manœuvrer » [travailler] le tiers du clos "Parc Mesper", ce qui lui permettait de cultiver quelques journaux de terre en légumes et en « bleds », qui lui rapportaient moins de cinq livres par an<ref>Antoine Favé, Le prône du dimanche à Bodilis vers 1700, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1899</ref>. Ce prêtre prêchait en breton en traduisant ce qu'il avait d'abord écrit en français<ref name="fdp" />.

Selon les archives de Bodilis, le maître-autel de l'église Notre-Dame aurait été exécuté en 1700 ou 1701 par L'Érel, maître-sculpteur à Landivisiau et un marché est passé le Modèle:Date avec maître Clérent, « maître peintre et doreur de la ville de Saint-Paul [Saint-Pol-de-Léon] » et M. Fourguelen, « aussy maistre-peintre et doreur, demeurant en la ville de Landerneau » pour « étoffer [peindre et dorer] le maître-autel et toutes les boiseries, niches et statues du sanctuaire »<ref name="CDAA1903" />. Bodilis s'enrichit à cette époque en raison de l'essor de l'artisanat de la toile (crées du Léon), cultivant et transformant le lin et le chanvre, la paroisse tirant aussi ses revenus de produits tels que le cuir et le miel<ref name="blason01">http://www.bodilis.org/histoire-nom-blason.php</ref>.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'épiscopat fit combler la fontaine de Mouster-Paul en Bodilis car elle était un lieu où survivaient des pratiques religieuses pré-chrétiennes<ref name="Rohou01" />.

Le Modèle:Date, jour de la foire Saint-Matthieu dans le hameau de Coatsabec, alors en Plougourvest (désormais en Bodilis), la foule tue un exempt et blesse deux gendarmes qui voulaient arrêter un mendiant<ref name="Rohou01" />.

En 1770, Guiclan est la paroisse la plus riche du Haut-Léon central : les habitants paient en tout 2590 livres de capitation (pour Modèle:Nombre), devançant Plouvorn : Modèle:Nombre (pour Modèle:Unité), Landivisiau : Modèle:Nombre (pour Modèle:Nombre) et Bodilis : Modèle:Nombre (pour Modèle:Nombre)<ref name="Rohou02">Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Révolution française

Jean Pencreach<ref group=Note>Jean Pencreach, né le Modèle:Date à Rosnivinen en Eguiner-Ploudiry, fabricant de toiles, décédé le Modèle:Date à la Villeneuve en Bodilis.</ref> fut le délégué représentant la trève de Bodilis à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Lesneven le Modèle:Date afin d'élire les députés représentant cette sénéchaussée aux États généraux de 1789<ref>J. Mavidal et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises, imprimé par ordre du Corps législatif. 1e série, 1787-1799. SER1, T3", 1867, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f496.image.r=Plougar?rk=2124474;0</ref>.

En 1792, en réponse à une enquête, la municipalité de Bodilis répond que le nombre de personnes « qui ont besoin d'assistance » est de 200 (sur Modèle:Nombre).

En 1799, il n'y a plus que 46 marchands de toiles à Saint-Thégonnec (mais c'est encore la commune où ils sont les plus nombreux), 26 à Guiclan, 23 à Plouvorn, 16 à Bodilis, 10 à Landivisiau, 4 à Saint-Servais, etc<ref name="Rohou02" />.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Yves Mével, recteur de Bodilis entre 1779 et 1804, eût une forte influence, qui perdura longtemps : « les dangers si nombreux qu'encourut le vénérable Y. Mével, les souffrances que parfois il endura pendant les dix années de Terreur, pour procurer à ses compatriotes de Bodilis ainsi qu'aux habitants des paroisses voisines les secours de la Religion, attirèrent visiblement la bénédiction de Dieu sur son ministère. Aussi vit-on bientôt accourir de tous côtés des jeunes gens, la plupart baptisés par M. Mével pendant la Révolution, venant lui demander, au vieux presbytère du Bugn, de leur apprendre les premiers éléments de la langue latine, afin qu'ils puissent, à leur tour et au plus tôt se dévouer au salut des âmes »<ref name="CDAA1903A">Bodilis, "Bulletin de la Commission diocésaine d'architecture & d'archéologie", 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f194.image.r=Bodilis</ref>. Quatorze hommes originaires de Bodilis furent ordonnés prêtres entre 1812 et 1828<ref name="Rohou01" />. Une autre étude relève 38 prêtres originaires de Bodilis depuis le Concordat pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la liste n'est probablement pas exhaustive<ref name="CDAA1903A" />. Parmi eux, Jean-Marie Picart<ref group=Note>Jean-Marie Picart, né le Modèle:Date à Creach Iller en Bodilis, décédé le Modèle:Date au monastère de Kerbénéat.</ref> fut recteur de Plougar avant de devenir moine bénédictin dans le monastère de Kerbénéat qu'il contribua à fonder<ref>http://mnesys-viewer.archives-finistere.fr/accounts/mnesys_cg29/datas/medias/collections/bibliotheque/presse/4MI035/FRAD029_4MI_035_1897_05_01_001_1897_05_29_004.pdf</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Bodilis en 1845 : Modèle:Citation bloc

Le pourcentage de conscrits illettrés à Bodilis entre 1858 et 1867 est de 48 %<ref name="fdp" />.

Jean Rohou, recteur de Bodilis entre 1873 et 1883, fut un antirépublicain notoire, « redouté des paroissiens par sa violence » et « adversaire déclaré du gouvernement », déclare le sous-préfet de Morlaix. En 1885 une polémique éclata entre M. Guirriec, notaire à Landivisiau, et le maire, Quentric, appuyé par son conseil municipal, de tendance républicaine, à propos de pressions qui auraient été exercées par l'abbé Poulhazan, vicaire à Bodilis, visant à empêcher la désignation du maire et de son adjoint comme délégués sénatoriaux<ref>"Impressions : projets, propositions, rapports... / Sénat", n° du 4 mai 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9735575b/f726.image.r=Bodilis</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Répondant en 1904 à une enquête de l'inspection académique, Godec, instituteur à Bodilis, écrit qu'« un nombre assez restreint des habitants connaissent le français, même imparfaitement, si l'on excepte les personnes qui connaissent seulement quelques mots usuels sans pouvoir converser du tout. Les enfants au sortir des écoles, les soldats à leur retour du régiment, parlent uniquement breton et oublient bien vite le peu de français qu'ils avaient pu apprendre »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La Première Guerre mondiale

Fichier:161 Bodilis.jpg
Le monument aux morts de Bodilis.

Le monument aux morts de Bodilis porte les noms de Modèle:Nombre et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux un marin (Joseph Diverrez, quartier-maître chauffeur à bord du Natal, disparu en mer lors du naufrage de son bateau le Modèle:Date) ; un soldat au moins est mort sur le front belge (Alain Le Bras, tué à l'ennemi dès le Modèle:Date à Arsimont, décoré à titre posthume de la Médaille militaire) ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français (parmi eux, Vincent Croguennec, soldat au 54e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le Modèle:Date à Vierzy (Aisne, décoré à titre posthume de la Croix de guerre ; François Riou, matelot fusilier est mort accidentellement par noyade à Oran (Algérie) le Modèle:Date, donc après l'armistice<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=32899</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Bodilis semble n'avoir eu aucun mort pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'après Seconde Guerre mondiale

Le remembrement donna lieu à des querelles infinies et à des affrontements épiques à Bodilis<ref name="Rohou02" />.

La création de la Base aéronavale de Landivisiau entraîna des modifications des limites communales, Bodilis perdant Modèle:Unité en 1956 et Modèle:Unité supplémentaires en 1965 au profit de Landivisiau<ref name="blason01" />.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 2 000, la commune comptait 52 exploitations agricoles, 9 commerces, Modèle:Nombre industrielles, 7 artisanales et 7 de services, regroupées principalement dans la zone d'activités de la Croix des Maltotiers, à proximité de l'échangeur routier de Landivisiau-Ouest<ref>http://www.bodilis.org/activite-economique.php</ref>.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:Jumelage

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Commentaire : La commune reste en 2016, avec Modèle:Nobr habitants recensés, un peu moins peuplée qu'elle ne l'était en 1793 (Modèle:Nobr habitants alors). Le pic démographique a été atteint en 1846 avec Modèle:Nobr habitants et le minimum démographique en 1968, après plus d'un siècle d'exode rural avec Modèle:Nobr habitants. La commune bénéficie peu démographiquement de sa proximité avec la ville de Landivisiau, la périurbanisation y est restée peu importante.

Évolution du rang démographique

Enseignement

École privée mixte Notre-Dame (enseignements de la maternelle au CM2).

Économie

Revenus de la population et fiscalité

Le nombre de ménages fiscaux en 2013 était de 528 et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de Modèle:Euro<ref name="insee" />.

Emploi

En 2014, le nombre total d’emploi au lieu de travail était de 668.

Le taux d’activité de la population âgée de 15 à Modèle:Nombre s'élevait à 81,2 % contre un taux de chômage de 5,2 %<ref name="insee" />.

Entreprises et commerces

En 2015, le nombre d'établissements actifs était de cent quinze dont trente-sept dans l'agriculture-sylviculture-pêche, cinq dans l'industrie, dix-huit dans la construction, quarante-huit dans le commerce-transports-services divers et sept relatifs au secteur administratif.

Cette même année, sept entreprises ont été créées dont six par des auto-entrepreneurs<ref name="insee" />.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

La commune de Bodilis compte un certain nombre de bâtiments anciens, notamment dans le bourg, avec l'enclos paroissial et l'église paroissiale Notre-Dame construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Cette église, dont la construction a commencé en 1564, marque un moment extraordinairement créateur où se rejoignent l'essor de l'industrie toilière (principalement du lin), la ferveur mariale pour « Notre-Dame de Bodilis » et l'adoption des modèles artistiques de la Renaissance. Si le chevet aux rampants ajourés (1564) et le clocher (1570), inspiré de celui de Notre-Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon sont encore d'inspiration gothique, une nouvelle façon de bâtir inspirée par le château de Kerjean s'impose ensuite et l'église gothique se trouve entourée d'une parure Renaissance d'une extraordinaire profusion : le porche, construit entre 1585 et 1601, est décoré jusque su ses parois extérieures ; le regard de la Vierge, de l'ange de l'Annonciation et les longs visages des Apôtres, impressionnants de hiératisme, accueillent le visiteur ; ils surmontent des bas-reliefs montrant dans un surprenant tohu-bohu un peuple grouillant de visages, de mufles de lions, de masques grotesques, entourés de pilastres, de cartouches et d'entrelacs ; le tout à l'époque était peint. Cette Renaissance foisonnante se retrouve à l'intérieur de l'église avec une centaine de mètres de sablières, 14 poutres et 20 blochets extraordinairement sculptés dans un mélange d'inspiration religieuse, mythologique et profane ; les cinq retables imposent leur belle ordonnance et les paisibles certitudes d'un catéchisme en images<ref>http://www.bodilis.org/patrimoineetsites.php et notice d'information touristique placée dans l'enclos paroissial</ref>. L'église Notre-Dame de Bodilis est classée monument historique par arrêté du Modèle:Date ainsi que plusieurs des statues qu'elle contient<ref>https://monumentum.fr/eglise-notre-dame-pa00089839.html et https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00089839</ref>.

Un buste féminin aux deux seins proéminents (un putti) est sculpté sur le chevet, côté sud, de l'église ; le clergé s'en servait probablement pour inciter les paroissiens à ne pas succomber aux charmes féminins. L'une des sablières représente une évocation de l'ivresse : à gauche un personnage tiré sur la queue d'une truie qui boit par la clef d'un tonneau (illustration d'un vieux proverbe : « la truie qui débonde le tonneau », qui évoque les dangers de l'ivresse) ; de l'autre côté du tonneau tenant un récipient tire à boire du même tonneau<ref>Sophie Duhem, "Impudeurs et effronteries dans l'art religieux breton (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)", éditions Le Télégramme, 2012,Modèle:ISBN.</ref>.

L'église Notre-Dame de Bodilis : vues extérieures.
L'église Notre-Dame de Bodilis : vues intérieures.

Personnalités liées à la commune

Fichier:Loeiz ar Floch.jpg
Loeiz ar Floc'h.
  • Le barde Jean-Louis Floc'h, dit Loeiz ar Floc'h, né le Modèle:Date à Bugne en Bodilis, décédé le Modèle:Date à Lesneven, a raconté sa vie et ses nombreux métiers (il fut séminariste, sabotier, employé des chemins de fer, apiculteur, marchand ambulant de livres et de plantes médicinales) dans un livre en langue bretonne intitulé Va zamm buhez (« Mon morceau de vie »), édité en 1935. Il s'illustra surtout par sa contribution au renouveau de la culture et de la littérature bretonnes, participant au gorsedd des druides. Il est l'auteur de comédies et de contes rédigés dans un breton populaire et truculent. Il entretint des relations épistolaires avec les gens les plus en vue du mouvement breton.
  • Le nom Bodilis est aussi entré dans la postérité de par la renommée internationale du réalisateur de films pornographiques Hervé Bodilis.

Voir aussi

Bibliographie

  • Bodilis. Une terre, des hommes, un clocher, sous la direction de Noëlle Le Goff avec le concours de Jeanne Leboulleux-Léonardi, éditions Spered ar Vro<ref>http://www.bodilis.org/le-livre.php</ref>.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

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