Duault
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Duault {{#ifeq:1|0|[dɥot]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
Toponymie
Le nom de la commune vient des mots bretons du (noir) et aod (côte). Duault signifie donc la côte orientée au nord (à l'ombre)<ref>J-Y LE MOING, Noms de lieux en Bretagne, Éditions Bonneton, 2004</ref>.
« Ce nom de Duault (Duot en breton) signifie "très noir". Pourquoi très noir ? Parce que, du bourg, on aperçoit à l'horizon, quand on regarde vers le sud, les sombres frondaisons d'une forêt<ref group=Note>L'auteur évoque la forêt de Duault.</ref>, l'un des bastions avançés de la légendaire forêt de Brocéliande »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Géographie
Localisation
La commune fait partie du territoire breton traditionnel du pays Fisel. Le chef-lieu de la commune se trouve à vol d'oiseau à Modèle:Unité au nord-est de la ville de Carhaix-Plouguer, à Modèle:Unité au sud-ouest de la ville de Guingamp et à Modèle:Unité à l'ouest-sud-ouest de la ville de Saint-Brieuc, sa préfecture de rattachement.
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
-
Carte de la commune de Duault et des communes avoisinantes.
Géologie, relief et hydrographie
De Duault à Corlay en passant par Saint-Nicolas-du-Pélem, sur plus de 30 km, un massif granitique correspondant à la partie ouest du batholite de Quintin, domine, atteignant 290 mètres, les collines schisteuses de la partie orientale du bassin de Châteaulin situées à son sud. Modèle:Images La commune de Duault présente un relief assez accidenté et forme globalement un plateau incliné vers l'ouest ; les altitudes les plus élevées sont en forêt de Duault, à la limite orientale de la commune (256 mètres au sud-est du hameau de Kerrivoal) et s'abaissent vers l'ouest, le point le plus bas (97 mètres)étant dans l'angle sud-ouest du finage communal, à la confluence de l'Hyères et du Ruisseau de l'Étang de Follézou. Le bourg, en situation relativement centrale au sein du territoire communal, est vers 170 mètres d'altitude.
La commune est arrosée par la rivière Hyères, affluent de rive gauche de l'Aulne, qui longe son territoire à l'ouest, séparant Duault de Plusquellec et Carnoët. Le Ruisseau de Pont Hellou, affluent de l'Hyères, sépare au nord Duault de Callac et le Ruisseau de Kerangler, affluent du précédent, sert pour partie à l'est de limite avec Saint-Nicodème, même si la limite communale s'écarte souvent de son cours. Le ruisseau de l'Étang de Follézou, qui borde la commune au sud, la séparant de Locarn, est un autre affluent de rive gauche de l'Hyères. Ce ruisseau a creusé de profondes gorges au sud-est du finage de Duault, connues sous le nom de Gorges du Corong. Contrairement à ce que laisserait à penser son nom, la majeure partie de la forêt de Duault se trouve sur la commune voisine de Saint-Servais. Seule une petite frange se trouve sur la commune de Duault, sur la lisière occidentale de celle-ci. Modèle:Article détaillé
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carhaix », sur la commune de Carhaix-Plouguer, mise en service en 1983<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Transports
La ligne ferroviaire de Carhaix à Guingamp, mise en service en 1893, ligne survivante de l'ancien Réseau breton, qui longe le cours de l'Hyères, passe dans la partie ouest de la commune, qui est desservie par la gare du Pénity.
La RD 787 (ancienne Route nationale 787), allant de Carhaix à Guingamp, emprunte aussi la vallée de l'Hyères, mais sur sa rive droite et passe totalement saur le trerritoire de la commune de Locarn, desservant toutefois Duault par trois ponts situés l'un à Kerdaguet, un au niveau de la gare du Pénity, et l'autre au pont de Coajou. Le bourg de Duault n'est desservi que par des routes départementales secondaires (RD 11 venant côté sud de Locarn et rejoignant la RD 787 vers le nord en direction de Callac et RD 97 en direction de Locarn via Landugen et la gare du Pénity en direction de l'ouest et allant vers Saint-Servais en direction du nord-est).
Paysages et habitat
Duault présente un paysage agraire traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Éloignée des grands centres urbains, la commune a conservé son caractère rural.
Urbanisme
Typologie
Duault est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,8 %), terres arables (31,1 %), prairies (18,8 %), forêts (5,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Joachim Gaultier du Mottay écrit que Duault (dans ses limites d'avant la partition de 1869) possédait neuf menhirs, dont trois près du village du Clajou et six dans la forêt, plus deux dolmens, l'un près du village de Kerpinson, l'autre, plus intéressant, près du château de Rosvilliou. Il indique que plusieurs pièces de monnaies ossimiennes ont été trouvées à Duault « il y a quelques années » (son livre date de 1862)<ref name=mottay492>Modèle:Ouvrage.</ref>. Nicolas Le Bras<ref group=Note>Nicolas Le Bras, né en 1825, fut successivement instituteur à Penvénan, Saint-Servais, Ploumilliau et Pleudaniel. Il périt dans le naufrage de la Marie-Thérèse à l'embouchure de la rivière de Tréguier, le Jaudy, le Modèle:Date-. Il était alors conseiller municipal de Tréguier. Il est le père d'Anatole Le Bras.</ref> indique en 1860 deux menhirs de 8 mètres de haut, dont l'un est très incliné, près de la forêt de Duault, au-dessus du village de Kerbernès ; un autre à Kercourtois, de 5,60 m de hauteur et un à Picaigne de 7,60 m de haut ainsi que les deux dolmens cités par Joachim Gaultier du Mottay, mais précise que celui de Rosvilliou a été brisé<ref name=lebras1860>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La forêt de Duault
La forêt de Duault (son nom signifie en français « Roc-Noir ») est un amas de rochers de granite sauvages et imposants, ainsi décrits par Frank Davies<ref>Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs en anglais que vingt ans plus tard en 1875.</ref> : « La masse de rochers, dont quelques-uns, blocs de granit, s'érigeaient comme des géants sur leurs gardes, barrant l'accès de la forêt au-delà, tandis que d'autres, couchés, formaient des cromlec'hs et des dolmens naturels de taille gigantesque et de formes bizarres. (...) C'était une forêt épaisse pendant des kilomètres, excepté quelques places déblayées par les charbonniers ou des emplacements occupés par des bouquets de hêtres qui couronnaient les hauteurs »<ref name="Davies2012"/>.
Frank Davies rapporte qu'aux alentours de 1854 une bande de cinq à six loups envahirent la hutte d'un sabotier et de son épouse et dévorèrent leurs trois moutons et leur chien. Il ajoute que lors des hivers rudes, après une longue période de neige, « on a besoin d'allumer des feux la nuit à tous les carrefours de routes entre Carhaix, Callac, Gourin, Rostrenen et autres petites villes du voisinage pour préserver les troupeaux et même les chiens de la rapacité des loups affamés »<ref name="Davies2012"/>.
Charbonniers et sabotiers étaient nombreux les siècles passés (jusque dans les premières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) en forêt de Duault<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Depuis la partition de la commune de Duault en 1869, la forêt de Duault est principalement située désormais dans la commune de Saint-Servais.
Le « Rocher des Sept-Fontaines » est un bloc granitique contenant sept cavités, dont la légende dit qu'il aurait été un lieu de rendez-vous des Sept saints fondateurs de la Bretagne.
Moyen Âge
La paroisse de Duault et le prieuré de Landugen
Selon Albert Le Grand, Duault serait l'une des plus anciennes paroisses de Bretagne ; saint Hernin s'y serait établi en 532, ayant reçu du seigneur de Quelin un petit terrain situé auprès de l'anciene ville de Keralus. Il y aurait bâti un monastère où il serait mort en 540. On éleva par la suite sur son tombeau l'église de Locarn qui resta une trève de Duault jusqu'à la Révolution française.
La paroisse de Duault, issue d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Maël, était une des plus vastes de Bretagne, comprenant la commune actuelle, mais aussi celles de Saint-Servais, Saint-Nicodème, Landugen<ref group=Note>Landugen (Lan Eugen), territoire ou église de saint Eugène, parce qu'il y avait une chapelle dédiée à ce saint (substitué au saint breton originel saint Trujen, sans doute saint Tujan en jouant sur la proximité des noms), dont on voit encore les ruines, a été annexée à la commune de Callac en 1791, mais a été réannexée par Duault en 1874.</ref> et Locarn, ainsi que la trève de Burthulet<ref name=lebras1860/>.
Landugen était sous l'Ancien Régime un prieuré-cure qui dépendait de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé à qui elle aurait été donnée par le duc Hoël entre 1081 et 1084 ; le cartulaire de Quimperlé la nomme Ecclesiam Sancti Tutiani au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name =infob>Modèle:Lien web.</ref>.
Une chapelle a aussi existé au lieu-dit Pénity, mais elle était totalement en ruines et abandonnée avant même la Révolution française. D'autres chapelles qui existaient alors ont disparu aussi depuis (Saint-Sylvestre [Zant Gelvest en breton] de Kerhamon, Notre-Dame-des-Neiges à Kerivoal, Lespoul, Saint-Hugeon (près de Keramolin)<ref name =infob/>.
Les Templiers
Les Templiers, installés à Bégard à partir de 1130, établirent en forêt de Duault (laquelle s'étendait alors sur la quasi-totalité de la paroisse de Duault et au-delà, limitée par exemple par Saint-Servais au nord et Saint-Nicodème au sud) un centre de remonte, un haras naturel ; une large partie de la forêt fut close de murs et de fascines (la forêt est également délimitée par des bornes de granites) ;des juments et des étalons y furent lâchés, surveillés par trois maisons du Temple établies en bordure de forêt à Burthulet (entre Maël-Pestivien et Bulat-Pestivien, Botmel (au nord de Callac et Le Loc'h (hameau de Peumerit-Quintin)<ref>René-Yves Daniel, L'élevage du cheval en Bretagne pour la remonte des Templiers, "Gwéchall. Le Finistère autrefois", tome 1, Quimper, 1978.</ref>. L'ancien monastère des Templiers était probablement situé dans le hameau actuel du Bourg Neuf, où l'on trouve des restes d'anciennes constructions dont certaines avaient plus de 30 mètres de long<ref name=lebras1860/>.
Le parc de Duault
Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que « la forêt de Duault, qui contient environ 500 hectares, appartenait jadis aux Ducs de Bretagne, qui y avaient un rendez-vous de chasse et y entretenaient un haras. Peut-être faut-il faire remonter jusqu'à eux l'enceinte murée dont on voit encore des traces au centre même de la forêt et qui portait le nom de Parc de Duault. La forêt de Duault, qui contient environ 500 hectares, appartenait jadis aux Ducs de Bretagne, qui y avaient un rendez-vous de chasse et y entretenaient un haras. Peut-être faut-il faire remonter jusqu'à eux l'enceinte murée dont on voit encore des traces au centre même de la forêt et qui portait le nom de Parc de Duault<ref name=mottay492/>.
Temps modernes
« Il y avait jadis à Duault-Quelin [Quelen] (désormais en Locarn) une juridiction royale, qui disposait des droits de haute, moyenne et basse justice et fut unie et incorporée à celle de Carhaix, par édit du roi Charles IX, donné le Modèle:Date. Il ne s'y exerce plus qu'une moyenne justice, qui ressortit à la cour royale de Carhaix » écrit Jean-Baptiste Ogée en 1778 ; il poursuit : « La terre et seigneurie Quélen] de Quelin appartenait en 1460 à Olivier de Quelin<ref name=quelen/>, que le duc François II, par ses lettres données à Nantes, le 7 janvier de cette même année, créa Grand-Maître de son artillerie, Capitaine général et Gouverneur des Francs-Archers et Arbalétriers élus des Paroisses du Duché de Bretagne. Le roi Louis XII, par ses lettres données au mois de mai 1512 accorda la qualité de banneret à Olivier, seigneur de Quelin et du Vieux-Châtel, pour qu'il pût, ainsi que ses successeurs, porter ses armes et interlignes en bannière. Cette maison portait pour devise, dans ses armes, ces mots : En toute saison, il fait bon prendre conseil. Cette seigneurie a une haute, moyenne et basse justice, qui s'exerce à Locarn, et appartient présentement à M. de Carcado »<ref name=ogee>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette seigneurie est érigée en baronnie en 1512<ref name=quelen>Modèle:Lien web.</ref>.
Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675.
Le château de Rosviliou
Le château de Rosvilliou a été construit dans le quatrième quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour sa partie sud ; le premier seigneur de Rosvillou connu est Charles Maurice Bahezre<ref name="h1">Modèle:Lien web.</ref>, seigneur de Kerfichant et lieutenant général de Carhaix, fils de Guillaume Bahezre et de Gilette de la Boissière. La seigneurie de Kerfichant, relativement puissante, possédait des terres sur Duault, dont une ancienne résidence de chasse qu’il transforma (1605 à 1610) en l'un des premiers châteaux non militaire de Bretagne. Le château passe des Bahezre aux Fleuriot en 1624<ref>"Pays d'Argoat", Modèle:N° - Modèle:2e semestre 2009.</ref>. Il fut habité par la famille de Langle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Outre Rosviliou, plusieurs autres manoirs existaient alors : Kerfichant (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, propriété de l la famille Bahezre, puis de la famille de Langle) ; Néveit (1647) ; Kernoguen [Guernoquin] (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ; Lespoul (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, proprité successivement des familles Laisné puis Coatgoureden) et Lesmabon (propriété successivement des familles de Lesmabon, Guynement, Le Bigot et de Langle)<ref name =infob/>.
Duault décrit en 1778
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Duault en 1778 : Modèle:Citation bloc
Révolution française
En 1790 la création de la commune de Duault (qui perd Locarn et Landugen par rapport aux limites de l'ancienne paroisse) s'accompagne de la création du canton de Duault qui comprend les communes de Duault, Carnoët, Maël-Pestivien et Locarn. Ce canton est supprimé le 22 prairial an VIII (Modèle:Date-) et Duault est alors incorporé au canton de Callac<ref name=lebras1860/>.
Landugen (Landujan) est rattaché à Botmel en 1791, qui devient Callac en l'an II ; Landugen est à nouveau commune en l'an IV, avant d'être à nouveau rattachée à Callac en l'an IX. Landugen est enfin rattaché à Duault en 1874.
La paroisse de Duault eut au moins deux prêtres constitutionnels : Le Bourzec (recteur en 1793) et Olivier Falher ; par contre François Corbel (recteur de 1762 à 1790) fut réfractaire ; François Le Coënt, curé de la trève de Burthulet, aussi : il fut déporté sur un ponton de Rochefort (Deux-Associés) où il mourut le Modèle:Date- et enterré à l'Île d'Aix<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le 8 nivôse an VIII (Modèle:Date-) une bande de chouans brûla à Saint-Servais tous les papiers de l'administration municipale, y compris les archives de l'ancienne juridiction féodale (seuls les registres paroissiaux et d'état-civil échappèrent à la destruction) dont les audiences se tenaient à Saint-Servais. Des chouans assassinèrent le débitant de tabacs du bourg de Duault<ref name=lebras1860/>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1837 César René de Choiseul (fils de Renaud César de Choiseul-Praslin, qui en était le propriétaire, revendit la forêt de Duault, ainsi que celle de Lorge et son château, à Jean-Marie Allénou<ref group=Note>Jean-Marie Allénou né le Modèle:Date- à Plourhan, décédé le Modèle:Date- au château de Lorge en L'Hermitage-Lorge.</ref>, négociant à Quintin. Nicolas Le Bras indique que les loups y pullulent, ainsi que les lapins<ref name=lebras1860/>.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Duault en 1843 : Modèle:Citation bloc
Selon Joachim Gaultier du Mottay, « cette commune est très giboyeuse, surtout dans le voisinage de la forêt ; ses rivières sont aussi très poissonneuses »<ref name=mottay492/>.
En 1860 Nicolas Le Bras, père d'Anatole Le Bras, écrit que Duault possède alors 540 maisons réparties dans 149 villages et que la commune est divisée en trois grandes sections ou paroisses : au nord Saint-Servais, érigée en succursale en 1855, qui contient 241 maisons et Modèle:Nobr habitants et où se trouve la maison commune (mairie et école) ; au sud-ouest, Duault, la paroisse primitive, comprend 209 maisons réparties dans 54 villages et comprend Modèle:Nobr habitants ; au sud-est Saint-Nicodème, succursale depuis 1842, contient 96 maisons réparties en 21 villages et possède 539 habitants<ref name=lebras1860/>.
La commune de Duault a été dépecée par l'arrêté du Modèle:Date- qui décide la création des communes de Saint-Servais et Saint-Nicodème, mais récupère Landugen en 1874.
L'église paroissiale Saint-Maudez est construite entre 1892 et 1894 ; elle remplace l'église antérieure qui datait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et avait été remamaniée les siècles suivants.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Duault porte les noms de 65 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux, François Le Gall et Guillaume Le Gall ont tous les deux été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Pierre Le Gall et Yves Toanen de la Croix de guerre ; plusieurs soldats sont morts en Belgique (Jean Le Roux et Jean Cadoret en 1914, Yves Le Balch en 1915, Pierre Le Meur en 1916) ; François Morellec est mort en Grèce ; la plupart des autres sont morts sur le sol français<ref name=memorial>Modèle:Lien web.</ref>.
Jean Le Bescond, dont le nom se trouve aussi sur le monument aux morts, est mort de maladie en 1920.
L'Entre-deux-guerres
-
Le bourg de >Duault vers 1920 (carte postale Émile Hamonic).
-
Le bourg de Duault vers 1925 (carte postale Tirel-Hamon).
La Résistance : la base Samwest pendant la Seconde Guerre mondiale
Entre le 5 et le Modèle:Date, la compagnie Tito, épaulée par une quarantaine de S.A.S. commandés par le capitaine Pierre Leblond et deux équipes Jedburgh parachutées, la première l'équipe Félix dans la nuit du 8 au Modèle:Date près de Jugon, la seconde l'équipe Frederick (formée du capitaine Aguirec, du major britannique Wise et du radio américain Kehoe) dans la nuit du 9 au Modèle:Date à Duault, se déplace dans la forêt de Duault à la ferme de Kerhamon pour y implanter la base Samwest. Les hameaux de Kerhamon et du Guernhir furent passés au lance-flammes, de même qu'une partie de la forêt de Duault.
Le Modèle:Date, deux compagnies de l'Armée allemande d'occupation attaquèrent la ferme de Kerhamon, occupée par des parachutistes du Modèle:4e SAS de la France libre, une équipe Jedburg et des FFI, aidés par la population locale<ref>http://almrd22.fr/IMG/pdf/i12_SAS_et_base_Samwest_a_Duault.pdf</ref>. Le combat continua le Modèle:Date et fut très meurtrier de part et d'autre ; les Allemands auraient eu Modèle:Nombre ; Modèle:Nombre des S.A.S. et 9 résistants FTP furent tués ; plusieurs parachutistes sont grièvement blessés dont les lieutenants André Botella<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Jean Lasserre<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; 31 maquisards et otages<ref>Modèle:Lien web.</ref> furent torturés et fusillés par les Allemands dont deux paysans de Duault abattus dans leur champ et 8 otages<ref>Modèle:Lien web.</ref> fusillés dans le bois de Boudan<ref>Modèle:Lien archive.</ref> à Plestan dans la nuit du 13 au Modèle:Date<ref>Christian Bougeard, "Le Choc de la guerre dans les Côtes-du-Nord 1939-1945", éditions Gisserot, 1995, Modèle:P..</ref>.
-
Statue de la Vierge à l'Enfant offerte en 1945 à la communauté des religieuses de Duault par le comité de la Résistance en guise de remerciement. Lors du départ des religieuses de Duault en 2001, celles-ci en ont fait don à la chapelle Saint-Gildas de Carnoët.
Le Modèle:Date fut inauguré à Kerhamon en Duault le monument commémoratif des combats de juin 1944<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Les blessés, et treize tonnes de munitions récupérées par les résistants, sont alors déménagés par le maquis de Saint-Marcel<ref>Jean-Jacques Monnier, "Résistance et conscience bretonne", Yoran Embanner, Fouesnant, 2007, Modèle:ISBN.</ref>. Modèle:Article connexe Modèle:Article connexe Modèle:Article connexe Le monument aux morts de Duault porte les noms de 23 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale<ref name=memorial/>.
Héraldique
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Lieux et monuments
- Église paroissiale Saint-Maudez (1892-1894), dédiée à saint Maudez. La porte méridionale et une verrière, dite de la Dormition de la Vierge, datant de 1594 et don de Maurice Baherze<ref group=Note>Maurice Baherze, seigneur de Kerfichant, conseiller du roi Henri IV et lieutenant général de Carhaix, décédé le Modèle:Date- à Duault.</ref>, qui étaient dans l'église précédente, ont été conservées, ainsi que des éléments de l'ancien calvaire (Flagellation, Portement de croix, Résurrection et Descente aux Limbes) ; elle contient aussi des armoiries des familles Duault et de Quelen (seigneurs fondateurs de l'ancienne église), de Kerouartz, Fleuriot de Langle, du pape Léon XIII, de Mgr Fallières (évêque de Saint-Brieuc) et le blason de Coatgoureden<ref group=Note>Le château de Coatgoureden est en Bulat-Pestivien.</ref>.
- Château de Rosvilliou : il date du 4e quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et, pour sa partie sud, de 2e moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; une inscription indique : "MAURICE BAHEZRE, SEIGNEUR DE KERFICHANT"<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'extérieur est visitable en juillet et août ; inscrit monument historique par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Mérimée,</ref>,<ref name="h1" />. À l'intérieur escalier rampe-sur-rampe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Chapelle Saint-Jean (Landugen): la nef et la façade occidentale sont achevées en 1559 ; le bras nord date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; le chœur et le bras sud sont achevés vers 1685<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- L'ancien prieuré de Landugen<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
-
Chateau de Rosvilliou.
-
La chapelle de Landugen et son calvaire 1.
-
La chapelle de Landugen et son calvaire 2.
-
Le clocher de la chapelle de Landugen.
-
Tombe près de la chapelle de Landugen.
- Allée couverte dite du Trou de l'Ours (Modèle:Coord).