Le Ponthou

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Modèle:Infobox Ancienne commune de France

Le Ponthou {{#ifeq:1|0|[lə pɔ̃tu]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une ancienne commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

Situation

Le Ponthou est situé dans le nord-est du Finistère, à 14 kilomètres à l'est de Morlaix.

Fichier:Map commune FR insee code 29219.png
Carte de l'ancienne commune du Ponthou.

Modèle:Communes limitrophes

Description

Le Ponthou a une altitude moyenne de 117 mètres ; le point le plus haut de son finage est à 162 mètres et le plus bas à 72 mètres, là où le fleuve côtier Douron quitte le territoire de cette ancienne commune, à sa limite nord. Le bourg s'est développé sur la presqu'île de confluence, très escarpée (elle atteint par exemple 148 mètres à Coat ar Ponthou, alors que les cours d'eau qui l'entourent sont vers 82 mètres d'altitude), située entre le Douron et son affluent de rive droite le Squiriou.

La description du bourg du Ponthou par Louis Le Guennec, écrite au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, reste pour l'essentiel valable de nos jours : Modèle:Citation bloc

Transports

Le Ponthou était situé sur l'axe routier Paris-Brest qui fut route royale avant de devenir la Route nationale 12. En raison de l'encaissement marqué du fond de la vallée du Douron au niveau du Ponthou, la route traditionnelle faisait des détours, donc des virages, pour atténuer la pente, de part et d'autre du bourg (actuel D 712). Ce sont les ingénieurs du duc d'Aiguillon qui, « obsédés par la ligne droite », en modifièrent le tracé dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, créant de ce fait des pentes très fortes pour passer du plateau au fond de vallée (actuel D 237 via Luzivilly à l'ouest du Ponthou par exemple)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'actuelle voie express RN 12 contourne le bourg du Ponthou par le nord, passant dans la partie septentrionale du territoire communal, mais aucun échangeur ne dessert directement Le Ponthou, accessible côté Est par l'échangeur de Plouégat-Moysan et côté Ouest par celui de Plouigneau.

Toponymie et gentilé

Le nom de la localité est attesté sous les formes Apondo en 1182, Le Pontou en 1294.

Le Ponthou vient du breton ar Pontoù ("les ponts"). En effet, Le Ponthou se situe à proximité d’un passage sur le fleuve côtier Douron et d'un autre sur son affluent le Squiriou.

Les habitants du Ponthou sont appelés les Ponthousiens et les Ponthousiennes.

Histoire

Antiquité

Le Ponthou se situe à proximité d’un gué permettant la traversée du fleuve côtier Douron (voie romaine de Corseul à Morlaix).

Moyen Âge et Époque moderne

Vers 1214, Henri d'Avaugour, comte de Goëlo, fonde, au Ponthou, un prieuré dépendant de l’abbaye de Beauport sous le vocable de saint Barthélémy<ref name="qs">Modèle:Lien web.</ref>.

Le château du Ponthou, dont le site domine la confluence du Douron et du ruisseau du Squiriou, semble avoir été une ancienne commanderie des Templiers sous le nom d'Apondo<ref name="qs" />. Il a appartenu successivement aux familles de Coëtfao, de Guermeur, et de Rostrenen. C'est par le mariage de Jeanne de Guermeur, fille d'Hervé du Guermeur, seigneur du Ponthou, avec Pierre VIII de Rostrenen, lequel prit part en 1420 à la ligue de Penthièvre et rejoignit en compagnie du comte de Richemont Charles VII à Angers en 1424, que le château passa aux mains de la famille de Rostrenen<ref name="a1">Comtesse du Laz, La Baronnie de Rostrenen, 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54883740/f28.image.r=Lanneanou.langFR</ref>.

La seigneurie du Ponthou dont le fief, la juridiction et la châtellenie, avec droit de haute, moyenne et basse justice se situait en Trégor et dépendait de l'évêché de Tréguier. Elle s'étendait sur Lannéanou, Plougonven, Botsorhel, Plouigneau, Plouezoc'h, Plougasnou, Lanmeur et Plouégat-Guérand. Les seigneurs du Ponthou étaient fondateurs de l'église paroissiale et prieuré du Ponthou et fondateurs de l'église de Plouezoch. Ils avaient leurs patibulaires à 4 pots à Rosanqueris, au-dessus du bourg du Ponthou, qui était exempte de taille<ref name="a1" />. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le fief du Ponthou appartenait à la Famille du Parc de Locmaria et de Guerrand<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Cassini Plouigneau (2).jpg
Carte de Cassini de Plouigneau et Le Ponthou (1783).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Le Ponthou en 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

Au printemps 1796, « dans la région de Scrignac et vers Le Ponthou, des bandes se formèrent et se dirigèrent vers les Côtes-du-Nord, sous la conduite d'inconnus disposant de beaucoup de numéraire. Des cultivateurs furent dépouillés par ces bandes ; ils se laissaient piller sans nommer leurs voleurs de crainte d'être assassinés »<ref>Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne", 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f112.image.r=Perguet.langFR</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Viaduc du Ponthou 1863.jpg
Le viaduc ferroviaire et le bourg du Ponthou en août 1863.

Le Ponthou était chef-lieu de canton de 1801 à 1829. A cette date, le canton est devenu le Canton de Plouigneau. Une ordonnance royale en date du Modèle:Date- transfère à Plouigneau le chef-lieu de la justice de paix du canton du Ponthou, situé jusque-là au Ponthou<ref>Modèle:Article.</ref>.

Émile Souvestre présente ainsi Le Ponthou en 1836 : « Voyez-vous au fon de cette vallée profondes ce hameau composé d'une auberge et de quelques maisons ? C'est Le Ponthou. Déjà des enfants en haillons entourent la voiture en répétant d'une voix dolente le chant national (...) et demandent quelque chose à cause du Bon Dieu. Un aveugle, sur le bord de la route, répète d' un accent clair et élevé le gwerz récemment composé (...), vos postillons ne parlent plus que breton, et les paysans qui passent vous tirent leurs larges chapeaux en vous disant : Santé à vous ; vous voilà en pleine Armorique, dans l'antique et vénérable Bretagne »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Le Ponthou en 1843 : Modèle:Citation bloc L'ancienne église du prieuré, qui avait été restaurée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle étant en ruines, une nouvelle église paroissiale Saint-Barthélémy fut construite en 1845.

En 1848, tous les conseillers municipaux réunis au cabaret décidèrent que l'écharpe de maire devait revenir à celui qui boirait le plus. Le cidre coula à flot et le dernier qui ne s'écroula pas sous la table devint maire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En septembre 1852 deux forçats évadés du bagne de Brest furent arrêtés après des combats sanglants par des gendarmes du Ponthou<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Ponthou commune modèle.jpg
Le Ponthou, une commune modèle (article publié le Modèle:Date- dans le journal La Lanterne).

La seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est marquée par la construction de la ligne de chemin de fer de Paris-Montparnasse à Brest qui passe en plein bourg, et du viaduc ferroviaire ( il comprend huit arches de 2 mètres de hauteur et est long de 121 mètres) qui surplombe celui-ci. Le premier train à vapeur est passé au Ponthou le Modèle:Date- sans s'arrêter, car à l'époque il n'y avait pas de gare au Ponthou.

Un témoignage d'une jeune ponthousienne<ref group=Note>Marie L'Hostis, née le Modèle:Date- au Ponthou, épouse Decauchy, repasseuse, décédée le Modèle:Date- à Rennes.</ref>, qui avait huit ans lorsqu'elle vit passer ce premier train, raconta jusqu'à sa mort l'événement en ces termes : « Tous les habitants s'étaient massés sur le remblai pour mieux jouir du spectacle ; lorsqu'ils ont vu se rapprocher cette énorme machine, impressionnante, bruyante et crachant le feu, terrorisés, certains ont dévalé le remblai la tête la première en s'écriant affolés, en breton : « Le diable avec ses chaînes »<ref name="z2">Modèle:Lien web.</ref>.

« Au temps des diligences, il y avait au Ponthou un relais de poste, au début d'une des plus rudes étapes de la route de Brest à Paris, étape qui,jusqu'au bourg de Belle-Isle-en-Terre, ne comptait pas moins de trente-deux côtes » écrit Louis Le Guennec. Ce dernier affirme aussi que la bourgade jouissant alors d'une réputation quelque peu équivoque ; on disait que lorsque la cloche de la chapelle de Luzuvily tintait sur son coteau, les gens croyaient l'entendre dire (en breton) : Ribaudes et voleurs, les gens du Ponthou<ref name="e3">Modèle:Ouvrage.</ref>.

La mise en service de la voie ferrée a provoqué le déclin du Ponthou, entraînant une baisse du trafic routier de passage. Le Modèle:Date- la brigade de gendarmerie à cheval du Ponthou fut transférée à Plouigneau par décision du ministre de la guerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Fichier:Gare du Ponthou - dir Rennes.jpg
La gare du Ponthou en 2016 vue en direction de Rennes.

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur du Ponthou, l'abbé Larvor, a dans son catéchisme douze enfants « qui parlent tous le breton ; trois d'entre eux (ce sont les enfants de l'instituteur) comprennent plus ou moins bien le français et les autres l'ignorent complètement »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Fichier:Moulin du Ponthou Le Guennec.jpg
Vieux moulin au Ponthou (dessin de Louis Le Guennec, 1910.

En 1907 Jean Caustique<ref group=Note>Jean Caustique, né en 1864.</ref> publie dans "Bretagne joyeuse" une nouvelle, intitulée Le recteur du Ponthou, dans laquelle il décrit en termes pittoresques et sarcastiques l'accueil du "recteur neuf", c'est-à-dire d'un nouveau recteur ; il décrit aussi dans cette nouvelle le village lui-même : Modèle:Citation bloc Par un décret en date du Modèle:Date-, les biens ayant appartenu à la fabrique du Ponthou et placés sous séquestre depuis la querelle des inventaires sont, à défaut de bureau de bienfaisance, attribués à la commune du Ponthou<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une halte ferroviaire ouvrit au Ponthou en 1910<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La Première Guerre mondiale

Une plaque commémorative située dans l'église paroissiale Saint-Barthélémy porte les noms de 15 soldats originaires du Ponthou morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, ce qui représente 8,4 % de sa population totale de 1911 ; un d'entre eux (Charles Lemée), est mort en Belgique, les autres sur le sol français<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=113061</ref>.

L'Entre-deux-guerres

En 1930 on recensait une cinquantaine d'activités professionnelles au Ponthou, dont 9 bars, deux restaurants (dont un « routier »), deux pompes à essence, deux repasseuse de coiffes, etc<ref name="z2" />... Cette forte densité d'activités commerciales et artisanales s'expliquait par le fort trafic de la Route nationale 12 qui traversait alors le bourg.

La Seconde Guerre mondiale

Entre le 4 et le Modèle:Date- un groupe de 12 parachutistes de la France libre, commandés par le sous-lieutenant Paul Quélen<ref group=Note>Paul Quélen, né le Modèle:Date- à Morlaix, décédé le Modèle:Date- à Neauphle-le-Vieux (Yvelines).</ref> (ils avaient sauté du côté de Saint-Jean-du-Doigt), et aidés par des résistants trégorrois, participèrent à des embuscades visant à contrôler le viaduc ferroviaire du Ponthou. En collaboration avec l'armée américaine ils capturèrent la garnison allemande de Carantec le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

Dans la décennie 1980, Plouigneau céda au Ponthou le quartier du Bourg Neuf.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 2001 une seule entreprise subsistait au Ponthou ; la SARL « Minec-Viandes ».

La commune fusionne, à la demande du Ponthou<ref> https://amp.ouest-france.fr/bretagne/plouigneau-29610/commune-nouvelle-plouigneau-et-le-ponthou-vont-se-marier-5964269.</ref> (le conseil municipal du Ponthou vota la fusion à l'unanimité), le Modèle:Date- avec Plouigneau pour former une commune nouvelle<ref>Recueil des actes administratifs de la préfecture du Finistère</ref>.

« C’est une manière de mieux exister avec une commune plus importante dans une communauté agrandie. Avec un souci de mutualisation des services indispensables au développement et à l’épanouissement des habitants » a déclaré Pierre-Yves Minec, maire du Ponthou<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un référendum organisé localement donna 72,45 % des voix pour la fusion (la participation au vote étant de 29 % du corps électoral)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Évolution du rang démographique

Modèle:Tableau rang commune de France


Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin

Liste des maires délégués (depuis la fusion avec Plouigneau)

Jumelages

Le Ponthou n'a pas de ville jumelée.

Cultes

L'ancienne église paroissiale Saint-Barthélémy du Ponthou affecté au culte catholique en 1905. On n'y célèbre plus que le pardon annuel au mois de juillet. Par décision de l'évêque du diocèse de Quimper et Léon, elle est attribuée en partage à l'Église syriaque orthodoxe d'Antioche qui y célèbre régulièrement la Divine Liturgie.

Monuments

La commune ne compte aucun monument historique protégé.

Littérature

Légende

  • La légende de saint Barthélemy du Ponthou (Saint Barthélemy, qui s'ennuyait au Paradis, vint visiter Le Ponthou ; accueilli par un paysan qui lui aurait fait boire trop de cidre, il aurait ôté sa peau et, devenu un écorché hideux, aurait épouvanté bêtes et gens, ce qui l'aurait obligé de dormir dans un bosquet personne ne voulant plus le recevoir)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. On dit qu'une statue le représentant dévêtu de sa peau se trouvait dans l'ancienne église du Ponthou<ref name="e3" />.

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Modèle:Palette Morlaix Communauté Modèle:Portail