Camp de concentration de Natzweiler-Struthof
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Camp de concentration
Le Konzentrationslager (KL) Natzweiler, plus connu en France sous le nom de camp du Struthof ou camp de concentration de Natzweiler-Struthof, est un camp de concentration nazi implanté en 1941 sur le territoire de l'Alsace annexée par l'Allemagne nazie<ref group=note>Il se trouve aujourd'hui sur le territoire de la commune de Natzwiller dans le Bas-Rhin.</ref>.
En septembre 1940, les nazis découvrent, sur le Mont-Louise, à proximité du village de Natzwiller, germanisé en Natzweiler, un filon de granit rose. En mars 1941, le Reichsführer-SS Heinrich Himmler ordonne d'implanter sur le site un camp de concentration pour exploiter la roche au profit du Reich.
Entre 1941 et 1945, environ Modèle:Nombre sont enregistrés au camp principal et/ou dans son réseau de camps annexes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Trente-deux nationalités y sont représentées<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour le camp principal, les détenus sont majoritairement des opposants politiques ou des résistants. Pour les camps annexes, ce sont essentiellement des travailleurs forcés raflés dans les pays de l'Est de l'Europe avec 17% de Juifs.
Le KL Natzweiler est le seul camp de concentration établi par les nazis sur le territoire français actuel. De 1941 à 1944, des expériences médicales sont réalisées sur des détenus du camp principal. À partir de 1942, il devient un lieu d'exécution pour les condamnations à mort prononcées par les tribunaux nazis d'Alsace-Moselle et du Bade-Wurtemberg. À la fin de l'année, il commence à développer un réseau de camps annexes. En 1943, Natzweiler est désigné comme camp de regroupement de tous les détenus masculins, victimes du décret Nuit et brouillard, détenus dits « NN » (en allemand : Nacht und Nebel).
Fait unique dans l'histoire concentrationnaire, Natzweiler est le seul KL qui continue à fonctionner, via ses camps annexes, après l'évacuation du camp principal. On estime entre Modèle:Nombre le nombre de morts dans le camp et dans son réseau de sous-camps<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est le premier camp de concentration découvert par les Américains le 25 novembre 1944 (sur l’autre front, à l’est, Majdanek fut le premier camp de la mort découvert par les Russes le 24 juillet 1944).
Un camp de concentration nazi en Alsace
C'est au cours d'un voyage d'observation qu'Albert Speer, architecte et ministre du Reich, note la présence dans la région de granit rose<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La décision fut alors prise d'y installer un camp visant à l'extraction du granite par les déportés. C'est le géologue SS-Obersturmbannführer (lieutenant-colonel) Karl Blumberg qui trouve le meilleur site pour l'extraction du granite et qui détermine l'emplacement du futur camp<ref name="histo">Modèle:Lien web</ref>. Il se trouve au lieu-dit du Struthof, un écart de la commune de Natzwiller.
Le camp est officiellement ouvert le Modèle:Date-<ref name="Steegmann2">Modèle:Lien web.</ref>. Il est classé « Camp de niveau II » (Lagerstufe II)<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. Les 21 et 22 mai, deux convois de 150 détenus chacun, en provenance du KL Sachsenhausen, arrivent sur site. "Logés" dans les dépendances de l'hôtel du Struthof, ils vont travailler à la construction du camp et des routes d'accès<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À la fin de l’année, Modèle:Nombre sont immatriculés à Natzweiler, venus de Sachsenhausen, Dachau et Buchenwald. Dans leur majorité, il s'agit d'Allemands (ou assimilés) déportés de droit commun, politiques et asociaux. Natzweiler n'est encore qu'un « camp fermé » (geschlossenes Lager) et ne peut recevoir d’autres détenus que ceux déjà internés dans un autre camp.
Le 15 août 1942, Natzweiler devient un « camp d’affectation » (Einweisungslager)<ref>Modèle:Lien web</ref>: les détenus peuvent lui être directement affectés par les services de police nazis. Les effectifs commencent à croître et un premier kommando (camp annexe) ouvre à Obernai le Modèle:Date-.
En 1943, les immatriculations quadruplent (Modèle:Nombre) et le camp est achevé dans sa construction en octobre. Toute l’Europe y est présente. Polonais et Soviétiques forment désormais 35 % de l’ensemble des détenus. Les Allemands et assimilés régressent (22 %) tandis que la part des détenus d’Europe occidentale augmente : Français, Norvégiens, Néerlandais. Les détenus politiques sont devenus largement majoritaires.
L'année 1944 connaît une forte envolée du nombre d'immatriculations : du Modèle:1er janvier au Modèle:Date-, Modèle:Nombre sont enregistrées, et le KL reçoit désormais des convois de femmes dans ses camps annexes.
Le plan Wuste entraine la création de sept camps extérieurs et de dix sites de production installés le long de la ligne de chemin de fer Tübingen-Rottweil: parmi lesquels Erzingen, Schömberg, Schörzingen notamment consacrés à l'extraction de schiste bitumineux. Natzweiler devient avant tout un sas de passage et de tri avant une affectation dans un de ses camps annexes. De fait, la grande majorité des détenus alors immatriculés par le sigle administratif « KL-Na » ne connaissent pas le camp-souche. Au Modèle:Date-, sur les Modèle:Nombre enregistrées depuis le mois de janvier de la même année, Modèle:Nombre (dont Modèle:Nombre juives) sont détenus dans un camp extérieur et on peut estimer à Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref> ceux qui ne sont jamais passés par le camp principal<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Alors qu'il était initialement prévu pour recevoir un total de Modèle:Nombre<ref name="Steegmann">Modèle:Lien web.</ref>, le camp-souche du KL en compte environ Modèle:Nombre en 1944<ref>Modèle:Lien web</ref>. Natzwiller se trouve alors au centre d'un complexe comprenant environ Modèle:Nombre<ref name="natzweiler réseau">Modèle:Lien web</ref>, auxquels s'ajoutent Modèle:Nombre après Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, répartis en Alsace, en Moselle, et surtout en Allemagne.
Fin août 1944, devant l'avancée des forces alliés, le WVHA décide d'évacuer le camp principal. Le Modèle:1er septembre, le commandant du camp, Fritz Hartjenstein rédige l'ordre d'évacuation. Elle débute le 4 septembre et s'achève le 22 novembre. Dans le même temps, les camps annexes de la rive gauche du Rhin sont également évacués. La majorité des détenus est transférée à Dachau<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'administration SS s'installe à Guttenbach, Binau et Neunkirchen<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les kommandos de Natzweiler situés à l'est du Rhin continuent de fonctionner, toujours sous la dénomination de KL Natzweiler, et à recevoir de nombreux déportés jusqu'à l'évacuation des derniers camps annexes<ref name="histo" />.
Le Modèle:Date, une patrouille de la [[3e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:3e division d'infanterie américaine]] pénètre dans un KL totalement vidé de ses occupants<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La carrière de granit rose
La carrière se situe à environ Modèle:Unité du camp. Elle est exploitée par la Deutsche Erd- und Steinwerke GmbH (DEST). L'extraction du granit débute véritablement avec l'arrivée, le 14 mars 1942, de 401 détenus en provenance du KL Buchenwald<ref>Modèle:Lien web</ref>. Jusqu'à 1 400 déportés vont travailler à l'extraction du granite. Le travail est particulièrement dur et souvent meurtrier. Hans Stein, déporté à Natzweiler le 23 mai 1941, témoigne<ref>Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Déposition de Hans Stein, le 7 juin 1945. Cote : 1958_05_28_000575_12_01136 à 1958_05_28_000575_12_01140</ref> : Modèle:Citation bloc
En 1942, la dégradation de la situation militaire de l'Allemagne va amener un profond changement dans la mission des KL. Le 30 avril, le chef du WVHA, Oswald Pohl rédige une note à Himmler dans laquelle il précise<ref>Modèle:Lien web</ref> : Modèle:Citation bloc Natzweiler, comme les autres KL, est directement affecté par ce changement de cap. En 1943, l'exploitation du granite ralentit. Un ensemble de quatorze baraques est construit sur le site de la carrière. À l'intérieur les déportés travaillent au démontage de moteurs d'avions abattus ou tombés en panne, au profit de l'avionneur Junkers dont une succursale est installée à Strasbourg. À partir de 1944, des déportés creusent trois tunnels dans la carrière. Ils doivent, à terme, se réunir pour former une galerie capable d'accueillir des ateliers mécaniques à l'abri des bombardements. L‘évacuation du camp en septembre ne permet pas l'aboutissement du projet<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les détenus
Les détenus sont arrêtés pour des motifs divers. Les premiers déportés du camp sont essentiellement allemands, détenus de droit commun, « asociaux », Tsiganes ou politiques. À partir de 1942, parmi les déportés on trouve des Soviétiques, parfois prisonniers de guerre, des Polonais et quelques déportés originaires des territoires annexés par le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} Reich : Tchèques, Alsaciens, Lorrains<ref name="histoire">Modèle:Lien web</ref>. En 1943, arrivent en grand nombre des déportés luxembourgeois, puis des Résistants de différentes nationalités, venant de divers camps de concentration ou prisons en Europe : Belges, Néerlandais, Norvégiens et Français. Parmi ces derniers, de nombreux militaires, notamment membres de l'Armée secrète et de l'Organisation de résistance de l'armée, sont aussi déportés au camp de Natzweiler. Les résistants alsaciens et mosellans, tel que La Main Noire de Marcel Weinum, sont eux, principalement internés au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck. En juin 1943, le premier convoi de détenus Nacht und Nebel arrive au camp.
Sur les Modèle:Unité enregistrés au camp, environ Modèle:Unité sont de nationalité polonaise ou soviétique, soit près de 50 % du total des effectifs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Plus de Modèle:Unité ont été déportés au KL Natzweiler<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
Les juifs (déportés pour raisons raciales ou faits de résistance) représentent 11 % du nombre total des détenus de Natzweiler<ref>Modèle:Lien web</ref>. La plupart d'entre eux, originaires de Hongrie et de Pologne, arrivent à partir de 1944 au camp et sont affectés dans des camps annexes<ref name="histoire" />.
Les conditions inhumaines de travail et de détention, la malnutrition, les sévices des kapos et des SS, ainsi que les nombreuses exécutions par balle ou pendaison<ref>Modèle:Lien web</ref>, ont provoqué la mort de milliers de détenus. L'évacuation des derniers kommandos du KL-Natzweiler, lors des « marches de la mort », a coûté la vie à environ Modèle:Nombre.
Les gardiens
Les premiers SS arrivent sur le site courant avril 1941. Ils prennent leurs quartiers dans l'auberge du Struthof et dans la villa située à moins de Modèle:Unité du futur camp. Ils y installent la Kommandantur. Le 28 avril, Hans Hüttig, le premier commandant, rédige le Kommandantur-Befehl (ordonnance) Modèle:Numéro avec majuscule. Il y annonce l'ouverture officielle du camp le Modèle:1er mai<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une partie des SS qui escortent les convois des 21 et 23 mai va constituer la compagnie de garde<ref>Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Registre de la troupe. Cote : 1958_05_28_000575_06_00862 et suivantes</ref>. La garnison va s'établir progressivement à Modèle:Unité pour la Kommandantur et à Modèle:Unité pour la compagnie de garde (1/SS-Totenkopfsturmbann)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Avec le développement des camps annexes, de nouvelles compagnies de garde sont créées. En septembre 1944, Natzweiler en compte 11<ref>Modèle:Lien web</ref>. Alors que le camp principal est en train de disparaître, l'état des effectifs, du 14 octobre 1944, mentionne 1 676 personnels dont Modèle:Nombre (gardiennes ou auxiliaires radio) <ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce ne sont pas tous des membres de la SS. À partir de l'été 1944, de nombreux soldats de la Wehrmacht (Heer et Luftwaffe), pour beaucoup inaptes au combat, sont affectés à Natzweiler<ref>Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Cote : 1958_05_28_000575_03_00505 et suivantes</ref>. Entre 1941 et 1945, au moins Modèle:Nombre ont servi à Natzweiler et dans ses annexes. Plus de 800 provenaient de la Wehrmacht <ref>Service documentation et recherches historiques du Centre européen du résistant déporté (CERD)</ref>.
Cinq commandants se succèdent à la tête du KL Natzweiler : Hans Hüttig (1941-1942), Joseph Kramer (interim), Egon Zill (1942), Joseph Kramer (1942-1944), Fritz Hartjenstein (1944-1945) et Heinrich Schwarz (1945). Ce dernier ne dirigera que les camps annexes de la rive droite du Rhin.
Les exécutions massives et crimes de guerre
À partir de 1942, le camp a servi de lieu d'exécution pour de nombreux résistants et prisonniers de guerre issus de la majeure partie des pays occupés par l'Allemagne nazie et condamnés par les juridictions nazies. Le déporté Aimé Spitz témoigne :Modèle:Citation bloc
Les exécutions de ce type ne sont en effet la majeure partie du temps pas répertoriées dans les registres du camp, ce qui rend difficile, voire impossible, le comptage rigoureux et l'identification des victimes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Peuvent néanmoins être mentionnés les faits suivants :
- les 17 et Modèle:Date-, quatorze jeunes gens originaires de Ballersdorf dans le Haut-Rhin sont fusillés à la carrière pour avoir refusé leur incorporation de force dans la Wehrmacht et tenté de quitter la zone annexée<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- Immatriculés au camp le 18 mai 1944, huit Luxembourgeois et trois Français, résistants du réseau F-16,9, sont fusillés le lendemain à la sablière du camp.
- Quatre femmes, deux Britanniques et deux Françaises, agents du Special Operations Executive, un service secret britannique, sont exécutées par injection le Modèle:Date. Une plaque commémorative apposée dans le block crématoire rappelle leurs noms : Diana Rowden, Vera Leigh, Andrée Borrel et Sonia Olschanezky ;
- deux officiers de la RAF ayant pris part à la Grande Évasion du Stalag Luft III, Dennis H. Cochran et Tony Hayter sont exécutés à proximité du Struthof respectivement les Modèle:Date- et Modèle:Date- ; leurs corps sont ensuite immédiatement incinérés dans le four crématoire du campModèle:Référence nécessaire.
- Dans la nuit du 28 au Modèle:Date-, un avion anglais Lancaster s'écrase au pied du mont Sainte-Odile. Le sergent Frederick Harold Habgood (Modèle:Nombre) a sauté en parachute de l'avion avant qu'il ne s'écrase et atterrit au Modèle:Langue, à Ottrott. Il est alors pris en charge par la population pour être remis à la Résistance. Dénoncé à la Gestapo, il est interné, le 30 juillet au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck. Le lendemain, il est transféré à Natzweiler où il est pendu. Son corps n'a jamais été retrouvé<ref>Modèle:Lien web</ref> ; la découverte en 2018 de sa plaque d'identité dans la fosse aux cendres du camp confirme que celui-ci a été incinéré rapidement après son décès<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le 12 septembre 2021, la plaque est remise aux descendants de F. Habgood qui l'ont confiée le Modèle:1er décembre, à St Clement Danes, l'église de la RAF<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Antoine Becker, ancien commissaire des Renseignements généraux de Strasbourg, puis commissaire central de police à Marseille sous l'Occupation, est abattu d'une balle dans la nuque lors de son transfert à Natzweiler courant août 1944. Il avait été arrêté le Modèle:Date- par la Gestapo en raison de ses activités contre les autonomistes et les agents allemands entre les deux guerres en Alsace. Antoine Becker avait notamment participé à la répression du réseau Karl Roos. Immédiatement après son assassinat, son corps est incinéré dans le four crématoire du camp<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Face à l'avancée des troupes alliées, les SS commencent à massacrer systématiquement certains détenus, particulièrement les résistants français, qui arrivent en grand nombre au camp du 31 août au Modèle:Date-. Ainsi, dans la nuit du Modèle:1er au 2 septembreModèle:Sfn,<ref>Selon Alain Guérin, d'autres Modèle:Incise situent ce massacre la nuit suivante Modèle:Harv.</ref>, 106 résistants du Réseau Alliance, dont Modèle:Nombre, sont transférés depuis le camp de Schirmeck à Natzweiler, afin d'y être exécutés d'une balle dans la nuque, puis immédiatement incinérés dans le four crématoireModèle:Sfn. Au cours de la même nuit, Modèle:Unité des Groupes mobiles d'Alsace-Vosges (GMA-V), capturés par les Allemands à la suite de l'échec de l'Opération Loyton, sont également exécutés<ref>Modèle:Lien web</ref>. En trois jours, ce seraient Modèle:Unité (Modèle:Unité et Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref> qui auraient été assassinés au Struthof<ref>Modèle:Lien web </ref>.
Les « expériences médicales »
Dès 1941, des expériences médicales sont menées à Natzweiler.
Expériences sur les sulfamides : À la fin de l'année, des médicaments à base de sulfamides (Eleudron et Albucid) sont administrés à des détenus atteints de diarrhées et d'affections oculaires. Ces expériences sont menées par l'Hauptsturmführer Hans Eisele, Modèle:2e médecin en chef du camp, sous le contrôle de l'IKL<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En novembre 1942, afin de mener des expériences médicales à caractère militaire, la Sonderabteilung H (pour Hirt) de l’Ahnenerbe s'installe dans le camp<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Trois professeurs, exerçant à l'université du Reich de Strasbourg (Reichsuniversität Strassburg), vont y mener des recherches : l'anatomiste August Hirt, le virologiste Otto Bickenbach et le bactériologiste Eugen Haagen.
Expériences sur le gaz moutarde : Dès le 25 novembre, Hirt commence ses expériences pour étudier l'efficacité d'un traitement contre les effets du gaz moutarde (ypérite)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les archives de Hirt ayant été détruites par sa secrétaire, il y a peu d'information sur ces expérimentations. Cependant, deux détenus qui travaillaient à la station Ahnenerbe, Ferdinand Holl et Hendryk Nales ont pu témoigner après guerre. Le 19 mai 1948, F. Holl est auditionné par la justice militaire française. Il raconte<ref>Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Cote : 1958_05_28_000575_15_01217 et suivantes.</ref> : Modèle:Citation bloc F. Holl évoque quatre séries d'expériences avant décembre 1943. Elles auraient fait au moins cinq victimes.
À l'automne 1942, une chambre à gaz est aménagée dans une dépendance de l'auberge du Struthof. Les travaux sont achevés le 12 avril 1943.
Expériences sur le gaz phosgène : En juin et juillet, elle est utilisée par Otto Bickenbach pour tester un traitement (Urotropin) contre les effets du gaz de combat phosgène, sur 23 détenus de droit commun et des Tsiganes. Aucun décès n'est enregistré, mais certaines victimes sont atteintes de troubles pulmonaires. En juillet et août 1944, une nouvelle série de tests est menée sur 16 Tsiganes, avec des doses beaucoup plus importantes de gaz. Quatre d'entre eux décèdent<ref>Robert Steegmann (préface de Pierre Ayçoberry ), Le Struthof : KL-Natzweiler Histoire d'un camp de concentration en Alsace annexée 1941-1945, Strasbourg, Kalédiscope-La Nuée bleue, 2005. Modèle:P.</ref>.
La collection anatomique : La chambre à gaz est également utilisée dans le cadre des recherches anatomiques de Hirt. En juillet 1943, 86 Juifs (Modèle:Nombre et Modèle:Nombre) sont transférés d'Auschwitz à Natzweiler où ils arrivent le 2 août. Entre le 11 et le 19 août, en quatre groupes, hommes et femmes séparés, ils sont assassinés à l'aide de sels cyanhydriques<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est le commandant du camp en personne, Josef Kramer, qui se charge des opérations de gazage. Le 26 juillet 1945, alors qu'il est emprisonné à Celle, dans le cadre du procès des gardiens du camp de Bergen-Belsen, il est interrogé par le juge d'instruction militaire français Jadin<ref>Dépôt central de la justice militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Cote : 1958_05_28_000575_12_00881 et suivantes</ref>. Il lui déclare : Modèle:Citation bloc Puis il décrit le premier gazage : Modèle:Citation bloc
Expériences sur le typhus : Afin de mener ses expériences pour tester un nouveau vaccin contre le typhus exanthématique, Eugen Haagen se fait remettre 100 Tsiganes « commandés » à Auschwitz et arrivés à Natzweiler le 12 novembre 1943. Haagen estime que l'état de santé de ces hommes est trop déplorable pour mener à bien ses recherches. 28 d'entre eux décèdent d'épuisement avant leur renvoi à Auschwitz le 24 décembre. À la suite des protestations de Haagen, de nouveaux « cobayes » lui sont envoyés. Entre le 8 et le 14 décembre, 89 Tsiganes, toujours en provenance d'Auschwitz, lui sont livrés. Le 24 janvier 1944, ils sont divisés en deux groupes : le premier groupe reçoit le vaccin contre le typhus par scarification ou injection intramusculaire, le second sert de groupe témoin. Il n'y a pas de victimes directes de cette expérimentation<ref>Raphaël Toledano, Les expériences médicales du professeur Eugen Haagen de la Reichsuniversität Strassburg, Thèse de doctorat, faculté de médecine de Strasbourg, 2010, Tome 1, page 267 et suivantes.</ref>. Certains de ces hommes seront également victimes des expériences de Bickenbach.
Après cette série d'expérimentations, une épidémie de typhus se propage dans le camp. Suivant les sources, elle serait due aux expériences de Haagen, selon d'autres à l'arrivée d'un convoi en provenance de Lublin dont les déportés auraient été porteurs de la bactérie. D'autres séries d'expériences sur le typhus auraient été menées à Natzweiler dans le courant de l'année 1944, mais elles ne sont pas suffisamment documentées.
Les déportés Nacht und Nebel (NN)
Nacht und Nebel (NN) signifie nuit et brouillard en allemand et suit le décret Keitel en 1943.
La date d'arrivée des premiers détenus Nacht und Nebel à Natzweiler n'est pas connue. Cependant, les archives indiquent qu'il y avait déjà des NN dans le camp en mars 1943. Le 29, Kramer admoneste le responsable du service postal pour ne pas avoir respecté les règles de secret à appliquer au courrier adressé aux détenus visés par le décret Keitel<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le 7 juin 1943, le département D (camps de concentration) du WVHA adresse un message à tous les commandants de KL ordonnant que tous les détenus NN d'origine germanique soient transférés à Natzweiler. Cet ordre introduit une notion raciale dans le décret Keitel<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il indique :
Les commandants des KL dans lesquels il y a déjà des prisonniers NN doivent ordonner immédiatement que les prisonniers soient examinés selon les points de vue raciaux et que les détenus NN germaniques soient transférés au KL Natzweiler. Le commandant du KL Natzweiler doit veiller à ce que les détenus NN soient séparés des autres détenus.
L'ordre est rapidement suivi d'effet. Le Modèle:1er convoi de NN norvégiens arrive au camp le 15 juin. Afin de les différencier des autres détenus du camp, en plus des distinctions habituelles (matricule et triangle), on ajoute les lettres "NN" sur leurs vêtements, bariolés également de couleurs vives, ce qui les rend particulièrement visibles et vulnérables face à la brutalité des kapos et des gardiens SS<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En juillet, les premiers NN français arrivent à Natzweiler en trois convois, les 9, 12 et 15 juillet <ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces arrivées, contraire à l'ordre du 7 juin, restent assez mystérieuses. Bombardements sur Cologne (prison et tribunal atteints) où les NN français sont jugés, initiative du Sipo-SD... La question reste ouverte. Après ces convois de juillet, la déportation des NN français à Natzweiler ne reprend que le 12 novembre.
Les Français sont accueillis au camp avec une violence inouïe. Avant leur arrivée, Joseph Kramer, commandant du camp, chauffe sa chiourme, présentant les Français comme des membres de la pègre marseillaise. Georges Maradène, déporté du convoi du 9 juillet, témoigne :
Les Français sont soumis aux travaux les plus durs, moins nourris encore que les autres déportés et privés de soins. Sur les 169 Français arrivés en juillet, 59 meurent au camp et seuls 78 d'entre eux survivent à leur déportation.
Les premiers NN néerlandais, conformément à l'ordre du WVHA, arrivent à Natzweiler le 10 juillet.
Les premiers NN belges arrivent le 22 octobre.
Le 24 septembre 1943 et le 20 mai 1944, Himmler renouvelle son ordre (pas toujours respecté) aux commandants des KL de transférer à Natzweiler tous les déportés NN germaniques qu'ils détiennent<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa volonté ne sera jamais complètement exécutée, la procédure Nuit et brouillard étant abrogée. Elle est remplacée, le 30 juillet, par le décret "Terreur et sabotage". Le ministère de la justice nazi reçoit l'ordre de remettre tous les NN, encore en prison et en attente de jugement, à la Gestapo<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le dernier convoi de NN arrive au camp le Modèle:1er septembre 1944<ref>Modèle:Lien web</ref>.
De juin 1943 à l'arrivée du dernier convoi Nacht und Nebel au camp, ce sont Modèle:Unité "NN" qui sont passés par le KL-Natzweiler<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À propos des déportés « Nacht und Nebel », le Modèle:Dr Goude, rescapé de Natzweiler, témoignera plus tard<ref>Tragédie de la déportation, 1940-1945, Hachette, Modèle:P.</ref> : Modèle:Citation bloc
Inversement, de l'intérieur du camp, l'Autrichien Franz Kozlik (matricule 980), décrit ainsi l'étonnement des déportés lorsqu’arrive au camp, le Modèle:Date-, le premier transport de NN Franzosen (Français Nacht und Nebel), déportés politiques, porteurs du triangle rouge :
Puis, après avoir quelque temps observé ces prisonniers d'un nouveau genre, Kozlik ajoute :
Détenus notables
Ont été déportés au KL Natzweiler :
- le général Aubert Frère, fondateur de l'Organisation de résistance de l'Armée, qui y meurt d'épuisement le Modèle:Date- ;
- le général Paul Jouffrault chef d'État-major de l'Armée secrète en Zone Sud, mort à Natzweiler le Modèle:Date-.
- le général Paul Labat, des réseaux Alliance et Gallia y a été exécuté dans la nuit du Modèle:1er au 2 septembre 1944
- Jacques Stosskopf, ingénieur général, appartenant au réseau Alliance, y est exécuté dans la nuit du Modèle:1er au 2 septembre 1944
- le colonel Émile Schwarzfeld, chef du mouvement de résistance lyonnais France d'abord, y meurt d'épuisement le Modèle:Date- (dans le camp annexe de Cochem, à Bruttig)
- le colonel René Lisbonne, résistant français de confession juive et membre du réseau Marco Polo, y meurt le Modèle:Date-. Il était le cousin de Simone Veil
- Léonce Vieljeux, colonel de Réserve, maire de La Rochelle (1930-1940) et son neveu Franck Delmas, tous deux membres du réseau Alliance, abattus dès leur arrivée au camp dans la nuit du Modèle:1er au 2 septembre 1944
- le lieutenant-colonel Marcel Pourchier, membre de l'ORA et du réseau Alliance y est exécuté dans la nuit du Modèle:1er au 2 septembre 1944
- le capitaine Guillaume d'Ussel, membre de l'Armée Secrète, y meurt le Modèle:Date- (dans le camp annexe de Neckargerach)
- le lieutenant Gaëtan Vidiani, résistant français membre de l'Armée Secrète, y meurt le Modèle:Date-
- le député SFIO de l'Allier, Isidore Thivrier, membre du réseau Marco Polo déporté à Natzweiler le 14 avril 1944. Il décède au camp le 5 mai.
- Jacques Degrandcourt, résistant français fondateur du groupe Melpomène, y meurt d'épuisement le Modèle:Date- (dans le camp annexe de Vaihingen)
- René Renard, résistant français membre des FTP, y décède le Modèle:Date-
- Trygve Bratteli, résistant norvégien. Libéré du camp annexe de Vahingen le Modèle:Date- par les troupes alliées, il deviendra par la suite Premier Ministre de la Norvège de 1971 à 1972, puis de 1973 à 1976
- Asbjørn Halvorsen, joueur de football norvégien, libéré également du camp annexe de Vaihingen en 1945
- Jean Michel Caubo, résistant néerlandais, qui y meurt d'épuisement le Modèle:Date- (dans le camp annexe de Dautmergen)
- le botaniste et anthropologue français Jacques Barrau, déporté au camp de Dachau, puis à Neckarelz, annexe de Natzweiler, libéré le 4 avril 1945 à Osterburken .
- l'abbé Bernard Ferrand, membre du réseau Alliance, y est exécuté dans la nuit du Modèle:1er au 2 septembre 1944
- Aron Skrobek, syndicaliste, de confession juive et membre de la Main-d’œuvre immigrée (MOI), y est assassiné le Modèle:Date-
- Auguste Bonal, industriel, résistant, déporté à Natzweiler le 23 août 1944.
- Robert Krieps, résistant, homme politique luxembourgeois, déporté à Natzweiler le 26/01/1943
Ont été internés au camp-souche avant d'être évacués en 1944 vers d'autres camps :
- le général Charles Delestraint, chef de l'Armée secrète, transféré ensuite à Dachau où il sera exécuté le 19 avril 1945. Compagnon de la Libération <ref>Modèle:Lien web</ref>.
- le général Jean Gilliot, membre fondateur de l'Armée Secrète, transféré à la prison de Brieg en Silésie
- le colonel Emile Bonotaux, membre de l'ORA, transféré à Dachau où il meurt du typhus le 14 février 1945
- Joseph Gastaldo et André Lassagne : tous deux membres de l'Armée Secrète, déportés au Natzweiler après leur arrestation (à Paris le 9 juin 1943 pour le premier et à Caluire en compagnie de Jean Moulin le 21 juin 1943 pour le second). Ils seront par la suite transférés à la prison de Brieg (Brzeg en polonais) en Silésie puis au camp de Gross-Rosen
- Gabriel Piguet, évêque de Clermont-Ferrand (seul prélat français à avoir été déporté), transféré ensuite au camp de Dachau
- Le prince François-Xavier de Bourbon-Parme, résistant, chef de la communion carliste, oncle du roi Boris III de Bulgarie, de l'archiduc héritier Otto de Habsbourg-Lorraine et du grand-duc héritier Jean de Luxembourg, transféré ensuite au camp de Dachau
- Le futur député SFIO de l'Indre, Léon Boutbien, transféré ensuite au camp de Dachau
- le futur député de la Seine puis de Paris, Joël Le Tac, transféré également au camp de Dachau. Compagnon de la Libération <ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Max Heilbronn, créateur des magasins Monoprix et résistant français de confession juive y a été interné en 1944 avant d'être transféré à Allach (kommando du camp de Dachau)
- Robert Keller, résistant français et principal instigateur de la Source K, y est déporté le 11 juillet 1943 (il sera par la suite transféré au camp d'Oranienbourg-Sachenhausen puis de Bergen-Belsen où il décèdera le 14 avril 1945)
- Henri Gayot, résistant français du réseau Honneur et Patrie, y est déporté le 6 avril 1944 (évacué par la suite au camp de Dachau en septembre 1944). Dessinateur de formation, il est l'auteur de gravures réalisés après guerre relatant le quotidien des déportés au camp-souche<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Jacques Songy, résistant français du groupe Melpomène, transféré à Dachau en septembre 1944
- Raymond Brulé, résistant français, membre du Front National, transféré au camp de Gross-Rosen où il décède le 17 novembre 1944
- Régis Messac, écrivain français, membre du Front National, transféré au camp de Gross-Rosen et probablement mort en 1945 durant les marches de la mort
- Georges Lapierre, instituteur, créateur de la Jeunesse au plein air, secrétaire général du Syndicat national des instituteurs clandestin, membre du réseau Libération-Nord, transféré au camp de Dachau où il meurt du typhus le 4 février 1945
- Roger Linet, syndicaliste membre des FTP, transféré au camp de Dachau d'où il sera libéré par les troupes alliées le 29 avril 1945
- Gilbert May, résistant français du mouvement Libération-Sud, transféré à Augsbourg (dans un kommando de Dachau). Il est l'un des rares juifs alsaciens à avoir été déporté au Natzweiler
- François Faure, résistant français membre de la Confrérie Notre-Dame, transféré à Dachau d'où il fut rapatrié le 15 mai 1945. Il est le fondateur en 1950 de l'Amicale des déportés de Natzweiler-Struthof. Compagnon de la Libération <ref>Modèle:Lien web</ref>
- le résistant belge Albert Guérisse, déporté de Mauthausen à Natzweiler sous son nom de code Pat O'Leary, transféré à Dachau d'où il est libéré par les troupes alliées le 29 avril 1945
- l'écrivain slovène Boris Pahor, transféré par la suite à Dachau
- l'écrivain polonais Tadeusz Borowski, transféré par la suite à Dachau
- l'agent secret britannique Bob Sheppard
- le peintre et agent secret britannique Brian Stonehouse, transféré à Dachau
- Henri Chas, chef de l'armée secrète de Haute-Loire puis des Corps francs de la Libération de la région R5, transféré à Dachau. Compagnon de la Libération <ref>Modèle:Lien web</ref>
- Charles Serre, chef national du Mouvement Résistance, déporté le 2 juillet 1944 à Dachau. Transféré le 24 juillet à Neckargerach, camp annexe de Natzweiler. Compagnon de la Libération <ref>Modèle:Lien web</ref>
- Paul Teitgen, juriste et haut fonctionnaire, déporté à Natzweiler le 19 août 1944
- André Verchuren, artiste français, déporté le 2 juillet 1944 à Dachau, transféré le 24 août 1944 à Neckarelz, camp annexe de Natzweiler
- Pierre Ségelle, homme politique, maire d'Orléans, député du Loiret, ministre de la Quatrième République, déporté le 2 juillet 1944 à Dachau, transféré le 22 juillet à Neckarelz puis Kochem, camps annexes de Natzweiler.
- Robert Olleris, général français, déporté à Natzweiler le 4 mai 1944.
- Jean Medina alias josé Martinez, républicain espagnol, membre des FFI, transféré à Dachau d'où il fut rapatrié en avril 1945<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le camp après la guerre
Dès le mois de décembre 1944, le Struthof devient un camp d'internement pour des civils allemands et des Alsaciens suspectés de collaboration pendant l'annexion. L'un des premiers directeurs de ce centre fut Jean Eschbach, alias capitaine Rivière, qui était un ancien résistant jurassien, l'un des fondateurs du Groupe Mobile Alsace (GMA) Vosges<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Fin 1945, le CI est transformé en centre pénitentiaire où sont incarcérés des collaborateurs jugés par la justice française.
Y sont retenus environ 2 000 détenus : des anciens de la Légion des volontaires français, de la Division Charlemagne, des membres de partis collaborationnistes (Parti populaire français, Rassemblement national populaire, Parti francisteModèle:, etc.), des auxiliaires français de la Gestapo, mais aussi des fils de dignitaires du Régime de Vichy et de collaborateurs. Parmi ces détenus, on peut citer Pierre Sidos, le futur créateur des mouvements d'extrême droite Jeune Nation, Occident et l'Œuvre française.
En 1957, une scène du film Le Bal des maudits avec Marlon Brando, Dean Martin et Montgomery Clift, y est tournée. Certains des figurants étaient d'anciens détenus du camp<ref>Le bal des maudits, sur matercine.com/</ref>. 500 figurants sont recrutés à Strasbourg et dans la vallée de la Bruche. Un tiers pour jouer les soldats américains, les autres pour jouer les déportés<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Procès postérieurs à la guerre
Entre le mois de juin 1954 et le mois de mai 1955 se déroule devant les tribunaux militaires de Metz puis de Paris le procès du Struthof, durant lequel sont jugés les principaux responsables SS et des responsables de la hiérarchie interne du camp (Kapo). Plusieurs autres procès ont lieu après la guerre pour juger d'autres dirigeants du KL Natzweiler et de ses kommandos<ref name="les_proces">Modèle:Lien web</ref>.
Sont notamment jugés :
- Josef Kramer, commandant SS du camp d'octobre 1942 à mai 1944. Fait prisonnier par les Britanniques au camp de Bergen-Belsen dont il assurait le commandement après avoir quitté Auschwitz. Il est condamné à mort à l'issue du procès des gardiens de Belsen à Lunebourg. Pendu à la prison de Hamelin le 13 décembre 1945<ref name="les_proces" />, il ne sera jamais jugé pour les crimes commis à Natzweiler et à Auschwitz.
- Friedrich Hartjenstein, qui avait pris la direction du KL-Natzweiler après le départ de Josef Kramer ; condamné à mort, il décède d'un cancer à l'hôpital Saint-Jean de Dieu à Paris, le 20 octobre 1954, avant son jugement en appel<ref>Dépôt Central de la Justice Militaire (DCAJM). Procédure Struthof. Cote : 1958_05_28_000575_21_00495</ref>.
- Heinrich Schwarz, dernier commandant du KL Natzweiler (qu'il dirigea de février à avril 1945) ; condamné à mort lors du procès de Rastatt, il est fusillé le 20 mars 1947 dans la forêt de Baden-Oos.
- Modèle:Lien, tout premier commandant du camp (d'avril 1941 à mars 1942). Condamné à la prison à perpétuité à Metz le 2 juillet 1954, il est amnistié en 1956.
- Egon Zill, commandant du camp de mai à septembre 1942. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par le tribunal de Munich, sa peine a été réduite en appel à Modèle:Nombre en 1955.
- Wolfgang Seuss, responsable du camp de détention (Schutzhaftlagerführer). Condamné à mort en France à deux reprises (procès de Metz et Paris), sa peine est commuée en 1959 en travaux forcés à perpétuité. Finalement libéré, il est arrêté dès son retour en Allemagne. Il est jugé et condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre, à Dachau, de Kurt Riesenfeld. Libéré en 1970, il meurt en 1979.
Au terme du procès de Rastatt sont condamnés à mort, le Modèle:Date-, dix-neuf dirigeants SS et Kapos des kommandos du KL Natzweiler<ref name="les_proces"/>.
Le 20 décembre 1952 s'ouvre devant le Tribunal militaire français de Metz le procès des médecins SS Otto Bickenbach et Eugen Haagen. Le jugement les condamne aux travaux forcés à perpétuité. En 1954, le jugement est cassé. Rejugés par le Tribunal militaire de Lyon, ils sont condamnés à la peine de Modèle:Nombre de travaux forcés. Ils sont tous deux libérés en 1955 et retournent en Allemagne. Le professeur August Hirt y est condamné à mort par contumace le 23 décembre 1953 (considéré comme en fuite depuis la fin de la guerre, il s'est en fait suicidé le 2 juin 1945)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Lors du procès de Wuppertal (mai-juin 1946) sont jugés les SS et un Kapo impliqués dans l'assassinat en juillet 1944 à Natzweiler des quatre femmes membres du SOE et du sergent Frederick Habgood. À l'issue du procès seront condamnés à mort puis exécutés :
- Modèle:Lien, Modèle:8e médecin SS du KL Natzweiler
- Peter Straub, chef du block crématoire
- Franz Berg, Kapo du crématoire
Les transformations du camp après la guerre
-
Le Mémorial national aux héros et martyrs de la déportation.
-
Journée nationale du souvenir de la déportation le 28 avril 2013.
-
Journée nationale du souvenir de la déportation en présence de jeunes sapeurs-pompiers le 28 avril 2013.
- 1945 : Le site devient un centre pénitentiaire du Ministère de la justice, accueillant des détenus suspects de collaboration et des droits communs<ref>archives départementales du Bas-Rhin - archives administration pénitentiaires.</ref>.
- 1949 : En janvier, le centre pénitentiaire est dissous. En juillet, le gardiennage du camp est confié à l'administration des Internés et Déportés politiques des camps de Schirmeck et Struthof, dépendant du ministère des Anciens combattants et Victimes de guerre.
- Le Modèle:Date : au cours d'une cérémonie, présidée par le préfet du Bas-Rhin, les baraques en mauvais état sont malheureusement détruites à l'exception de quatre d'entre elles situées en haut et en bas du site : en haut, la baraque Modèle:N° et la baraque des cuisines ; en bas, la baraque du four crématoire et la baraque du bloc cellulaire.
- Mai 1957 - juillet 1959 : Érection du Mémorial national de la déportation par l'Architecte en chef des monuments historiques Bertrand Monnet et le sculpteur Lucien Fenaux. Aménagement de la Nécropole Nationale du Struthof.
- Le Modèle:Date, le Mémorial national de la déportation, ainsi que la nécropole nationale sont inaugurés par le président de la République, le général de Gaulle.
- Le Modèle:Date, un déporté inconnu est exhumé de la nécropole du Struthof. La dépouille, transférée sur l’Île de la Cité à Paris, deviendra celle du déporté inconnu du Mémorial des Martyrs de la Déportation, inauguré par le général de Gaulle, le 12 avril.
- Modèle:Date : Inauguration du musée de la déportation de Natzweiler, aménagé dans la baraque Modèle:N° par le Ministère des Anciens combattants.
- Nuit du 12 mai au Modèle:Date : Destruction totale du musée par un incendie criminel perpétré par le groupe autonomiste alsacien « Loups Noirs » une croix de Lorraine est peinte sur un mur, ainsi qu’une inscription : « 27 janvier 1945 ». Les incendiaires voulaient sans doute rappeler que dans ce camp, 1 100 Alsaciens soupçonnés de collaboration avec l'occupant nazi avaient été enfermés à cette date, donc pendant la Libération de l'Alsace<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mais surtout, que la mémoire des résistants Alsaciens et Lorrains enfermés au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck, a contrario, n'est pas perpétuée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le musée sera reconstruit à l'identique. Une nouvelle exposition y est inaugurée, le Modèle:Date par Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République.
- Modèle:Date : À l'occasion du Modèle:60e de la libération des camps, le président de la République Jacques Chirac inaugure le Centre européen du résistant déporté et la nouvelle exposition de la baraque musée sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler.
- Modèle:Date : L'ensemble du périmètre de l'ancien KL Natzweiler est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques<ref>Préfecture de la région Alsace. Arrêté préfectoral Modèle:Numéro avec majuscule/156 du 14 décembre 2009.</ref>
- Depuis 2014, d'importants travaux de restauration ont été entrepris sur le site du Struthof. Les travaux de restauration des baraques cellulaire et du bunker, du Mémorial, de la Nécropole sont achevés. Ceux des miradors, de la guérite d'entrée et de la chambre à gaz sont en cours. La restauration de la baraque cuisine est programmée pour 2022 <ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Depuis 2018, des fouilles archéologiques sont menées autour de l'ancien camp et à la carrière<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- En 2022, après 18 mois de travaux de restauration et l'installation d'une muséographie, le bâtiment abritant la chambre à gaz est rouvert au public. Une cérémonie est organisée pour marquer l'évènement le jour du 78ème anniversaire de la découverte du camp<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'histoire, les protections juridiques des sites et la reconnaissance nationale de ces lieux de mémoire
- Modèle:Date : Diverses protections (inscription ou classement) au titre des monuments historiques sont proposées<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>. Le sol de l'ancien camp (partie située à l'intérieur des clôtures actuelles) est classé au titre des monuments historiques<ref name="merimee">Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Modèle:Date : Le bâtiment de la chambre à gaz est classé monument historique<ref name="merimee"/>.
- Modèle:Date : L'ensemble de 14,9 hectares, constitué par les carrières situées aux abords du camp est inscrit au titre des sites<ref>Les carrières situées aux abords du camp du Struthof</ref>.
- Modèle:Date : divers éléments du camp de concentration sont classés au titre des monuments historiques<ref name="merimee"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> (entre autres : l'hôtel du Struthof, les enceintes, la Kartoffelkeller, la villa Ehret, le Ravin de la Mort, les blocks encore en place, la sablière, le chemin des Déportés<ref>Le chemin des Déportés</ref>...).
- Modèle:Date : Le site est classé Haut lieu de la mémoire nationale<ref>Modèle:Citation, Marie-Béatrice Baudet, Le Monde, Modèle:Date-.</ref>.
Les kommandos du KL-Natzweiler
De nombreux kommandos et camps de travail annexes dépendaient du KL-Natzweiler<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ils étaient situés tant en Alsace et Moselle annexées qu'en Allemagne<ref>à l'exception du camp de Thil, situé dans le département de Meurthe-et-Moselle</ref>.
En août 1944, il y avait près de 7 000 prisonniers au camp-souche et plus de 20 000 dans ses kommandos<ref>Robert Steegmann, Le camp de Natzweiler-Struthof, Éditions du Seuil, 2009</ref>. Les effectifs de certains de ces camps annexes dépassaient parfois ceux du camp-souche.
À noter parmi ces kommandos celui de Thil en Meurthe-et-Moselle, qui a la particularité d'avoir été le seul camp de tout le système concentrationnaire nazi à avoir été installé en territoire français non annexé. Il était également le seul camp annexe doté d'un four crématoire, récupéré par les nazis dans une usine d'équarrissage.
Les camps situés sur la rive gauche du Rhin sont évacués entre septembre et novembre 1944, en même temps que le camp principal. Ceux de la rive gauche le sont en mars/avril 1945<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Un seul de ses camp a été libéré avant qu'il ne soit totalement évacué. C'est celui de Vaihingen, libéré par l'Armée française, le 7 avril 1945 <ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les kommandos dépendants du KL-Natzweiler<ref name="natzweiler réseau" /> : Modèle:Colonnes
Bibliographie
- Les notices du service de l'inventaire concernant le "Camp de concentration de Natzwiller-Struthof"<ref>Modèle:Base Mérimée Ancien camp concentrationnaire de Natzweiler-Struthof, actuellement musée des Déportés</ref>, <ref>Modèle:Base Mérimée Camp de concentration du Struthof</ref>, <ref>Modèle:Base Mérimée Chambre à gaz, ancien édifice agricole</ref>, <ref>Modèle:Base Mérimée Porte d'entrée du camp</ref>, <ref>Modèle:Base Mérimée La Grande carrière</ref>, <ref>Modèle:Base Mérimée Ensemble de 8 miradors faisant partie de la clôture du camp</ref>, <ref>Modèle:Base Mérimée Prison dite Baraque des cellules</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée Monument aux morts, dit Fosse commune</ref>, <ref>Modèle:Base Mérimée Four crématoire</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée Monument commémoratif, Flamme du souvenir</ref>.
- François Kozlik (mat. 960), Struthof, le mont des horreurs, éditions Sédal, 1945, 52 pages (épuisé)
- Albert Hornung, Le Struthof, camp de la mort, Nouvelles Revue Critique, Paris, 1945, 104 pages (épuisé)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- André Ragot (mat. 6163) (préface d'Edmond Michelet), NN - Nuit et brouillard, éditions Cooped, 1948 ; éditions Documents, 1958 ; Sens, Chevillon, 1964, 205 pages (épuisé)
- Modèle:Ouvrage
- Aimé Spitz (mat. 4596), Struthof. Bagne Nazi en Alsace, Imprimerie Fetzer, Raon-l’Étape, 1970 (épuisé)
- Modèle:Ouvrage* Modèle:Ouvrage.
- Roger Leroy (mat. 4486), Roger Linet (mat. 4487), Max Nevers (mat. 4585) (préface du Modèle:Dr Henri Laffitte), 1943-1945, la résistance en enfer, éditions Messidor, 1991, 375 pages
- Modèle:Ouvrage.
- Bob Sheppard, Missions secrètes et déportation, 1939-1945, Bayeux, éd Casemate Pub & Book Dist Llc, 1998
- Eugène Marlot (mat. 6149), Sac d'os, Dijon, Cléa micro, 1999, 122 pages (épuisé)
- Marcel Le Roy, Le prix de la liberté, récit de déportation au camp d'extermination du Struthof. L’oribus, 2000
- Kristian Ottosen, Nuit et brouillard, éditions le Cri, Modèle:ISBN, 256 pages
- Étiennette Gallon, Stéphanie Sédillot, La plume, le crayon et le bronze, sources de mémoire : Henri Gayot (mat. 11784), un résistant rochelais déporté au Struthof, La Rochelle, ONAC & UDCUR, 2002, 103 pages + 16 planches (épuisé)
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Lien web
- Modèle:Ouvrage
- Robert Steegmann (préface de Pierre Ayçoberry), Struthof - Le KL Natzweiler et ses Kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin 1941-1945, Strasbourg, Kaléidoscope – La Nuée bleue, 2005 (ouvrage de référence)
- Bruno Bailly, Le Struthof, contemplation et témoignage, édition Sceren. DVD Modèle:Nombre, 2008.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Raphael Toledano, Les Expériences Médicales du Professeur Eugen Haagen de la Reichsuniversität Strassburg : Faits, Contexte et Procès d’un Médecin National-Socialiste, Thèse de doctorat en médecine, Modèle:N°, Université de Strasbourg, 2010 (Prix Auschwitz 2011).
- Jean-Laurent Vonau, Profession bourreau - Struthof et Schirmeck : les gardiens de camp et les "médecins de la mort" face à leurs juges, éditions La Nuée bleue, 2013, 250 p. Modèle:ISBN
- Documentation et patrimoine DRAC Alsace : Archives, protection et valorisation du patrimoine de la nécropole nationale du camp de Natzweiler-Struthof, mai 2013
- Modèle:Lien web
- Stéphane Zehr, Frédérique Neau-Dufour, Jean-Paul Kremer, Le salut ne vient pas d'Hitler, un mennonite déporté à Natzweiler et Buchenwald, Calvin Editions, 2020
- Jean Thomas, ...jusqu'au doux petit ruisseau, Onebook, 2015, 256 p. Modèle:ISBN. Ouvrage consacré à Vaihingen
- Charles Béné, Du Struthof à la France Libre, Fetzer S.A, 1968, 231 pages
- Collectif, Le camp de concentration du Struthof, Konzentrationslager Natzweiler, ESSOR, 1998, 352 pages
- Roger Boulanger, Un fétu de paille dans les bourrasques de l'histoire, Editions Tirérias-Michel Reynaud, 2022, 240 p.Modèle:ISBN
- Rapport de la Commission historique pour l’histoire de la Reichsuniversität Straßburg (RUS). 2022. Modèle:Lire en ligne
- Modèle:Chapitre
- La tragique histoire du Struthof, seul camp de concentration nazi établi sur le territoire français, sur www.geo.fr/
- De 1940 à 1945 : dans la tourmente, sur sites.ina.fr/archives-histoire-alsace/
Films et téléfilms
- Nuit et brouillard, un film d'Alain Resnais. Production : Argos Films - 1956 - durée Modèle:Nombre.
- Rendez-vous avec quelqu'un, un téléfilm de Jean-Paul Carrère - 1970
- Le Struthof - un camp de concentration nazi en Alsace, un film d'Alain Jomy et Monique Seemann, réalisé en partenariat avec France 3 Alsace - 1995 - durée : Modèle:Nombre.
- Le nom des 86, un film de Emmanuel Heyd et Raphael Toledano. Production Dora Films sas - Alsace 20 - Télébocal - Cinaps TV - 2014 - durée : 63 min.
- Struthof, le camp oublié - RMC Découverte - 2018 - durée : Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Struthof, au nom de la race et de la science - Temps Noir - 2013 - durée : Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Judith Voelker, Les procès de Rastatt. Des criminels de guerre devant la justice française / Die Rastatter Prozesse. Kriegsverbrecher vor Gericht, Moving Story Productions/SWR/SR/Arte, 2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- La Voix du rêve, un documentaire réalisé par Pascal Crépin produit par l'association Mine de Rien en 2020
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles connexes
- Mémorial national de la déportation
- Collection de squelettes juifs du professeur Hirt
- Camp de Thil : kommando du KL Natzweiler-Struthof destiné à la fabrication de missiles V1
- Camp de sureté de Vorbrück-Schirmeck
- Centre européen du résistant déporté
- Reichsuniversität Straßburg : l'université nazie implantée à Strasbourg
- Liste des monuments historiques du Bas-Rhin
- Liste des camps annexes du KL-Natzweiler-Struthof
- Mémorial de l'Alsace-Moselle
Liens externes
- Modèle:Lien web
- Natzwiller Struthof : seul camp de concentration sur le territoire français, Vidéo du 25 avril 1970. Jacques Granier, journaliste aux Dernières Nouvelles d'Alsace, retrace les grandes lignes de cette histoire.
- Modèle:Lien web
- Modèle:Lien web
- Modèle:Lien web
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web ; Idem, Des noms derrière des numéros, Presses de l'Université de Strasbourg, 2018.
- Modèle:Lien web
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage
- Camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur www.pop.culture.gouv.fr/