Glaciation de Riss

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Modèle:Infobox Période glaciaire

Fichier:Map of Alpine Glaciations.png
Extension maximale de la glaciation de Riss (en bleu) dans les Alpes ; violet : Würm.

La glaciation de Riss est l'avant-dernier grand âge glaciaire de la période du Quaternaire dans les Alpes, selon la chronologie traditionnelle basée sur la stratigraphie<ref name=alb/>. Elle s'est étendue entre [[300e à 201e millénaires avant le présent|Modèle:Nb]] (ou Modèle:Nb) et [[200e à 101e millénaires avant le présent|Modèle:Nb]] environ et a été nommée d'après la rivière Riß, dans le sud de l'Allemagne. Elle correspond aux stades isotopiques 6 à 8<ref name=geyh/> (ou 6 à 10)<ref name=sgd/> et est contemporaine des glaciations du Saalien pour la Baltique et de l'Illinoien pour l'Amérique du Nord.

À cette époque, l'Afrique est peuplée par Homo sapiens, l'Europe par l'Homme de Néandertal, et l'Asie orientale par l'Homme de Denisova.

Mal défini sur le plan chronologique et regroupant plusieurs phases de poussées et de recul des glaces, le terme de glaciation de Riss tend actuellement à être remplacé par les notations de chronologie isotopique ou par des datations absolues<ref name=gir/>.

Le Riss suit l'interglaciaire Mindel-Riss et précède l'interglaciaire Riss-Würm et la glaciation de Würm. Il a atteint son extension maximale peu avant qu'il se termine, après avoir connu un interglaciaire entre Modèle:Nb et Modèle:Nb, entrecoupé d'une rechute des températures vers Modèle:Nb. Dans la région de Berne, le premier interstade permet notamment le développement de l'épicéa, le deuxième du bouleau et du mélèze<ref name=jmt/>.

Historique

Fichier:Vostok Petit data.svg
Évolution des températures, du CO2 et des poussières pendant les 450 000 dernières années (données recueillies à Vostok dans l'Antarctique)

La glaciation de Riss doit son nom à Albrecht Penck et Eduard Brückner, qui ont décrit les périodes glaciaires dans leur livre Die Alpen im Eiszeitalter (Les Alpes à l'âge de glace) entre 1901 et 1909. Pour ce faire, ils ont analysé l'étagement des terrasses alluviales des affluents du Danube et ont décrit le stratotype pour chaque étage. Pour le Riss, la localité type est Biberach an der Riß où se trouvent les vieilles moraines du glacier du Rhin. Ce paysage caractéristique permet de retrouver les traces des glaciers. En général, les moraines externes sont attribuées au Riss tandis que les moraines internes appartiennent au Würm. Comme la glaciation du Riss a été plus étendue que celle du Würm, ses traces sont plus facilement observables dans les régions qui n'ont été englacées que lors du Riss (par exemple, la Dombes) tandis que dans les régions plus internes, elles ont été effacées par les glaciations ultérieures.

Toutefois, certains auteurs estiment que son avancée est restée limitée dans l'avant-pays bernois et que c'est au stade isotopique 18, il y a Modèle:Nb, que le glacier du Rhône a connu sa dernière avancée majeure capable de surpasser celle du Würm<ref name=dhs/>.

Tableau de séquence stratigraphique du Pléistocène proposé par van der Vlerk et F. Forschlütz en 1950<ref name="équivalence-séquence-strato">Modèle:Chapitre.</ref>,<ref name="séquence-stratigraphique-Klerk-Forschlutz-1953">Modèle:Chapitre.</ref>,<ref name="Amstelien">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>
Subdivisions lithostratigraphiques Équivalent alpin Équivalent nordique Climat Chronologie isotopique Biozone des mammifères<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>
Tubantien Würmien Vistulien Froid SIO 4-2 ou SIO 5d-2 MNQ 26
Éémien Interglaciaire Riss-Würm Éémien Chaud SIO 5e MNQ 25
Drenthien Glaciation de Riss Saalien Froid SIO 10-6 ou SIO 8-6 MNQ 22-24
Needien Interglaciaire Mindel-Riss Holsteinien Chaud SIO 11 MNQ 22
Taxandrien Glaciation de Mindel Elstérien (ou Modèle:Citation) Froid SIO 10 ou SIO 12 MNQ 22
Cromérien Interglaciaire de Günz I et II Cromérien Chaud SIO 22-13 MNQ 21
Modèle:Page h'Modèle:Note Glaciation de Günz Ménapien et Bavélien Froid SIO 20-16 ou SIO 31-23 MNQ 20
Waalien Interglaciaire Donau-Günz Waalien Chaud MNQ 19
- Glaciation de Donau Éburonien Froid SIO 28-26
Tiglien Interglaciaire Biber-Donau Tiglien Chaud
Modèle:Lien Glaciation de Biber Prétiglien Froid SIO 68-66 ou SIO 50-40 MNQ 18

Description

Fichier:Saint-Fons Bloc erratique (1).JPG
Bloc erratique de Saint-Fons près de Lyon.

Lors de leur plus grande extension, les glaciers alpins ont créé un vaste inlandsis avec une couche de glace dépassant les Modèle:Unité d'épaisseur dans les vallées. Le glacier du Rhône, renforcé par ses affluents, recouvrait tout le Valais et se séparait en deux lobes au niveau du lac Léman en venant buter contre le Jura et sa calotte. L'un d'eux recouvrait le plateau suisse et s'unissait aux glaciers de l'Aar et du Rhin, l'autre descendait jusqu'à Lyon, gonflé par les glaces des montagnes de Savoie, et bloquait le cours de la Saône causant la formation d'un immense lac qui remontait jusqu'à Dijon. De son côté, le glacier du Rhin rejoignait la calotte de la Forêt-Noire et poussait jusqu'à la vallée du Danube qu'il bloquait au niveau de Sigmaringen créant un lac qui se déversait dans le Neckar. Les glaciers de l'Inn et de l'Adige (350 km de long) avaient aussi une taille importante.

L'étage des neiges éternelles commençait alors vers 1 200 mètres d'altitude dans les Alpes occidentales et 800 m<ref name=geodz/> dans les Vosges et la Forêt Noire. Les températures étaient nettement plus basses avec une continentalité plus marquée. Dans la région de Zurich, la température moyenne de l'été n'était que de 9 °C, et celle de l'hiver de -21 °C<ref name=dhs/>.

Notes et références

Notes

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Références

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Articles connexes

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