Inlandsis
Un inlandsis (Modèle:MSAPI ou Modèle:MSAPI<ref>Modèle:CNRTL</ref>) est un glacier de très grande étendue se présentant sous la forme d'une nappe de glace recouvrant la terre ferme et qui peut atteindre plusieurs milliers de mètres d'épaisseur. Il peut se prolonger à la surface de la mer en formant des barrières de glace. Sur Terre, il n'en existe que deux de nos jours : l'inlandsis de l'Antarctique, le plus étendu, et l'inlandsis du Groenland.
Le terme Modèle:Lang est d'origine scandinave. La forme inlandsis est suédoise et signifie littéralement « glace [is] de l'intérieur des terres [inland] » ou « glace de l'arrière-pays ».
Caractéristiques
On considère qu'un inlandsis est un glacier dont la superficie dépasse Modèle:Unité.
Les inlandsis actuels terrestres sont donc au nombre de deux :
- l'inlandsis du Groenland d'où vient le nom ;
- l'inlandsis de l'Antarctique (parfois divisé en deux avec d'un côté l'Antarctique occidental et de l'autre l'Antarctique oriental).
Le Vatnajökull en Islande, l'un des plus grands glaciers du monde, n'est pas considéré comme un inlandsis car avec Modèle:Unité de superficie, il n'atteint pas les Modèle:Unité requis. Ces glaciers de très grande dimension et ayant certaines des caractéristiques des inlandsis sont appelées calottes glaciaires.
La formation des inlandsis repose sur le même principe que celle des glaciers : une accumulation de neige résultant d'une fonte insuffisante provoque un tassement de la neige qui expulse l'air qu'elle renferme et se transforme en glace. Cette glace est suffisamment plastique pour se déformer selon la gravité ou son propre poids. Dans le cas des inlandsis, c'est le propre poids de la glace qui provoque son déplacement par fluage, la pente à l'échelle d'un continent ou d'une grande île étant trop faible pour provoquer un écoulement gravitaire. Un équilibre entre apport de neige, poids de la glace et ablation de neige (sublimation, fonte, production d'icebergs) s'effectue alors et la masse de glace stabilise son épaisseur et son étendue. Un inlandsis se maintient plus par une faible ablation que par un fort apport de neige.
Une coupe en profil d'un inlandsis permet de distinguer plusieurs caractéristiques :
- une surface convexe : les bords d'un inlandsis sont pentus et son centre est formé de plusieurs dômes très peu marqués qui donnent l'apparence d'un immense plateau ;
- une couche de glace très épaisse, en général Modèle:Unité d'épaisseur, et pouvant atteindre Modèle:Unité d'épaisseur ;
- un substrat rocheux pouvant se trouver sous le niveau de la mer ;
- un débordement sur la mer (mer de Ross et mer de Weddell en Antarctique) ;
- un front glaciaire pouvant faire le tour de l'inlandsis et produisant de nombreuses digitations et lobes glaciaires ;
- une production d'icebergs : tabulaires lorsqu'ils proviennent de la dislocation de l'inlandsis flottant, sans forme particulière lorsqu'ils proviennent des digitations et des lobes glaciaires ;
- une absence de relief émergeant, à l'exception des nunataks.
Glaciations et inlandsis disparus
Lors de chaque glaciation, les inlandsis actuels étaient plus étendus et certains occupaient des portions entières de continents.
Les principaux inlandsis du pléistocène, aujourd'hui disparus, se situaient :
- sur le bouclier canadien et les Rocheuses ;
- dans les Andes au niveau de la Bolivie et de la Patagonie ;
- en Islande ;
- sur les îles Britanniques (calotte anglo-irlandaise), l'Europe du nord, le nord de la Russie et de la Sibérie (calotte fennoscandienne<ref>La calotte fennoscandienne a fondu très rapidement (associée à un rebond post-glaciaire de plusieurs cm/an puisque des plages de Modèle:Unité sont à 400 m de hauteur aujourd'hui). La péninsule scandinave se relève depuis à une vitesse actuelle de 1 cm/an. L’anomalie gravitaire négative actuelle montre que le rebond post-glaciaire se poursuit et qu'il reste encore Modèle:Unité de hauteur à parcourir avant que l’équilibre ne soit établi. Modèle:Cf Modèle:Lien web.</ref>) ;
- dans l'Altaï ;
- dans les Monts Verkhoïansk ;
- dans l'Himalaya, l'Hindū-Kūsh, les monts Tian Shan et Kunlun.
Inlandsis du Groenland
L'inlandsis du Groenland est un des reliquats dans l'hémisphère nord de la dernière glaciation. L'inlandsis s'est formé au pléistocène moyen et supérieur sur des terrains autrefois tempérés dont la partie centre-Sud était sillonnée de larges fleuves qui se déversaient dans la baie de Disko et dont les traces forment aujourd'hui des canaux sous la glace et des dépressions sous-marines. La glace la plus ancienne a Modèle:Nombre et est maintenue par l'accumulation annuelle de la neige qui compense les pertes par vêlage et fonte au niveau des marges.
Ses dimensions sont impressionnantes : Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large. Sa surface, relativement plate, est de Modèle:Unité et a une altitude moyenne de Modèle:Unité. La glace peut atteindre l'épaisseur de Modèle:Unité au centre de l'inlandsis, ceci représente un volume global de Modèle:Unité de glace, soit 10 % de l'eau douce à la surface du globe.
Dans cet intérieur glacé, le Gunnbjörns Fjeld culmine à Modèle:Unité.
Inlandsis de l'Antarctique
L'inlandsis de l'Antarctique a une superficie de Modèle:Unité, une épaisseur moyenne supérieure à Modèle:Unité et une altitude maximale de Modèle:Unité. Il se présente sous la forme d'un immense plateau de glace et de neige aux rebords abrupts donnant naissance aux barrières de Ross et de Filchner. L'inlandsis de l'Antarctique est coupé en deux par une chaîne de montagnes (les Monts Transantarctiques) séparant l'Antarctique oriental de l'Antarctique occidental.
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Animation sur la formation d'un Inlandsis (Fondation polaire internationale)