Mont Cameroun
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Le mont Cameroun est un volcan du Cameroun, point culminant de la ligne du Cameroun et de l'Afrique de l'Ouest avec, selon les estimations, 4 040, 4 070 ou 4 095 mètres d'altitude. Volcan actif, ses éruptions peu explosives de nature hawaïenne ou strombolienne se traduisent par l'ouverture de fissures volcaniques qui émettent des coulées de lave.
Toponymie
Le mont Cameroun est appelé Modèle:Langue ou Modèle:Langue<ref name="skimountaineer"/> en anglais et Mongo-mo-Ndemi en bakweri qui signifie en français « montagne des Dieux »<ref name="peakware"/>. Le volcan était appelé Modèle:Langue, Modèle:Langue ou encore Modèle:Langue du temps de la colonisation allemande<ref name="GVP synonymes">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
Le point culminant de la montagne est le Fako, un cratère volcanique<ref name="Girault"/>,<ref name="GVP synonymes"/> aussi appelé Manga-ma-Loba, Mongo-ma-Loba, Mungo-ma-Loba<ref name="GVP synonymes"/> ou Mongo-ma-Lobo<ref name="peakware"/> en bakweri qui signifie en français « montagne du Tonnerre »<ref name="Girault">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage</ref>.
Géographie
Le mont Cameroun est situé dans le Sud-Ouest du Cameroun, à proximité de la côte Atlantique située au sud-ouest, face à l'île de Bioko en Guinée équatoriale<ref name="peakware"/>. Cette île, le mont Cameroun et d'autres volcans appartiennent à la ligne du Cameroun, un ensemble de volcans et de massifs volcaniques soulignant un rift allant du golfe de Guinée jusqu'au lac Tchad<ref name="skimountaineer" />,<ref name="ACTIV accueil" />. Administrativement, le sommet de la montagne est situé à la limite des départements de Fako et de Meme, dans la région du Sud-Ouest. Douala, la plus grande ville du Cameroun, se trouve au sud-est.
Il s'agit de l'un des plus grands volcans boucliers<ref name="Girault"/> ou stratovolcans<ref name="GVP synonymes"/>,<ref name="oregonstate"/>,<ref name="skimountaineer"/> d'Afrique avec un volume de Modèle:Unité<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="oregonstate"/> et une superficie approchant les Modèle:Unité<ref name="peakware"/>. Il a la forme d'une ellipse presque régulière, orientée sud-sud-ouest à nord-nord-est, d'environ Modèle:Unité par 35 à sa base. Ce volcan rouge est né du volcanisme du rift de la ligne du Cameroun<ref name="skimountaineer"/> associé à celui d'un point chaud<ref name="ACTIV accueil"/>. Il est composé de laves basaltiques à trachy-basaltiques<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="oregonstate"/> telles des océanites, des hawaiites, des trachytes, des téphrites et des phonolites<ref name="Girault"/>. Le mont Cameroun forme une montagne isolée s'élevant au-dessus de plaines côtières<ref name="peakware"/>. Ces dernières sont composées de roches sédimentaires datant du Crétacé au Quaternaire et reposant sur des roches métamorphiques du Précambrien<ref name="GVP accueil"/>. Les pentes régulières de la montagne sont interrompues par l'Etinde, au sud<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="ACTIV accueil"/> ainsi qu'une profonde vallée partant du sommet et se dirigeant vers le nord-nord-ouest. Le volcan est couvert de son sommet au bas de ses pentes d'une centaine de bouches éruptives qui forment autant de cônes volcaniques<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="oregonstate"/>,<ref name="ACTIV accueil"/>. Ces bouches éruptives sont nées de fissures volcaniques ouvertes parallèlement à l'orientation de la montagne et au rift de la ligne du Cameroun<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="ACTIV accueil"/>. Le sommet du mont Cameroun est composé d'un plateau à environ Modèle:Unité d'altitude sur lequel se dressent des cônes et des cratères volcaniques<ref name="GVP synonymes"/>. L'un d'eux, le Fako, constitue le point culminant de la montagne avec 4 040<ref name="peakbagger">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, 4 070<ref name="Girault"/>,<ref name="peakware">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref> ou 4 095 mètres d'altitude<ref name="GVP accueil">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref name="oregonstate">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref name="skimountaineer">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref name="ACTIV accueil">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Cette altitude en fait le plus haut sommet d'Afrique occidentale et donc du Cameroun<ref name="peakware"/>,<ref name="ACTIV accueil"/>.
La pluviométrie sur ses flancs est parmi les plus élevées d'Afrique<ref name="skimountaineer"/> avec un record de 14 655 millimètres en 1919 à Debundscha<ref name="peakware"/>. Ces précipitations sont concentrées en été, durant les mois de juillet, août et septembre<ref name="peakware"/>. Toutefois, cette forte pluviométrie sur le bas des pentes de la montagne fait place à des conditions arides à partir de 3 000 mètres d'altitude en raison d'une inversion des températures qui bloque les nuages en dessous de cette altitude<ref name="skimountaineer"/>. À ces altitudes élevées, les pluies laissent parfois place à de la neige<ref name="skimountaineer"/>.
Histoire
Histoire éruptive
Le mont Cameroun est le volcan le plus actif de l'Afrique de l'Ouest<ref name="GVP accueil"/> avec neuf éruptions au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="GVP histoire"/>. La périodicité moyenne récente de ses éruptions est d'environ quinze ans<ref>Modèle:Article</ref>. L'une de ses éruptions aurait été observée par l'explorateur et général carthaginois Hannon, naviguant alors le long des côtes occidentales africaines au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref name="GVP accueil"/> Depuis l'arrivée des Européens dans la région au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ses éruptions effusives<ref name="Girault"/> de nature hawaïenne<ref name="ACTIV accueil"/> et strombolienne<ref name="ACTIV histoire"/> sont caractérisées par des explosions d'indice d'explosivité volcanique comprise entre 2 et 3 ainsi que l'émission de coulées de lave depuis le sommet et ses pentes<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="GVP histoire">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>,<ref name="ACTIV histoire"/>. L'éruption de 1909 cause le départ du gouvernement colonial allemand de Buéa pour Douala. Ces coulées de lave atteignent parfois l'océan Atlantique comme c'est le cas en 1922<ref name="ACTIV accueil"/> tandis qu'en 1999, la lave s'est arrêtée à Modèle:Unité du rivage<ref name="GVP accueil"/>,<ref name="ACTIV histoire"/>. Celle de 1982<ref>Modèle:Article</ref> a produit des lahars et celle de 2000 un lac de lave<ref name="GVP histoire"/>,<ref name="ACTIV histoire"/>. Si elles peuvent causer des destructions, notamment dans des villages, des cultures et en coupant des routes<ref name="ACTIV histoire">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, ces éruptions n'ont jamais fait de victimes<ref name="GVP histoire"/> grâce aux évacuations préventives des habitants<ref name="ACTIV histoire"/>.
Histoire humaine
L'érudit, explorateur et écrivain britannique Richard Francis Burton est le premier Européen à avoir réussi l'ascension de la montagne en 1861<ref name="peakware"/>. L'exploratrice anglaise Mary Kingsley, une des premières à avoir escaladé le mont, relate son expédiation dans son récit de 1897 Travels in West Africa.
Ascension
L'ascension du mont Cameroun se fait par des sentiers de randonnée<ref name="peakware"/>. La meilleure période pour l'entreprendre est l'hiver, notamment les mois de décembre, janvier et février<ref name="peakware"/>.
Chaque année au mois de février se déroule une ascension du volcan appelée Modèle:Langue ou Course de l'espoir. Les meilleurs coureurs mettent environ Modèle:Heure à faire l'aller et retour de Buéa<ref>Jacques Nougier, « La Guinness run », Carnet d'afriques, Ed. l'Harmattan, 2006, 160 p. Modèle:ISBN</ref>. La première épreuve a eu lieu en 1973 et a été sponsorisée par la bière Guinness jusqu'en 2005, date à laquelle la Fédération camerounaise d'athlétisme a repris l'organisation de l'épreuve.
Démographie
Les pentes du mont Cameroun sont habitées par les Bakweris<ref name="peakware"/>. Pour cette ethnie bantoue, la montagne est la demeure de leurs dieux et les récentes éruptions sont la conséquence de la mort de leur chef Monono Otto<ref name="peakware"/>.
Philatélie
En 1983, la République unie du Cameroun a émis un timbre de Modèle:Unité représentant le mont Cameroun en éruption<ref>Catalogue Yvert&Tellier, no 729</ref>.
Références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Marc Michel, « Les plantations allemandes du mont Cameroun (1885-1914) », in Revue française d'histoire d'outre-mer, 1970, vol. 57, no 207, Modèle:P., Modèle:Lire en ligne
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
Liens externes
Articles connexes
- Liste des pays par point culminant
- Liste des sommets ultra-proéminents d'Afrique
- Géologie du Cameroun
- Ligne du Cameroun
- Etinde
- Course de l'espoir
