Élie Decazes

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Modèle:Homonymes Modèle:Infobox Politicien

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Château de la famille Decazes à Bonzac.

Élie Louis Decazes, né le Modèle:Date à Saint-Martin-de-Laye et mort le Modèle:Date à Paris, 26 rue Jacob<ref>Voir AD 75 Archives départementales de Paris en ligne.</ref>, comte Decazes, puis Modèle:1er duc Decazes et duc de Glücksbierg, est un homme politique français du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et un industriel.

Brièvement avocat à la sortie de ses études, il intègre la magistrature sous l'Empire. À Modèle:Nobr, il est nommé préfet de police en 1815 et devient rapidement le favori de Louis XVIII. Élu au parlement la même année, le roi en fait son ministre de la Police, puis président du Conseil des ministres en 1819.

Dans la deuxième partie de sa vie, il est industriel : fondateur de forges et de mines dans l'Aveyron et donne ainsi son nom à la ville de Decazeville.

Il a inspiré de nombreux personnages de La Comédie humaine d'Honoré de Balzac.

Biographie

Modèle:Article connexe Fils de Michel Decazes (1747-1832), lieutenant particulier de la sénéchaussée et présidial de Libourne (Gironde) et de Catherine Trigant de Beaumont (1752-1834), frère de Joseph-Léonard Decazes, Élie Decazes commence des études à l’école militaire de Vendôme de 1790 à 1799. Il entame ensuite des études de droit et devient en 1805, après son mariage avec la seconde fille du comte Muraire, juge au tribunal civil de la Seine. Il est nommé ensuite conseiller de Louis Bonaparte en 1807, et devient avocat-conseil à la cour d'appel de Paris en 1811. Il est en même temps attaché comme conseil au jeune roi de Hollande, Louis, et à l’impératrice mère.

Immédiatement après la chute de l’Empire, il n'en accueille pas moins la Restauration avec empressement, refuse de signer une adresse de félicitations à [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] après son retour de l'île d'Elbe, se déclarant royaliste, il reste fidèle aux Bourbons pendant les Cent-Jours.

Alors qu'il n'a que Modèle:Nobr, le baron Joseph-Dominique Louis le propose à Talleyrand, qui doit constituer un cabinet le Modèle:Date et le nomme ce même jour, préfet de police, avec l'approbation de Joseph Fouché bien qu'aucun des deux hommes forts ne le connaisse personnellement<ref>François de Coustin, Élie Decazes : Le dernier favoris, Perrin, 2020, Modèle:P..</ref>.

Le Modèle:Date, la tâche que lui confie Talleyrand, de résoudre une accusation de tentative d'empoisonnement du tsar Alexandre, qui résidait encore à Paris, au palais de l'Élysée, qu'Élie Descazes dégonfle rapidement (le soi-disant poison était du savon, le verre dans lequel avait bu l'empereur russe n'ayant pas été rincé) lui permet de rencontrer pour la première fois le roi Louis XVIII, qui se montre impressionné par la vitesse et le sang froid avec lequel le jeune et beau préfet de police a résolu ce problème<ref>François de Coustin, Élie Decazes : Le dernier favoris, Perrin, 2020, Modèle:P..</ref>.

Cette rencontre sera la première d'une longue série.

Favori de Louis XVIII

Bien que Louis XVIII ait l'habitude de ne s’entretenir de politique qu'avec ses ministres, Decazes obtient l’autorisation de faire ses rapports directement au roi. Il devient le favori de Louis XVIII qui l’appelle même Modèle:Citation. Détesté des ultraroyalistes, cet homme de police, ancien collaborateur de Fouché en 1815, puis ministre du duc de Richelieu, sait s'attirer les faveurs du roi pour qui il devient indispensable.

Louis XVIII se prend peu à peu d’amitié pour Decazes, car il est pour lui le plus sincère des ministres qui ne parle pas inutilement mais simplement, sans respect excessif, ni sans trop d’humilité.

Il prend sur ce prince un grand ascendant qu’il doit à l’amabilité de ses manières et au charme de son esprit, tout autant qu’à l’accord des vues ; il s’oppose de toutes ses forces aux excès de la réaction ultra-royaliste.

Dans ses Mémoires d'outre-tombe, Chateaubriand écrit au sujet des rapports entre Louis XVIII et Élie Decazes : Modèle:Citation bloc

Royaliste modéré

Entretemps, il est élu député de la Seine en Modèle:Date- et siège au centre<ref>J. B. M. Braun, Statistique constitutionnelle de la Chambre des députés de 1814 à 1829, Modèle:P..</ref>. Il défend un royalisme modéré par ses fonctions de député et de ministre, les royalistes modérés étant en minorité dans la Chambre introuvable de 1815 face aux ultras. Les élections législatives d’août 1815 voient le triomphe des ultras, remportant Modèle:Nb sur 402<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, ce qui incite Louis XVIII à dire qu’il s’agit d’une Chambre introuvable parce que, pour lui, elle ne représente pas la réalité de l’opinion française. Decazes entre en conflit avec son collègue à l’Intérieur, le comte de Vaublanc. Louis XVIII persuadé par Decazes ne peut que dissoudre la Chambre, c’est l’ordonnance du Modèle:Date-. Après cette dissolution et l’élection d’une nouvelle Chambre en 1816, un groupe politique se fait plus remarquer que les autres : les constitutionnels modérés avec par exemple le duc Decazes. Ce parti est surtout attaché à la Charte, et est hostile à la Révolution comme à la Contre-révolution.

Les élections de 1816 ont épuré l’administration des ultras (rupture avec la droite du ministère de Richelieu). Decazes devient, grâce à l’appui du roi, le chef de la majorité et le ministre de l’Intérieur jusqu’en Modèle:Date-. À Modèle:Nobr, il devient ainsi le plus jeune président du Conseil que la France ait connu. Il mène une politique qui se veut libérale sans le dire explicitement. Son ambition : Modèle:Citation. Ses diverses actions en faveur de l’industrie, du commerce et de l’agriculture témoignent d’une volonté de développer économiquement la France.

Charles de Rémusat le dépeint en 1817 : Modèle:Citation bloc Peu à peu, Decazes va voir son champ d’action se réduire. Il se retrouve avec une multitude d’ennemis, entre des ultras qui dénoncent quotidiennement son libéralisme et des libéraux qui trouvent ses réformes trop timides. Decazes essaye alors de mettre en place un rapprochement avec les ultras en modifiant la loi électorale, vers une tendance plus favorable aux grands propriétaires : il prend donc la direction d’un gouvernement « droitisé » en Modèle:Date-.

Mais un attentat va peu à peu entraîner la chute de Decazes et de sa carrière politique. En effet, le Modèle:Date-, le duc de Berry est assassiné par un ouvrier sellier, Louvel. La presse ultra se déchaîne alors contre Decazes, accusé d’être responsable de cet assassinat. Pour la dynastie des Bourbons, l’événement est encore plus grave car le duc de Berry était le seul à pouvoir assurer une descendance à la dynastie. De plus, les lois d’exception proposées par Decazes sont refusées par la Chambre. Decazes n’a plus le choix et est obligé de démissionner. Ces derniers événements marquent la fin de la carrière politique d’un homme dont le principal mérite aura été de comprendre que la durée d’un régime dépend d’une entente des différentes forces vives de la nation.

Ministre de la Police

Comme ministre de la Police, il réprime les insurrections provoquées par les royalistes ultras (la Terreur blanche). Decazes est à l’initiative de plusieurs lois et réformes tendant à libéraliser la France comme :

  • l’abolition des lois d’exceptions ;
  • l’élargissement du vote électoral en matière d’âge et cens (révisé par l’ordonnance du Modèle:Date-) ;
  • la loi Gouvion-Saint-Cyr en 1817 sur le recrutement militaire ;
  • les lois de Serre en 1819 imposent aux journaux de se déclarer et de payer un cautionnement mais elles suppriment également l’autorisation préalable et la censure, entraînant un développement de la presse nationale.

Après la démission du duc de Richelieu en 1818, il prend la direction effective du gouvernement du général-marquis Dessolles. Le ministère Dessolles, comprenant Decazes à l’Intérieur, le baron Louis aux Finances, et le maréchal Gouvion-Saint-Cyr à la Guerre, est entièrement libéral ; et son premier acte est de supprimer le ministère de la Police, car Decazes avait senti son incompatibilité avec le régime de la Liberté. Ses réformes rencontrent une vive hostilité à la Chambre des pairs, où les ultras sont majoritaires, Decazes brise leur avantage à la Chambre en obtenant du roi la création d’une « fournée » de soixante pairs constitutionnels, le Modèle:Date-. Par ses réformes, la France retrouve sa prospérité économique, et le ministère devient populaire.

Mais les grandes puissances de l’alliance observent la montée du libéralisme en France avec une inquiétude croissante. Metternich déplore particulièrement la Modèle:Citation du ministère, et quand en 1819 les élections confirment cette tendance, notamment avec l’élection du célèbre abbé Grégoire, les gouvernements européens réfléchissent à mettre en œuvre les clauses secrètes du traité d'Aix-la-Chapelle (1818). C’est cette menace d’interposition étrangère, plutôt que la clameur des « Ultras », qui oblige Louis XVIII à une modification de la loi électorale afin de rendre impossible à l’avenir un « scandale » tel que l’élection de l’abbé Grégoire.

Il a recours pour se maintenir à un système de bascule qui laissait dominer alternativement chaque parti : cette situation va même pousser Decazes à établir une modification de sa propre loi électorale et à constituer un ministère royaliste : Dessolles et le baron Louis, refusent de s’embarquer dans cette politique et démissionnent ; Decazes prend la tête du nouveau ministère, en tant que président du Conseil le Modèle:Date-. L’exclusion de Grégoire de la chambre et des changements de la Charte rendent les libéraux hostiles sans pour autant réconcilier les « Ultras ». Quand, le Modèle:Date-, le duc de Berry est assassiné, on l’accuse d’être, directement ou indirectement, complice du crime par sa complaisance envers les libéraux.

Decazes, prévoyant l’orage, remet immédiatement sa démission au roi, qui la refuse dans un premier temps, en lui disant : Modèle:Citation. Finalement contraint à la démission en Modèle:Date-, Decazes est élevé au rang de duc, et se retire honorablement comme ambassadeur en Grande-Bretagne. Ceci met fin à sa carrière dans l’exécutif. Rappelé de ce poste sous le ministère Villèle en Modèle:Date- il prend place à la Chambre des pairs, où il continue à prôner une politique libérale.

Monarchie de Juillet et Second Empire

Il adhère après 1830 à la monarchie de Juillet. Il est nommé en 1834 grand référendaire de la Chambre des pairs. Il quitte entièrement les affaires et la vie politique à partir de 1848. Il regagne son Sud-Ouest natal. Du temps de sa puissance politique, Élie Decazes avait inspiré à ses admirateurs, la construction de nombreux châteaux sur la commune de Bonzac<ref>Thierry Pigeon-Guimberteau, Le fils spirituel de Louis XVIII, 1996.</ref>. C'est au milieu d'eux, dans sa terre girondine qu'il repose.

Autres activités

Indépendamment de son rôle politique, Decazes signale son administration par des mesures favorables aux arts, à l’agriculture et à l’industrie : il rétablit en 1819 l’exposition quinquennale des produits de l’industrie. En 1826, il fonde avec sa fortune personnelle la Société des houillères et fonderies de l'Aveyron<ref>Modèle:Lien web.</ref> pour développer l'exploitation du charbon et du fer dans l’Aveyron. La ville qui abrite les ouvriers prend le nom de Decazeville en 1829.

Haut dignitaire de la franc-maçonnerie française, il est Grand Commandeur, nommé par le comte Alexandre de Grasse-Tilly, du Suprême Conseil de France le Modèle:Date-. Il travaille pendant les premiers temps de son mandat à la réunification des familles de l’Écossisme<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Titres et distinctions

Élie Decazes, veuf de la fille du comte Muraire, épouse le Modèle:Date- mademoiselle Wilhelmine-Égidie de Beaupoil de Saint-Aulaire (Modèle:Date- - Paris † Modèle:Date- - Versailles), fille de Louis-Clair de Beaupoil, comte de Saint-Aulaire et d’Henriette de Seiglières de Soyecourt-Feuquières (fille de Louis-Armand de Seiglières, marquis de Soyecourt-Feuquières et de la princesse Wilhelmine-Henriette de Nassau-Saarbrücken). En considération de ce mariage, il reçoit de Frédéric VI, roi de Danemark, le [[duc de Glücksbierg|titre et le Modèle:Citation de Glücksbierg]].

En France, comte depuis le Modèle:Date- et duc Decazes le Modèle:Date-<ref name="Annuaire1860"/>, il est fait chevalier du Saint-Esprit le Modèle:Date- suivant et grand-croix de la Légion d'honneur le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Léonore.</ref>.

Une rose lui est dédiée quelques mois après sa mort, l'hybride remontantDuc Decazes’ (Touvais, 1861).

Armoiries

Armes du duc Decazes, Modèle:Citation (membre de la Chambre des pairs le Modèle:Date, lettres patentes du Modèle:Date<ref name="heraldica"/>, grand référendaire de la Chambre en 1836, majorat dissous le Modèle:Date<ref name="Annuaire1860"/>) : Modèle:Citation bloc

Généalogie

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Notes et références

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Bibliographie

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Chronologie

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