Akira (manga)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Animation et bande dessinée asiatiques/Entête Modèle:Infobox Animation et bande dessinée asiatiques/Livre Modèle:Infobox Animation et bande dessinée asiatiques/Vidéo Modèle:Infobox Animation et bande dessinée asiatiques/Pied Modèle:Japonais est un manga de science-fiction écrit et dessiné par Katsuhiro Ōtomo. Il a été publié sous forme de série et relève du seinen. Il est prépublié dans le magazine Modèle:Langue de l'éditeur Kōdansha à partir de 1982 et se termine en 1990. Il est ensuite publié en six volumes reliés de 1984 à 1993. L'œuvre comporte 120 épisodes et environ 2 200 planches<ref name="Gaumer 2010">Modèle:Harvsp</ref>.

Akira est récompensé par le Prix du manga de son éditeur Kōdansha en 1984, catégorie Général (seinen). Ce manga a nettement participé à la diffusion du manga en Occident.

En 1988, Akira est adapté en un film d'animation, également réalisé par Katsuhiro Ōtomo, sous le même titre, Akira.

Modèle:Sommaire

Résumé

Fichier:Akira moto.jpg
Réplique grandeur nature de la moto de Kaneda en 2005.

Tokyo est détruite par une mystérieuse explosion le Modèle:Date<ref>Modèle:CitationModèle:Ouvrage</ref>,<ref group="note">1988 dans l'adaptation en film d'animation et 1992 dans la version colorisée en 14 volumes.</ref> et cela déclenche la Troisième Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, avec la destruction de nombreuses cités par des armes nucléaires<ref>Modèle:Citation étrangèreModèle:Ouvrage</ref>.

En 2019<ref group="note">2030 dans la version colorisée en 14 volumes.</ref>, Neo-Tokyo est une mégapole corrompue et sillonnée par des bandes de jeunes motards désœuvrés et drogués<ref name=":0" />. Une nuit, l’un d'eux, Tetsuo, a un accident de moto en essayant d'éviter un étrange garçon qui se trouve sur son chemin. Blessé, Tetsuo est capturé par l’armée japonaise. Il est l’objet de nombreux tests dans le cadre d’un projet militaire ultra secret visant à repérer et former des êtres possédant des prédispositions à des pouvoirs psychiques (télépathie, téléportation, télékinésie, etc.). Les amis de Tetsuo, dont leur chef Kaneda, veulent savoir ce qui lui est arrivé, car quand il s’évade et se retrouve en liberté, il n’est plus le même… Tetsuo teste ses nouveaux pouvoirs et veut s’imposer comme un leader parmi les junkies, ce qui ne plaît pas à tout le monde, en particulier à Kaneda<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En parallèle se nouent des intrigues politiques : l’armée essaye par tous les moyens de continuer le projet en espérant percer le secret de la puissance d’Akira, un enfant doté de pouvoirs psychiques extraordinaires (et de la maîtriser pour s'en servir par la suite), tandis que les dirigeants politiques ne voient pas l’intérêt de continuer à allouer de l’argent à un projet de plus de 30 ans qui n'a jamais rien rapporté. Le phénomène Akira suscite également l’intérêt d’un mouvement révolutionnaire qui veut se l’approprier à des fins religieuses (Akira serait considéré comme un « sauveur » par ses fidèles). Tetsuo va se retrouver malgré lui au centre d’une lutte entre les révolutionnaires et le pouvoir en place.

Personnages

Modèle:Article détaillé

  • Shôtarô Kaneda -- Ami de Tetsuo et chef de leur bande de motards<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, ce petit délinquant d'apparence drogué, macho, égoïste, glouton et parfois lâche est entraîné dans la lutte contre le programme militaire quand il croise le chemin de Kei. Dans son combat contre Tetsuo, il n'est motivé que par la colère et la soif de vengeance, après l'extermination de sa bande par le mutant. Mais, forgé par les épreuves successives, le mûrissement de son amour pour Kei et diverses expériences lors du contact avec les manifestations des pouvoirs des mutants (y compris un saut dans le temps<ref>Dans la version en noir et blanc, Kaneda disparaît de l'histoire depuis la fin du tome 3 jusqu'à la fin du tome 4. C'est-à-dire depuis le moment où Akira détruit Neo-Tokyo (à la mort de Takashi), jusqu'au moment où Tetsuo, en crise de manque soit 'rattrapé' par Akira. Il semble que pendant son errance dans les limbes, il fasse un saut dans le passé comme le suggère le tome 1 page 162.</ref>), il commence à réfléchir davantage sur lui-même et le monde - et à prendre ses responsabilités. Finalement, il fonde « Le Grand Empire de Tokyo », où les jeunes vont reconstruire, seuls, sur les ruines de Tokyo, un monde à leur façon<ref>Édition couleur, tomes 6 et 9 ; différents passages du manga et du film ainsi qu'une phrase de Takashi permettent d'affirmer que Kaneda a, sinon des pouvoirs, du moins une affinité avec les mutants.</ref>.
  • Tetsuo Shima (Numéro 41) -- Enfant abandonné, ce petit dur de quinze ans<ref>Dans la version noir & blanc, tome 1, page 123: 15 ans et 7 mois.</ref> rivalise avec son ami Kaneda pour être le chef de leur bande de motards. Il tombe par hasard aux mains des militaires, qui libèrent chez lui un énorme pouvoir psychique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Échappant à tout contrôle, il délivre Akira, mais entre dans un cycle de mutations monstrueuses à mesure que son pouvoir grandit. Sa puissance sans cesse croissante pourrait faire exploser la planète. Tantôt enragé de douleur et de haine, tantôt suppliant et sanglotant, il ne trouve un peu de paix qu'auprès de Kaori. Son « Empire » détruit, traqué par tous, il finit dans la peau d'un monstrueux bébé, dont l'énergie en folie est absorbée par celle d'Akira dans un ultime cataclysme.
  • Kei (ou Kay) -- Cette adolescente idéaliste et sans peur, milite dans un groupe démocratique clandestin qui cherche à dévoiler les expérimentations secrètes de l'armée. Elle prétend d'abord être la sœur de Ryû, l'homme qui dirige le groupe, et repousse vigoureusement les grossières avances de Kaneda. Après la destruction de Néo-Tokyo, elle rejoint Lady Miyako et le trio des enfants mutants, qui découvrent en elle le médium idéal pour focaliser leurs énergies et affronter Tetsuo en duel psychique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle accepte de se sacrifier pour cette mission désespérée. Elle en réchappe, et accepte son amour pour Kaneda, avec qui elle forme finalement le « couple refondateur ».

Analyse de l'œuvre

Genèse

En 1982, l'éditeur Kōdansha commande auprès de Katsuhiro Otomo une série de science-fiction pour le magazine Weekly Young Magazine<ref name="inrock-akira">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="manga-moderne-otomo">Modèle:Harvsp.</ref>. Il s'inspire tout d'abord de l'œuvre de Mitsuteru Yokoyama, Tetsujin 28-gō, dont il reprend le thème Modèle:Citation<ref group="note">Bonus du Laserdisc du film d'animation Akira, via Modèle:Harvsp.</ref>, mais s'en éloigne rapidement pour créer son œuvre. Akira devait être un one shot de 200 pages terminé en six mois mais s'est rapidement développé, à l'image de Dômu, autre série de Katsuhiro Ōtomo<ref name="dBD">Modèle:Harvsp.</ref>. La série s'étend finalement sur plus de 2200 planches en 1990<ref name="canivet-fovez">Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Citation bloc

Interprétation

D'après Patrick Gaumer<ref name="Gaumer 2010" />, spécialiste de la bande dessinée, Akira illustre Modèle:Citation.

Influences

Si le manga Tetsujin 28-gō n'est finalement qu'un point de départ pour permettre à l'auteur d'honorer sa commande pour l'éditeur Kōdansha, il n'oublie pas de lui rendre hommage : Shotaro Kaneda, personnage principal d'Akira, partage le même nom que le fils du Docteur Kaneda ; le colonel se nomme Shikishima, comme le professeur et mentor du jeune héros ; Tetsuo est nommé en référence à son fils, Tetsuo Shikishima ; enfin, le titre Tetsujin 28-gō se réfère au Modèle:28e projet Tetsujin, tandis qu'Akira est le Modèle:28e sujet d'expérimentation<ref name="leblanc-odell-influences">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

Otomo reconnait avoir été grandement influencé par les travaux du dessinateur français Jean Giraud, connu sous le pseudonyme Mœbius<ref name="inrock-interview">Modèle:Interview</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":1" />, avec lequel il partage notamment Modèle:Citation<ref name="leblanc-odell-influences"/>. Exterminateur 17 de Jean-Pierre Dionnet, autre contributeur du magazine Métal Hurlant, aurait également influencé Akira<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cinéphile, Otomo a également été inspiré par le cinéma occidental, et plus particulièrement les films hollywoodiens des années 60, tels Bonnie et Clyde, Modèle:Langue et Butch Cassidy et le Kid<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En effet, à l'instar des protagonistes de ces films, les personnages d'Akira ne se retrouvent pas dans la société et s'en affranchissent en agissant au mépris de la loi. Empreint de charisme, Modèle:Citation<ref name="leblanc-odell-influences" />.

Les personnages d'Akira évoluent dans un univers visuel très proche du film Blade Runner qui sort l'année du début de publication du manga et se déroule également en 2019<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Modèle:Citation bloc Otomo puise également dans ses précédentes œuvres pour réaliser Akira. Modèle:Langue, histoire courte inachevée publiée en 1979 dans le magazine Action Deluxe, donnait déjà les prémices d'Akira<ref name="milky-36"/>. Elle relate l'histoire d'un groupe de combattants pour la liberté dans une ville futuriste<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, engagé dans une lutte contre le gouvernement en place et d'un policier possédant de faibles pouvoirs télékinétiques. Ce dernier subit des expériences conduites par des scientifiques du gouvernement et évolue en une entité hybride homme-mécanique avant de fusionner avec un ordinateur<ref name="leblanc-odell-influences"/>,<ref name="milky-36"/>. Akira sera d'ailleurs l'occasion pour Otomo d'écrire une scène qu'il aurait aimé aborder dans Modèle:Langue : Modèle:Citation<ref name="inrock-interview"/>. La télékinésie est également présente dans le manga qui a fait connaître Otomo, Modèle:Japonais<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Série de science-fiction publiée de 1980 à 1981, elle suit la confrontation d'une personne âgée et d'une jeune fille au moyen de pouvoirs psychokinétiques<ref name="leblanc-odell-influences"/>.

Enfin, des événements vécus par l'auteur ont influencé son œuvre<ref name=":1" /> : les émeutes contre le traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon finalement signé en 1960, la tenue des Jeux olympiques d'été de 1964 à Tokyo, et l'affaire du chalet Asama en 1972<ref name="milky-35">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Harvsp.</ref>.

Médias

Manga

Modèle:Article détaillé Modèle:Fiche de références

La prépublication du manga Akira commence en Modèle:Date dans le Modèle:24e numéro du magazine Young Magazine de l'éditeur Kōdansha. Elle est interrompue durant la réalisation de son adaptation en film d'animation, puis se termine en Modèle:Date<ref name="dicomanga">Modèle:Harvsp</ref>. Le premier volume relié est publié en 1984<ref>Modèle:Lien web.</ref> et il fallut attendre 1993 pour que le sixième et dernier volume relié sorte<ref>Modèle:Lien web.</ref>, présentant une version quelque peu remaniée par rapport à l'originale.

Le manga est traduit en anglais et distribué en Amérique du Nord en version colorisée de 1988 à 1995 par Modèle:Langue, avant d'être réédité par [[Dark Horse Comics|Modèle:Langue]] de 2000 à 2002<ref name="manga-guide">Modèle:Harvsp</ref>.

En francophonie, la série est éditée aux éditions Glénat. Elle est tout d'abord distribuée de Modèle:Date- à Modèle:Date- en kiosque sous la forme de 31 fascicules couleurs de 64 pages reprenant la version colorisée aux États-Unis<ref name="glenat-exportmanga">Modèle:Lien web</ref> par Steve Oliff<ref>Modèle:Lien web</ref>. La collection française ne reprend d'ailleurs pas l'intégralité de la série (contrairement aux versions américaines<ref>Modèle:Lien web</ref> et italiennes<ref>Modèle:Lien web</ref> en 38 volumes). Cette interruption de la publication s'explique par la suspension pendant plusieurs années de la publication de la version US, dans l'attente du dernier tome de l'édition japonaise. Parallèlement, Akira est réédité dans une version cartonnée<ref name="glenat-exportmanga"/> de Modèle:Date à Modèle:Date comprenant 14 volumes, le Modèle:14e étant un Modèle:Langue dédié au manga<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Puis, pour l'anniversaire des dix ans depuis la publication d'Akira en français et des trente ans de Glénat, l'éditeur offre une nouvelle édition à Akira. Publié du mois d'Modèle:Date à Modèle:Date, il est cette fois-ci édité dans son format original : en six volumes et en noir et blanc<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Enfin, une nouvelle édition, également éditée par Glénat, débute en Modèle:Date ; toujours en six tomes et en noir et blanc, tout comme l'édition précédente, mais en respectant cette fois-ci le sens de lecture original<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Film d'animation

Modèle:Article détaillé

En 1983, Otomo découvre le domaine de l'animation en travaillant sur le film d'animation Harmagedon. Il se voit finalement proposer de réaliser l'adaptation en film d'animation d'AkiraModèle:Quand, alors un succès commercial. En 1984, afin d'alléger son travail sur Akira et se consacrer à la réalisation du film homonyme, il fonde le studio Modèle:Citation avec ses assistants<ref name="manga-moderne-otomo" />,<ref name="dicomanga-otomo">Modèle:Harvsp</ref>.

Otomo a de grandes ambitions concernant son adaptation, souhaitant un film d'animation le plus immersif possible. Afin de réaliser l'envergure de cette production, un grand nombre de sociétés s'associent pour former le Modèle:Langue, composé de l'éditeur Kōdansha, de la société de diffusion Mainichi Broadcasting System, de la maison de production de film Tōhō, du studio d'animation Tokyo Movie Shinsha, de l'agence publicitaire Hakuhodo, et des sociétés Bandai, Laserdisc Corporation et Sumitomo, qui lui donne le contrôle créatif de l'œuvre<ref name="leblanc-odell-prod">Modèle:Harvsp</ref>. Finalement, c'est un total de 31 studios d'animation qui s'associent pour animer Akira<ref name="sf-director"/>, dont le studio Gainax, ou encore le studio DEEN<ref name="leblanc-odell-prod"/>.

Modèle:Début citation Modèle:Langue<ref group="note">Traduction de la citation en anglais Modèle:Citation</ref>. Modèle:Fin citation Otomo démontre une implication rare dans la production du film, s'impliquant à tous les niveaux de la production. Ainsi, il multiplie les rôles : en plus d'être le réalisateur, il co-écrit le scénario et réalise le Modèle:Langue du film<ref name="sf-director">Modèle:Harvsp</ref>. Mais avant toute chose, il réalise lui-même le storyboard de chacune des 783 scènes du film, avant d'entamer l'animation avec son équipe de soixante-dix personnes<ref name="canivet-fovez"/>,<ref name="leblanc-odell-prod"/>. Par ailleurs, il donne toute liberté à certains animateurs<ref name="milky-36"/>.

Bien décidé à obtenir un film d'animation de haute qualité, Otomo insiste pour qu'il soit animé en format 70mm et à une fréquence de 24 images par seconde, voire plus pour certaines scènes d'action. Le film dénombre finalement un total de 160 000 images, toutes réalisées sur celluloïd<ref name="leblanc-odell-prod"/>. Si l'animation regorge de moyens pour limiter le coût de sa production, comme l'animation d'une scène dans un paysage statique, dans Akira, chaque scène est dynamique<ref name="leblanc-odell-design">Modèle:Harvsp</ref>. Ce sens du détail d'Otomo se traduit également dans l'élaboration des décors fourmillant de détails<ref name="inrock-akira"/>, notamment l'architecture de Neo-Tokyo, comme l'atteste, entre autres, le travail du directeur artistique Toshiharu Mizutani sur la représentation des milliers d'immeubles, où chaque fenêtre illuminée a été méticuleusement peinte à la main<ref name="leblanc-odell-design"/>. De plus, pour jouer sur le niveau d'exposition, les scènes requièrent régulièrement la superposition de celluloïd, allant jusqu'à neuf couches superposées. Enfin, afin d'obtenir le degré de nuance de couleur demandé par Otomo, notamment pour obtenir l'effet de nuit baignant dans le rouge et le vert, Kimie Yamana, chargée de la coordination des couleurs du film, utilise jusqu'à 327 couleurs différentes<ref name="leblanc-odell-design"/>,<ref name="inrock-akira"/>.

De plus, contrairement à la majorité des anime qui réalise le doublage à partir d'une version animée rudimentaire du film, le doublage d'Akira est pré-enregistré avant le processus d'animation. Ainsi, plutôt que de calquer leurs voix sur l'animation, c'est au contraire à l'animateur de se synchroniser sur les voix, et d'animer le mouvement des lèvres des personnages par rapport à l'expression du doubleur, assurant une animation plus réaliste<ref name="leblanc-odell-prod"/>,<ref name="inrock-akira"/>. Si ce procédé est utilisé depuis les années 1930 par Walt Disney Pictures, le coût qu'il représente le rend rare dans l'animation japonaise<ref name="guardian-hoad"/>,<ref name="leblanc-odell-prod"/>. Pour la bande originale du film, Otomo laisse toute liberté artistique et budgétaire à son compositeur, Shōji Yamashiro, qui met six mois à la réaliser<ref name="leblanc-odell-prod"/>. Elle est interprétée par le chœur d'orchestre Geinoh Yamashirogumi, rassemblant 200 chanteurs<ref name="sf-director"/>.

Enfin, le film sort au Japon le Modèle:Date. Le coût de sa production atteint un budget d'un milliard de yens, soit environ sept millions d'euros, faisant d'Akira le film d'animation japonais le plus coûteux à cette époque<ref name="inrock-akira"/>. D'ailleurs, Otomo renouvellera cette prouesse en 2004 avec la production du film d'animation Steamboy.

En France, les droits de diffusion du film sont acquis par Forum Distribution et l'exploitation en salles débute le Modèle:Date-<ref name="animeland63">Modèle:Article.</ref>. La trame du film suit globalement celle du manga. Toutefois, le manga étant toujours en cours lors de la sortie du film, les aboutissants ne sont plus les mêmes et le personnage d'Akira connait dans le film un destin radicalement différent.

Le film est adapté en anime comics en cinq tomes publiés en version japonaise en Modèle:Date- par Kōdansha<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis en version française entre Modèle:Date- et Modèle:Date- par Kana<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Musique

La musique est composée et interprétée par le collectif Geinoh Yamashirogumi<ref name="sf-director"/>,<ref name="animeland197">Modèle:Article.</ref>. Elle mêle sonorités japonaises, musique traditionnelle balinaise et musique classique.

Modèle:Album

Doublage

Doublage japonais et français d'Akira
Personnages Doublage japonais Doublage français
Kei Mami Koyama Barbara Tissier
Shôtarô Kaneda Mitsuo Iwata Mathias Kozlowski
Tetsuo Shima Nozomu Sasaki Alexandre Gillet
Le Colonel Tarō Ishida Pierre Hatet
Kaori Yuriko Fuchizaki Valérie Siclay
Kai Takeshi Kusao Pierre Tessier

Jeux vidéo

Akira est adapté en plusieurs jeux vidéo. Tout d'abord, il est adapté en un jeu vidéo d'aventure, Akira, développé et édité par Taito Corporation, sorti le Modèle:Date sur Famicom<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce jeu, disponible uniquement au Japon, permet d'incarner Kaneda dans une quête pour retrouver et libérer Tetsuo<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1993, il est adapté en un jeu vidéo d'action sur Amiga par Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Référence souhaitée. Enfin, le Modèle:Date, Akira est adapté en un jeu vidéo de flipper, [[Akira Psycho Ball|Modèle:Langue]], édité par Bandai sur PlayStation 2<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Film en prises de vues réelles

Plusieurs projets cinématographiques furent planifiés par des studios américains. La dernière version cinématographique du projet devait être réalisée par Jaume Collet-Serra<ref name="allociné"/> et scénarisée par Gary Whitta<ref>Akira (2011) sur Imdb</ref>.

Il était prévu que la Warner Bros produise le film en coproduction avec Appian Way, la compagnie de Leonardo DiCaprio. L'adaptation aurait compris deux films compilant l'histoire des six volumes du manga original<ref>Modèle:Lien web</ref>. Katsuhiro Otomo aurait supervisé le projet en tant que producteur exécutif aux côtés de Greg Silverman, le vice-président exécutif de Warner Bros. Kaneda devait être interprété par Garrett Hedlund<ref name="allociné">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} C’est parti pour Akira ! sur Allociné, publié le Modèle:Date.</ref>. Le Modèle:Date, le studio de la Warner annonce l'arrêt du projet pour des raisons de budget<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En Modèle:Date-, le projet refait parler de lui sous forme de diverses rumeurs. La première étant que la Warner Bros compte bien adapter le manga de Katsuhiro Ōtomo et ce sous forme de trilogie. La seconde parle elle du rattachement de Christopher Nolan qui pourrait être son nouveau long-métrage alors annoncé pour 2017 sans plus de détails par la production quelques jours avant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2019, c'est le réalisateur Taika Waititi qui est annoncé pour le film et une date de sortie est prévue pour le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cependant, quelques mois plus tard en 2020, Waititi annonce qu'il n'est plus aussi sûr de réaliser le film, en raison d'un agenda très chargé. Les dates choisies empiétaient sur celles de Thor: Love and Thunder et Akira a donc été repoussé de deux années. Selon le réalisateur « le projet finira par aboutir mais [il n'est] juste pas certain que ce sera [lui] le réalisateur »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Accueil

Réception et critiques

Chacun des six tomes du manga s'écoule à plus de Modèle:Nombre<ref name="manga-moderne-otomo"/>. En France, Akira a permis Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le film d'animation Akira engrange 80 millions de dollars au niveau mondial<ref name="guardian-hoad">Modèle:Lien web.</ref>. En France, le film remporte les premier et deuxième Anime Grand Prix Français dans la catégorie meilleur film cinéma, titres décernés par les lecteurs du magazine AnimeLand en 1994 et 1995<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À Paris, le film réalise plus de Modèle:Nombre<ref name="animeland63"/>.

Distinctions

Postérité

Fichier:FIBD2016Otomo01.jpg
Katsuhiro Otomo chevauchant la moto de Kaneda, Festival d'Angoulême 2016.

Lors du Festival d'Angoulême 2016, présidé par Otomo, une exposition rend hommage à Akira. Une quarantaine de dessinateurs, parmi lesquels Matthieu Bonhomme, Benoît Feroumont, Jirō Taniguchi et Tanino Liberatore, ont dessiné leur version de l'univers de la série.

Dans le Quartier Asie était également exposée la réplique de la moto de Kaneda.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Bibliographie

Ouvrages généraux

Articles

Radio

Liens externes

Modèle:Liens Modèle:Portail