Aleksandr Popov
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Nageur
Aleksandr Vladimirovitch Popov (en Modèle:Lang-ru), connu en dehors de son pays sous le nom d'Alexander Popov, est un ancien nageur soviétique puis russe, spécialiste des épreuves de sprint en nage libre (Modèle:Unité et Modèle:Unité). Né le Modèle:Date à Sverdlovsk, il est surnommé « le Tsar » ou « la fusée russe » en raison de sa domination sur le sprint mondial dans les années 1990. Dossiste de formation, il se spécialise dans la nage libre afin de mettre un terme à l'hégémonie américaine sur le sprint.
En 1992, il réussit le doublé 50–100 m nage libre pour ses premiers Jeux olympiques, en s'imposant devant les Américains Matt Biondi et Tom Jager. Quatre ans plus tard, à Atlanta, il parvient à conserver ses deux titres olympiques, une performance rare. Rentré à Moscou après les Jeux, il se fait poignarder dans une rue au cours d'une bagarre. Il réussit néanmoins à revenir au haut niveau et à défendre ses titres européens avec succès un an plus tard.
Tombé de son piédestal en 1999 puis en 2000, où il perd son titre olympique sur Modèle:Unité au profit du Néerlandais Pieter van den Hoogenband de sept ans son cadet, Aleksandr Popov réussit à dominer celui-ci trois ans plus tard, à l'âge de 31 ans, lors des mondiaux de Barcelone. En 2004, il participe à ses quatrièmes Jeux olympiques, à Athènes, au cours desquels il ne monte pas une seule fois sur le podium.
À un tournant de l'histoire de son pays et de son sport, Aleksandr Popov s'est construit un palmarès considérable sur les épreuves de sprint. Sur 50 et Modèle:Unité libre, il possède notamment quatre titres olympiques, cinq titres mondiaux, et dix titres européens, en étant resté invaincu en grande compétition sur la période 1991-1997.
Après avoir pris sa retraite sportive, Aleksandr Popov a entamé une carrière au sein du Comité international olympique.
Biographie
Débuts
Jeunesse
Aleksandr Popov naît le Modèle:Date à Sverdlovsk. Il passe son enfance à Lesnoï, une ville fermée où ses parents travaillent en tant qu’ouvriers. À l’âge de six ans, il découvre l’eau lors de séances d’initiation à la piscine du quartier, où il ne fait pas plus que barboter avec les autres enfants. Quelques mois plus tard, son père le pousse vers de vrais cours de natation, à cause de ses problèmes de pneumonie et Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Popov intègre alors le Fakel Club, un club omnisports de la ville. À l’époque, il n’est pas tellement motivé par la nage et commence à s’esquiver des leçons pour aller jouer avec ses camarades. Le déclic survient lors des Jeux olympiques de Moscou en 1980 : Popov, âgé de huit ans, passe tout l’été devant la télévision. Il retourne alors à ses leçons, qui deviennent peu à peu des entraînements, où il commence à progresser<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il nage sa première compétition à neuf ans, un Modèle:Unité dos. Plus les compétitions s’enchaînent et plus il prend goût à ce sport. Son entraîneur de l’époque, Galina Witman, prédit qu’il deviendra spécialiste de la nage libre, alors que lui ne s’intéresse qu’au dos<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
S’enchaînent ensuite les camps d’entraînement et, à quatorze ans, ses premiers championnats nationaux, où il nage le Modèle:Unité dos en Modèle:Unité Modèle:Unité. À seize ans, il descend sous la minute (Modèle:Unité) et intègre l’université de Volgograd<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 1988, quelques mois après les Jeux olympiques de Séoul, Popov apprend qu’il est déjà dans les plans de l’entraîneur soviétique réputé Gennadi Touretski pour la prochaine édition. Touretski avait repéré le nageur l’année précédente lors des championnats juniors de l’URSS. Toutefois, il juge Popov encore trop jeune pour son équipe et préfère attendre avant de le prendre avec lui<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette attitude qui consiste à laisser mûrir les nageurs juniors dans leur catégorie d’âge était, selon Touretski, une tradition soviétique<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il fallait un sprinteur soviétique capable de détrôner l’Américain Matt Biondi, double champion olympique sur 50 et Modèle:Unité à Séoul, ainsi que recordman du monde sur ces distances. Popov devait remplir ce rôle<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Rencontre avec Gennadi Touretski
En Modèle:Date, on propose finalement au jeune Popov de rejoindre le groupe de Gennadi Touretski, ce qui équivaut à une vraie promotion, mais il doit se spécialiser dans la nage libre. Dès les débuts, il est surpris par son approche particulière de l’entraînement : de longues marches et de l’escalade, peu de musculation et, dans l’eau, des jeux de ballons en guise d’échauffement et un kilométrage très léger. Après trois semaines de camp, Popov ne sait pas vraiment à quoi s’en tenir avec Touretski, qu’il juge Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. À ce stade, Aleksandr Popov a complètement délaissé le dos au profit de la nage libre.
Deux mois plus tard, Popov participe à la Coupe de l'Union soviétique. Il remporte le Modèle:Unité libre et passe pour la première fois sous la barre des Modèle:Unité sur Modèle:Unité. Les championnats du monde ont lieu en 1991 à Perth mais Popov n’est pas qualifié. Il reste donc seul avec Gennadi Touretski, ce qui lui permet de découvrir un homme atypique qui, hors de l’eau, préfère lui parler musique ou littérature plutôt qu’entraînement<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cette relation que Popov entame avec son entraîneur prend beaucoup d’importance pour le nageur, qualifiant plus tard cette amitié de Modèle:Citation<ref name="lequipe">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Après les championnats, le groupe de Touretski comporte cinq nageurs : Alexander Popov, Vladimir Pychnenko, Juri Mukhin, Gennadi Prigoda et Veniamine Taïanovitch. L’esprit et la dynamique de groupe font aussi partie des priorités de l’entraîneur. Prigoda, en quelque sorte leader avant l’arrivée de Popov, commence à épauler celui-ci<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Révélation et sacre olympique
À l’été 1991, Alexander Popov a dix-neuf ans et fait partie de l’équipe soviétique pour les championnats d’Europe qui se déroulent à Athènes. Son but à l’époque est surtout de Modèle:Citation<ref name="lequipe" />. Pourtant, il fait bien plus que cela, en remportant la médaille d’or sur le Modèle:Unité nage libre avec à la clé un record d’Europe égalé. Il obtient également deux médailles d’or avec les relais soviétiques sur Modèle:Nobr libre et Modèle:Nobr 4 nages<ref name="champseurope">Modèle:Lien web</ref>. Pour son premier événement international, Popov totalise donc trois titres de champion d’Europe et se fait un nom sur la scène européenne. Il remporte aussi la même année la coupe du monde en petit bassin, dans la catégorie sprint en nage libre<ref name="sc_worldcup">Modèle:Lien web</ref>.
Mais la véritable échéance se situe l’année suivante : les Jeux olympiques de Barcelone. Un mois avant le début de ceux-ci, Alexander Popov confirme son potentiel lors du Mare Nostrum en battant le record d’Europe du Modèle:Unité nage libre : il nage la longueur en Modèle:Nobr à l’étape de Canet-en-Roussillon. En juillet commencent donc les Jeux de Barcelone. Ceux-ci constituent les premiers depuis longtemps à ne pas subir de boycott ; pour la première fois depuis 1972, toutes les nations majeures sont présentes. En raison de la dissolution de l’URSS en 1991, une « Équipe unifiée » est créée, regroupant douze des quinze anciennes républiques soviétiques, dont la Russie<ref>Modèle:Lien web</ref>. C’est donc sous ces couleurs que Popov nage durant la compétition. Il s’aligne sur 50 et Modèle:Unité nage libre ainsi que sur les relais Modèle:Nobr libre et Modèle:Nobr 4 nages.
L’Américain Matt Biondi est favori sur la course reine, le Modèle:Unité libre : il est champion olympique, champion du monde en titre, et détenteur du record du monde de la distance en Modèle:Nobr. Popov réalise le meilleur temps lors des séries et se voit donc octroyer la ligne d'eau centrale. En finale, Popov s’impose en Modèle:Nobr devant le Brésilien Gustavo Borges et le Français Stéphan Caron<ref>Modèle:Lien web</ref>. Biondi termine seulement cinquième, une déception de plus pour le camp américain<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur le Modèle:Unité, la donne au départ est la même, avec un Biondi champion en titre et détenteur du record olympique. Le duel est annoncé entre Biondi et son compatriote Tom Jager, qui détient le record du monde en Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>. Lors des séries, Aleksandr Popov bat son propre record d’Europe en nageant Modèle:Nobr. En finale, il surclasse les deux Américains, avec un nouveau record d’Europe à la clé (Modèle:Nobr). Biondi et Jager sont relégués respectivement à 18 et 39 centièmes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Alexander Popov réalise ainsi le doublé olympique pour sa première participation, alors qu’il a seulement vingt ans. Il obtient par ailleurs deux médailles d’argent sur les relais, l’Équipe unifiée s’inclinant deux fois face aux États-Unis<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À l’issue des Jeux, Gennadi Touretski, dont le groupe a obtenu cinq médailles d’or et quatre en argent, est sollicité par plusieurs pays. Il signe alors un contrat de quatre ans avec l’Institut national des sports de Canberra et prend ses fonctions à la fin de 1992. Popov se retrouve donc momentanément sans entraîneur, mais Touretski ne tarde pas à l’inviter à le rejoindre en Australie. Popov accepte sans hésiter, tout en gardant sa nationalité russe. Arrivé là-bas, il découvre un pays de passionnés du sport, qui contraste beaucoup avec ce qu’il a connu en Russie<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Au sommet du sprint mondial
Des championnats…
Les quatre années suivantes voient Alexander Popov maintenir une domination totale sur le sprint mondial. De 1993 à 1996, il reste invaincu en grande compétition sur ses distances de prédilection, le 50 et le Modèle:Unité libre. Il s’octroie sur cette période six titres majeurs, toutes compétitions confondues. C’est aussi à partir de 1993 que Popov nage sous les couleurs de la Russie, et ce jusqu’à la fin de sa carrière. Il aura ainsi nagé pour trois entités différentes : l’Union soviétique, l’Équipe unifiée, et enfin la Russie. Sur le plan personnel, Popov voit très peu sa fiancée, Daria « Dasha » Shmeleva, nageuse de 4 nages, puisqu’il s’entraîne en Australie et elle en Russie<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
En 1993, Popov participe aux championnats d’Europe à Sheffield. Il conserve ses titres sur Modèle:Unité libre, Modèle:Nobr libre et Modèle:Nobr 4 nages glanés lors de l’édition précédente, et remporte en plus la médaille d’or sur Modèle:Unité libre<ref name="champseurope" />. C’est aussi en 1993 que Popov franchit pour la première fois la barre symbolique des 49 secondes sur Modèle:Unité : il établit un nouveau record d’Europe en nageant Modèle:Nobr. Il réalise cette performance le Modèle:Date-, à l’étape de Canet-en-Roussillon du Mare Nostrum<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le record du monde de Matt Biondi en Modèle:Nobr, déjà vieux de cinq ans, est encore loin.
L’année suivante est marquée par les records. Le nageur s’illustre en coupe du monde petit bassin en battant à quatre reprises le record du monde du Modèle:Unité libre en autant d’étapes : Modèle:Nobr à Hong Kong, Modèle:Nobr à Pékin, Modèle:Nobr à Desenzano del Garda et Modèle:Nobr à Gelsenkirchen, soit un gain de plus d’une seconde sur une période de trois mois. Il remporte ainsi pour la deuxième fois la coupe du monde petit bassin après l’avoir fait en 1991<ref name="sc_worldcup" />. Mais surtout, Alexander Popov bat au mois de juin le record du monde du Modèle:Unité libre en grand bassin, lors de l’étape de Monaco du circuit Mare Nostrum : il nage en Modèle:Nobr, soit 19 centièmes de mieux que le record établi par Matt Biondi six ans plus tôt<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date- ont lieu à Rome les championnats du monde. Popov remporte ses deux premiers titres mondiaux sur Modèle:Unité et Modèle:Unité libre, chaque fois devant l’Américain Gary Hall Jr., et obtient deux médailles d’argent avec les relais russes. C’est à cette époque que commence la rivalité entre Alexander Popov et Gary Hall Jr., ce dernier ayant déclaré avant les championnats qu’il allait détrôner le Russe<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1995, Popov remporte sur ces mêmes épreuves quatre médailles d’or, cette fois aux championnats d’Europe à Vienne<ref name="champseurope" />.
… aux Jeux olympiques
Au vu de ses résultats, Alexander Popov est le grand favori des Jeux olympiques d’Atlanta de 1996, au contraire de l’édition précédente où il faisait office de prétendant. Il prépare cette épreuve dans l’optique de réussir le doublé olympique sur 50 et Modèle:Unité libre.
Arrivé à Atlanta, Popov trouve l’organisation vraiment mauvaise : pas de place pour les bagages dans les chambres du village olympique, une cantine qui ne propose au menu que des hamburgers, et la piscine Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref> L’ambiance est également difficile pour lui puisque, en terre américaine, tout le public se range derrière son nouveau champion, Gary Hall Jr. Arrive enfin la finale du Modèle:Unité nage libre, la course reine. La rivalité entre Popov et Hall est palpable à l’annonce des nageurs : l’Américain, qui ignore complètement le Russe, galvanise la foule en boxant dans le vide, l’air décontracté, avant que son adversaire ne le gratifie d’un regard appuyé, comme à Rome<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au terme d’une course très serrée, Popov finit par l’emporter sur Hall : c’est l’Américain qui vire en tête aux 50 mètres mais le Russe remonte peu à peu et s’impose à la touche. Un jeune Hollandais de dix-huit ans atteint la quatrième place de la finale, à plus d’une seconde du vainqueur : Pieter van den Hoogenband, future star de la natation mondiale mais encore novice à cette époque. Sur le Modèle:Unité libre, Popov s’impose une nouvelle fois sur Gary Hall Jr. et réalise un « double doublé » historique. La presse compare ainsi Popov à Modèle:Citation, en référence à Johnny Weissmuller qui avait remporté deux fois le titre olympique du Modèle:Unité libre en 1924 et en 1928<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dès la fin de la semaine de natation, les nageurs russes doivent quitter Atlanta, sans pouvoir assister aux épreuves d'athlétisme<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Gary Hall Jr. est contrôlé positif à la marijuana lors de la compétition<ref>Modèle:Lien web</ref>, contrôle sans conséquence car l’interdiction de la substance, imposée par la FINA juste avant les Jeux, ne prend effet qu’à la fin de ceux-ci<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les Jeux d’Atlanta ont également vu une petite révolution se dérouler au sein du Comité international olympique (CIO). En effet, une quinzaine d’athlètes a été désignée comme déléguée pour représenter leurs pairs lors de commissions. Popov en fait partie<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Agression à Moscou
De retour à Moscou, Aleksandr Popov doit patienter trois jours pour une réception présidentielle le 26 août. N’ayant pas d’appartement dans la capitale, il se fait héberger chez un ancien nageur russe. Le soir, vers 22 heures, Popov et sa fiancée Dasha se promènent dans les rues, en compagnie de son hébergeur et d’une autre femme. Celle-ci, sous l’influence de l’alcool, provoque une bagarre avec des marchands de pastèques azerbaïdjanais. Popov essaye de calmer le jeu mais, pris dans la bagarre, se fait poignarder dans l’abdomen sans voir venir les coups. Les trois marchands reviennent à la charge à coups de barres à mine puis finissent par prendre la fuite<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Par la suite, deux ont été arrêtés et emprisonnés mais l’auteur des coups de poignard n’a jamais été retrouvé.
Popov et ses compagnons parviennent à trouver un taxi et se rendent aux urgences. Bilan : beaucoup de sang perdu à cause d’une hémorragie interne, diaphragme percé, et une artère sectionnée. Le chirurgien en service, Avtandil Manvelidze, décide de ne pas retirer les organes abîmés (un muscle et le rein gauche), contrairement à la procédure. Après trois heures, l’intervention se révèle un succès<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Plus tard, alors que le Premier ministre Viktor Tchernomyrdine annonce avoir tout fait pour que le nageur soit placé dans les meilleures conditions possibles, Popov est transféré à l’hôpital du Kremlin, un endroit surveillé où sont soignés les dirigeants du régime<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le médecin traitant du nageur annonce par la suite à son entraîneur Gennadi Touretski qu’il pourra reprendre sa carrière mais ne doit pas approcher les bassins avant trois mois. Sur une suggestion d’Alexandre Kareline, lutteur russe multiple champion olympique, Popov décide de se faire baptiser au sein de l’Église orthodoxe<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Aleksandr Popov commence alors sa convalescence. À l’hôpital, il reçoit des lettres d’encouragement du monde entier ; son rival Gary Hall Jr. lui aurait pour sa part envoyé une poupée tenant dans la main une pastèque et dans l’autre un couteau<ref>Modèle:Lien web</ref>. La Suisse propose même de prendre le nageur en charge et le président du CIO Juan Antonio Samaranch d’affréter un avion pour le transfert<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Touretski, peu rassuré à l’idée que son nageur reste à Moscou, se rend donc en Suisse pour préparer sa venue, mais celui-ci finit par préférer rester en Russie avec sa famille<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Un mois et demi après l’opération, Popov subit une visite médicale indispensable pour que Touretski accepte de le reprendre, avec succès<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Sur ce, il retourne en Australie, cette fois accompagné de sa fiancée — pour qu’ils vivent ensemble —, afin d’entamer sa rééducation. Arrivé là, il offre sa médaille d’or du Modèle:Unité d’Atlanta à son entraîneur en guise de remerciement<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Retour gagnant
Reprise de la compétition
Popov reprend progressivement l’entraînement dans la piscine de l’Institut australien des sports ; à ses côtés se trouvent le jeune espoir australien Michael Klim, surnommé « Modèle:Langue » (grassouillet), lui aussi dans le groupe de Gennadi Touretski, ainsi que Matt Dunn, alias « Modèle:Langue ». Fin février, Popov participe à une première compétition, sans enjeu, et s’impose devant Klim ; son entraîneur est confiant pour les prochains championnats d’Europe, l’été suivant<ref name="harvsp|Popov|2001|p=106">Modèle:Harvsp</ref>. La vie personnelle de Popov est également quelque peu chamboulée puisqu’il se marie avec sa fiancée et que celle-ci attend un enfant.
Grâce à une inspiration de Touretski — alterner trois semaines de travail intensif et deux semaines de repos —, Popov récupère enfin son poids de forme, qu’il n’avait plus depuis son opération<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Durant les temps morts de l’entraînement, Popov honore diverses sollicitations, dont une remise de prix par l’Académie des sports à Paris<ref name="harvsp|Popov|2001|p=106"/>. À cette occasion, il déclare en interview au sujet de Gary Hall Jr. : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref> C’est l’escalade verbale lorsque Hall réplique par média interposé : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>
Nouveaux titres
Popov enchaîne les meetings pour sa préparation et se présente finalement aux championnats d’Europe de Séville en Modèle:Date, son premier vrai test depuis son agression à Moscou. Pourtant, à Séville, personne ne peut rien faire contre le Russe qui, un an après l’agression de Moscou, remporte un troisième quadruplé européen consécutif : sur Modèle:Unité et Modèle:Unité nage libre, et sur les relais Modèle:Nobr nage libre et Modèle:Nobr 4 nages<ref name="champseurope" />.
L’objectif suivant se situe dès le mois de janvier : les championnats du monde à Perth. Popov, rassuré sur lui-même grâce à ses récentes victoires à Séville, doit toutefois gérer quelques difficultés : sa paternité récente à concilier avec les entraînements, mais aussi l’absence de Touretski, accaparé par les nageurs locaux qui veulent réussir leurs championnats, en particulier Michael Klim<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il voit ainsi beaucoup moins son entraîneur, même s’il participe aussi à des stages en groupe avec les Australiens. Un autre écueil s’érige entre Popov et les mondiaux : Vladimir Pychnenko et deux nageuses russes sont contrôlés positifs en octobre aux stéroïdes anabolisants<ref name="nytimes">Modèle:Lien web</ref>. Or, le règlement de la FINA stipule que si quatre sportifs d’une même fédération sont contrôlés positifs en l’espace d'un an, tous les nageurs de la fédération peuvent écoper de jusqu’à quatre ans de suspension<ref name="cake" />. Popov est donc sur la corde raide, mais il n’y a plus de contrôle positif. Toutefois, Pychnenko, membre du relais russe, est bel et bien interdit de championnats<ref name="nytimes" />, bien qu’il clame son innocence en avançant l’hypothèse de la machination : il aurait mangé un gâteau empoisonné aux stéroïdes. Les trois nageurs écopent finalement de deux ans de suspension<ref name="cake">Modèle:Lien web</ref>.
Arrivé à Perth, Popov, qui a maintenant un statut de star bien établi, se prête à diverses opérations pour son sponsor Omega et, en conférence de presse, écarte toute idée de rivalité ou de tension avec son équipier d’entraînement Michael Klim, malgré l’insistance des journalistes<ref>Modèle:Lien web</ref>. La compétition commence et le Russe remporte le Modèle:Unité devant Klim, avec un temps sous les 49 secondes (Modèle:Nobr), après une course où il a pourtant mal géré son effort en partant trop vite<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Cependant, sur le Modèle:Unité, il effectue un très mauvais départ et n’atteint que la seconde place, derrière l’Américain Bill Pilczuk. Il obtient enfin une médaille de bronze avec le relais russe sur le Modèle:Nobr nage libre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Seize mois après l’épisode de Moscou, Alexander Popov est bien revenu au plus haut niveau.
Hiérarchie bousculée
Émergence de la concurrence
L’année 1999 est une charnière dans la carrière du nageur russe. Le calendrier des compétitions étant très peu chargé, il décide de se faire opérer du genou pour régler un problème qui le suit depuis un accident survenu douze ans plus tôt. Il subit ainsi une arthroscopie pour éviter que son genou ne se dégrade encore plus au fil des compétitions<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
En août, il subit la première défaite de sa carrière sur Modèle:Unité en grande compétition. À l’occasion des championnats d’Europe d’Istanbul, il se fait en effet prendre son titre par le Néerlandais Pieter van den Hoogenband. Ensuite, il n’atteint que la troisième place sur Modèle:Unité en Modèle:Nobr, derrière Lorenzo Vismara (Modèle:Nobr) et le vainqueur van den Hoogenband (Modèle:Nobr) ; le Néerlandais réalise une grosse performance lors de ces championnats en remportant six médailles d’or. Les relais russes perdent aussi leurs titres sur Modèle:Nobr libre (médaille d'argent) et Modèle:Nobr 4 nages (médaille de bronze). Ceci met fin à l’hégémonie de Popov et de son équipe aux championnats d’Europe, qui durait depuis 1991. Popov veut vite oublier ces championnats et cette saison, ayant vécu une baisse de motivation depuis le début de l’année<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 1999, trois autres nageurs ont franchi la barre des Modèle:Unité sur Modèle:Unité libre : Pieter van den Hoogenband, Fernando Scherer et Michael Klim<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Préparation aux Jeux de Sydney
L’an 2000 est l’année des Jeux olympiques de Sydney, ce qui réjouit le nageur. En avril, Popov part en stage en altitude à Colorado Springs. Sur place, il nage un Modèle:Unité d’entraînement en Modèle:Nobr, alors que le record du monde établi par Tom Jager en 1990 est de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Après le stage, il retourne en Europe enchaîner les meetings, qui le remettent en confiance, pour arriver à Moscou disputer les sélections olympiques, en juin<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Sur le Modèle:Unité, Popov est perturbé par un faux départ et nage en Modèle:Nobr. Déçu par ce temps alors qu’il a de bonnes sensations, il demande aux organisateurs la possibilité de tenter un record du monde, lors d’un Modèle:Unité hors compétition. Il demande aussi que les lignes d’eau adjacentes à la sienne soient laissées libres, pour éviter que ses voisins ne le ralentissent<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le lendemain, la course a lieu et Popov bat le record du monde en Modèle:Nobr, abaissant la précédente marque de 17 centièmes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce record n’est battu qu’en 2008 par l’Australien Eamon Sullivan<ref>Modèle:Lien web</ref>. Popov remporte aussi le Modèle:Unité en Modèle:Nobr mais il nourrit des regrets d’avoir relâché avant la fin : Gennadi Touretski estime qu’il aurait pu nager en Modèle:Nobr<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Dans la foulée des sélections, Popov participe aux championnats d’Europe à Helsinki, sans les avoir spécialement préparés<ref name="lequipe" />. Il y réalise le sans faute : il domine Pieter van den Hoogenband sur 50 et Modèle:Unité libre, dans des temps respectivement de Modèle:Nobr et Modèle:Nobr. Il gagne aussi le Modèle:Nobr nage libre et le Modèle:Nobr 4 nages avec les relais russes<ref name="champseurope" />. Toutefois, Gennadi Touretski n’est pas satisfait : une nouvelle fois, il considère que Popov aurait pu profiter de sa forme pour battre son record du monde du Modèle:Unité ; au cours de la demi-finale, il a nagé en Modèle:Nobr en étant facile. Les doutes sur sa capacité à gérer un Modèle:Unité se ravivent dans l’esprit du nageur, mais il n’en dit rien à son entraîneur<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Neuf semaines le séparant des Jeux olympiques, Popov en profite pour intégrer à son entraînement des séances de rééducation pour se redresser le dos, ayant les épaules légèrement voûtées, sous la direction de l’ex-gymnaste Andreï Kravtsov<ref name="harvsp|Popov|2001|p=163">Modèle:Harvsp</ref>.
Trois semaines après un dernier meeting à Melbourne, les Jeux olympiques de Sydney vont commencer. Popov doit non sans mal gérer la pression<ref name="harvsp|Popov|2001|p=163"/>, puisqu’il cherche à remporter le titre olympique pour la troisième fois consécutive, performance alors uniquement réalisée par les nageuses Dawn Fraser (sur Modèle:Unité libre en 1956, 1960, et 1964) et Krisztina Egerszegi (sur Modèle:Unité dos en 1988, 1992, et 1996).
Désillusion
À Sydney, Popov est enthousiasmé par l’organisation des Jeux et les soins accordés aux athlètes, par contraste avec ce qu’il a connu à Atlanta quatre ans plus tôt. Il partage sa chambre au village olympique avec son compatriote Denis Pimankov, village où existe d’ailleurs une avenue Alexander Popov<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 2000, le paysage de la natation a bien changé, avec la généralisation des combinaisons. Censées gainer les muscles et procurer de meilleures sensations aux nageurs qui les portent, rares sont ceux qui n’en sont pas équipés pour ces Jeux. Popov, lui, a décidé de continuer à nager avec le traditionnel slip de bain, ne se sentant pas à l’aise dans les combinaisons qui compriment le corps des nageurs<ref name="lequipe" />. Au sujet de ces « Modèle:Langue » (peaux rapides), il plaisante en disant qu’il a Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La compétition de Popov commence avec le relais Modèle:Nobr nage libre. Faute d’effectif, l’équipe russe comporte un nageur au pied blessé, tenant grâce aux anti-inflammatoires<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Sur la course, les Australiens et les Américains sont au-dessus du lot ; l’équipe menée par Michael Klim et Ian Thorpe finit par l’emporter au terme d’une course épique, mettant fin à l’invincibilité américaine sur l’épreuve. Michael Klim, qui s’est élancé en premier, a battu le record du monde du Modèle:Unité de Popov, en nageant en Modèle:Nobr<ref>Modèle:YouTube</ref>. La Russie est disqualifiée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Deux jours plus tard, Popov participe aux séries du Modèle:Unité nage libre. En demi-finale, il nage en Modèle:Nobr et atteint la deuxième place, derrière Michael Klim en Modèle:Nobr. Sorti de l’eau, il assiste à l’autre demi-finale et voit le Néerlandais Pieter van den Hoogenband pulvériser le record du monde du Modèle:Unité que Klim venait juste d’établir lors du relais : Hoogenband réalise un temps de Modèle:Nobr et devient le premier nageur de l’histoire à descendre sous les 48 secondes. La finale arrive et van den Hoogenband l’emporte devant Popov qui obtient la médaille d’argent. Gary Hall Jr. complète le podium avec seulement un centième d’avance sur Michael Klim<ref>Modèle:Lien web</ref>. Popov échoue ainsi dans sa tentative de triplé olympique du Modèle:Unité. Reste à nager le Modèle:Unité, mais le Russe ne se fait pas d’illusions<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il atteint la sixième place, dans une course remportée par son rival Gary Hall Jr. ex-aequo avec son compatriote Anthony Ervin<ref>Modèle:Lien web</ref>. L’équipe russe du Modèle:Nobr 4 nages ne s’étant pas qualifiée pour la finale (sans Popov), c’est la fin des Jeux de Sydney pour « le Tsar »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À la fin de la compétition, l’heure est au bilan. Popov explique cet échec par le manque de compétition juste avant les Jeux, ce qui a peu à peu dégradé sa condition physique, ainsi que par l’absence de son entraîneur pris par ses obligations dans l’équipe australienne<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Touretski est d’accord sur ce dernier point mais pense aussi que son nageur s’est peut-être surestimé<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Alors que la presse suppose que le nageur a disputé ses dernières finales olympiques<ref>Modèle:Lien web</ref>, Popov plaisante en interview en déclarant qu’il va Modèle:Citation En fait, il n’a jamais vraiment envisagé d’arrêter sa carrière à l’issue des Jeux de Sydney, de crainte qu’un arrêt aussi brutal soit néfaste à sa santé ; il estimait ainsi avant les Jeux nager encore deux ans<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Dernières années comme nageur
Deux saisons en dedans
Juste après la compétition de Sydney naît le second fils de Popov, Anton, en octobre. Pendant les deux mois qui suivent la fin des Jeux, le nageur russe continue l’entraînement, n’en manquant pas la moindre session. En décembre, il participe à l’étape de Coupe du monde de natation FINA ayant lieu à Shanghai. Il y remporte le Modèle:Unité libre en Modèle:Nobr devant Scott Tucker ainsi que le Modèle:Unité libre en Modèle:Nobr devant Bill Pilczuk<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la question de savoir combien de temps il va continuer à nager, il répond que Gennadi Touretski estime qu’il peut rester à haut niveau jusqu’à 37 ans, plaisantant à moitié<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date, un petit coffre-fort est volé au domicile de Gennadi Touretski lors d’un cambriolage. Le coffre est retrouvé, contenant les médailles d’or offertes par Popov et Michael Klim, mais aussi dix tablettes de Stanozolol, un stéroïde anabolisant facilement détectable. Touretski, qui avait signalé le vol, affirme la machination, mais risque six mois de prison et est suspendu par l’Institut australien des sports, son employeur. Immédiatement, l’Agence australienne antidopage annonce que ses athlètes vont être systématiquement contrôlés dans la semaine<ref>Modèle:Lien web</ref>, soit 250 contrôles<ref>Modèle:Lien web</ref>. Popov et Klim défendent tous deux fermement leur entraîneur<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les championnats du monde de Fukuoka se profilant, Popov en pleine préparation participe au circuit Mare Nostrum, en juin. Il s’adjuge la victoire sur Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref> et Modèle:Unité nage libre<ref>Modèle:Lien web</ref> à l’étape de Barcelone ainsi qu’à celle de Canet-en-Roussillon<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. À Monaco, il remporte le Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref> mais est battu sur Modèle:Unité par Lars Frolander<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les mondiaux de Fukuoka sont prévus pour le mois de juillet. Entre-temps, Alexander Popov participe à une réunion du CIO à Moscou au sujet des Jeux olympiques d'été de 2008. Dans la salle de l’hôtel où les membres du comité sont réunis, il ne supporte pas la climatisation et contracte une infection à la gorge qui le conduit à l’hôpital pour quelques jours. En conséquence, il doit déclarer forfait pour les championnats du monde<ref>Modèle:Lien web</ref>. La saison 2001 est terminée pour lui, première saison de sa carrière internationale où il ne remporte aucune médaille. En septembre, bonne nouvelle pour lui, Gennadi Touretski est blanchi par la justice faute de preuve convaincante. Il reprend donc ses fonctions au sein de l’Institut australien des sports. Popov est toujours en train de récupérer de sa maladie<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Alexander Popov ne reprend la compétition qu’en Modèle:Date à l’occasion des championnats du monde petit bassin, à Moscou<ref>Modèle:Lien web</ref>. Popov est peu habitué à participer aux compétitions en petit bassin, mais celle-ci est particulière puisqu’elle se déroule dans son pays natal. Il explique ainsi : Modèle:Citation Sur place, il remporte la médaille de bronze sur Modèle:Unité libre ex-aequo avec Olexander Volinets, derrière l’Argentin José Meolans et le Britannique Mark Foster. Il termine aussi à la troisième place du relais Modèle:Nobr libre avec l’équipe russe<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Au mois de juillet, Popov participe aux championnats d’Europe à Berlin, en grand bassin cette fois, et y remporte deux médailles : une médaille d’argent sur Modèle:Unité libre où il est une nouvelle fois dominé par Pieter van den Hoogenband (auteur d’un très bon Modèle:Nobr, à seulement deux centièmes de son record du monde), et une médaille d’or sur le relais Modèle:Nobr 4 nages<ref name="champseurope" />. Il termine cinquième sur Modèle:Unité nage libre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
C’est aussi en juillet que son entraîneur, Gennadi Touretski, est définitivement démis de ses fonctions à l’IAS, pour cause de comportement jugé inacceptable lors d’un vol entre Singapour et Sydney. Touretski se rend alors en Europe travailler pour la fédération suisse de natation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au mois de novembre, Alex Popov annonce qu’il va aussi déménager en Suisse, d’une part pour se rapprocher du CIO à Lausanne et arrêter les aller-retours incessants, et d’autre part car il envisage de se reconvertir pour son sponsor suisse une fois sa carrière terminée, l’Australie ne lui offrant que peu d’opportunités<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il déménage ainsi à Soleure en janvier 2003 après avoir vécu en Australie depuis 1993<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Triplé mondial à 31 ans
Début 2003, Alexander Popov annonce qu’il prendra sa retraite après les Jeux olympiques d’Athènes l’année suivante<ref>Modèle:Lien web</ref>. Fin avril, il participe aux championnats de Russie en vue de se qualifier pour les mondiaux de l’été. Il se qualifie sans forcer en remportant le Modèle:Unité en Modèle:Nobr et le Modèle:Unité en Modèle:Nobr, chaque fois devant Denis Pimankov<ref>Modèle:Lien web</ref>. Encore quelques courses au Mare Nostrum au mois de juin, où Popov s’impose à Monaco<ref>Modèle:Lien web</ref> et à Barcelone, où Pieter van den Hoogenband est forfait. Dans la ville espagnole, il déclare ne faire aucun pronostic sur les mondiaux imminents, avouant avoir commis quelques erreurs lors de ses courses. Ses temps ne sont pas exceptionnels même s’ils ont suffi pour la victoire : Modèle:Nobr sur Modèle:Unité et Modèle:Nobr sur Modèle:Unité libre<ref>Modèle:Lien web</ref>. À l’étape de Canet, il est de nouveau premier sur Modèle:Unité (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web</ref> et sur Modèle:Unité ex-aequo avec Salim Iles (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les championnats du monde ont lieu au mois de juillet à Barcelone. Popov commence sa compétition par la première médaille d’or mondiale de sa carrière sur le relais Modèle:Nobr nage libre. Dernier à s’élancer, il jouit d’une bonne avance au départ et nage son relais en Modèle:Nobr pour conclure. Les Américains et les Australiens de Ian Thorpe, habituellement favoris, sont relégués respectivement à la seconde et à la quatrième place<ref>Modèle:Lien web</ref>. Deux jours plus tard, Popov participe aux séries du Modèle:Unité nage libre : il nage la sienne en Modèle:Nobr, tandis que van den Hoogenband a le meilleur temps des séries avec Modèle:Nobr. L’Américain Jason Lezak nage également sous les 49 secondes (Modèle:Nobr) et l’Australien Thorpe signe le quatrième meilleur temps, un cran en dessous des autres avec Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>. En demi-finale, Popov confirme en signant une nouvelle fois le second meilleur temps (Modèle:Nobr), toujours derrière van den Hoogenband<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le lendemain, en finale, Popov montre qu'il est bien monté en puissance en nageant encore plus vite : il gagne la course en Modèle:Nobr devant un Pieter van den Hoogenband qui avait pourtant réussi Modèle:Nobr la veille. Le prodige australien Ian Thorpe complète le podium et Jason Lezak termine à la quatrième place<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces quatre nageurs ont dominé les débats de bout en bout de la compétition.
Les championnats se poursuivent par le Modèle:Unité nage libre. Popov survole les séries en étant le seul à nager sous les 22 secondes : il arrête le chronomètre à Modèle:Nobr, nouveau record de la compétition<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après un autre temps probant en demi-finale (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web</ref>, Popov remporte la médaille d’or sur Modèle:Unité libre devant Mark Foster et Pieter van den Hoogenband. Très fair-play, le Néerlandais déclare : Modèle:Citation Ce respect mutuel entre les deux nageurs contraste beaucoup avec la rivalité qui régnait entre Popov et Gary Hall Jr. dans les années 1990. Avant les Jeux de Sydney, Popov déclarait au sujet du jeune Néerlandais : Modèle:Citation Le 27 juillet, Popov conclut ses championnats avec une médaille d’argent sur le relais Modèle:Nobr 4 nages<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Alexander Popov ajoute ainsi trois nouveaux titres de champion du monde à son palmarès, malgré un âge avancé dans un sport où les plus jeunes peuvent émerger dès 14-15 ans au plus haut niveau<ref>À l'instar de Ian Thorpe ou Michael Phelps.</ref>. Il devient de fait à 31 ans et 253 jours le plus vieux champion du monde de l’histoire, record battu en 2005 par l’Allemand Mark Warnecke et ses 35 ans<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Doc Modèle:Lien web</ref>. À un an de l’échéance d'Athènes, Popov prouve qu’il est toujours présent mais il ne s’emballe pas pour autant, estimant que beaucoup de nageurs auraient pu aller plus vite lors de ces championnats<ref name="barc2003" />.
Derniers Jeux
L’année 2004 est la dernière ligne droite dans la carrière du nageur. Fin avril, il participe à un meeting à Vienne où le niveau n’est pas très élevé : il s’adjuge la victoire sur Modèle:Unité en Modèle:Nobr et termine second du Modèle:Unité en Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>. C’est aussi au mois d’avril que Popov se présente à l’élection au poste de président de la fédération russe de natation, arguant que peu de choses ont changé dans la gestion du sport depuis ses débuts en 1991. Battu par Gennadi Alyoshin avec 33 voix contre 40, il est finalement désigné vice-président de sa fédération<ref>Modèle:Lien web</ref>. De retour dans les bassins au mois de juin à l’occasion du Mare Nostrum, il nage le Modèle:Unité en Modèle:Nobr à Canet<ref>Modèle:Lien web</ref> et en Modèle:Nobr à Barcelone<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les Jeux olympiques d’Athènes, quatrièmes Jeux consécutifs d’Alexander Popov, débutent à la mi-août. Le 17 août, Popov obtient le huitième temps des séries du Modèle:Unité nage libre avec Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il se fait ensuite éliminer aux portes de la finale, en nageant Modèle:Nobr ; la dernière place qualificative ayant été gagnée par Ian Thorpe pour seulement deux centièmes de seconde. Le niveau des demi-finales n’était pourtant pas excessivement élevé, puisque seuls trois nageurs ont nagé sous les Modèle:Unité, parmi lesquels Pieter van den Hoogenband<ref>Modèle:Lien web</ref>. C’est ce dernier qui remporte le titre olympique du Modèle:Unité, pour la deuxième fois consécutive. Il devient ainsi le quatrième nageur de l’histoire à réussir cette performance, après Popov, Johnny Weissmuller et Duke Kahanamoku. Les séries du Modèle:Unité sont anecdotiques, où « le Tsar » ne peut faire mieux que Modèle:Nobr, temps insuffisant pour atteindre les demi-finales<ref>Modèle:Lien web</ref>. C’est son ancien rival Gary Hall Jr. qui remporte le titre olympique de l’épreuve. Enfin, l’équipe de Russie échoue à la quatrième place des relais Modèle:Nobr nage libre et Modèle:Nobr 4 nages<ref>Modèle:Lien web</ref>. Popov termine donc ses Jeux sans médaille, des Jeux qui ont été ceux de l’Américain Michael Phelps et ses six médailles d’or.
Alexander Popov termine ainsi sa carrière de nageur là où il l’avait commencée, à Athènes, ville où, treize ans plus tôt, il se révélait en remportant trois titres de champion d’Europe. Il laisse derrière lui un palmarès considérable : en comptant les relais, il est quatre fois champion olympique (cinq fois vice-champion), six fois champion du monde (quatre fois vice-champion) et vingt-et-une fois champion d’Europe (trois fois vice-champion). Son retrait est officialisé début 2005<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Après-carrière
Aleksandr Popov poursuit ses activités au sein de la commission des athlètes du Comité international olympique. Le Modèle:Date, il est réélu pour un nouveau mandat de huit ans<ref>Modèle:Lien web</ref>. En septembre de la même année, il est nommé au comité d’évaluation des Jeux olympiques d'été de 2016. Le comité doit notamment analyser les candidatures des villes et faire des inspections sur le terrain<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Popov est également président de la commission des athlètes des Jeux olympiques d'hiver de 2014 prévus à Sotchi<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Profil
Technique et entraînement
L'approche de l'entraînement de Gennadi Touretski est souvent jugée peu orthodoxe par les observateurs extérieurs. Souvent, il se contente de quelques instructions, d'un hochement de tête, et laisse ensuite le nageur travailler à sa guise et trouver lui-même la meilleure manière d'appliquer les directives<ref name="fish" />. Le travail mental est largement laissé aux soins de Popov, puisque celui-ci connaît de longues périodes où il est seul<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le style de nage d'Alexander Popov repose sur l'opposition complète des bras : un bras achève sa phase de pénétration dans l'eau (à l'avant) à l'instant où l'autre ressort (à l'arrière)<ref>Ernest W. Maglischo, Swimming fastest, sur Google Books. Consulté le 14/07/2009</ref>. Popov travaille ce style à l'aide d'un exercice consistant à la mise en mouvement d'une pagaie de kayak<ref name="fish" />. Le style de Popov est largement reconnu comme excellent, voire techniquement parfait<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il donne aux observateurs l'impression de faire moins d'efforts que ses concurrents, nageant tout en glisse avec une résistance à l'eau amoindrie.
Cette technique très au point constitue le point central de l'entraînement du nageur. Ainsi, les volumes d'entraînement d'Aleksandr Popov sont déterminés par la distance qu'il peut parcourir sans s'effondrer techniquement<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1996, Popov nageait tout de même Modèle:Unité par an à l'entraînement et prenait une centaine de départs de Modèle:Unité en compétitions<ref name="touretski">Modèle:Lien web</ref>. Cette technique lui permet de développer beaucoup moins d'énergie que ses concurrents (environ 30 % en moins)<ref>Modèle:Harvsp</ref>, et donc de moins se fatiguer. En parallèle, Touretski estime que ce qui a permis à son nageur de dominer le sprint durant très longtemps est sa capacité à nager la seconde longueur d'un Modèle:Unité en dessous des 25 secondes. Il explique que Popov avait deux générations d'avance sur ses concurrents, un retard que ceux-ci n'ont comblé que vers l'an 2000<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Un point important de la technique de Popov, largement travaillé à l'entraînement où il effectue de longues séries à vitesse lente et en décomposant ses mouvements, est le relâchement de ses bras, en maintenant une glisse maximale<ref name="fish" />. Le but est d'appliquer ce que Johnny Weissmuller avançait déjà dans les années 1920 : Modèle:Citation
L'efficacité de cette technique ressort déjà en 1992 à l'occasion des Jeux olympiques de Barcelone : lors de sa victoire sur Modèle:Unité libre face à Matt Biondi, Aleksandr Popov effectue 33 mouvements de bras contre 36 pour l'Américain. Ainsi, l'astuce consiste à allonger l'amplitude du mouvement plutôt que d'en augmenter la fréquence<ref name="fish">Modèle:Lien web</ref>. Déjà bien en place, Popov fait encore évoluer sa technique en Modèle:Date-, en réduisant encore légèrement son ratio de coups de bras par longueur. Quelques mois plus tard, il bat pour la première fois le [[Record du monde de natation messieurs du 50 mètres nage libre|record du monde du Modèle:Unité nage libre]]<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La technique et les principes de la nage d'Aleksandr Popov ont été étudiés par d'autres entraîneurs, comme Bob Bowman, l'entraîneur de l'Américain Michael Phelps, octuple médaillé d'or aux Jeux olympiques de 2008. Bowman s'est inspiré du Russe en proposant à son nageur une série d'exercices similaires à ceux de Popov, en particulier pour augmenter la distance parcourue par coup de bras et la quantité d'eau tirée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Compétition
Pour approcher les compétitions, Aleksandr Popov s'est inspiré de l'Américain Matt Biondi. Il aperçoit ce dernier à l'œuvre pour la première fois lors d'une étape de coupe du monde en 1991 : décontracté et très calme, il lisait un livre en s'étirant dans un coin. Depuis, Popov s'adonne à la lecture avant ses compétitions, en particulier aux œuvres de Léon Tolstoï, qui lui fait redécouvrir ses racines. Il considère ainsi la lecture comme faisant partie intégrante de sa préparation mentale<ref>Modèle:Harvsp</ref>, un mental très fort chez lui qui aime à dire : Modèle:Citation
Concernant la stratégie, son entraîneur Gennadi Touretski est très effacé, d'abord parce qu'il a souvent été occupé par ses fonctions mais aussi par choix : il ne veut pas interférer avec l'instinct, l'approche naturelle qu'a son nageur de la course. Ainsi, en 1996, année où Popov réussit un nouveau doublé 50–100 m nage libre aux Jeux olympiques, Touretski explique avoir fait le travail pré-olympique en avril-mars avant les Jeux, pour ne plus aborder le sujet avec lui ensuite<ref name="touretski" />.
Toutefois, lors des compétitions, l'entraîneur peut s'avérer décisif et trouver les solutions aux problèmes de son nageur. Ainsi, en 1997, lors des championnats d'Europe de Séville, il constate que Popov n'est pas bien dans sa technique. Il lui fait alors exécuter une série de sprints, pendant vingt-cinq minutes, après les qualifications du Modèle:Unité nage libre du matin. Popov, qui ne voit pas où il veut en venir, s'exécute et, plus tard dans la journée, remporte la finale, toutes ses sensations retrouvées<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 1998, à l'occasion des championnats du monde 1998, Popov effectue d'après lui une course Modèle:Citation lors des séries (bien qu'il ait obtenu le second temps). Touretski juge alors qu'il n'utilise que 60 % de ses possibilités techniques. Encore une fois, il finit par trouver les bons mots en intimant à son nageur Modèle:Citation. Popov remporte la finale du Modèle:Unité peu après<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Au niveau du matériel, Popov est un nageur atypique. Longtemps réfractaire à la technologie, il nage pendant dix ans en simple slip de bain, équipé en tout et pour tout de lunettes : il ne porte pas de bonnet malgré ses cheveux relativement longs, là où ses adversaires sans bonnet se les coupaient très courts. Si cette attitude était celle de tous les nageurs en 1991, ce n'est plus le cas en 2000 où les combinaisons sont généralisées. Ainsi, lors des Jeux olympiques de Sydney, en finale du Modèle:Unité, il reste le seul nageur équipé d'un maillot de bain basique, tous ses concurrents ayant opté pour des équipements plus modernes (combinaisons sur les jambes ou intégrales)<ref>Modèle:YouTube</ref>. Par la suite, Popov finit par porter un pantalon (type legskin) de son sponsor Arena, dont il s'équipe pour la première fois lors des championnats du monde 2003<ref>Modèle:Lien web</ref> et par la suite aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004.
Aleksandr Popov peut aussi se targuer d'une grande régularité de ses performances au cours de ses années de compétitions. Le tableau suivant reprend ses meilleurs temps sur une période de dix ans<ref>Modèle:Harvsp</ref> :
Année | Modèle:Unité | Modèle:Unité |
---|---|---|
1991 | 22 s 78 | 49 s 18 RE |
1992 | 21 s 91 RE | 49 s 02 RE |
1993 | 22 s 27 | 48 s 93 RE |
1994 | 22 s 17 | 48 s 21 RM |
1995 | 22 s 30 | 49 s 10 |
1996 | 22 s 13 | 48 s 74 |
1997 | 22 s 30 | 49 s 02 |
1998 | 22 s 27 | 48 s 74 |
1999 | 22 s 06 | 48 s 82 |
2000 | 21 s 64 RM | 48 s 27 |
Sponsors et revenus
En 1993, Aleksandr Popov quitte la Russie pour aller s'entraîner en Australie. Au cours des années suivantes, la question de sa nationalité se pose à de multiples reprises, étant donné ses excellents résultats sportifs : la citoyenneté australienne lui permettrait de nager sous les couleurs Aussies, ce qui pourrait lui rapporter beaucoup plus d'argent que son pays d'origine, à l'image de Ian Thorpe ou Michael Klim. À l'aube des Jeux de Sydney, un agent sportif estime que Popov pourrait gagner près d'un million de dollars australiens par an, revenu qu'il est loin d'approcher en nageant pour la Russie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Malgré cela, Popov reste fidèle à son pays natal, ce qui fera dire à Alain Mimoun : Modèle:Citation Pourtant, le nageur indique n'avoir pas reçu le moindre argent de la part de la fédération russe depuis 1996, et ce sans explication. Ce fait n'est pas tout à fait dénué d'intérêt pour le nageur, plutôt content d'être libéré de ses obligations de présence aux différents camps d'entraînement organisés par la fédération. De son côté, le ministère russe des sports lui verse l'équivalent de 1 200 francs par mois, un revenu qu'il juge insuffisant pour une préparation olympique ; à l'époque, il doit ainsi se séparer du studio qu'il possède à Volgograd<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
Malgré tout, Aleksandr Popov a collaboré avec quelques sponsors au cours de sa carrière. Depuis 1997, il est ambassadeur de la marque de montres Omega<ref>Modèle:Lien web</ref>, collaboration qui est toujours effective en 2008 bien qu'il ait achevé sa carrière sportive quatre ans plus tôt<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est aussi sponsorisé par l'équipementier Arena<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Une référence de la natation
Au-delà de son palmarès, Aleksandr Popov occupe une place particulière dans l'histoire de la natation, en ce qu'il a établi les derniers temps de référence sur sprint avant l'avènement des combinaisons. Même s'il opte pour la technologie dans les dernières années de sa carrière, c'est bien en maillot de bain que Popov a établi ses deux records du monde sur 50 et Modèle:Unité nage libre, respectivement en 2000 et en 1994.
En 2008, l'équipementier Speedo propose une combinaison intégrale révolutionnaire dotée de plaques de polyuréthane, la LZR Racer. Immédiatement, l'adoption de cette combinaison mène à une véritable pluie de nouveaux records du monde ; en particulier, l'Australien Eamon Sullivan améliore le [[Record du monde de natation messieurs du 50 mètres nage libre|record du Modèle:Unité]] de Popov de quelques centièmes. Ceci pousse les acteurs du monde de la natation à s'interroger, voire à remettre en cause la légitimité de ces records et de ces combinaisons. Ainsi, le sprinteur américain Jason Lezak qualifie la situation de « ridicule » et ajoute : Modèle:Citation
Aleksandr Popov, retraité depuis quatre ans, continue d'être impliqué dans la natation et possède un avis particulier sur la question. Même s'il n'eut pas voulu porter de combinaison Speedo, préférant « quelque chose de plus fascinant, en faisant plus d'efforts plutôt que d'utiliser une aide extérieure », il n'éprouve aucune espèce de sympathie pour les nageurs qui blâment leurs adversaires de les avoir battus grâce aux combinaisons. Pour lui, des « nageurs forts » peuvent remporter des courses sans la combinaison de Speedo<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2009 se produit une seconde révolution ; cette fois, les nouvelles combinaisons sont entièrement constituées de polyuréthane. Le Français Frédérick Bousquet, équipé d'une Jaked J01, franchit le mur symbolique des 21 secondes en nageant le Modèle:Unité en Modèle:Nobr, soit plus de 30 centièmes de mieux que le dernier record. Le record de Bousquet finit par être validé par la FINA, ce qui ne manque pas de laisser certains observateurs sceptiques. Ainsi, Craig Lord du site SwimNews.com considère toujours Popov comme le nageur le plus rapide de l'histoire, arguant que le « vrai » record de la distance est celui du Russe en Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>. John Craig, du Swimming World Magazine, écrit qu'il aimerait bien voir les nageurs en maillots de bain lors des championnats du monde de 2009, à Rome, pour voir ce qu'ils valent vraiment face au temps de référence de Popov<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Palmarès
Jeux olympiques
En quatre participations aux Jeux olympiques d'été, Aleksandr Popov remporte neuf médailles dont quatre en or obtenues dans des épreuves individuelles. Quatre de ses médailles sont remportées dans des épreuves de relais. Il est le seul nageur avec l'Américain Matt Biondi à avoir réalisé le doublé 50–100 mètres nage libre, qui plus est à deux reprises pour le Russe, performance unique.
Épreuve | Édition | |||
Barcelone 1992 | Atlanta 1996 | Sydney 2000 | Athènes 2004 | |
Modèle:Unité nage libre | Or 21 s 91 RO |
Or 22 s 13 |
Modèle:6e 22 s 24 |
Modèle:18e temps en séries 22 s 58 |
Modèle:Unité nage libre | Or 49 s 02 |
Or 48 s 74 |
Argent 48 s 69 |
Modèle:9e temps en demi-finale 49 s 23 |
4 × Modèle:Unité nage libre | Argent 3 min 17 s 56 |
Argent 3 min 17 s 06 |
Disqualification | Modèle:4e 3 min 15 s 75 |
4 × Modèle:Unité 4 nages | Argent 3 min 38 s 56 |
Argent 3 min 37 s 55 |
— | Modèle:4e 3 min 35 s 91 |
Championnats du monde
En trois participations aux Championnats du monde de natation en grand bassin, Aleksander Popov a remporté onze médailles dont six en or (cinq en individuel et une en relais). Cinq de ses médailles sont remportées dans des épreuves individuelles, les autres l'étant dans des épreuves de relais. Il ne participe qu'une fois aux Championnats du monde en petit bassin, en 2002 à Moscou. Il y remporte deux médailles en bronze. Il compte donc treize médailles dans des championnats du monde organisés par la FINA, ce qui en fait le cinquième nageur le plus médaillé de l'histoire après l'édition 2007.
Épreuve / Édition | Grand bassin | Petit bassin | |||
---|---|---|---|---|---|
Rome 1994 | Perth 1998 | Barcelone 2003 | Moscou 2002 | ||
Modèle:Unité nage libre | Or 22 s 17 |
Argent 22 s 43 |
Or 21 s 92 |
Bronze 21 s 55 | |
Modèle:Unité nage libre | Or 49 s 12 |
Or 48 s 93 |
Or 48 s 42 |
— | |
4 × Modèle:Unité nage libre | Argent 3 min 18 s 12 |
Bronze 3 min 18 s 45 |
Or 3 min 14 s 06 |
Bronze 3 min 11 s 24 | |
4 × Modèle:Unité 4 nages | Argent 3 min 38 s 28 |
Modèle:6e 3 min 41 s 85 |
Argent 3 min 34 s 72 |
— |
Championnats d'Europe
En huit participations aux Championnats d'Europe en grand bassin, Aleksandr Popov a remporté vingt-six médailles dont vingt-et-une en or. Treize de ses récompenses ont été remportées dans des épreuves individuelles dont dix en or. En relais, le Russe a également décroché treize médailles dont onze du métal le plus précieux. Par ailleurs, il n'a participé qu'à une seule édition des Championnats d'Europe en petit bassin, en 1991, remportant deux médailles d'or (50 m nage libre et relais 4 × 50 m 4 nages).
- Remarque : pour les championnats de 1991, Aleksandr Popov nage pour les couleurs de l'Union soviétique. Dès les championnats suivants, il devient Russe.
Compétition / Édition | Épreuve | |||
---|---|---|---|---|
Modèle:Unité nage libre | Modèle:Unité nage libre | 4 × Modèle:Unité nage libre | 4 × Modèle:Unité 4 nages | |
Athènes 1991 | — | Or 49 s 18 |
Or 3 min 17 s 11 |
Or 3 min 39 s 68 |
Sheffield 1993 | Or 22 s 27 |
Or 49 s 15 |
Or 3 min 18 s 80 |
Or 3 min 38 s 90 |
Vienne 1995 | Or 22 s 25 |
Or 49 s 10 |
Or 3 min 18 s 84 |
Or 3 min 38 s 11 – RE |
Séville 1997 | Or 22 s 30 |
Or 49 s 09 |
Or 3 min 16 s 85 – RE |
Or 3 min 39 s 67 |
Istanbul 1999 | Bronze 22 s 32 |
Argent 48 s 82 |
Argent 3 min 19 s 49 |
Bronze 3 min 41 s 18 |
Helsinki 2000 | Or 21 s 95 |
Or 48 s 61 |
Or 3 min 18 s 75 |
Or 3 min 39 s 29 |
Berlin 2002 | Modèle:5e 22 s 35 |
Argent 48 s 94 |
— | Or 3 min 36 s 21 |
Madrid 2004 | Or 22 s 32 |
— | — | — |
Records
Records du monde battus
Ce tableau détaille les sept records du monde individuels battus par Alexander Popov durant sa carrière. Deux sont battus en grand bassin, les cinq autres en petit bassin. Il bat son premier record planétaire le Modèle:Date- et son dernier le Modèle:Date-. Plus aucun de ses records n'est en vigueur actuellement. Le Modèle:Date-, l'Australien Eamon Sullivan bat le dernier record du monde encore détenu par le Russe, sur 50 mètres nage libre.
Épreuve | Temps | Compétition | Lieu | Date | Record battu |
---|---|---|---|---|---|
[[Record du monde de natation messieurs du 50 mètres nage libre#Bassin de 50 mètres|Modèle:Unité nage libre en grand bassin]] | 21 s 64 | Championnats de Russie 2000 | Moscou, Russie | 16/06/2000 | Eamon Sullivan le 17/02/2008 21 s 56 |
[[Record du monde de natation messieurs du 50 mètres nage libre#Bassin de 25 mètres|Modèle:Unité nage libre en petit bassin]] | 21 s 50 | Coupe du monde 1994 | Desenzano del Garda, Italie | 13/03/1994 | Mark Foster le 13/12/1998 21 s 48 |
[[Record du monde de natation messieurs du 100 mètres nage libre#Bassin de 50.C2.A0mètres|Modèle:Unité nage libre en grand bassin]] | 48 s 21 | Mare Nostrum 1994 | Monte-Carlo, Monaco | 18/06/1994 | Michael Klim le 16/09/2000 48 s 18 |
[[Record du monde de natation messieurs du 100 mètres nage libre#Bassin de 25.C2.A0mètres|Modèle:Unité nage libre en petit bassin]] | 47 s 83 | Coupe du monde 1994 | Hong Kong | 01/01/1994 | Lui-même |
47 s 82 | Coupe du monde 1994 | Pékin, Chine | 05/01/1994 | Lui-même | |
47 s 12 | Coupe du monde 1994 | Desenzano del Garda, Italie | 12/03/1994 | Lui-même | |
46 s 74 | Coupe du monde 1994 | Gelsenkirchen, Allemagne | 19/03/1994 | Ian Crocker le 27/03/2004 46 s 25 |
Records personnels
Ces tableaux détaillent les records personnels absolus d'Alexander Popov à la fin de sa carrière.
Épreuve | Temps | Compétition | Lieu | Date |
---|---|---|---|---|
Modèle:Unité nage libre | 21 s 64 | Championnats de Russie 2000 | Moscou, Russie | 16/06/2000 |
Modèle:Unité nage libre | 48 s 21 | Mare Nostrum 1994 | Monte-Carlo, Monaco | 18/06/1994 |
Épreuve | Temps | Compétition | Lieu | Date |
---|---|---|---|---|
Modèle:Unité nage libre | 21 s 50 | Coupe du monde 1994 | Desenzano del Garda, Italie | 13/03/1994 |
Modèle:Unité nage libre | 46 s 74 | Coupe du monde 1994 | Gelsenkirchen, Allemagne | 19/03/1994 |
Annexes
Bibliographie
Liens externes
Notes et références
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