Alfred Sirven

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Alfred Sirven, né le Modèle:Date de naissance à Toulouse et mort le Modèle:Date de décès à Caen, est un homme d’affaires français. Il est connu pour avoir établi un gigantesque réseau de corruption et pour avoir détourné d’immenses sommes d’argent alors qu’il était numéro deux d’ELF Aquitaine.

Biographie

Jeunesse

Alfred Sirven naît d'un père imprimeur, Gaston, et d'une mère d'origine kirghize, Jeanne-Marie-Louise Dumas<ref>Gilles Gaetner, Jean-Marie Pontaut, « Alfred Sirven Corruption politique : Cet homme en sait trop », L'Express, 18 mars 1999.</ref>. Il interrompt ses études pour s’engager fin 1944 dans les Forces françaises de l'intérieur. En Modèle:Date-, alors qu’il vient d’épouser Janine Verrié, il devient soldat du bataillon français de l'ONU pendant la guerre de Corée. Il est décoré de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs. Le Modèle:Date-, alors qu’il est en permission, il attaque une banque à Tokyo. Il devient alors le premier auteur d'un hold-up de l'histoire du Japon<ref>Modèle:Article.</ref>. Un tribunal militaire le condamne à un an de prison. Il est rapatrié en 1954. Il finit alors ses études de droit (DES) et divorce de son épouse<ref name=Express99>Modèle:Lien web</ref>.

Début de carrière

Le Modèle:Date-, il épouse Evelyne Chazarein (décédée en 1995). Il entre ensuite chez Mobil Oil et s’initie à la franc-maçonnerie au Grand Orient de France. En 1964, il devient directeur des relations sociales. Après 15 ans chez Mobil Oil, il rejoint Avon puis Bendix et devient en 1978 directeur des relations humaines chez Moulinex. En 1982, il est recruté par le PDG de Rhône-Poulenc, Loïk Le Floch-Prigent. Il fut appuyé par Serge Tchuruk qu’il avait connu chez Mobil Oil. En 1986, il appuie à son tour Tchuruk pour le poste de président de CDF Chimie, et l’y rejoint par la suite<ref name=Express99/>.

Chez Elf

En 1989, il rejoint Loïk Le Floch-Prigent juste nommé PDG de l’entreprise publique ELF Aquitaine et devient « directeur des affaires générales ». De la tour Elf, il commence par gérer les relations sociales du groupe et « subventionne » les syndicats. Puis, il s’installe dans les locaux de la fondation Elf. Voulant supplanter André Tarallo (« M. Afrique »), il commence alors à voyager en Afrique, notamment au Congo et en Angola où il conclut un accord avec Jonas Savimbi, et se met à aider financièrement des chefs d’État africains et leurs proches. Il se constitue alors un réseau de personnalités politiques de droite comme de gauche<ref name=Express99/>. Il devient ensuite président d’Elf Aquitaine International qui va alors financer tous ses amis politiques. Avec André Tarallo, il détourne des centaines de millions de francs au profit de la classe politique française, des régimes africains « amis » et de leurs propres comptes bancaires<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il établit 300 comptes en Suisse. En 1992, le groupe rachète une raffinerie en ex-RDA et reverse au passage une commission de 256 millions de francs à la CSU (Affaire Leuna). Lorsque la droite revient au pouvoir en 1993, Loïk Le Floch-Prigent est limogé d’Elf et Alfred Sirven quitte le groupe<ref name=Express99/>.

Affaire des frégates de Taïwan

Modèle:Article détaillé Proposant l’aide de son réseau à Thomson-CSF, il recrute en 1991 la maîtresse de Roland Dumas, Christine Deviers-Joncour et lui offre, sur les fonds d’Elf, un appartement dans le [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e de Paris]]. Celle-ci doit alors convaincre le ministre d’accepter le contrat de vente de 6 frégates à Taïwan. Elle n’y est pas parvenue, mais Sirven lui verse tout de même 45 millions de francs<ref name=Express99/>. Le contrat est finalement signé de par la décision de François Mitterrand. Sirven demande alors à Thomson 160 millions de francs.

L’affaire est révélée en 1997. L’instruction est menée par Eva Joly<ref name=Express99/>.

Dans l’« affaire Dumas », Sirven est condamné à quatre ans de prison ferme en 2001. La Cour d'appel de Paris ramène la peine à trois ans le Modèle:Date-<ref name="nouvelobs">Modèle:Lien web</ref>.

Dans l’affaire des frégates proprement dites, l’ordonnance de Renaud Van Ruymbeke rendue en 2008 constate l’« extinction de l’action publique » mais le juge précise qu'« il ressort de l’ensemble de ces éléments que M. Sirven est l’auteur d’une escroquerie au jugement, M. Sirven ayant, via la société Frontier AG qui agissait pour son compte et sur ses instructions, trompé des arbitres en procédant à une mise en scène et en ayant recours à des manœuvres frauduleuses destinées à faire condamner Thalès — ex Thomson — au paiement de commissions indues »<ref name="Express2008">Modèle:Lien web</ref>.

Affaire Elf

Modèle:Article détaillé L’affaire Elf démarre en 1994 lorsque la justice s’intéresse aux conditions dans lesquelles Elf a subventionné le groupe textile Bidermann. Elle concerne des abus de biens sociaux, des comptes offshore et la corruption de dirigeants africains. Dans cette affaire, Sirven aurait détourné 1,1 milliard de francs. L’instruction est menée par Eva Joly, secondée en Modèle:Date- par Laurence Vichnievsky avant que Renaud Van Ruymbeke reprenne seul l’affaire en 2000<ref name="affaireElf"/>.

Le procès dure du Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref name="affaireElf">Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, il est condamné à cinq ans de prison ferme. Le Parquet a fait appel de la décision, mais Sirven meurt avant la fin du second procès<ref name="nouvelobs"/>.

Cavale et mort

Parti de Genève dès 1997, il est localisé en 2000 aux Philippines où il sera finalement arrêté le Modèle:Date- (il avale la puce de son téléphone portable au cours de cette arrestation) pour être extradé vers la France<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il peut alors assister à la fin du procès de Roland Dumas. Il bénéficie d’une libération conditionnelle en Modèle:Date- pour raisons de santé. Il épouse alors sa gouvernante philippine<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il meurt le Modèle:Date- d’un malaise cardiaque<ref name="nouvelobs"/>.

Notes et références

Modèle:Références

Articles connexes

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