Alfred Stieglitz

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Alfred Stieglitz né le Modèle:Date de naissance à Hoboken (New Jersey) et mort le Modèle:Date de décès à New York est un photographe, galeriste et éditeur américain.

Promoteur de l'art moderne tant européen qu'américain au cours de ses 50 ans de carrière, il a contribué à faire de la photographie une forme d'art reconnue.

Biographie

Alfred Stieglitz naît à Hoboken, dans le New Jersey, en 1864Modèle:Note, de parents d'origine juive allemande, Edward Stieglitz, (homme d'affaires et peintre paysagiste<ref name="LeGoff1">Modèle:Chapitre.</ref>) et Hedwig Warner. Premier d'une fratrie de six enfants, il grandit dans une famille aisée et cultivée qui se sent à l'aise sur deux continents. Après l'installation de la famille à New York, il étudie au Charlier Institute Modèle:Note, au Modèle:Lien et au City College of New York, où il est régulièrement classé parmi les dix meilleurs élèves de sa classe<ref name="ANB">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} American National Biography, Stieglitz, Alfred.</ref>. Il demeure en face de Central Park, au 14 East Modèle:60e dans Manhattan<ref name="Britannica"/>. À partir de 1872, sa famille commence à passer les étés au lac George, dans les Adirondacks, une tradition que Stieglitz poursuit à l'âge adulte.

Berlin

En 1882, son père vend son entreprise de négoce en laine et la famille retourne en Allemagne afin de poursuivre l'éducation des enfantsModèle:Note, et se consacrer à l'appréciation des arts et aux voyages en Europe<ref name="Britannica"/> .

Alfred Stieglitz étudie d'abord à Karlsruhe, puis entame des études d'ingénieur à l'école polytechnique de Berlin où il a pour professeur le physicien Hermann von Helmholtz et le chimiste et photographe Hermann Wilhelm Vogel qui, en 1884, découvre comment rendre les négatifs sensibles à toutes les couleurs, à l'exception du rouge. Stieglitz s'intéresse dès lors à la photographie et parvient à convaincre Vogel et les administrateurs de l'école de lui permettre d'accéder à la chambre noire vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En contrepartie, il s'occuperait du laboratoire. Grâce à sa formation en chimie et à son désir de repousser les limites du médium et de perfectionner la technique de la chambre noire, Stieglitz est désormais en mesure d'expérimenter la chimie photographique de manière intensive<ref name="iphf"/>.

Il collectionne les livres sur la photographie et les photographes. Encouragé par Vogel, à étudier les propriétés et les possibilités du médium en s'attaquant à toute une série de sujets, dont les paysages, les portraits, l'architecture, les études de genre et la reproduction d'œuvres d’art <ref name="NGA-EarlyEurope">Modèle:Article.</ref>, il achète son premier appareil photo, un appareil à plaques (8 × 10) qui nécessite un trépied, et voyage aux Pays-Bas, en Italie et en Allemagne. Il prend des photos de paysages et de travailleurs à la campagne. Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}V&A, Alfred Stieglitz.</ref>.

Les œuvres les plus novatrices de cette période, et celles qui présagent de son évolution future, sont l'exploration nuancée des motifs d'ombre et de lumière, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur<ref name="NGA-EarlyEurope"/>. C'est pendant son séjour à Berlin, qu'il réalise sa photographie Sun Rays—Paula, qu'il ne rendra publique qu'en 1921<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Sun Rays—Paula, Berlin, sur Collection, Art Institute Chicago.</ref>.

En 1887, il écrit son tout premier article, A Word or Two about Amateur Photography in Germany, pour le nouveau magazine The Amateur Photographer. Il écrit ensuite des articles sur les aspects techniques et esthétiques de la photographie pour des magazines en Angleterre et en Allemagne.

En 1887, il remporte à Londres le premier prix de la revue The Amateur Photographer, jugé par Peter Henry Emerson pour sa photographie intitulée The Last Joke, Bellagio. L'année suivante, il remporte le premier et le deuxième prix du même concours, et sa réputation commence à s'étendre après la publication de ses travaux dans plusieurs magazines photographiques allemands et britanniques<ref name="LeGoff1"/>.

Alors que Vogel avait dit que l'appareil photographique ne peut être utilisé que le jour, il tente une expérience dans une cave où la seule source de lumière provient d'une ampoule électrique activée par une dynamo. L'exposition pendant 24 heures donne un négatif parfait, prouvant ainsi que la lumière du jour n'est pas toujours nécessaire <ref name="PhyllisRose">Modèle:Ouvrage.</ref>. Relever des défis techniques l'inspire<ref name="PhyllisRose"/>. Plus tard, Stieglitz met au point des techniques permettant de réaliser des photographies pendant une chute de neige, sous la pluie ou la nuit et fera les premiers clichés réussis d'une Journée de pluie, d'une Tempête de neige et d'une Pleine nuit<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Icp.org, Artist Alfred Stieglitz.</ref>. Modèle:Saut

Bien que Stieglitz ait travaillé assidûment sur les aspects chimiques et techniques de la photographie, il croyait fermement que la photographie était une forme d'art. Modèle:Citation <ref name="iphf">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}International Photography Hall of Fame, Alfred Stieglitz.</ref>.

Dès 1880, il rallie le courant du pictorialisme, qui revendique le côté artistique de la photographie. Il apporte un grand soin à la production de ses tirages, réalisant souvent des tirages platine-palladium, un procédé réputé pour produire des images à la gamme de tons riche et subtilement variée, il obtient le rapprochement souhaité avec la peinture grâce à des choix de composition et à l'utilisation d'éléments naturels comme la pluie, la neige et la vapeur pour unifier les composantes d'une scène en un ensemble pictural visuellement satisfaisant<ref name="MetLisa" />.

New York

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ses parents retournent aux États-Unis et en 1890, (après le décès de sa sœur Flora), Stieglitz retourne à New York. Grâce à son père, il devient associé dans l'entreprise Modèle:Langue de 1890 à 1895, qu'il ne gère guère en homme d'affaires mais en photographe exigeant, il la restructure et renomme Photochrome Engraving Company<ref name="JuliaThompson"/>. Pendant cette période, il publie des articles pour le magazine The American Amateur Photographer. Il rejoint la Society of Amateur Photographers de New York en 1891 ; en 1896, cette Société fusionne avec le New York Camera Club pour former le Camera Club de New York qui organise des expositions<ref name="JuliaThompson"/>. Il se concentre également sur la photographie des rues de New York. À la fin de l'année 1892, Stieglitz achète son premier appareil photo portatif, un appareil à pellicule Folmer & Schwing 4×5<ref name="Delarge">Le Delarge.</ref>, ce qui lui permet plus de spontanéité<ref name="NGA-EarlyNY">Modèle:Article.</ref>. Il utilise tous les moyens à sa disposition pour transformer ses images, de Modèle:Citation. Il recadre radicalement ses négatifs pour éliminer les éléments gênants et étrangers à ses compositions. Il les agrandit, souvent pour en faire des tirages plus grands et pour retoucher facilement certaines parties des images. Il réalise des tirages au charbon, à la gomme bichromatée et en photogravure dans des tons gris charbon et bruns, voire rouges, verts et bleus. Il met soigneusement les tirages finis sous passe-partout et les encadre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}National Gellery of art, exposition "Alfred Stieglitz: Known and Unknown", juin-septembre 2002.</ref>. Contrairement à ses premières photographies européennes, qu'il a par la suite pour la plupart désavouées, Stieglitz a considéré que ses premières photographies de New York marquaient le début de sa trajectoire moderniste<ref name="NGA-EarlyNY"/>. Phyllis Rose mentionne qu'il reprendra plus tard certaines des images de cette époque, pour leur donner un aspect d'instantané, ce qu'il appelle « snapshot »<ref name="PhyllisRose"/>. Repartant des négatifs d’origine, il refait nombre de ses premières œuvres sous forme de tirages à la gélatine argentique à contact direct (non agrandis) et non recadrés. Plus brillants, plus nets et plus froids que ses photogravures ou ses tirages au platine antérieurs, les petits tirages argentiques ont un aspect beaucoup plus moderne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Art Institute of Chicago, Stieglitz series, Early negatives, later print.</ref>. Modèle:Saut

En Modèle:Date-, Stieglitz a 29 ans, il épouse Emmeline Obermeyer âgée de 20 ans, sœur de son ami et associé Joe Obermeyer et fille d'un riche brasseur, elle ne partagera pas les intérêts artistiques ou culturels de son mari<ref name="PhyllisRose"/>. Au début de 1894, Stieglitz et sa femme partent pour un voyage en France, en Italie et en Suisse. Stieglitz photographie beaucoup au cours de ce voyage, produisant certaines de ses premières images célèbres telles A Venetian Canal, The Net MenderModèle:Note et A Wet Day on the Boulevard, Paris<ref name="PhyllisRose"/>. Pendant son séjour à Paris, Stieglitz rencontre le photographe français Robert Demachy, qui devient un correspondant et un collègue pour la vie. À Londres, Stieglitz rencontre les fondateurs de la société photographique Modèle:Lien, George Davison et Modèle:Lien, qui sont également tous deux restés ses amis et collègues pendant une grande partie de sa vie.

De 1897 à 1903, il publie avec le Camera club la revue Camera Notes<ref name="JuliaThompson">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Julia Thompson, Stieglitz’s Portfolios and Other Published Photographs, via NGA.</ref>.

Il acquiert une renommée internationale en organisant, en 1902, au Modèle:Lien de New York, une impressionnante exposition de photographies à laquelle participent les photographes du groupe Photo-SecessionModèle:Note qui compte parmi ses membres fondateurs Gertrude KäsebierEdward Steichen, Modèle:Lien ou Modèle:Lien avec lequel Stieglitz se lie d'amitié et collabore régulièrement<ref name="Ulan">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Getty edu,Stieglitz, Alfred (American photographer, 1864-1946).</ref>, mettant au point avec ce dernier un perfectionnement du procédé de phototypie à la glycérine inventé par Alphonse Poitevin<ref name="Ulan"/>. Cette exposition n'inclut cependant pas le travail des photographes déjà connus tels Carleton Watkins, William Henry Jackson, ou Edward Sheriff Curtis. Il publie de 1902 à 1917, outre des photos d'artistes ayant participé à l'exposition de 1902, une nouvelle revue indépendante qu'il fonde et dirige, Camera Work pour la rédaction de laquelle, il emploie Charles Henry Caffin<ref name="Britannica"/>. Il travaille avec le procédé de photogravure, méthode de reproduction de photographies, à l'encre pour des tirages importants de grande qualité<ref name="iphf"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Photogravure.com, Alfred Stieglitz.</ref>,Modèle:Note. Modèle:Saut

C'est au cours d'un voyage en Europe, à bord du Kaiser Wilhelm II, que Stieglitz capture ce qui est reconnu comme l'une de ses photographies les plus célèbres L'Entrepont, en braquant son appareil photo sur les passagers des classes inférieures à l'avant du navire. Il ne la publie qu'en 1907, quatre ans après. Pour Lisa Hostetler, dans cette photographie l'agencement des formes et des tons trahit la familiarité de Stieglitz avec le cubisme<ref name="MetLisa"/>. Un exemplaire est exposé au Musée d'Orsay à Paris<ref name="LeGoff1"/>.

Pendant son séjour en Europe, Stieglitz assiste à la première démonstration du procédé de photographie en couleur autochrome des frères Lumière, il l'expérimente aussitôt à Paris avec Steichen, Frank Eugene et Alvin Langdon Coburn. Il emporte trois des autochromes de Steichen à Munich afin de faire réaliser des reproductions en quadrichromie pour les insérer dans un numéro de Camera Work<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nickel, Douglas R, Autochromes by Clarence H. White, Record of the Art Museum, Princeton University, vol. 51, no. 2, 1992, pp. 31–37.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Art institute of Chicago, The Alfred Stieglitz Collection, Autochrome.</ref>. Modèle:Saut

Fichier:Eugene, Stieglitz, Kühn and Steichen Admiring the Work of Eugene.jpg
Frank Eugene, Stieglitz, Heinrich Kühn et Edward Steichen, 1907.

De 1905 à 1917, il dirige la Galerie 291Modèle:Note, située au 291, Cinquième Avenue à New York, où, en 1908, il est le premier à exposer les œuvres d'artistes européens avec des dessins inédits d'Auguste Rodin ou des toiles de Pablo Picasso, Henri Matisse, Georges Braque, Paul Cézanne ou Francis Picabia, des sculptures de Brancusi et même de Marcel Duchamp<ref name="Aesthetics"/> au public américain<ref name="Voorhies">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}James Voorhies : Alfred Stieglitz and his circle, octobre 2004, Met Museum of Art.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}arctic.edu, Stiegliz, Little-galleries of the photo secession-291.</ref> .

Dans sa galerie, Stieglitz intercale délibérément des expositions d'art qu'il savait controversé avec des expositions de ce que Steichen appelait « l'art compréhensible » et des expositions de photographies. L'intention était d'instaurer un dialogue qui permettrait aux visiteurs de voir, de discuter et de réfléchir aux différences et aux similitudes entre les artistes de tous rangs et de tous types : entre les peintres, les dessinateurs, les sculpteurs et les photographes ; entre les artistes européens et américains ; entre les figures plus anciennes ou plus établies et les praticiens plus jeunes et plus récents. Sur les conseils de Marius de Zayas, il est également le premier a exposer des sculptures africaines et des dessins d’enfants, et à publier des textes de Sadakichi Hartmann<ref name="Aesthetics">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Aesthetics of Photography.</ref> et de Gertrude Stein<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Stieglitz était également conseillé par Paul Haviland et Picabia<ref name="Aesthetics"/>. À la même époque, le National Arts Club organise une exposition spéciale d'art contemporain qui comprend des photographies de Stieglitz, Steichen, Käsebier et White ainsi que des peintures de Mary Cassatt, William James Glackens, Robert Henri, James Abbott McNeill Whistler et d'autres. Il s'agissait de la première grande exposition aux États-Unis dans laquelle les photographes étaient sur un pied d'égalité avec les peintres.

En 1913 a lieu l'exposition d'art moderne l'Armory Show, que selon Jean-Pierre Delarge, les efforts de Stieglitz anticipent<ref name="Delarge"/>.

À partir de 1910 et jusque dans les années 1920 et 1930, Alfred Stieglitz réalise une série de portraits d'artistes et d'auteurs américains qui l'entouraient. Ces images révèlent l'abandon par Stieglitz du pictorialisme au profit de la photographie directe, tout en témoignant de l'intimité du photographe avec ses sujets. Modèle:Lien, remarque que Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}archives, arctic.edu, Alfred Stieglitz, Portraits of Americans.</ref>. Modèle:Saut

Il gère ensuite d'autres galeries, « The Intimate Gallery » (1925-1929), « An American Place » (1929-1946). Ces deux dernières petites galeries étaient consacrées presque exclusivement à des expositions d'artistes modernistes américains que Stieglitz admirait tels Charles Demuth, Arthur G. Dove, Marsden Hartley, John Marin et Georgia O'Keeffe ou Gaston Lachaise et Oscar BluemnerModèle:Note Dans une moindre mesure, il expose également les œuvres de photographes américains ; en 1936, il expose le travail d'Ansel Adams, vingt ans après celui de Paul Strand, et deux ans plus tard, il expose le travail d'Eliot Porter. Grâce à ces efforts, Stieglitz contribue au respect du public pour l'art américain<ref name="Britannica">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Alfred Stieglitz American photographer Sur Britannica.</ref>.

Fichier:StieglitzEKLakeGeorge1916.JPG
« Snapshot », d'Ellen Koeniger, Lake George, 1916.
Fichier:Georgia O'Keeffe—Hand and Wheel MET DP233003.jpg
Hand and Wheel, 1933. Main d’O’Keffe, sur une roue de la décapotable Ford V-8, symbole de sa liberté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Vers 1917, il cesse la publication de Camera Work, et son style photographique change ; alors qu'au début du siècle, la meilleure méthode pour prouver la légitimité de la photographie en tant que moyen de création semblait suggérer de s'approprier l'apparence du dessin, de l'estampe ou de l'aquarelle dans les tirages photographiques finis, de telles pratiques ont commencé à sembler peu judicieuses après la Première Guerre mondiale. Stieglitz est de plus en plus intrigué par une esthétique visuelle plus moderne pour la photographie. Il s'intéresse à la photographie pure<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Art institute of Chicago, The Alfred Stieglitz Collection, Straight Photography.</ref>. Il prend conscience de ce qui se passe dans la peinture et la sculpture d'avant-garde et trouve que le pictorialisme ne représente plus l'avenir, mais le passé. En cela, il a été influencé en partie par le peintre Charles Sheeler et par le photographe Paul Strand, puis par le jeune Edward Weston. Il commence une série de plusieurs centaines de photographies de son « âme sœur » ou « double féminin » enfin trouvée, sa future femme, de 24 ans sa cadette, Georgia O'Keeffe Modèle:Note. Son refus d'enfermer la personnalité de l'artiste dans une seule image était en accord avec plusieurs idées modernistes : l'idée d'un sentiment de soi fragmenté, engendré par le rythme rapide de la vie moderne ; l'idée qu'une personnalité, comme le monde extérieur, est en constante évolution, et peut être suspendue mais non arrêtée par l'intervention de l'appareil photo ; et, enfin, la prise de conscience que la vérité dans le monde moderne est relative et que les photographies sont autant une expression des sentiments du photographe pour le sujet qu'un reflet du sujet représenté<ref name="MetLisa"/>, <ref>Category: Portrait photographs of Georgia O' Keffe by Alfred Stieglitz on Wikimedia Commons.</ref>.

Il réalise, dans un esprit similaire, ses plus belles œuvres, alors qu'il vit dans les Adirondacks, dont ses nuages, nommés Équivalents. Les photos de nuages étaient des portraits non manipulés du ciel qui fonctionnaient comme des analogues de l'expérience émotionnelle de Stieglitz au moment où il déclenchait l'obturateur<ref name="MetLisa" />. Stieglitz, comme nombre d'artistes de son cercle, a soutenu que l'art visuel pouvait revêtir les mêmes qualités non représentatives (figuratives), [mais] émotionnellement évocatrices que la musique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Archives artic.edu, Equivalents.</ref>.

En 1923, le musée des Beaux-Arts de Boston à l'initiative d'Ananda Coomaraswamy, lui demande s'il veut faire don de quelques-unes de ses œuvres au musée. C'est la première fois qu'un musée expose des photographies<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Findagrave, Alfred Stieglitz.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Saut

En 1924, il offre 27 photographies au Metropolitan Museum of Art de New York. Il est le premier à faire ce genre de don. La même année, il épouse Georgia O'Keeffe et reçoit la médaille du progrès de la Royal Photographic Society<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} RPS awwards, history and recipients.</ref>.

Alfred Stieglitz ouvre en 1929 sa dernière galerie, An American Place sur Madison Avenue à New York, qu'il dirige jusqu'à sa mort<ref>Hervé Legoff, Alfred Stieglitz/3, Une vision esthétique et documentaire, Via Universalis.</ref>. Stieglitz y accueille de jeunes artistes et un flot de visiteurs désireux de rencontrer une légende vivante de la scène artistique new-yorkaise<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Arctic.edu, Stieglitz, An American Place.</ref>.

En 1934, il publie America and Alfred Stieglitz, a Collective Portrait, une collection de ses œuvres photographiques.

Dans les années 1930, Stieglitz revient aux photographies de New York, continue ses « portraits » de Georgia O'Keefe qui revendique désormais son indépendance, et trouve son inspiration dans la nature proche du lac George<ref name="NGA1930">Modèle:Article.</ref>. Modèle:Saut

Dans la dernière décennie de sa vie, Stieglitz se consacre principalement à la gestion de ses galeries, correspond avec de jeunes photographes comme Todd Webb, et réalise de moins en moins de photographies à mesure que sa santé et son énergie déclinent<ref name="MetLisa">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Metropolitan museum, Lisa Hostetler, Alfred Stieglitz (1864-1946) and American Photography.</ref>.

Le Modèle:Date-, Stieglitz succombe à une attaque fatale. Ses cendres sont enfouies à Lake George<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Luminous lint, Alfred Stieglitz.</ref>.


Photographies

Modèle:Citation bloc

Revues

Publications

  • American Pictorial Photography : Series I (1899) ; Series II (1901), portfolios édités par le Publication Committee of the Camera Club (New York)<ref>Notices de la Library of Congress, en ligne.</ref>.
  • History of an American: Alfred Stieglitz, '291' and after, [catalogue d'exposition], Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, 1944.
  • Stieglitz Memorial Portfolio, 1864-1946. Reproductions of 18 Photographs by Alfred Stieglitz. Tributes - In Memoriam, édité par Dorothy Norman, 1947.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Alfred Stieglitz, Paris, Le Nouvel Observateur / Delpire, 1976 Modèle:Oclc.
  • Bernadette Caille, Francine Mariani-Ducray et al., New York et l'art moderne : Alfred Stieglitz et son cercle (1905-1930), [catalogue d'exposition], Paris, Réunion des musées nationaux / Musée d'Orsay, Madrid, Musée national centre d'art Reina Sofía, 2004 Modèle:ISBN, Modèle:Oclc.
  • Françoise Heilbrun, Alfred Stieglitz : (1864-1946), Paris, 5 Continents / Musée d'Orsay, collection « La photographie au musée d'Orsay », 2004 Modèle:ISBN.
  • Clarke Graham, Alfred Stieglitz, traduit par Jean-Yves Cotté, Paris, Phaidon Press, 2006 Modèle:ISBN, Modèle:Oclc.

Liens externes

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