Auguste Rodin
Modèle:Redirect homophones Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Auguste Rodin (René François Auguste Rodin), né à Paris le Modèle:Date de naissance et mort à Meudon le Modèle:Date de décès<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est l'un des plus importants sculpteurs français de la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, considéré comme un des pères de la sculpture moderne.
Héritier des siècles de l'humanisme, l'art réaliste de Rodin est un aboutissement, croisement de romantisme et d'impressionnisme dont la sculpture est modelée par la lutte entre la forme et la lumière.
La virilité de l'artiste, surnommé en son temps le « Bouc sacré<ref>Modèle:Chapitre.</ref> », provoqua des drames semi-publics ou privés et est au centre d'une expression plastique de la sensualité, de l'érotisme, mais aussi de la douleur. Il fut le compagnon, une partie de sa vie, de la sculptrice Camille Claudel.
Par sa capacité de travail et d'organisation, Rodin laisse une œuvre hors norme, dont seul le musée Rodin de Paris détient le droit moral et inaliénable du sculpteur<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>En effet, grâce aux moules réalisés par l'artiste, ses œuvres sont infiniment reproductiblesModèle:Refnec. La loi française, détenant l'héritage de Rodin, autorise cette reproduction. Le modèle, issu du moule, est identique, simplement la date va différer. Le bronze permet cet héritage encore animé aujourd'hui. Cependant, l'œuvre doit porter la mention de l'Atelier de Rodin, ainsi que la date à laquelle elle a été réalisée. Le mot "reproduction" doit paraître sur la sculpture reproduite en question. à lire Modèle:Ouvrage.</ref>.
Biographie
Auguste Rodin naît dans une famille sans problèmes financiers sans être bourgeoise<ref group="Note">Son père a deux frères tous deux enseignants. L'un, Hyppolite, est directeur d'établissement à Beauvais et Alexandre est professeur de latin, et une sœur, Marie-Désirée qui est mariée à Jean Stanislas Coltat, qui possède une bijouterie religieuse. Les revenus du ménage Rodin sont limités au salaire paternel qui ne s'élève pas au niveau de la petite bourgeoisie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (voir Maxime Paz, « L’autobiographie de Rodin : une fiction ? », in Catherine Méneux, Emmanuel Pernoud et Pierre Wat (éd.), Actes de la journée d’études Actualité de la recherche en Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Nobr, années 2012 et 2013, Paris, site de l’HiCSA, Modèle:Pdf en ligne).</ref>, le Modèle:Date de naissance au no 3, rue de l'Arbalète, dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e de Paris]]<ref>« Auguste Rodin. Jeunesse et formation », musée Rodin.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Son père, Jean-Baptiste, né à Yvetot en 1803, s'est installé à Paris en 1830 comme garçon de bureau à la préfecture de police. Sa mère, Marie Cheffer (1807-1871) est la fille d'un tisserand lorrain en activité à Landroff<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, qui s'installe en 1832 à Paris, où Marie épouse Jean-Baptiste en 1836. Auguste a une sœur aînée, Maria Louise (1837-1862)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et une sœur benjamine, Anna Olympe (1844-1848)<ref>in Alain Garric, Essai de généalogie, gw.geneanet.org.</ref>. Du premier mariage de son père en 1829 avec Gabrielle Cateneau (1809-1836), il a une demi-sœur, Clothilde (née en 1832), dont on ne sait rien après le second mariage de Jean-Baptiste en 1836<ref>geneanet.org.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ses parents forment un ménage uni où apparaissent les solides vertus d'une éducation provinciale et religieuse qu'ils transmettent à leurs enfants, surtout de la part de la mère, femme au foyer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Après l'école primaire des frères de la doctrine chrétienne entre 1848 et 1849, il est envoyé à Beauvais de 1851 à 1853 dans la pension que tient son oncle Jean-Hyppolite Rodin (1802-1855)<ref>Jean-Paul Morel, « Vie d'Auguste Rodin », in Auguste Rodin. Faire avec ses mains, Paris , Éd. Mille et une nuit, Fayard, 2011 Modèle:ISBN.</ref> où il s'ennuie, mais où il découvre la cathédrale et l'art gothique.
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- Biographie d'Auguste Rodin
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Auguste Rodin, Paris (vers 1862) par Charles Hippolyte Aubry.
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Rodin en 1905, par Gertrude Käsebier.
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Rodin photographié par Dornac en 1898.
Formation
En partie à cause de sa forte myopie non détectée, il mène des études médiocres, et il gardera assez longtemps le handicap d'une faible maîtrise du français. Étant donné qu'il préfère griffonner des dessins sur ses cahiers, ses parents l'inscrivent gratuitement en 1854, à Modèle:Nombre, à l'École spéciale de dessin et de mathématiques à Paris, dite la Petite École (devenue École nationale supérieure des arts décoratifs), où il suit les cours du talentueux Horace Lecoq de Boisbaudran, dont la méthode consiste à préserver la sensibilité de chaque élève en lui enseignant à utiliser sa vue et sa mémoire visuelle, et du peintre Belloc. C'est là qu'il fait la connaissance d'Alphonse Legros.
Sa vocation se révèle lorsqu'il pousse la porte d'une salle de cours où les élèves sont en train de pétrir la glaise<ref>Hélène Pinet, Rodin. Les mains du génie, Paris, Gallimard, Modèle:Coll., 2009, Modèle:P..</ref>. En 1855, il découvre la sculpture avec Antoine-Louis Barye, puis Albert-Ernest Carrier-Belleuse. Il se rend alors régulièrement au musée du Louvre pour dessiner d'après l'antique, au cabinet des estampes de la Bibliothèque impériale, et au cours de dessin de la Manufacture des Gobelins, où il travaille le nu<ref>« Jeunesse et formation », sur musee-rodin.fr.</ref>. En 1857, il quitte la Petite École et, fort d'un talent reconnu par ses professeurs, suivant l'avis du sculpteur Hippolyte Maindron, il tente le concours d'entrée à l'École des beaux-arts, dont il réussira l'épreuve de dessin, mais il échouera trois fois de suite à celle de la sculpture, son manque de culture humaniste lui faisant préjudice et son style n'étant pas conforme aux traditions néo-classiques qui y régnaient. Il est alors contraint de travailler pour se nourrir et s'engage comme artisan-praticien dans des ateliers de divers sculpteurs, staffeurs ornemanistes et décorateurs, tels que Garnier, Blanche ou Michel-Victor Cruchet. C'est chez l'un d'eux que débute son amitié avec Jules Dalou<ref>Gustave Coquiot, Rodin à l'Hôtel de Biron et à Meudon, Ollendorff, Paris, 1917, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>.
L'activité de cette époque est particulièrement stimulée par les travaux d'urbanisme du préfet de Paris, le baron Haussmann, comme par le développement du goût de l'époque pour l'ornementation. Le Modèle:Date-, fortement touché par le décès de sa sœur Maria, Rodin traverse une crise mystique et entre au noviciat de la Congrégation du Très-Saint Sacrement. Se rendant compte que le frère Augustin est peu doué pour la vie monastique, le Père Eymard Modèle:Incise le convainc de poursuivre dans la voie artistique. Rodin quitte ainsi la congrégation en Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Collaboration avec Carrier-Belleuse et Van Rasbourgh
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Bas-reliefs (1869), façade du théâtre des Gobelins à Paris.
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D’Alembert (1880), hôtel de ville de Paris, façade principale, premier étage du pavillon gauche.
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Les Sciences, bas-relief, Bruxelles, palais des Académies.
Rose Beuret : la compagne d'une vie
En 1864, il rencontre Rose Beuret, fille d'un cultivateur de Haute-Marne. Cette ouvrière couturière, illettrée<ref>suivant de nombreux témoignages, plus ou moins affectueux, Rose Beuret est analphabète, ne sait ni lire ni écrire in Ruth Butler, Rodin, The shape of a genius, Yale University Press, 1993,p51</ref>, âgée de Modèle:Nombre, lui servira de modèle et deviendra sa compagne. Il l'épouse le Modèle:Date-, à la fin de leur vie, alors qu'il eut de nombreuses liaisons (Camille Claudel, Gwen John, la duchesse de Choiseul Claire Coudert (1864-1919), de 1907 à 1912<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>). En 1866, il aura d'elle un fils, Auguste Eugène Beuret (1866-1934)<ref group="Note">Dessinateur et graveur, Auguste Eugène Beuret épouse en 1900 Eugénie Doré (1860-1932) (épouse Moniez), une Normande (gw.geneanet.org).</ref>, qu'il ne reconnaîtra jamais. Rose fut plusieurs fois le modèle de Rodin, témoignant de son évolution stylistique, de Jeune fille au chapeau fleuri en 1865, encore influencé par Carrier-Belleuse, en passant par Mignon en 1869, puis Bellone, exécutée en 1878 après son retour de Belgique.
L'Homme au nez cassé
Son Homme au nez cassé est refusé au Salon de Paris de 1865, mais le marbre (dont la pratique est de Léon Fourquet) sera finalement exposé en 1875<ref>[1].</ref>. C'est dans la période de 1865-1870 qu'il entame sa collaboration avec Albert-Ernest Carrier-Belleuse, sculpteur renommé du Second Empire, formé lui aussi à la Petite École. Carrier-Belleuse porte la sculpture vers la production en série, stimulé par la forte demande de la haute bourgeoisie de l'époque. Rodin travailla dans l'atelier de Carrier-Belleuse, qui produisit de nombreuses ornementations de qualité pour les décors architecturaux de grands chantiers à Paris, tels que l'Opéra Garnier, l'hôtel de la Païva sur les Champs-Élysées, ou le théâtre des Gobelins.
En Belgique
En 1870, Rodin accompagne le sculpteur belge Modèle:Lien à Bruxelles, où il participe aux travaux de décoration de la Bourse du Commerce. Il est mobilisé comme caporal dans la Garde nationale au moment de la guerre franco-prussienne de 1870, puis réformé pour myopie. En Modèle:Date, il retourne alors en Belgique avec Carrier-Belleuse, avec lequel il collaborera jusqu'en 1872. Il réalise deux sculptures colossales, L'Asie et L'Afrique, et des cariatides. Il s'associe par contrat à Van Rasbourgh entre 1871 et 1876, avec lequel il participe entre autres au décor du palais des Académies à Bruxelles. Il collabore aussi avec Jules Pecher à la réalisation du Monument à Modèle:Lien à Anvers (1876), aujourd'hui démonté<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ruth Butler, Modèle:Lang, Michigan, Gerrald Cantor Foundation, 1993, Modèle:P..</ref>. À cette époque, Rodin vit en couple avec Rose Beuret, qu'il peint en Fleur des champs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ruth Butler, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. C'est également à cette époque qu'il met au point sa démarche de présenter trois fois la même sculpture dans des expositions différentes en trois techniques différentes : terre cuite<ref group="Note">Sculpture originale de Rodin.</ref>, plâtre<ref group="Note">Réalisé par un mouleur.</ref> et marbre<ref group="Note">Réalisé par des praticiens comme Bernard, Bourdelle, Desbois, Despiau, Escoula, Peter, Pompon, Soudbidine… (Modèle:Pdf musee-rodin.fr).</ref>.
Voyage en Italie et étude de Michel-Ange
En 1875, il réalise un de ses grands rêves en faisant son Grand Tour. Il voyage en Italie pour découvrir les trésors artistiques de Turin, Gênes, Pise, Venise, Florence, Rome, Naples, Modèle:Citation de Donatello, et surtout, de Michel-Ange dont Modèle:Citation, en usant de la technique et de l'esthétique du non finito. À son retour en France, il visite les cathédrales françaises. En 1876, il expose pour la première fois aux États-Unis à l'Exposition internationale et universelle de Philadelphie<ref>in Cat Kiefer Rodin, Gallimard, Paris 2017 Modèle:P..</ref>.
Première grande œuvre et succès
En 1877, âgé de 37 ans, de retour à Paris, il réalise sa première grande œuvre, L'Âge d'airain, la statue en grandeur nature en plâtre d'un jeune homme, qu'il expose au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles et au Salon des artistes français de Paris. Sa statue donne une telle impression de vie qu'on l'accuse d'avoir effectué un moulage sur le vif. Ce succès retentissant au parfum de scandale amorce sa fortune et ses quarante ans de carrière. Les commandes officielles abondent et Rodin devient un portraitiste de la haute société. L'Âge d'airain sera fondu en bronze par Thièbaut frères.
En 1878, Rodin crée son Saint Jean Baptiste, plus grand que nature pour prouver définitivement qu'il n'a pas recours au moulage sur nature. Rodin influence alors la sculpture par l’expressivité des formes, des sentiments, de la sensualité et du soin apporté à restituer l'émotion, par l'expression donnée à des parties du corps comme les mains, les piedsModèle:Etc. Il participe à l'invention d'un style en développant de nouvelles techniques de sculpture comme l’assemblage, la démultiplicationModèle:Quoi ou la fragmentationModèle:Quoi<ref>Modèle:Pdf Dossier pédagogique sur musee-rodin.fr.</ref>, en totale rupture avec l’académisme d'alors. En 1879, il participe à un concours pour l'érection d'un monument commémoratif de la guerre de 1870 à Courbevoie, mais voit son projet pour La Défense de Paris rejeté<ref>C'est le projet de Louis-Ernest Barrias qui fut retenu.</ref> ; ses amitiés avec des communards auront pu également influencer le jury<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il intègre la Manufacture nationale de Sèvres de porcelaine, jusqu'en décembre 1882. À cette époque, il noue une relation passionnelle et tumultueuse avec la sculptrice Camille Claudel, de vingt-quatre ans sa cadette.
En 1880, l'État achète sa sculpture L'Âge d'airain et lui octroie un atelier au Dépôt des marbres au no 182, rue de l'Université, dans le [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e de Paris]] (un lieu de travail qu'il garda toute sa vie). L'État lui commande La Porte de l'enfer, inspirée par la Divine Comédie de Dante Alighieri, et une transposition des Fleurs du mal de Charles Baudelaire, pour le futur musée des arts décoratifs du palais du Louvre, son œuvre la plus monumentale de Modèle:Unité de haut et Modèle:Unité, qui ne fut ni livrée ni fondue en bronze de son vivant, et à laquelle il travailla seul jusqu’à la fin de ses jours. L'œuvre fut fondue en bronze en 1928 par la fonderie Alexis Rudier (Paris, musée Rodin)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1881, l'État achète sa sculpture Saint Jean Baptiste. Il part en voyage en Angleterre où il apprend la gravure à Londres avec Alphonse Legros, un ancien condisciple de la Petite École. À son retour en France, il réalise notamment les figures sculptées d’Adam, d’Ève et Le Penseur en 1882. En 1883, il réalise le Buste de Victor Hugo. Son père meurt cette année-là.
Camille Claudel : la passion
En 1882, Rodin remplace Alfred Boucher comme professeur d'un groupe de jeunes sculptrices, dont Camille Claudel. Il remarque les dons de celle-ci, qui a alors dix-neuf ans. En 1884, elle entre comme praticienne<ref group="Note">Rodin s’entoure alors de praticiens afin de se constituer un atelier, que Camille Claudel intègre vers 1884. L’incertitude demeure quant à la nature exactes des travaux dont elle est chargée, mais il semble qu’elle exécute surtout des morceaux difficiles, comme les mains et les pieds des figures destinées aux sculptures monumentales (en particulier La Porte de l’Enfer). Il s’agit pour Claudel d’une période de formation sous la direction de Rodin : elle assimile la théorie des profils et comprend l’importance de l’expression (musee-rodin.fr).</ref> et sert de modèle pour Torse de femme et Mon frère pour Rodin<ref>Anne Rivière, Bruno Gaudichon et Danielle Ghanassia, Camille Claudel. Bibliographie, catalogue raisonné, Paris, Adam Biro, 1996, Modèle:P..</ref>. En 1885, elle est le modèle de L'Aurore<ref>Anne Rivière, Bruno Gaudichon et Danielle Ghanassia, Camille Claudel, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. Dans son atelier, elle participa activement à la création du groupe des Bourgeois de Calais, commandé en 1885 par la municipalité de Calais, à la mémoire d'Eustache de Saint Pierre, dont la légende veut qu'elle ait modelé les mains de Pierre de Wissant, alors que Jessie Lipscomb fut chargée de la robe. Rodin et Camille Claudel entretinrent une relation artistique et amoureuse passionnée et tumultueuse, devenue légendaire<ref>Dès 1895, Henrik Ibsen en fait une pièce de théâtre, puis un livre en 1982. Un film de Bruno Nuytten (1987) la fera connaître du grand public.</ref>, qui dura de dix à quinze ans, connue de tous à l'époque.
En 1884, il réalise la sculpture L'Éternel Printemps, probablement inspirée de cette passion pour Camille Claudel, tout comme L'Adieu en 1892, où Rodin assemble un portrait de Camille Claudel et les mains de Pierre de Wissant, dont il confie la pratique du marbre à Jean-Marie Mengue, et celle de La Convalescente à Émile Matruchot en 1902. En dépit d'une promesse faite par lettre, Rodin refusa les demandes de mariage de Camille Claudel - lui qui ne se maria avec Rose que lorsqu'elle fut mourante - ; Claudel finit par s'éloigner pour développer son art seule.
Rodin aurait eu plusieurs enfants avec elle, sans doute deux<ref group="Note">Selon le journal de Jehan Rictus qui tenait l'information de Marcelle Dalti, secrétaire de Rodin : Modèle:Citation, Journal quotidien, cahier 60, Modèle:P. à la date du 22 novembre 1910 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530948709/f64.image</ref>, qu'il n'a pas reconnus<ref group="Note">Selon Reine-Marie Paris, un assistant payait les pensions, in Reine-Marie Paris, Camille Claudel, Paris, Gallimard, 1984, Modèle:P..</ref>.
Consécration
En 1887, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur et illustre de dessins l'édition des Fleurs du mal de Baudelaire, éditée par Paul Gallimard. L'État français lui commande Le Baiser, en marbre pour l'Exposition universelle de 1889. Rodin choisit Jean Turcan comme praticien. Le Baiser sera réalisé directement en marbre d'après sa maquette en terre cuite. En 1889, Auguste Rodin est un des membres fondateurs de la Société nationale des Beaux-arts<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et reçoit la commande du monument à Victor Hugo, pour le Panthéon de Paris (assis, puis debout). Il expose avec Claude Monet à la galerie Georges Petit.
En 1891, la Société des gens de lettres lui passe commande d'un monument pour Honoré de Balzac. Il est promu officier de la Légion d'honneur, en 1892, et succède à Jules Dalou au poste de président de la section sculpture et vice-président de la Société nationale des beaux-arts.
Installation à Meudon
En 1893, il s'installe avec Rose à Meudon, no 8, chemin Scribe, dans la Maison des Chiens-Loups. Henri Lebossé présente à Rodin un système mécanique d'agrandissement ou de réduction des sculptures qui lui permet de produire en série ses sculptures à différentes échelles<ref>Modèle:Pdf Dossier pédagogique du musée Rodin, Modèle:P..</ref>. Antoine-Emile Bourdelle, jeune sculpteur, devient son praticien. Claude Monet l'invite chez lui, en 1894, à Giverny en Normandie, où il rencontre Paul Cézanne et Clemenceau.
En 1895, il achète la villa des Brillants, à Meudon<ref group="Note">Devenue depuis 1919 une annexe du musée Rodin de la rue de Varenne.</ref>, qui devient son atelier avec ses assistants, ouvriers et praticiens, et où il commence à constituer sa collection d'antiques et de peintures. Le monument aux Bourgeois de Calais en bronze est inauguré à Calais. En 1896, le musée Rath en Suisse présente pour la première fois ses photographies accompagnant ses sculptures, et des œuvres de Pierre Puvis de Chavannes et d'Eugène Carrière. En 1897, par la publication de l’Album Goupil (du nom de l'éditeur-imprimeur) contenant Modèle:Nombre, il divulgue ses techniques de travail novatrices. Il présente son Monument à Victor Hugo au Salon de la Société nationale des beaux-arts. En 1898, la Société des gens de lettres refuse sa statue de Balzac présentée au Salon de la Société nationale des beaux-arts. De 1898 à 1905, il entretient une liaison avec Sophie Postolska (1868-1942), une de ses élèves, jeune aristocrate polonaise<ref>La Polonaise de Rodin, Paris, France-Empire, 1986, 294 p. Modèle:ISBN. Biographie de Sophie Postolska (1868-1942), aristocrate polonaise, élève et maîtresse d'Auguste Rodin dans la période 1898-1905, d'après son journal intime, des papiers de famille et des lettres échangées avec Rodin. Ces documents ont été trouvés après la mort de Sophie Postolska par Jean Dorizon, fils de sa sœur cadette Casimira et de son beau-frère Louis Dorizon, qui les mit dans un tiroir. François Dorizon, fils de Jean, les retrouva en 1970 et demanda en 1985 à Marc Toledano d'en tirer un ouvrage. Ruth Butler, Rodin: The Shape of Genius, Yale University Press, 1996, Modèle:P. (en ligne).</ref>. En 1899, il obtient la commande du Monument à Puvis de Chavannes. La grande Ève est présentée au Salon de la Société nationale des beaux-arts. Il tient ses premières expositions personnelles à Bruxelles, Amsterdam, Rotterdam, La Haye.
Le Pavillon de l'Alma
En 1900, Rodin a 60 ans. À ses frais il organise une rétrospective dite « de l'Alma » de son œuvre dans un pavillon sur la place de l'Alma en marge de l'Exposition universelle de Paris, ce qui lui vaut une consécration internationale. Il est nommé chevalier de l'ordre de Léopold de Belgique. Cette même année, il fait la connaissance de Hélène von Beneckendorff und Hindenburg, nièce du futur maréchal et président du Reich, Paul von Hindenburg, qui épousa, en 1904, Alfred von Nostitz. Rodin se rend en Italie avec elle, reprenant ainsi contact avec les chefs-d'œuvre sculptés de Pise, Lucques, Florence et Rome. Le portrait d'Hélène von Beneckendorff qu'il exécuta en marbre fut envoyé à Berlin et à Vienne, où il fut admiré et loué par les artistes du mouvement de la Sécession.
À la clôture de l'exposition, en 1901, le pavillon est démonté et transféré dans sa propriété de Meudon (la villa des Brillants) et devient son atelier. En 1902, le jeune poète autrichien Rainer Maria Rilke le rencontre, écrit un essai Sur Rodin et devient son secrétaire, de 1905 à 1906. En 1903, il est fait commandeur de la Légion d'honneur. En 1904, Rodin devient l'amant de la peintre et femme de lettres<ref group="Note">Le Musée Rodin conserve Modèle:Nombre d'amour de la peintre à Rodin.</ref> britannique, Gwendolen Mary John (sœur du peintre Auguste John), qui lui servira de modèle pour la Muse Whistler et Iris, puis il rencontre la duchesse de Choiseul (née Claire Coudert, issue d'une très riche famille américaine), dont il devient l'amant jusqu'en 1912. Claire de Choiseul le mettra en contact avec de nombreux Américains fortunés et aura une certaine influence sur lui.
Le Penseur, version en plâtre, est présenté à Londres puis en bronze à Paris. En 1906, Le Penseur est placé devant le Panthéon de Paris. À l'occasion de l'Exposition coloniale de Marseille, Rodin exécute une série d'aquarelles d’après les danseuses cambodgiennes. Il réalise le Masque de Hanako, un portrait de l'actrice japonaise Hanako. L'exposition de ses dessins en Allemagne à Weimar crée le scandale. En 1907, à Paris, la galerie Bernheim organise une exposition de ses dessins. La sculpture L'Homme qui marche est présente au Salon. Marcelle Tirel devient son dernier secrétaire.
Dans son atelier, il reçoit les visites de nombreux artistes et célébrités (le roi d'Angleterre Edouard VII lui rendra visite le 6 mars 1908<ref group="Note">Modèle:Citation — « Edouard VII chez M. Fallières », Le Petit Parisien, no 11452, 7 mars 1908, Modèle:P..</ref>).
L'hôtel Biron
Rodin s'installe en 1908 à l'hôtel Biron<ref group="Note">Actuel musée Rodin</ref> que Rilke lui a fait découvrir, où il rencontre Vaslav Nijinsky et Henri Matisse, entre autres. Rodin voyage en Espagne avec Rilke et le peintre basque Ignacio Zuloaga, son ami. Ses dessins sont exposés par la galerie du photographe pictorialiste Alfred Stieglitz. Il est nommé grand officier de la Légion d'honneur en 1910<ref>Modèle:Base Léonore.</ref>. En 1911, l'État lui commande un buste de Pierre Puvis de Chavannes pour le Panthéon de Paris et l'Angleterre acquiert Les Bourgeois de Calais, pour les jardins du palais de Westminster de Londres (Parlement du Royaume-Uni). L'homme qui marche est installé au palais Farnèse (ambassade de France à Rome). Cette même année, la presse française annonce son départ forcé de l'hôtel Byron pour habiter au Palais-Royal<ref>Modèle:Lien web</ref>. La salle Rodin du Metropolitan Museum de New York est inaugurée en 1912. Cette même année a lieu une exposition Rodin à Tokyo.
En 1914, il voyage à nouveau en Angleterre avec Rose Beuret. En 1915, il commence le buste du pape Benoît XV, lors d'un voyage à Rome, au cours duquel il croise Albert Besnard (qui doit également honorer la commande d'un portrait du pape), mais en désaccord avec le souverain pontife sur les temps de pose, Rodin part sans achever l'œuvre<ref>Albert Besnard, Sous le ciel de Rome, Paris, Éditions de France, 1925.</ref>. Il publie Les Cathédrales de France, ouvrage reproduisant Modèle:Unité en fac-similé. Sa santé se dégrade. La sculptrice Jeanne Bardey devient une intime.
Il est victime d'une nouvelle attaque fin mars 1916, suivie d'une congestion cérébrale en juillet. Il fait en septembre trois donations successives de son hôtel particulier, de son atelier et de ses collections d'art à l'État, dans la perspective de la création d'un musée Rodin. La Chambre des députés et le Sénat votent l'établissement du musée Rodin à l'hôtel Biron, aboutissement de la démarche de Judith Cladel, future biographe du sculpteur. Il reçoit une commande pour un monument à la mémoire des combattants de Verdun.
Modèle:Citation (en pleine guerre de 1914-1918, il n'y a plus de charbon<ref>Marcelle Tirel, Rodin intime ou L'envers d'une gloire, lettre-préface de A…, Paris, 1923.</ref>) que représente la photographie d'A. de Combettes, publiée dans L'Illustration, montrant à cette époque un Rodin, debout et massif, dans le parc de la villa, tenant la main de sa vieille compagne au regard perdu.
La dernière année
Le Modèle:Date-, âgé de 77 ans, alors que les facultés mentales du sculpteur sont altérées<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et Modèle:Citation, il épouse Rose Beuret à Meudon, après cinquante-trois ans de vie commune<ref>Archives des Hauts-de-Seine, commune de Meudon, acte de mariage no 10, année 1917 (pages 12 et 13 / 86).</ref>. Elle est très affaiblie et meurt d'une pneumonie le Modèle:Date-, à 73 ans, suivie le Modèle:Date par Rodin<ref>Archives des Hauts-de-Seine, commune de Meudon, acte de décès no 262, année 1917 (page 117/140).</ref>, qui est inhumé à ses côtés à Meudon, le Modèle:Date-. Leur sépulture est surplombée par Le Penseur.
Le musée Rodin, au no 79 rue de Varenne, dans le [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e de Paris]], est inauguré le Modèle:Date-. La villa des Brillants à Meudon, au no 19, avenue Auguste-Rodin, deviendra également un musée en son honneur. Modèle:Message galerie 2
- Dernière année
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La villa des Brillants, musée Rodin à Meudon.
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Tombe d'Auguste Rodin devant le pavillon de l'Alma, Meudon, villa des Brillants.
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Stèle funéraire d'Augustre Rodin et Rose Beuret, Meudon, villa des Brillants.
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L'hôtel Biron, musée Rodin à Paris.
Œuvre
L'œuvre d'Auguste Rodin se compose d'environ Modèle:Nombre, Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour les sculptures, les techniques utilisées sont le modelage en argile, le plâtre direct, le bronze, la pâte de verre, la céramique et le marbre. Son sujet principal est le corps humain masculin ou féminin, dont le portrait. Face à l'ampleur de son œuvre, en nombre et par son imagination, face à sa réception universelle de son œuvre, on ne peut seulement commenter qu'une part de celle-ci.
Les sculptures
Les sculptures de Rodin sont présentées dans des techniques très variées, plâtre, bronze, marbre mais aussi céramique, pâte de verre. Grâce à l'invention d’Henri Lebossé, qui devient un de ses praticiens les plus importants, il peut augmenter ou réduire la taille de ses sculptures à volonté. Cela lui permet de faire des œuvres originales à une taille donnée d'une part, et de faire une suite de reproductions à petite échelle et à petit prix d'autre part, ce que Rodin appelait Modèle:Citation.
Les portraits
Rodin a réalisé de très nombreux portraits, modelé d'après le modèle entre 1863 avec le Buste du père Eymard, D'Alembert (1880), Carrier-Belleuse (1882), Jules Dalou (1883), Roger-Marx (1899), Gustave Mahler (1909), Clemenceau (1911-1912) et Lady Sackville-West (1914-1916).
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Madame Vicunha (1888), marbre, Paris, musée d'Orsay.
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Helene von Nostitz (1907), marbre, Munich, Neue Pinakothek.
L'Âge d'airain
Modèle:Article détaillé L'œuvre de 1877, qui a rendu célèbre Rodin, est tellement réaliste que Rodin a été suspecté de moulage sur nature. Plusieurs années ont été nécessaires pour qu'il soit totalement disculpé, en présentant le modèle.
Le Penseur
Modèle:Article détaillé Il a révolutionné la sculpture par une liberté de forme inconnue jusque-là. Il sculpte un danseur (Mouvement de danse H<ref group="Note">Bronze, Paris, musée Rodin.</ref>) sans tête, et dont les membres forment des lignes s'élançant vers le haut, exprimant ainsi l'oubli de soi et la libération du corps dans la danse. Son célèbre Penseur<ref group="Note">Bronze, 1880, Paris, musée Rodin.</ref> est tout en déséquilibre, composé de cinq triangles dans un arrangement précaire, exprimant ainsi la nature du cours de la pensée et son lien au corps.
Le Baiser
Revisitant le maniérisme tout en l'associant à un travail de la matière, il exprime avec des sculptures, comme Le Baiser, une sensualité qui choque parfois le public de l'époque. Contrairement aux traditions académiques, ses sculptures sont souvent sans socle ou sur un socle surélevé. On reconnaît souvent ses œuvres à une forme achevée, qui reste partiellement prise dans un bloc plus rustique et partiellement dégrossi, ce qui est directement inspiré du non finito de Michel-Ange. Le résultat toujours frappant est un équilibre entre un modèle englué dans la masse brute et un élan donné à l'œuvre qui semble ainsi prête à s'en échapper.
Rodin, à l'avant-garde de son art, a laissé les moules de ses sculptures à la disposition de l'établissement public, son musée, pour que celui-ci, garant de son droit de reproduction et de son droit moral, puisse continuer à défendre son œuvre. Il avait aussi préparé des copies de sa signature. Une manière pour lui de laisser d'autres prolonger son œuvre après son décès.
Monument à Balzac
Commandée à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la Société des gens de lettres, la statue pour le Monument à Balzac, à la fois majestueuse et fantomatique, donna lieu à une vive polémique. Elle fit scandale pour son apparence et sa préparation interminable, et la Société des gens de lettres, commanditaire de l'œuvre, la refusa. Ils demandèrent aussitôt un autre monument à Alexandre Falguière et la statue de Rodin ne fut exposée que longtemps après sa première présentation. On lui reprochait de n'avoir conservé de Balzac que l'aspect « moribond ». Émile Zola, grand admirateur de Balzac et de Rodin, fut un ardent défenseur de cette œuvre. On peut en voir aujourd'hui des exemplaires à Paris, dans le jardin du musée Rodin, rue de Varenne, ainsi que sur un des quais de la station de métro Varenne de la ligne 13 du métro.
Rodin utilisa des photographies d'un conducteur de voitures à cheval de Tours<ref>Hélène Pinet, Rodin et ses modèles, Paris, musée Rodin, 1990, Modèle:P..</ref> et un modèle italien nommé Nardone, qui posa bien plus tard, alors octogénaire, pour Germaine Richier, en 1947<ref>Jean-Louis Prat, notice no 30 (de l'œuvre L'Orage, de Germaine Richier) du catalogue de la rétrospective Germaine Richier, organisée par la fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, avril-juin 1996 Modèle:ISBN.</ref>.
Rodin fit porter la sculpture Modèle:Citation (selon Bernard Champigneulle) dans sa villa de Meudon et c’est là que le photographe américain Edward Steichen en découvrit la beauté et fit naître un mouvement d'opinion pour lui rendre sa juste place dans le monde de l'artModèle:Référence nécessaire.
Le modèle en plâtre et des maquettes parurent, entre autres, en 1908 lors de l'inauguration du musée de la maison de Balzac, rue Berton à Paris. Georges Clemenceau aurait usé de son influence pour l'imposer à Paris et, en 1926, Georges Grappe, conservateur du musée Rodin, en fit fondre deux épreuves en bronze, mais ce n'est que le Modèle:Date- qu'un exemplaire en bronze, érigé à l'angle du boulevard Raspail et du boulevard du Montparnasse, fut dévoilé par deux de ses familiers, Maillol et Despiau.
Rodin écrivait en 1908 : Modèle:Citation
Les Bourgeois de Calais
La Porte de l'Enfer
Modèle:Article détaillé Commencée en 1880, jamais achevée, toujours reprise, La Porte de l'Enfer est la synthèse de l'art de Rodin. Il y combine toutes ses sculptures assemblées en une porte monumentale.
C'est une sorte de compilation de nombreuses œuvres. Rodin est blessé et meurtri qu'on ait pu le suspecter de moulage pour L'Âge d'airain. Même disculpé, il en eut toujours un ressentiment. La Porte de l'Enfer, dont son chantre, Octave Mirbeau, nous a laissé, en février 1885, la seule description complète, sera une sorte d'exutoire où il veut montrer qu'il est capable de reproduire ses œuvres en miniature, dans tous leurs détails et par là même, que les grandes réalisations sont authentiquement faites de sa main. La Porte de l'Enfer est une sorte de point d'orgue de l'ensemble de son œuvre. Modèle:Citation, notait Gustave Coquiot, l'un de ses secrétaires, dans Le Vrai Rodin (1913). Rodin avait pensé faire de la porte de l'enfer l’entrée de la Tour du travail, autre projet inachevé<ref name="Meudon">Musee Rodin Meudon, La tour du travail.</ref>.
En 1957-1958, le photographe Carol-Marc Lavrillier photographie pendant un an, juché sur des échafaudages, La Porte de l'enfer, dans les moindres détails, en s'attachant à comprendre l'œuvre et le désir de l'artiste. Ces photographies, qui sont conservées à Paris dans les collections du musée national d'art moderne, ont fait l'objet de nombreuses expositions<ref>Carol-Marc Lavrillier, photographie de la Porte de l'enfer, de Rodin, 1958, centrepompidou.fr, consulté en janvier 2014.</ref>,<ref group="Note">Elles ont été publiées en 1988 par les Éditions Pont Royal, à Lausanne, dans un livre intitulé Rodin, “La Porte de l'enfer”.</ref>.
La Tentation de saint Antoine
Modèle:Article détaillé La Tentation de saint Antoine est une statue en ronde-bosse du sculpteur français Auguste Rodin. Elle est inspirée de la nouvelle La Tentation de saint Antoine, publiée par Gustave Flaubert et pour laquelle Rodin avait une grande admiration. Elle représente une femme nue, allongée sur le dos d'un moine prostré au sol.
Les assemblages
Rodin travaille également par une suite de fragmentations et d'assemblages, reprenant des éléments de sculptures variées, mais également d'objets qu'il assemble en de nouvelles sculptures par collage.
Le Monument à Puvis de Chavannes est un exemple d'assemblage avec un moulage de colonne sur lequel est posé un buste du peintre auquel est associé un moulage de tronc d'arbre.
Études de main
Rodin réalise de très nombreuses études de main qui donnent naissance à des marbres très fameux, comme La Cathédrale, Mains jointes, La Main de Dieu, ou La Création.
Médaillons de tombe
Il a réalisé plusieurs médaillon de tombes, comme celui de César Franck au cimetière du Montparnasse, celui de Stendhal au cimetière de Montmartre ou encore celui de Jehan de Bouteiller au cimetière de Passy (Paris)<ref>« Sur les traces de Rodin dans la capitale », Le Figaroscope, semaine du 22 au 28 mars 2018, p. 14.</ref>.
Le dessin
Quand Rodin ne sculpte pas, il dessine. Modèle:Citation, écrit-il dans ses carnets. Au-delà du simple travail préparatoire, le dessin est pour Rodin une autre pratique, un autre champ de réflexion artistique qu'il découvre avant même la sculpture, à l'âge de dix ans. Inventeur du premier jet, Rodin prend l'habitude de laisser le modèle évoluer devant lui sans lui indiquer de pose artificielle, pour capter ainsi sur la feuille le naturel des mouvements<ref name="test">Exposition Rodin « Le plaisir infini du dessin », au musée Matisse, au Cateau-Cambrésis, analyse de l'exposition sur Lintermede.com.</ref>.
Rodin s'est lié avec de nombreux artistes, comme le peintre Ignacio Zuloaga, la danseuse Loïe Fuller, le peintre américain Whistler, le peintre Alphonse Legros, Albert Besnard (avec lequel il échangera une correspondance et qui fera de lui un portrait à l'eau-forte<ref>no 130 au catalogue Godefroy de l’œuvre gravé d'Albert Besnard.</ref>), etc.
La gravure
Rodin pratique la gravure qui lui permet de diffuser ses dessins et ses sculptures. Ces gravures sont réunies en album. Il illustre ainsi Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Il a produit environ Modèle:Nombre<ref>« Le nouveau parcours », musée Rodin.</ref>. Auguste-Hilaire Léveillé fait partie des graveurs qui ont reproduit un certain nombre de ses statues.
Henri Beraldi, dans son catalogue raisonné des graveurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Modèle:11e tome - 1891) cite 4 œuvres (points-sèches extrêmement remarquables) :
- Victor HUGO, masque de trois quarts, in-8
- Victor HUGO, masque de face, in-8
- Antonin PROUST, in-8
- Henri BECQUE, in-8
La photographie
Rodin pratique la photographie et en use abondamment. Il a une équipe de photographes, tels que Gaudanzio Marconi, Karl Bodmer, Victor Pannelier et Freuler qui photographient les modèles, les sculptures finalisées ou en cours de travail. Ces photographies servent d'ébauches, mais aussi pour des corrections, Rodin soulignant ou retouchant telle ou telle partie au crayon, à la plume, au pinceau ou au lavis, sur les tirages photographiques de ses sculpture. Elles servent à dialoguer avec les praticiens comme on peut le lire dans la correspondance avec Bourdelle<ref name=":z">Colin Lemoine et Véronique Mattiussi, Rodin-Bourdelle. Correspondance (1893-1912), Modèle:Opcit</ref> ou à corriger les tirages.
Elles sont aussi un moyen de communication étant donné que les photographies de ses œuvres sont exposées de son vivant ou publiés dans des albums.
De plus, Rodin collectionne aussi la photographie avec un fonds documentaire de près de Modèle:Nombre. Il était également intéressé par le regard de photographes pictorialistes comme Edward Steichen, Alvin Langdon Coburn, Gertrude Käsebier, Stephen Haweis ou Henry Coles qui figurent dans sa collection<ref>musee-rodin.fr.</ref>. Au total, le musée Rodin conserve environ Modèle:Nombre dans son fonds.
Les écrits sur l'art
Rodin, sans doute aidé<ref>Modèle:Lien web.</ref> par son secrétaire, l'écrivain et poète autrichien Rainer Maria Rilke, a participé à plusieurs textes de théorie de l'art dont L'Art (1911), des entretiens recueillis par Paul Gsell.
L'atelier de Rodin
Les modèles, les assistants
Rodin est un sculpteur-modeleur qui modèle de l'argile pour en faire une sculpture destinée à être moulée en plâtre, puis fondue en bronze ou/et taillée dans le marbre. À chaque étape, un collaborateur intervient.
Les ouvriers collaborateurs de Rodin vivent parfois avec femmes et enfants dans des baraquements aujourd'hui disparus sur le site du musée Rodin de Meudon, où se trouve encore aujourd'hui l'atelier de Rodin.
Les chefs d'atelier sont : Antoine Bourdelle, Bertrand-Jacques Barthélemy et Victor Peter<ref group="Note">Pour l'organisation de l'atelier on se reportera à : Colin Lemoine et Véronique Mattiussi, Rodin-Bourdelle. Correspondance (1893-1912), Modèle:Opcit, qui décrit de manière précise le rôle de chacun, les décisions concernant l'organisation et la répartition des tâches et du travail y compris le recrutement de nouveaux sculpteurs ou ouvriers.</ref>. Les fonderies sont extérieures à l'atelier Rodin proprement dit.
Camille Claudel
Il a eu, au cours de sa vie artistique, de nombreux élèves et une cinquantaine de praticiens<ref>Modèle:Pdf mbaq.fr.</ref>, dont sa collaboratrice la plus fameuse, Camille Claudel, qui fut chargée de réaliser les mains des Bourgeois de Calais. Tout à la fois assistante, muse et maîtresse, elle lui servira aussi de modèle, lui inspirant des œuvres comme La Convalescente, La France ou La Pensée… En 1913, Claudel est internée à l'hôpital de Ville-Évrard, puis à l'hôpital de Montfavet où elle mourra trente ans plus tard, le Modèle:Date de décès, malheureuse, misérable, rejetée de tous, après avoir sombré dans la démence. Elle ne dirigera jamais l'atelier<ref name=":z" />.
Un débat fait rage entre « rodiniens » et « claudeliens » quant à la possible réalisation de certaines œuvres Modèle:Incise par Camille Claudel. Les recherches les plus récentes menées à l'occasion de l'exposition itinérante « Camille Claudel et Rodin, rencontre de deux destins<ref>Musée national des beaux-arts du Québec, Detroit Institute of Art, Fondation Pierre Gianadda, Martigny, 2005-2006</ref> », montrent la grande complexité des rapports entre les deux sculpteurs travaillant ensemble, dans le même atelier, aux mêmes sujets. Tous deux ont vécu une passion stimulante mais orageuse, relatée de manière romanesque dans le film Camille Claudel.
Rose Beuret
La femme de Rodin, Rose Beuret, fut son modèle puis sa compagne dès 1867, et dont il eut un fils. Il l'épousa en 1917. Elle était surnommée « la mère » par les ouvriers, elle entretenait les sculptures<ref name="Lettres Rodin Beuret">Deux lettres de Rodin à Rose Beuret citées par Monique Laurent Rodin, Éd. Chêne, Paris, 1998, Modèle:P..</ref> et faisait la cuisine pour l'atelier. Celle que Camille Claudel surnomme « la chienne », est au dire d'Octave Mirbeau : Modèle:Citation Rose Beuret appelle Rodin « Rodin » ou « le maître ». Son portrait par Rodin fut taillé dans le marbre par Antoine Bourdelle, qui appelle Rose Beuret dans toutes ses lettres « madame Rodin », en 1895, tout comme les parents de Camille Claudel.
Des modèles et des maîtresses
De 1898 à 1905, il a comme élève, puis maîtresse, la jeune aristocrate polonaise, Sophie Postolska, qui mourut misérable à Nice, en 1942<ref>Ruth Butler, Rodin: The Shape of Genius, Yale University Press, 1996, Modèle:P. (en ligne). Marc Toledano, La Polonaise de Rodin, Paris, France-Empire, 1986, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.</ref>. Hilda Flodin fut son élève et sa maîtresse également<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette dernière présenta Gwen John à Rodin<ref name=":0" />. John était une artiste anglaise venue vivre à Meudon qui sera modèle et également praticienne et maîtresse de Rodin de 1904 à 1914.
Parmi les modèles les plus connus de Rodin, il y a Marianna Russell, épouse du peintre australien John Peter Russell ; elle posa pour le buste en argent de 1888 (Paris, musée d'Orsay, en dépôt au musée des beaux-arts de Morlaix), pour celui de Mrs Russell de 1890, et en 1896 pour Pallas au Parthénon, pour Minerve et pour Cérès (Paris, musée Rodin).
Les modèles masculins
Les modèles masculins sont des Italiens des Abruzzes, dont François Abruzzesi (pour la sculpture L'homme qui marche), Pignatelli (Saint Jean-Baptiste), Fanelli. Il y a aussi les modèles de l'École des beaux-arts de Paris : Poirée, Valentin et Corsi. Auguste Neyt a posé pour L'Âge d'airain. La tête du Balzac est faite d'après la photographie d'un conducteur ou d'un facteur de Tours. Il fait également poser son fils pour le Pierre de Wissant.
Rodin utilise la photographie pour travailler, il fait photographier ses modèles et ses sculptures<ref>Rodin et ses modèles. Le portrait photographié, musée Rodin, 1990.</ref>.
L'atelier et les assistants de Rodin
Rodin travaillait avec de nombreux assistants, praticiens et mouleurs, tailleurs de marbre, photographes, etc. qui l'assistaient dans son atelier de Meudon, la villa des Brillants, aujourd'hui musée, où il est enterré. Ainsi, Les Trois Ombres, Ugolin, Iris, Le Penseur, ou encore La Porte de l'enfer, ont été agrandis (ou réduits) en plâtre par Henri Lebossé, son principal sculpteur-mouleur depuis 1894. En 1904, il demanda à un jeune sculpteur tchèque, Josef Mařatka, de pratiquer le marbre de La Main<ref>Musée Rodin, Josef Mařatka.</ref>. Ève au rocher fut taillée dans le marbre par Antoine Bourdelle, et le marbre du Baiser fut taillé par Jean Turcan.
Entre 1884 et 1900, Jean Escoula exécute les marbres d’Ève, Éternelle idole, Madame Alfred Roll (vers 1887, en collaboration avec Louis Cornu), Madame Vicuna (en 1888, avec le praticien Louis Cornu), Danaïde (vers 1889), ainsi que les chevaux du Monument de Claude Gellée (en 1892, en collaboration avec Victor Peter)<ref>Site du musée d'Orsay.</ref>. En 1890, François Pompon entre dans l'atelier de Rodin, où il travaille comme praticien au dépôt des marbres, rue de l'Université. Il y dirige l'atelier dès 1893, transmettant les comptes, payant les marbres et supervisant le travail.
Les metteurs au point sont payés 10 à Modèle:Unité par jour ; les praticiens, Modèle:Unité. Les assistants de Rodin travaillent dix heures par jour, un peu moins le dimanche<ref>Dossier documentaire « Rodin. La chair, le marbre », musée Rodin, Modèle:P., (Modèle:Pdf en ligne).</ref>.
Les bronzes sont fondus au sable ou à la cire perdue, entre autres par Barbedienne, Hébrard ou Rudier (de 1902 à 1952)<ref>Élisabeth Lebon, Dictionnaire des fondeurs de bronze d'art. France, 1890-1950, Perth, Marjon Éditions, 2003.</ref>. Les patines des bronzes étaient travaillées selon un procédé spécial par Jean Limet.
La méthode de travail suivait trois étapes : la fragmentation, l’assemblage et la démultiplication. Rodin dessinait puis modelait de sa main une sculpture en terre crue à une échelle donnée. La sculpture était ensuite moulée par ses assistants ouvriers mouleurs et plâtriers, puis tirée en plâtre, avant d'être reproduite par les techniques d'Henri Lebossé, à une échelle différente (démultiplication). Rodin procédait alors parfois à des assemblages inattendus de morceaux par fragmentation des plâtres précédents qui, s'ils lui convenaient, donnaient jour à un original en plâtre, lui-même ensuite moulé et tiré en bronze en nombre limité, mais à différentes échelles. Enfin, elle pouvait être sculptée en marbre par un praticien.
Liste des assistants
Rodin est entouré de Modèle:Nobr, suivant les périodes de son activité. Certains ne font qu'un travail. D'autres resteront plus longtemps, tels Antoine Bourdelle qui travaillera pendant dix ans pour Rodin ; Jean Escoula, douze ans ; le metteur aux points Ganier, douze ans ; Bertrand-Jacques Barthélemy, dix-huit ans ; Louis Mathet, vingt et un ans et Victor Peter, vingt-trois ans<ref>Isabelle Bissière, dossier documentaire, « Rodin. La chair, le marbre », 2013 (Modèle:Pdf en ligne).</ref>.
La mise aux points à l'aide d'un pantographe ou d'un compas à trois pointes est une technique de reproduction d'un modèle original en plâtre pour le sculpter en marbre. Elle est opérée avec différents instruments de mesures tels qu'équerres, compas, châssis, qui prennent leurs repères de proportion à partir de points dits « justes » inscrits au crayon sur l'original et repérés à l'identique sur le marbre<ref>clg-pmcurie.ac-besancon.fr.</ref>. Modèle:Message galerie 2
- Assistants
-
Rodin dans l'atelier de son mouleur, Henri Lebossé.
-
Les points justes au crayon pour l'exécution du marbre, sur les genoux du plâtre original du Baiser. Meudon, musée Rodin.
-
Détail des jambes du plâtre original du Génie du repos éternel, avec traces aux crayons de points justes et clous de fixation du pantographe du praticien Charles Despiau. Meudon, musée Rodin.
-
Pierre Puvis de Chavannes (1891)<ref>http://collections.musee-rodin.fr/en/museum/rodin/pierre-puvis-de-chavannes/S.01705?q=t%C3%AAte+puvis+chavanne&position=5 « Pierre Puvis de Chavannes », notice sur collections.musee-rodin.fr.</ref>, plâtre original, avec points de basement (clous et repères) pour fixer un pantographe. Paris, musée Rodin.
-
Tête de Camille Claudel au bonnet, pâte de verre, en collaboration avec Jean Cros. Paris, musée Rodin<ref>« Tête de Camille Claudel au bonnet », notice sur collections.musee-rodin.fr.</ref>.
-
Ève (1881), pratique du marbre par Antoine Bourdelle, Moscou, musée Pouchkine.
Praticiens
Patineur
Photographes
Secrétaires
Fondeurs (extérieur à l'atelier)
Élèves
Le musée Rodin possède une liste d'élèves de Modèle:Unité noms, autant de femmes que d'hommes. Il y a de nombreux élèves anglaises et américaines. Selon Judith Cladel, Rodin affirmait : Modèle:Citation Modèle:Colonnes
L'atelier, le musée Rodin de Meudon
C'est sur les hauteurs de Meudon que Rodin achète, en 1895, un terrain de plusieurs hectares avec un pavillon de style Louis XIII. Il vient s'y installer en 1897 avec Rose Beuret. En 1900, il y fait réinstaller le pavillon de l'Exposition universelle auquel il adjoint un portique récupéré du château d'Issy détruit en 1871. Il y a journellement 50 ouvriers, praticiens, mouleurs, staffeurs qui y travaillent et y vivent avec leurs familles dans des baraquements non loin. Rodin y donne le travail tous les matins. Il y installe son secrétaire, Rainer Maria Rilke, en 1905. Transformé en musée en 1950, puis restauré en 1997, La villa des Brillants présente des sculptures originales, essentiellement des plâtres, qui sont autant d'esquisses, d'études, de variantes dans des états successifs. Au centre du jardin, la tombe de Rose et Auguste Rodin est surmontée du Penseur<ref>musee-rodin.fr.</ref>. La villa des Brillants était l'atelier. Les marbres étaient taillés au dépôt des marbres à Paris jusqu'en 1901. L'hôtel Biron, actuel musée Rodin à Paris, était un lieu de présentation que Rodin découvrit en 1908<ref>musee-rodin.fr.</ref>.
Analyse des matériaux
La pâte à modeler
Pour remplacer parfois l'argile qui s'effrite en séchant si elle n'est pas cuite, Rodin utilisait de la plasticine, composée d'un corps gras, qu'il combine à l'occasion au plâtre et même à l'argile pour des reprises ou des ajustements. Ainsi, la sculpture Le Sommeil (1894) est composée de terre cuite, plâtre, cire, plasticine, papier journal, filasse et clous<ref>musee-rodin.fr.</ref>.
En 2015, des études menées à l'European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble ont permis d’analyser la composition de la pâte à modeler utilisée par Rodin pour les portraits d'Hanako et de Clemenceau. Des échantillons millimétriques de deux de ses œuvres dégradées par le temps, datant de 1912 pour Hanako, et 1913 pour Clemenceau, ont été étudiés aux rayons X ultra brillants permettant de comprendre qu'il utilisait deux types de matériaux modernes de modelage, proches de la pâte à modeler. Des protocoles de nettoyage et conservation ont ainsi été mis au point comme l'utilisation d'un nettoyage au laser en cas de salissure légère ou moyenne, ou d'utilisation de carboxyméthylcellulose sur papier absorbant dans les autres cas<ref>« La lumière synchrotron au service d'œuvres de Rodin », sur echosciences-grenoble.fr, 5 mars 2016.</ref>,<ref>« Tout, tout, tout vous saurez tout sur Auguste Rodin », Journal du dimanche, 6 mars 2016.</ref>.
Le bronze
Si le bronze est une technique ancestrale, Rodin va avoir accès à de nouveaux alliages développés pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la révolution industrielle et technique<ref group="Note">L'évolution des techniques du bronze à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est décrite par Urbain Le Verrier dans La Métallurgie en France, Paris, J.-B. Baillière et fils, 1895, Modèle:Nb p..</ref>, basés sur le mélange en variation de proportion de cuivre, étain, zinc, plomb, aluminium, manganèse, phosphore<ref>futura-sciences.com.</ref>. Serge Gérard, dans son livre Rodin. L'homme d'airain donne les proportions suivantes : cuivre, 85 à Modèle:Unité, étain, 12 à Modèle:Unité, zinc et plomb en quantité infinitésimale<ref>Serge Gérard, Rodin. L'Homme d'airain, Éd. Cheminement, 2004, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>. Cette variation permet de dater ou d'expertiser les différentes fontes de bronzes<ref>gillesperrault.com.</ref>.
Ainsi, le musée du Bronze d'Inverness analyse deux exemples de bronze actuellement utilisé en fonderie d'art, l'un Modèle:Citation.
En 1989, une analyse radiographique du Penseur et des Bourgeois de Calais a permis de montrer la différence d'épaisseur du bronze Modèle:Incise et la présence d'armatures de consolidation à l'intérieur des sculptures<ref>In Thierry Borel, « La radiographie des objets d'art : la révolution de l'image », Persée, no 2, Paris, 1995, Modèle:P., dans (Modèle:Pdf en ligne).</ref>, technique rendue possible par les nouveaux alliages.
Plusieurs œuvres de Rodin ont été fondues en bronze par Thiébaut frères : Saint Jean Baptiste, L’Âge d'airain; Jeunesse triomphante ou La Parque et la Convalescente.
Collection
Auguste Rodin était également un grand collectionneur de sculptures antiques romaines et grecques, d'antiquités chinoises, de gravures japonaises et de peintures d'Auguste Renoir, Vincent van Gogh, Claude Monet, Frits Thaulow ou Eugène Carrière, entre autres. Ces collections sont conservées à Paris au musée Rodin.
Les faussaires
Dès la mort de Rodin<ref>Édouard Houssaye, « La Chronique des arts et de la curiosité », supplément à la Gazette des beaux-arts, Paris, août 1919, Modèle:P. (en ligne).</ref>,<ref>François Blanchetière, conservateur du patrimoine au musée Rodin, Paris et Meudon, « Reproduire pour diffuser », 12 novembre 2012 (en ligne).</ref>, la question de l'authenticité des bronzes se pose<ref>collections.musee-rodin.fr.</ref>, Rodin lui-même qualifiant ses bronzes de Modèle:Citation, il avait donné autorisation au fondeur Barbedienne de reproduire contre redevance son œuvre à échelle plus réduite, sans limite de nombre.
Après la mort de Rodin, les caricaturistes se moquèrent autant de la production pléthorique de l'artiste que des faux que son succès engendrèrent. Dans un numéro de La Baïonnette d'Modèle:Date-, Marcel Capy conclut une satire en écrivant : Modèle:Citation
Étant donné sa célébrité de son vivant, les faussaires se sont en effet très rapidement intéressés à l’œuvre de Rodin<ref>Henri de Pène, « Les faux Rodin. Ils se multiplient », Le Gaulois, janvier 1919 (en ligne).</ref>, en particulier, l'Allemand Modèle:Lien (1894-1962) qui s'était fait une spécialité dans les faux dessins, qui sont pour certains aujourd'hui conservés à New York au Museum of Modern Art. Il prétendait avoir terminé et fait en marbre le portrait du pape Benoît XV<ref>« Durig et Rodin », arteryartery.blogspot.fr.</ref>.
Jusqu'en 1968, les tirages des bronzes ne sont pas limités par la loi française, aussi le musée Rodin, ayant-droit du sculpteur peut-il continuer à produire des bronzes posthumes originaux sans restriction après la mort de Rodin en 1917. Des plâtres dupliqués par la fonderie Georges Rudier, fournisseur du musée Rodin de 1952 à 1982, ont été détournés et utilisés pour exécuter des épreuves illégitimes dès les années 1960 jusqu'au début des années 1990<ref group="Note">En particulier Eugène Rudier (Béatrice De Rochebouet, Modèle:Opcit, 9 avril 2015.</ref>. De plus, le marché de l'art a connu un scandale important au cours des années 1990, avec la découverte de réseaux de faussaires Modèle:Incise condamnés par la justice française en 2001, mais dont l'activité a inondé le marché de milliers de contrefaçons.
Selon Béatrice de Rochebouet, qui cite Jérôme Le Blay, le directeur du comité Rodin créé en 2005, il existe au moins 26 exemplaires originaux de La Danaïde, par exemple<ref name="Rochebouet">Béatrice de Rochebouet, « Rodin ne laisse pas le marché de marbre », Le Figaro, 9 avril 2015 : Modèle:Citation</ref>. Elle a été éditée du vivant de Rodin à dix exemplaires entre 1887 et 1917, par les fondeurs François et Alexis Rudier, puis à sept exemplaires par le musée Rodin (ayants droit) entre 1921 et 1942, fondus par Alexis Rudier, puis à neuf exemplaires, de 1961 à 1971, fondus par Georges Rudier. Il y aurait environ Modèle:Unité répertoriés chez des collectionneurs privés dont un tiers serait des faux<ref name="Rochebouet"/>.
De plus, depuis que l'œuvre de Rodin est entré dans le domaine public en 1982, Le Penseur, par exemple, été édité à 25 exemplaires en Corée en 2000<ref name="Rochebouet"/> ainsi que par la fonderie Valsuani-Airaindor à Chevreuse depuis 1998. Ces bronzes sont considérés comme des reproductions non originales.
Si l'œuvre de l'artiste est aujourd'hui dans le domaine public, le droit moral d'Auguste Rodin, perpétuel, imprescriptible et inaliénable, est détenu par son légataire, le musée Rodin à Paris. Celui-ci a déposé les marques suivantes : « R », « RODIN », « AUGUSTE RODIN » et « musée RODIN », qui sont la propriété exclusive du musée<ref>musee-rodin.fr.</ref>.
Il existe plusieurs projets de catalogues raisonnés des œuvres du sculpteur, menés par le musée Rodin et par le comité Auguste-Rodin à Paris.
11 septembre 2001
Plus de cinquante œuvres de Rodin se trouvaient dans le World Trade Center à New York et ont été détruites lors des attentats du 11 septembre 2001<ref>Rodin Work From Trade Center Survived, and Vanished, 20 mai 2002.</ref>. Lors des fouilles qui ont eu lieu après les attentats, trois bronzes ont été retrouvés dans les décombres, sérieusement endommagés dont Le Buste de Jean d'Aire (travail préparatoire aux Bourgeois de Calais), Les Trois Ombres et un exemplaire en bronze du Penseur, petit modèle. Modèle:Référence nécessaire
Œuvres
Sculpture
- 1877, L'Âge d'airain.
- 1878, Madame Cruchet, buste en terre cuite.
- 1878, Saint Jean Baptiste. L'œuvre est sculptée plus grande que nature pour prouver qu'il n'a pas eu recours au moulage sur le vif.
- 1879, La Défense ou L'Appel aux armes, deviendra le monument commémoratif à Verdun en 1919.
- La Porte de l'enfer, œuvre commandée en 1880, jamais achevée. La première fonte est post-mortem en 1928 avec accord de Rodin en 1917.
- 1882, Le Penseur, bronze, Paris, musée Rodin. Un des exemplaires en bronze se trouve dans le cimetière Bruxellois de Laeken (à l'arrière de l'église Notre-Dame et de la crypte royale). Un autre orne la tombe de Rodin et de son épouse dans le jardin de la villa des Brillants à Meudon, fonte par Alexis Rudier, 1904 (Modèle:Tunité), œuvre affectée au musée Rodin en 1922 (no inv. : S.1295).
- 1882, Adam.
- 1882, Ève.
- 1883, Buste de Maurice Haquette, musée Soumaya, Mexico.
- 1882, Ugolin et ses enfants.
- 1884, L'Éternel Printemps, bronze et marbre, Paris, musée Rodin.
- vers 1884, Tête de Camille Claudel coiffée d'un bonnet, terre cuite (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.208).
- 1885, Jeune Mère, bronze (musée Soumaya).
- 1885, Jeune mère dans la grotte, plâtre (Modèle:Tunité), musée Rodin (no inv. : S.1196).
- 1885-1887, L'Avarice et la Luxure, bronze, Musée national des Beaux-Arts de Buenos Aires.
- 1886, Le Baiser.
- 1887-1888, Les Sirènes, bronze et marbre, 18 exemplaires au total dont quatre en marbre<ref>Modèle:Article.</ref>. Trois sirènes enlacées chantent, plâtre (exposition Monet-Rodin à la galerie Georges-Petit à Paris, en 1889). Don d'un exemplaire en marbre de la famille Huntly Redpath Drummond au musée des beaux-arts de Montréal.
- 1888, Les Limbes et les Sirènes, édition de 1934. Vase en porcelaine dure (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.2415), don d'Eugène Rudier, 1945.
- 1889, La Danaïde, et Le Fils prodigue.
- 1889, Les Bourgeois de Calais, plâtre (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.153).
- 1889, Jules Bastien-Lepage, Villa des Brillants.
- 1890-1893, Éternelle idole, plâtre (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.1044).
- 1894, Le Christ et la Madeleine, maquette en plâtre et bois et tissu (Modèle:Tunité), repères de mise aux points, Paris, musée Rodin (no inv. : S.1097).
- vers 1895, Iris, bronze, fonte Alexis Rudier avant 1916 (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.1068).
- vers 1895, Assemblage. Masque de Camille Claudel et main gauche de Pierre de Wissant, plâtre (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.349).
- 1895-1897, L'Aurore, marbre (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.1019).
- 1896, La Méditation ou La Voix intérieure, plâtre patiné (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin, (no inv. : S.1125).
- Mignon, Paris, musée Rodin.
- L'Art, Paris, musée Rodin.
- 1899, Les Trois Ombres de La Porte de l'enfer, Paris, musée Rodin.
- 1899-1900, La Tentation de saint Antoine, marbre (Modèle:Tunité), musée des beaux-arts de Lyon<ref>MBA-Lyon, consulté le 14 décembre 2016.</ref>.
- avant 1900, Illusions reçues par la Terre, Brooklyn Museum.
- 1906, bas-relief à la mémoire de Rollinat, à Fresselines (Creuse)<ref> Félix Fénéon, Nouvelles en trois lignes , éditeur Libella, collection Libretto, 162 pages, Paris, 2019 Modèle:ISBN, p. 112. </ref>.
- 1907 (vers), Psyché transportée par la Chimère (Amour et Psyché), marbre, musée des beaux-arts de Nancy.
- 1907 (vers), Buste de Henry Becque, plâtre (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.1827). Un buste similaire est inauguré l'année suivante place Prosper-Goubaux (Paris).
- 1908, La Duchesse de Choiseul (version pensive), terre cuite (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.1041).
- 1908, La Cathédrale, pierre (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.1001).
- 1909, Victor Hugo et les Muses, Paris, angle de l'avenue Henri-Martin et de l'avenue Victor-Hugo.
- 1892, Monument à Claude Gellée dit Le Lorrain, bronze, Nancy, parc de la Pépinière<ref>« Monument à Claude Gellée dit Le Lorrain. Parc de la Pépinière. Nancy », notice sur e-monumen.net.</ref>.
- 1897, Monument à Balzac, bronze, Paris, musée Rodin.
- L'homme qui marche, bronze, salle Camille Claudel de l'espace culturel André Siegfried, à Barentin (Seine-Maritime).
- Buste d'homme grimaçant, plâtre (Modèle:Tunité), musée d'art de Toulon.
- Buste de jeune fille, bronze patiné, socle en verre, Paris, musée des arts décoratifs.
- 1908, Muse Whistler nue, bras coupés, bronze, fonte Coubertin pour les collections du musée, 1986 (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.3005).
- Buste de Victor Henri Rochefort, tête droite, 1884, plâtre teinté, Paris, musée Rodin<ref>« Buste de Victor Henry (sic) Rochefort, tête droite », notice sur collections.musee-rodin.fr.</ref>.
- 1909, La Prière, New-York, The Metropolitan Museum of Art<ref>https://www.metmuseum.org/art/collection/search/207559</ref>.
- 1911, Le Baiser de l'Ange, dit aussi Le Rêve, Paris, musée Rodin.
- 1911, Hélène de Nostitz, pâte de verre (Modèle:Tunité), Paris, musée Rodin (no inv. : S.991).
- 1912-1913, Madame Fenaille, la tête appuyée sur la main, marbre (Modèle:Tunité), musée Fenaille, Aveyron (France).
Œuvre picturale
Dessin
Rodin produisit environ 10 000 dessins, dont 7 000 sont conservés à Paris au musée Rodin.
- Vers 1856, Squelette et crâne, crayon noir sur papier, plume et encre noire sur papiers découpés, collés en plein sur un support (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (no inv. : D.100, D.102).
- 1875-1876, Feuilles d'études, crayon, plume et encre brune, lavis brun et gouache, sur cinq papiers découpés et collés sur une page d'un album désassemblé par la suite (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (no inv. : D.274 à D.279, au verso).
- 1879-1882, Vase aux putti. Fusain sur papier (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (no inv. : D.7676).
- Vers 1880, Ugolin entouré de trois enfants, crayon, plume et lavis, encre et gouache sur papier, signé en bas à droite, (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (no inv. : D.7627).
- Vers 1880, La Force et la Ruse, plume, encre, lavis et gouache sur papier collé sur un support contrecollé sur carton (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (no inv. : D.5087).
- Vers 1880, Dans la m…, crayon, plume et encre, lavis d'encre et gouache sur papier collé, sur un papier réglé de registre (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (no inv. : D.7616). Ancienne collection Maurice Fenaille, acquis en 1929.
- 1881-1884, Portail de l'église de l'abbaye Saint-Pierre d'Auxerre, plume et encre, lavis d'encre brune sur papier quadrillé (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (no inv. : D.5916-5918).
- Vers 1884, Ève, plume et encre noire, lavis d'encre brune sur papier (Modèle:Dunité), legs Marcel Guérin, Paris, musée Rodin (no inv. : D.7142).
- 1900, Naissance de Vénus, crayon graphite, encre et aquarelle sur papier, signé en bas à gauche (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (no inv. : D.4093).
Peinture
- 1871-1877, Chemin de terre à Watermael en forêt de Soignes, huile sur papier collé sur carton (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (Modèle:P.).
- 1871-1877, Crépuscule d'or sur les dunes en forêt de Soignes, huile sur papier collé sur carton (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (Modèle:P.).
Gravure
- 1884, Victor Hugo de trois-quarts, gravure à la pointe sèche, Modèle:4e sur 10, partie gravée (Modèle:Dunité), acquis en 1991, Paris, musée Rodin (no inv. : G.7750).
- 1885, Henry Becque, gravure à la pointe sèche (Modèle:Dunité), Paris, musée Rodin (no inv. : G.9343).
Illustration
- Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, illustrations d'Auguste Rodin, 1887-1888.
- Octave Mirbeau, Le Jardin des Supplices, illustrations d'Auguste Rodin, Paris, Ambroise Vollard, 1902.
- Les Cathédrales de France, cent dessins de Rodin reproduits en fac-similé par Auguste Clot, Éditions Armand Colin, 1914<ref>INHA.</ref>,<ref>BBF Auguste Clot.</ref>.
- Aleister Crowley, Rodin in Rime (Londres : S.P.R.T., 1907), recueil de poèmes consacrés à l'art d'Auguste Rodin, illustré de 7 lithographies effectuées par Clot à partir d'aquarelles érotiques du maître. Traduction française de Philippe Pissier sous le titre Le Dit de Rodin, ouvrage complet des 10 lithographies que Rodin offrit à son ami Crowley (Le Vigan : L'arachnoïde, 2018) Modèle:ISBN.
- Germain Nouveau. Les poèmes d'Humilis , édition de 1910.
Écrits
- L'Art, entretiens réunis par Paul Gsell, Paris, Grasset, 1911 ; réédition Gallimard, 1987 ; Paris, Grasset, 1999.
- Les Cathédrales de France, Paris, Albin Michel, 1914 ; réédition 1921; Paris, Denoël, 1983.
- Éclairs de pensée. Écrits et entretiens, édition établie par Augustin de Butler, Éditions du Sandre, 2008.
- Rodin-Bourdelle. Correspondance (1893-1912), édité par Colin Lemoine et Véronique Mattiussi, Gallimard, coll. « Arts et artistes », 2013, 416 p. Modèle:ISBN.
Collections publiques conservant des œuvres de Rodin
- Séoul, Modèle:Lien (anciennement Rodin Gallery).
- Barcelone :
- Musée national d'Art de Catalogne : Buste d'Alexandre Falguière, 1897 <ref>https://www.museunacional.cat/es/colleccio/retrato-del-escultor-alexandre-falguiere/auguste-rodin/011141-000</ref>
- Philadelphie :
- Philadelphia Museum of Art : Napoléon Ier, vers 1907 et 1908, buste en marbre, dépôt du Modèle:Lien<ref>Ce buste a été retrouvé par hasard en 2014 lors d'un inventaire réalisé dans la salle du conseil municipal de la ville de Madison (New-Jersey). L'expert parisien Jérôme Le Blay, auteur du catalogue raisonné de Rodin, s'est rendu à Madison en septembre 2015 pour l'authentifier. De plus, dans le fonds documentaire du Comité Auguste Rodin, une photographie montre le sculpteur posant avec le buste de Napoléon, que l'on croyait perdu. Il a été probablement réalisé entre 1907 et 1908, puis acheté en 1909, par un américain. Compte tenu de sa valeur (entre Modèle:Unité et Modèle:Unité), la ville, tout en révélant officiellement la découverte, indique que la fondation propriétaire de la sculpture, le Modèle:Lien de Madison, vient de la confier au Philadelphia Museum of Art de Philadelphie (cf. Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Rodin Museum.
- Portland, Portland Art Museum : Femme accroupie
- Stanford (Californie), Iris & B. Gerald Cantor Center for Visual Arts, musée d'art de l'Université Stanford.
- Aix-les-Bains, musée Faure : il conserve la deuxième collection en France d'œuvres de Rodin : 34 sculptures, 13 aquarelles, 12 lithographies<ref group="Note">Fédération nationale des offices du tourisme et syndicats d'initiative, Aix-les-Bains, office du tourisme.</ref>
- Dijon, musée des beaux-arts.
- Lyon, musée des beaux-arts : 23 sculptures, 13 dessins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Meudon, musée Rodin à la villa des Brillants.
- Nancy, musée des beaux-arts.
- Nantes, musée des beaux-arts : sept œuvres en dépôt dont Les Trois Ombres.
- Paris :
- Toulon, musée d'art.
- Roanne, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie Joseph-Déchelette, Portrait du sculpteur Eugène Guillaume, vers 1903-1904
Expositions
- 1877 : Bruxelles, « L'Âge d'airain<ref group="Note">C'est à la suite de cette exposition que Rodin fut accusé, à tort, d'avoir effectué un moulage sur nature.</ref> ».
- 1889 : Paris, galerie Georges Petit, « Monet-Rodin ».
- 1900 : pavillon de l’Alma, en marge de l'Exposition universelle à Paris.
- 1902, du Modèle:Date- au Modèle:Date- : Prague.
- 1907 : première grande exposition consacrée à ses dessins à la galerie Bernheim-Jeune à Paris.
- 1913 : exposition à la faculté de médecine de Paris. Il y montre pour la première fois sa collection d'antiques.
- 2001 : « Rodin en 1900. Le Pavillon de l’Alma », Paris, musée du Luxembourg. Reconstitution de l'exposition organisée par Rodin en 1900<ref group="Note">Site de la Réunion des musées nationaux Modèle:Lire en ligne.</ref>.
- 2006, de Modèle:Date- à Modèle:Date- : exposition d'une soixantaine de sculptures, bronzes, moulages et dessins originaux de l'artiste à la galerie Brame & Lorenceau à Paris<ref>http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/doclvr_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=MATR&VALUE_98=%27Rodin%20Auguste%27&DOM=All.</ref>.
- 2007, d'Modèle:Date- à Modèle:Date- : exposition de sculptures, bronzes, moulages et dessins originaux de l’artiste, château de Waroux près de Liège, en Belgique<ref>Vidéo de RTC Liège.</ref>.
- 2009 à 2012, d'Modèle:Date- à Modèle:Date- : exposition de 62 sculptures originales de l'artiste au Palais des Arts, dans le quartier de Graça, à Salvador/Bahia (Brésil).
- 2011 : « Rodin. Le plaisir infini du dessin », musée départemental Matisse, Le Cateau-Cambrésis.
- 2013 : « Rodin. La lumière de l'antique », Arles.
- 2014 : « Carrier-Belleuse, le maître de Rodin », musée national du palais, Compiègne.
- 2015, du Modèle:Date- au Modèle:Date- : « Rodin-Métamorphoses », musée des beaux-arts de Montréal, la plus grande exposition de Rodin au Canada.
- 2016, 20 octobre au 22 janvier 2017 : « Rodin & dance: The essence of movement », The Courtaul Gallery (UK)
- 2017, du Modèle:Date- au Modèle:Date- : « Rodin. L'exposition du centenaire », Paris, Grand Palais.
- 2017, du Modèle:Date- au Modèle:Date- : « Rodin, une passion pour Meudon (1893-1917) », musée d'art et d'histoire de Meudon.
- 2018, du 7 avril au 22 juillet : « Rodin et la danse », Paris, Musée Rodin.
- 2019, du Modèle:Date- au Modèle:Date- : « Rodin-Maillol Face à face », Musée Hyacinthe-Rigaud, Perpignan.
Iconographie
Albert Besnard fit de lui un portrait gravé à l'eau-forte en 1900<ref>no 130 du catalogue de Louis Godefroy de l'œuvre gravé du peintre, Paris, 1926.</ref>.
- Choix iconographique
-
Rodin, par Nadar (1893).
-
Rodin, par Alphonse Legros.
-
Rodin, par Edward Steichen (1902).
-
Auguste Rodin, par Gertrude Käsebier (1905).
-
Auguste Rodin, par Gertrude Käsebier (1905).
-
Rodin, par William Rothenstein.
-
Rodin, par Antoine Bourdelle.
-
Rodin, par Camille Claudel.
Distinctions
- Modèle:Déco Grand officier de la Légion d'honneur (16 mai 1910)<ref>Modèle:Lien web</ref>
Modèle:Déco Commandeur de la Légion d'honneur (20 mai 1903)
Modèle:Déco Officier de la Légion d'honneur (19 juillet 1892)
Modèle:Déco Chevalier de la Légion d'honneur (31 décembre 1889)
Postérité
Hommages
- Plusieurs villes de France ont donné son nom à une rue de leur commune.
- Une avenue porte son nom à Bruxelles.
- Plusieurs lieux et bâtiments portent le nom du sculpteur à Paris, dont la place Rodin, dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]] et le lycée Rodin, dans le [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e de Paris]], rue Corvisart, ainsi que le musée Rodin, situé aussi à Paris.
- L'astéroïde {{#switch: 6258
| s = | S = [[S/Rodin ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Rodin ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 6258*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[6258{{#if: Rodin |Rodin|}}|6258{{#if: Rodin |Rodin|}}]] }} porte également son nom.
- En 1937, vingt ans après la mort de Rodin, la Poste française émet un timbre-poste<ref>Notice sur wikitimbres.fr.</ref>.
- En 2001, un ferry de la compagnie française MyFerryLink (anciennement SeaFrance), est baptisé à son nom.
- En 2017, une pièce de Modèle:Unité à son effigie est émise par la Monnaie de Paris.
Prix Auguste-Rodin
Le prix Auguste-Rodin est un prix récompensant des sculpteurs décerné par la Société nationale des beaux-arts qu'il ne faut pas confondre avec le Grand prix Rodin de sculpture monumentale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il ne faut pas le confondre non plus avec le Prix Rodin de l'Académie française<ref>Modèle:Article</ref>.
Lauréats
- 1962 : Gerasimos Sklavos
- 1963 : Nino Cassani<ref>Modèle:Lien web</ref>
- 1965 : Michel Pigeon<ref>Modèle:Lien web</ref> (1000 francs) pour l’œuvre Femme assise<ref>Modèle:Article</ref> ; Theodoros Papadimitriou<ref>Modèle:Lien web</ref>
- 1970 : Nissim Merkado (médaille d'or) ; Françoise Naudet (médaille d'argent)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> ; Jean-Pierre Malausséna (médaille de bronze)<ref>Modèle:Article</ref>
- 1972 : Jean Roulland<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>
- 1987 : Hubert Yencesse<ref>Modèle:Lien web</ref>
Il y eut d'autres lauréats comme : Léopold Kretz
Notes et références
Notes
Références
Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Références nombreuses
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.(en ligne).
- Modèle:Ouvrage.
- Henri Dujardin-Beaumetz, Entretiens avec Rodin, Paris, Paul Dupont, 1913, réédition, Paris, musée Rodin, 1992.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Carol-Marc Lavrillier, Rodin. « La Porte de l'enfer », textes de Yann Le Pichon, Lausanne, Éditions Pont Royal Modèle:ISBN ; diffusion Éditions Robert Laffont.
- Modèle:Ouvrage.
- Antoinette Le Normand-Romain, Rodin et le bronze, 2 tomes, Paris, éditions du musée Rodin, Réunion des musées nationaux, 2007. Modèle:Commentaire biblio
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Rainer Maria Rilke, Auguste Rodin, Paris, Émile Paul Frères, 1928 ; Paris, La Part Commune, 2007.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Eddy Simon et Joël Alessandra, Rodin, fugit amor - Portait intime, éditions 21g (en partenariat avec le musée Rodin), bande dessinée, mai 2017 Modèle:ISBN.
- Modèle:Ouvrage.
Publication jeunesse
Catalogues d'expositions
- Hélène Pinet, Rodin et ses modèles, le portrait photographié, Paris, musée Rodin, 1990.
- Nicole Barbier, Rodin sculpteur, œuvres méconnues, Paris, Musée Rodin, 1992.
- Rodin en 1900, l'exposition de l'Alma, musée du Luxembourg, Éditions de la Réunion des musées nationaux, musée Rodin, 2001.
- Christina Buley-Uribe, Auguste Rodin. Eugène Carrière, Flammarion, 2006.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
Filmographie
- Ceux de chez nous, 1915-1952, film documentaire en noir et blanc de Sacha Guitry, dont Modèle:Nombre sont tournées en 1915, dans lesquelles apparaissent successivement Auguste Renoir, Claude Monet, Auguste Rodin, Edmond Rostand, Edgar Degas, Camille Saint-Saëns, Sarah Bernhardt, André Antoine, etc. La première sonorisation date de 1939, et la version finale, remaniée en 1952, dure Modèle:Nombre.
- L'Enfer de Rodin, 1958, film documentaire en noir et blanc, d'Henri Alekan, sur une musique originale de Jacques Lasry (voir en ligne : Interview d'Henri Alekan à propos de son film, L'Enfer de Rodin).
- Camille Claudel, 1988, de Bruno Nuytten, avec Gérard Depardieu dans le rôle de Rodin et Isabelle Adjani dans celui de Camille Claudel.
- Documentaire La Turbulence Rodin de Claire Duguet, diffusé sur Arte en 2017
- Rodin, 2017, film de Jacques Doillon, avec Vincent Lindon dans le rôle de Rodin, Izia Higelin dans celui de Camille Claudel et Séverine Caneele dans le rôle de Rose Beuret.
- L'amour fou d'Auguste Rodin et Camille Claudel (télévision) épisode inédit de Secrets d'histoire diffusé le 15 février 2023 sur France 3 dans le rôle de Rodin Louis Bernard dans celui de Camille Claudel, Lou Gala
Dialogue esthétique
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Lien web.
- Musée Rodin à Paris
- Site consacré à Auguste Rodin
- Les Amis de Rodin, association loi 1901 proposant à ses adhérents des évènements autour d'Auguste Rodin
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rodin Museum à Philadelphie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Auguste Rodin » dans Artcyclopedia