Loïe Fuller

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Loïe Fuller, nom de scène de Mary Louise Fuller, née à Hinsdale<ref group=alpha>Près de Chicago (Illinois).</ref> le Modèle:Date de naissance<ref group=alpha>Erreur sur son acte de décès ; elle est née en janvier 1862 (et non janvier 1869)</ref> et morte à [[8e arrondissement de Paris|Paris Modèle:8e]] le Modèle:Date de décès<ref>Acte de décès à Paris Modèle:8e, n° 7, vue 1/31. Elle décès au 25 de l'avenue Montaigne, au Plaza Athénée.</ref>, est une danseuse d'origine américaine et l'une des pionnières de la danse moderne<ref>Modèle:Lien web</ref> ; elle est célèbre pour les voiles qu'elle faisait tournoyer dans ses chorégraphies de danse serpentine et pour ses talents de metteuse en scène.

Biographie

Loïe Fuller par Segundo de Chomon (1901).
Loïe Fuller par Segundo de Chomon (1901).

Loie naît de Deliah et Reuben Fuller à Fullersburg (qui devriendra Hinsdale). Elle a une excellente mémoire et dit avoir été capable de répéter sans faute un poème écouté une seule fois<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Danseuse et metteuse en scène

Loïe Fuller commence sa carrière à l'Academy of Music à Chicago. Elle apparaît pour la première fois sur scène en exécutant de la danse classique sans la moindre formation en danse<ref name="vogue1913">Modèle:Article</ref>.

Loïe Fuller se forme dès l'âge de 16 ans aux danses burlesques<ref name="madmoizelle">Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Référence nécessaire. Cette nouvelle danse intégrant l'amplitude de la jupe dans le mouvement a été initiée dans les music-halls au Royaume-Uni, notamment par Kate Vaughan dès 1873<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Loïe Fuller valorisera davantage la jupe dans sa première chorégraphie, la Danse serpentine, créée au Park Theatre de Brooklyn, à New York, le Modèle:Date-, qui connaît un succès considérable. Bon nombre des premières séquences d’images filmées les présentent. Installée ensuite à Paris, elle est remarquée et engagée aux Folies Bergère par le directeur artistique Édouard Marchand. Elle devient l'une des artistes les plus importantes et les mieux payées dans le monde du spectacle. Par sa liberté d’invention, elle est la première à réaliser des scénographies d’un genre dont les grands théoriciens de la scène moderne, Edward Gordon Craig et Adolphe Appia, avaient rêvé, qui considéraient la lumière comme un élément fondamental de la représentation. L’avènement de l’éclairage électrique et l'imagination créatrice de Fuller suscitent une révolution dans les arts de la scène.

Tournoyant sur un carré de verre éclairé par-dessous, sculptée par les faisceaux de dizaines de projecteurs latéraux, noyée dans des flots (parfois des centaines de mètres) de tissu léger, Fuller, métamorphosée par la couleur, emplit l’espace scénique de ses formes lumineuses en mouvement. Dans certaines de ses pièces, des miroirs stratégiquement placés et des jeux d’éclairages savamment étudiés démultiplient son image à l'infini.

L'avant-garde artistique, les symbolistes, Mallarmé qui la considère comme l’incarnation même de l’utopie symboliste, résume ainsi l’impression que sa danse lui fit : « ivresse d’art et, simultané, accomplissement industriel ». Elle réussit à susciter l’admiration de tous les publics par son art démocratique, comptant parmi ses amis et admirateurs : Jean Francis Auburtin, Rodin, Lautrec, Jules Chéret, Georges Rodenbach qui lui consacra plusieurs pages élogieuses, Rupert Carabin, l’astronome Camille Flammarion (elle fut membre de la société d'astronomie), Hector Guimard et les Curie. Elle rencontre ces derniers après leur avoir demandé s'ils pouvaient l'aider à confectionner un costume phosphorescent à base du radium qu'ils viennent de découvrir, leur offrant un spectacle privé pour les remercier de leur réponse négative mais pédagogique. Elle monte ensuite un spectacle intitulé la danse du radium<ref name="curie">Modèle:Lien web</ref>.

Seules de rares artistes dont Jane Avril avaient osé le solo dansé sans corset, jouant presque exclusivement de ses bras (à l'opposé de la danse académique où tout part des pieds). Par ses mouvements amples, sinueux et continus, elle inaugure une ère nouvelle.

Fuller participe à l'Exposition universelle de 1900 à Paris dans son propre « théâtre-musée ». À cette occasion, elle fait découvrir en France la troupe japonaise de Sada Yacco<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle déposa un total de dix brevets et copyright, principalement reliés à ses accessoires (sels phosphorescents qu'elle élabore elle-même et applique sur ses costumes) et dispositifs d’éclairageModèle:Référence nécessaire. La justice américaine refuse de lui accorder la protection de sa danse serpentine par des droits d'auteur<ref name="vogue2019"/> et son travail imité et plagié à diverses reprises<ref name="madmoizelle"/>.

Son succès ne fut pas éphémère, mais en tant que danseuse elle fut éclipsée en 1902 par Isadora Duncan, sa compatriote, qu’elle contribua à faire connaître en Europe. Malgré une longue et impressionnante carrière, elle fut pratiquement oubliée du grand public après sa mort, mais devint rapidement une référence dans l'histoire de la danse, marquant un point d'articulation entre le music-hall, la performance et la danse moderne.

Vie privée

Fuller a été brièvement mariée, à partir de 1889, au colonel William Hayes, un riche agent immobilier, cousin du Président Rutherford B. Hayes. L'époux a financé la compagnie et une tournée dans les Caraïbes la même année. Mais après avoir découvert que le colonel Hayes était déjà marié à une autre femme, Fuller a porté plainte pour bigamie en 1892. Ensuite, il semble que Fuller se soit exclusivement tournée vers des amours lesbiennes. Elle noua une relation amoureuse avec l'une de ses admiratrices, Gabrielle Bloch, dite « Gab ». À partir de 1905, les deux femmes vivent ensemble, Gab devenant aussi l'associée de Fuller et lui écrivant quelques scénarios<ref>Kim Marra,Robert A. Schanke, Staging Desire: Queer Readings of American Theater History, Ann Arbor: University of Michigan Press, 2002, p. 325-326.</ref>. Dans ces années d'avant 1914, les deux femmes mènent une vie extrêmement libre, en s'intégrant au cercle de Natalie Barney, poétesse et salonnière ayant œuvré à créer un groupe de femmes artistes et lesbiennes, une nouvelle Mytilène à Paris : elles fréquentent Romaine Brooks, Eileen Gray ou encore Damia. Fuller et Bloch auront partagé leurs vies durant vingt-trois ans, jusqu'à la mort de la danseuse.

Ses cendres reposent à Paris au columbarium du Père-Lachaise (case n°5382)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Œuvres et créations

Chorégraphies

Fichier:Houghton MS Thr 415 - La Loie Fuller rehearsing.jpg
Loïe Fuller répétant dans le jardin de sa maison à Hampstead (vers 1900).

Publications

Mémoires et hommages

Fuller publie ses Mémoires en 1908, qui sont réédités en 2002 par Giovanni Lista, avec d’autres textes inédits, sous le titre Ma Vie et la danse<ref>Paris, éditions L'Œil d'or</ref>. Giovanni Lista lui a par ailleurs consacré un long essai biographique : Loïe Fuller, danseuse de la Belle Époque<ref>éditions Stock-Somogy, Paris, 1994 (nouvelle édition revue et augmentée, en particulier avec un chapitre sur le cinéma, chez Hermann édition, Paris, 2007</ref>. Le livre donne également lieu au tournage de deux films : Loïe Fuller et ses imitatrices, réalisé par Giovanni Lista<ref>production Cinémathèque de la danse, Paris, 1994</ref>, avec une seconde version augmentée<ref>production CNRS, Paris, 2006</ref> et Cinema e danza, réalisé par Marzia Conti<ref>production Rai Sat-Cinema World, Rome, 2005</ref>.

Cinéma

Musique

  • Barbara évoque Loïe Fuller dans sa chanson Fragson.
  • La chanteuse Juliette évoque Loïe Fuller dans sa chanson Rimes féminines
  • La chanteuse américaine Taylor Swift rend hommage à Loïe Fuller pendant le Reputation Stadium Tour, durant l'interprétation de la chanson Dress, issue de son sixième album studio, Reputation<ref name="vogue2019">Modèle:Lien web</ref>. En effet les danseuses qui l'accompagnent portent des robes avec de longs voiles, semblables à celles portées par Loïe Fuller à l'époque, et dansent à sa manière.

Galerie

Iconographie

  • Les féeries fantastiques de la Loïe Fuller aux Champs-Élysées, affiche lithographique de Paul Colin, 1925.

Bibliographie

  • Modèle:Ouvrage
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ann Cooper Albright, Traces of Light. Absence and Presence in the Work of Loïe Fuller, Wesleyan University Press Middletown, Connecticut, 2007.
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Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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