Benoît XV
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique Giacomo della Chiesa, né à Gênes (royaume de Sardaigne) le Modèle:Date de naissance et mort au Vatican le Modèle:Date de décès est, sous le nom de Modèle:Souverain- (en latin : Modèle:Souverain-, en italien : Modèle:Souverain-), le 258e évêque de Rome - et donc pape de l’Église catholique - du Modèle:Date à sa mort.
Son pontificat est marqué par la promulgation du nouveau Code de droit canonique en 1917, étape importante dans la centralisation du pouvoir pontifical, ainsi que par une intense activité diplomatique au cours de la Première Guerre mondiale.
La jeunesse
Né en 1854 à Gênes, le fils du marquis Giuseppe della Chiesa (1821-1892) grandit dans une famille d'ancienne noblesse de cette ville qui se rattache au pape Modèle:Souverain2 et au roi de Lombardie Modèle:Souverain2<ref name=J219>Jankowiak, Modèle:P..</ref>. Sa mère, Giovanna Migliorati (1827-1904) appartenait aussi à une famille d'ancienne noblesse mais napolitaine, dont était issu un autre pape, Modèle:Souverain2 au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Après des études classiques, à cause des réticences de son père envers sa vocation sacerdotale, il entre en 1871 à la faculté de droit de Gênes et obtient son doctorat de droit civil en 1875. Lors de ses études, le climat anticlérical le pousse à s'engager dans l'Action catholique, dont il préside la section locale<ref name=J219/>. Son père accepte alors sa vocation, à la condition qu'il poursuive son cursus à Rome. Prenant résidence au collège Capranica spécialisé dans la formation des jeunes ecclésiastiques il étudie à l’Université grégorienne dirigée par les Jésuites. Il est ordonné prêtre le Modèle:Date en la basilique Saint-Jean du Latran, quelques jours après avoir été reçu avec les autres étudiants par le pape récemment élu, Modèle:Souverain2<ref name=J219/>.
La carrière dans la Curie
Il entre en 1879 à l'Académie des nobles ecclésiastiques, qui prépare les jeunes aristocrates italiens au service diplomatique du Saint-Siège<ref name=J219/>. L'année suivante, il obtient son doctorat de droit canonique. Chaque jeudi, les cardinaux venaient écouter les étudiants sur leurs recherches : alors qu'il enseigne le style diplomatique à l'Académie, il est repéré par le cardinal Rampolla, dont il devient le protégé<ref name=J219/>. Il suit celui-ci dans sa nonciature en Espagne en 1882. Quand en 1887, Rampolla devient cardinal secrétaire d'État, Della Chiesa devient minutante aux affaires ordinaires<ref name=J219/>. Il participe ainsi à la négociation entre l'Allemagne et l'Espagne au sujet des Îles Carolines et organise les secours durant une épidémie de choléra. Cette expérience lui procure de plus, une grande connaissance des rouages de la Curie romaine. Comme sa mère se plaint à Rampolla de cette carrière, trop lente à son goût, Rampolla lui répond, Modèle:Citation<ref>Pollard 15.</ref>. En 1901, il est nommé substitut de la Secrétairerie d'État. Lors du conclave de 1903, le cardinal Rampolla, favori parmi les papables, veut le faire désigner pour remplacer le Cardinal Volpini qui vient de mourir, en tant que secrétaire du conclave. Mais c'est le cardinal Rafael Merry del Val qui sera le secrétaire. C'est un premier signe que Rampolla ne sera pas le successeur de Modèle:Souverain2. Avec l'élection de Modèle:Souverain2 qui choisit Rafael Merry del Val comme secrétaire d'État, Della Chiesa perd son poste, suivant Rampolla dans sa défaite.
Il doit attendre Modèle:Date, pour obtenir la charge d'archevêque de Bologne<ref name=J219/>.
Après la mort de Rampolla, en 1913, faisant figure de modéré, il est nommé cardinal, lors d'un consistoire secret, le Modèle:Date<ref name=J219/>. Il reçoit le chapeau de cardinal-prêtre de la basilique des Quatre-Saints-Couronnés (Santi Quattro Coronati) le 28 mai.
Lors du conclave qui suit la mort de Modèle:Souverain2 le Modèle:Date-, peu après le début de la Première Guerre mondiale, s'affrontent deux partis. Le « parti des Pie » est mené par des dignitaires de l'entourage du feu pape, Merry del Val, De Laï ou encore Lafontaine. L'autre défend la politique de Modèle:Souverain2, guidé par Domenico Ferrata et Pietro Gasparri. Della Chiesa, qui fait figure de modéré, devient un candidat possible de compromis. Il est élu au dixième tour de scrutin, le Modèle:Date<ref name=J219/>, avec exactement les deux tiers des voix ; dans ce cas-là il était prévu de reprendre son bulletin de vote (identifié par une devise) afin de vérifier que l'élu, Della Chiesa, n'avait pas voté pour lui-même en contravention avec les règles du scrutin. Il choisit le nom de Modèle:Souverain-, en hommage à Modèle:Souverain2 (pape de 1740 à 1758), législateur de l'Église moderne<ref name=J220>Jankowiak, Modèle:P..</ref>. Il a Modèle:Unité.
Pape
Sur le plan doctrinal
Le nouveau pape Modèle:Souverain- s'emploie aussitôt à calmer les remous de la « crise moderniste ». C'est l'objet de sa première encyclique, Ad beatissimi, en date du Modèle:Date. Le Sodalitium Pianum d'Umberto Benigni, plus connu sous le nom de « La Sapinière », est dissous en 1921. Le cardinal Merry del Val est remplacé par le cardinal Ferrata (dont la mort inattendue est presque immédiate), puis Gasparri. Néanmoins, De Laï reste à la tête de la Congrégation des Évêques, et Merry del Val est nommé à la tête de la Sacrée Congrégation du Saint-Office.
L'encyclique Spiritus Paraclitus (Modèle:Date) encourage les fidèles à lire la Bible, elle soutient Modèle:Citation. Le Manuel biblique de Vigouroux sera mis à l'Index sous Modèle:Souverain-, en 1923, et Lagrange se voit empêché de publier ses travaux sur la Genèse. Le sulpicien Jules Touzard subit également les foudres du Saint-Office pour avoir mis en doute l'attribution à Moïse en personne des livres du Pentateuque<ref name=J223>Jankowiak, Modèle:P..</ref>. Le serment anti-moderniste est maintenu. En 1915, une Congrégation des études, des séminaires et des universités est créée pour mieux contrôler la formation doctrinale des séminaristes<ref name=J225>Jankowiak, Modèle:P..</ref>.
Modèle:Souverain- promeut une piété populaire : il étend à l'Église universelle la fête de la Sainte Famille et appuie la dévotion au Sacré Cœur, à la Vierge des Douleurs, à Notre-Dame de Lorette, patronne de la ville italienne de Loreto, ou encore au Très Précieux Sang<ref name=J223/>. Il canonise Jeanne d'Arc et proclame bienheureuse Louise de Marillac en 1920 ou encore les Modèle:Unité.
Le pontificat de Modèle:Souverain- voit également s'achever le chantier de codification du droit canonique lancé par Modèle:Souverain2. En 1917, le Code de droit canonique est promulgué par la constitution Providentissima Mater Ecclesia<ref name=J222>Jankowiak, Modèle:P..</ref>.
En 1919, la révocation du non expedit imposé en 1874 par Modèle:Souverain2 permet aux catholiques italiens de participer à la vie politique italienne et au prêtre Luigi Sturzo de fonder le Parti populaire italien.
Première Guerre mondiale
Modèle:Souverain- proclame, dans l’Osservatore Romano du Modèle:Date, la neutralité<ref>Le droit de la neutralité est alors régi par les Modèle:Nobr et Modèle:XIII de la deuxième conférence de la paix de La Haye (1907) ; les deux principaux devoirs d'un pays neutre sont l'impartialité et l'abstention. Pierre-Marie Dupuy, Droit international public, Dalloz, 1998, §578.</ref> du Saint-Siège.
Le Modèle:1er novembre, il publie l'encyclique Ad beatissimi qui se présente comme un appel à la paix, indiquant en conclusion : Modèle:Citation Il associe cependant l'enjeu du conflit à celui de la question romaine : Modèle:Citation Dans la lignée du mouvement anti-moderniste, Modèle:Souverain- dénonce également le Modèle:Citation qu'il considère comme Modèle:Citation : la société laïque et libérale issue, en France, de la Révolution française, et en Italie, du Risorgimento.
Par la suite, Modèle:Souverain- se refuse à toute condamnation, malgré les crimes de guerre dont s'accusent les deux camps, et se contente d'appeler de manière générale au respect des règles du droit de la guerre<ref name="M775">Morozzo della Rocca, Modèle:P..</ref> — ce qui lui vaut l'incompréhension ou l'hostilité des deux parties.
Du côté des puissances alliées, l'opinion est particulièrement choquée par la non-condamnation de l’invasion de la Belgique à la suite du plan Schlieffen, et des atrocités allemandes qui s’ensuivirent. En France, la déception est d'autant plus grande que le cardinal Pietro Gasparri, ancien professeur à l'Institut catholique de Paris, est réputé pro-français<ref>Jean-Baptiste Duroselle, La Grande Guerre des Français, 1914-1918, Perrin, 1994, Modèle:P..</ref>. Le catholique et anticlérical Léon Bloy le rebaptise Modèle:Citation et Georges Clemenceau le nomme Modèle:Citation<ref name=J221>Jankowiak, Modèle:P..</ref>. La proposition d'Alexandre Millerand de rétablir l'ambassade près le Saint-Siège à la fin de 1914 ne rencontre ainsi aucune adhésion du Conseil des ministres<ref name="F166">Jean de Fabrègues, Journal of Contemporary History, Modèle:Vol., no 4, octobre 1967, Modèle:P..</ref>. En 1917, André Tardieu rappelle au pape que son premier devoir est de Modèle:Citation<ref name="M776"/>. Les plus anticléricaux accusent le Saint-Siège d'être manipulé par les Jésuites, qui se voient attribuer la responsabilité réelle de la guerre et sont accusés d'avoir incité l'Autriche-Hongrie à attaquer la Serbie<ref>René Rémond, L'Anticléricalisme en France de 1815 à nos jours, Complexe, 1985, Modèle:P..</ref>. Inversement, Modèle:Souverain- est soutenu par l'Action française, et Charles Maurras consacre plus d'une centaine d'articles à le défendre<ref>Rassemblés dans le recueil Le Pape, la guerre et la paix, paru en 1917. Eugen Weber, L'Action française, Paris, 1985 (Modèle:1re 1962), Modèle:P..</ref>.
De son côté, Erich Ludendorff voit en Modèle:Souverain- le Modèle:Citation<ref name=J221/>, mais il est vrai que Ludendorff accusera de la même façon Modèle:Souverain- et le futur Modèle:Souverain-. En effet, les puissances centrales ne comprennent pas pourquoi le pape refuse de soutenir officiellement l'Autriche-Hongrie, seul pays officiellement catholique, et l'Allemagne, qui compte les très catholiques Bavière et Rhénanie, contre des États visiblement anticatholiques : la protestante Angleterre, Modèle:Citation de l'Irlande, la Russie, schismatique, Modèle:Citation quant à elle de la Pologne<ref name="F166"/>, mais aussi la France, Modèle:Citation<ref>Duroselle, Modèle:P..</ref>. Un courrier de la Secrétairerie d'État adressé à Raffaele Scapinelli di Leguigno, nonce apostolique en Autriche, est ainsi refusé à la frontière autrichienne au motif qu'il provient d'un pays ennemi<ref name=J221/>. Les Empires centraux font donc attendre leur réponse, tout aussi négative, à l'exhortation de Modèle:Souverain-.
Dans son discours au consistoire du Modèle:Date, Modèle:Souverain- explique :
Modèle:Souverain- s'efforce à tout prix, en 1914 et 1915, d'éviter l'entrée en guerre de l'Italie restée neutre<ref>L'Italie est membre de la Triplice aux côtés de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie, mais l'alliance est défensive. Elle a donc proclamé sa neutralité le 3 août 1914.</ref> (voir aussi Histoire de l'Italie pendant la Première Guerre mondiale). Il seconde les tentatives allemandes pour acheter la neutralité italienne aux dépens de l'Autriche-Hongrie, priée d'abandonner Trieste, le Sud-Tyrol et les terres irrédentes<ref>Friedrich Engel-Janosi, Österreich und der Vatikan, Modèle:T., Graz, 1960.</ref>. Cette politique a été interprétée par les opinions publiques alliées comme une manœuvre du Vatican visant à protéger l'Autriche-Hongrie d'une attaque italienne et donc permettre aux Empires centraux de s'épargner un front additionnel. Autre intervention, Modèle:Souverain- demande au printemps 1916 à Modèle:Souverain2 d'empêcher la progression des troupes russes vers Constantinople et redoute de voir les deux patriarcats orthodoxes s'unir contre le Saint-Siège<ref name="M777">Morozzo della Rocca, Modèle:P..</ref>. La requête est retirée quelques jours plus tard, Modèle:Souverain- préférant finalement ne pas s'ingérer dans le conflit.
Le Modèle:Date, Modèle:Souverain- lance sa première tentative de paix négociée, appelant à Modèle:Citation et à Modèle:Citation Une seconde tentative, appelant au retour au statu quo, avorte à la suite des avis négatifs des prélats belge le cardinal Mercier et français Alfred Baudrillart.
Appel de 1917
Le Modèle:Date, Modèle:Souverain- envoie une lettre aux belligérants. Baptisée « exhortation à la paix », elle réaffirme la volonté du Saint-Siège de Modèle:Citation et prétend faire tout son possible pour Modèle:Citation. Concrètement, il propose :
- le désarmement des deux parties, reprenant ainsi un thème déjà abordé aux conférences de La Haye ;
- l'arbitrage comme moyen de résolution des conflits ;
- l'abandon de toutes les demandes de réparation ;
- l'évacuation totale de la Belgique et du territoire français ;
- la liberté des mers ;
- la restitution par l'Entente des colonies allemandes.
Le texte souhaite également la fin de la question territoriale opposant l'Italie à l'Autriche (Trentin et Trieste) et de celle entre l'Allemagne et la France (Alsace-Lorraine) en demandant que Modèle:Citation. Le pape citait d'autres territoires : Modèle:Citation<ref>Yves Chiron, Modèle:Souverain-, le pape de la paix, Perrin, Modèle:P..</ref>.
L'exhortation de Modèle:Souverain- est très mal reçue. Prévue pour rester secrète, elle est rapidement diffusée par la presse<ref name="M778">Morozzo della Rocca, Modèle:P..</ref>. Du côté de l'Entente, la Grande-Bretagne et la Belgique font porter par leurs ambassadeurs des refus polis. L'Italie se contente de s'associer à cette démarche, et la France, qui n'entretient plus de liens diplomatiques avec le Saint-Siège, ne répond pas<ref name="D301">Duroselle, Modèle:P..</ref>. Les opinions publiques de ces deux pays accusent le pape de vouloir saper le moral de leurs troupes. On lui reproche aussi de ne réclamer la paix qu'après l'entrée en guerre des États-Unis : au moment où l'Entente reprend le dessus. Clemenceau résume bien l'opinion majoritaire des Français en dénonçant dans son journal, L'Homme enchaîné (Modèle:Date-) une Modèle:Citation<ref name=J220/>. Même les journaux catholiques dirigés par des laïcs se montrent très critiques. Ainsi, le journaliste André Géraud, qui signe sous le pseudonyme de « Pertinax », écrit dans L'Écho de Paris que le pape Modèle:Citation. Aux États-Unis, le président Woodrow Wilson, tout en saluant l'initiative pontificale, déclare qu'il ne saurait être question de traiter avec le militarisme allemand et le gouvernement de Modèle:Souverain2, qu'il juge responsables de la guerre et des atrocités<ref>André Damany, La Russie de mars 1917 à mars 1918, Société des Écrivains, 2014, Modèle:P. [1]</ref>.
Du côté des Empires centraux, la presse austro-hongroise fait bon accueil à l'appel pontifical et affirme même qu'il fait écho aux propositions de ces empires, l'autonomie des peuples ayant été envisagée par l'empereur Modèle:Souverain2 Modèle:Citation. L'appel est interprété comme une mise en garde contre les excès de l'irrédentisme italien, qui a dépossédé le pape de ses États en 1870<ref>André Damany, La Russie de mars 1917 à mars 1918, Société des Écrivains, 2014, Modèle:P. [2]</ref>. L'Allemagne, par contre, refuse toute concession sur la Belgique, ce qui fait capoter le projet pontifical<ref>Jacques Droz, Histoire diplomatique de 1648 à 1919, Paris, Modèle:3e édition, 1972, Modèle:P..</ref>.
Si la diplomatie pontificale a connu beaucoup d'insuccès pendant cette période, il n'en demeure pas moins que la guerre a donné lieu à un regain des relations diplomatiques. Ainsi, Sir Henry Howard a été accrédité le Modèle:Date- comme ministre plénipotentiaire « en mission spéciale » de la Grande-Bretagne, renouant ainsi des relations brisées depuis le temps d'Modèle:Souverain2<ref>« The British Mission to the Vatican », The American Journal of International Law, Modèle:Vol., no 1, janvier 1915, Modèle:P..</ref>. En Modèle:Date-, la Serbie fait de même, suivie en août par les Pays-Bas ; en Modèle:Date- c'est le tour du Luxembourg. Pendant l'année 1916, les relations avec l'Amérique latine se normalisent également.
Pourtant, les clergés nationaux ne suivent pas la politique pontificale. Par exemple, pour le clergé français, le père Sertillanges déclare lors d'une cérémonie patriotico-religieuse à Notre-Dame de Paris, le Modèle:Date : Modèle:Citation Les catholiques mettent en avant le « martyre » subi par la cathédrale de Reims (transformée en poste d'observation par l'armée française, puis bombardée défensivement en Modèle:Date- par l'armée allemande), qui sera suivi en 1918, le jour du Vendredi saint, par celui de l'église parisienne Saint-Gervais. Au contraire, les clergés nationaux se chargent de mettre en place leurs propres cellules de propagande : à Der Krieg und der Katholicismus (« la guerre et le catholicisme ») publié en Allemagne répondent La Guerre allemande et le catholicisme et L’Allemagne et les Alliés devant la conscience chrétienne du Comité catholique de propagande française à l'étranger. Modèle:Souverain- ne condamne aucune de ces activités, bien qu'ils aillent à l'encontre de son vœu proclamé d'union de tous les catholiques<ref>Duroselle, Modèle:P..</ref>.
Parallèlement à son action diplomatique, Modèle:Souverain- mène une politique humanitaire volontariste. En Modèle:Date-, il confie à Eugenio Pacelli, futur pape Modèle:Souverain2, la direction d'un service d'assistance aux blessés et prisonniers de guerre. Dans le même temps, il demande aux belligérants d'autoriser l'échange de prisonniers blessés. Cela est accepté, et les échanges commencent dès 1915. Dans ce cadre, Modèle:Unité sont hospitalisés en Suisse. Le Vatican sert également de bureau d'information aux familles : l'Œuvre des prisonniers reçoit Modèle:Unité et envoie Modèle:Unité. À ce sujet, le pacifiste Romain Rolland<ref>Resté en Suisse tout au long du conflit, l'écrivain se refuse à soutenir un camp ou l'autre et est soumis aux mêmes critiques que Modèle:Souverain-. Duroselle, Modèle:P..</ref> qualifiera ensuite le Vatican de Modèle:Citation<ref name=J221/>. Enfin, des rations alimentaires sont distribuées aux enfants des pays en guerre. Toutefois, l'action pontificale connaît là aussi des échecs : en 1914, les belligérants refusent unanimement d'observer une trêve de Noël<ref name=J221/> ; en 1915, le même refus est opposé à la proposition d'un droit de sépulture pour les morts sur le champ de bataille<ref name=J221/>.
C'est durant cette période qu'Albert Besnard, directeur de la Villa Medicis (1912-1920), fait de lui plusieurs portraits : deux eaux-fortes<ref>Modèle:Numéros avec majuscule et 183 du catalogue par Louis Godefroy de l'œuvre gravé du Peintre, Paris, 1926.</ref> et un portrait en pied (huile sur toile).
Après la guerre
Le résultat de cette politique est une mise à l'écart du Saint-Siège, amorcée par les accords de Londres de 1915. À la demande de l'Italie, celui-ci est spécifiquement exclu des négociations sur le règlement de la paix (Modèle:Nobr de l'accord)<ref name="O57">Joël-Benoît d'Onorio, « Le Saint-Siège dans les relations internationales », dans l'ouvrage du même nom, Le Cerf/Cujas, 1989, Modèle:P..</ref>. Néanmoins, Modèle:Souverain- obtient d'envoyer un représentant lors du congrès de Versailles de 1918<ref name=J222/> et une reconnaissance du statut supranational du Saint-Siège (Modèle:Art.238). Le Saint-Siège ne fera toutefois pas partie de la Société des Nations, Modèle:Souverain- soupçonnant initialement l'organisation d'influence socialiste et maçonnique<ref name="O57"/>. Il revient sur son opinion par la suite, estimant que la SDN permet Modèle:Citation<ref>Encyclique Pacem Dei, cité par Marie-Françoise Furet, « Le désarmement, la paix et le nucléaire », dans Le Saint-Siège dans les relations internationales, Modèle:P..</ref>.
Le pape se montre très pessimiste sur le règlement du conflit. Dans son encyclique Pacem, Dei munus pulcherrimum du Modèle:Date, il désapprouve le traitement jugé trop humiliant réservé à l'Allemagne et condamne le découpage opéré par le traité de Versailles dont il estime qu'il n'a pas Modèle:Citation<ref name="O57"/>.
Au sortir de la guerre, le cardinal Gasparri s'efforce de renouer les liens entre le Saint-Siège et les nations. Le nombre d'États représentés au Vatican augmente, ainsi que les nonciatures à l'étranger. La France finit également par se réconcilier avec le Saint-Siège : Modèle:Souverain- canonise Jeanne d'Arc le Modèle:Date et à cette occasion, Gabriel Hanotaux, ministre des Affaires étrangères et représentant extraordinaire de la France lors des cérémonies, rencontre le cardinal Gasparri et Modèle:Souverain-, première étape au rétablissement des relations diplomatiques entre les deux États, qui aura lieu en Modèle:Date-<ref>Fabrègues, Modèle:P..</ref>.
Modèle:Souverain- jette également les bases d'une Modèle:Citation dans son allocution consistoriale du Modèle:Date-, en refusant le transfert des prérogatives accordées à l'Empereur aux États nés de la dislocation de l'Autriche-Hongrie<ref name="J222"/>. Cette décision lui permet de partir sur des bases neuves avec ces nouveaux États. Le premier concordat de la série est signé avec la Lettonie le Modèle:Date, et Modèle:Souverain2 poursuivra cette politique.
Mort
Le pape Modèle:Souverain- meurt dans sa chambre du Palais apostolique au Vatican le Modèle:Date, après sept ans de pontificat, à l’âge de Modèle:Unité. Après ses funérailles et son enterrement, et au terme du conclave de 1922, le cardinal Ratti est élu. Ce dernier lui succède sous le nom de Modèle:Souverain2.
Activité pastorale
La Première Guerre mondiale a pour conséquence, en matière missionnaire, une irruption des nationalismes : les missionnaires avaient pris parti au cours du conflit, et les ressortissants des pays vaincus se voient expulsés par ceux des pays vainqueurs, en particulier les congrégations allemandes (par exemple les bénédictins de Beuron et les bénédictins missionnaires d'Afrique). Modèle:Souverain- réagit vigoureusement en condamnant, dans sa lettre apostolique Maximum illud du Modèle:Date, cette Modèle:Citation.
Il encourage la constitution d'un clergé et d'un encadrement indigènes. Il s'appuie pour ce faire sur le père Vincent Lebbe, missionnaire belge en Chine (où il est connu sous le nom de « Lei Ming Yuan »), partisan des droits des populations autochtones, et sur le cardinal Van Rossum, préfet de la Congrégation pour la propagation de la foi.
Il encourage l'expansion au Japon du catholicisme encore balbutiant. À cet effet, il reçoit et décore de l'ordre de Saint-Grégoire le Grand Yamamoto Shinjiro en le félicitant pour ses actions et le gouvernement japonais pour sa bienveillance envers les missions.
En octobre 1917, il fonde l'Institut pontifical oriental dédié aux études orientalistes et c'est lui qui, en 1920, déclare Saint Ephrem de Nisibe, Docteur de l'Église.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage :
- François Jankowiak, article « Modèle:Souverain- »,
- Roberto Morozzo della Rocca, article « Première Guerre mondiale ».
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
Articles connexes
- Prisonnier du Vatican
- [[Liste des cardinaux créés par Benoît XV|Liste des cardinaux créés par Modèle:Souverain-]]
- Liste des évêques et archevêques de Bologne
Liens externes
- Textes de Modèle:Souverain- sur le site du Vatican.
- Modèle:Souverain- filmé en chaise portée