Alva Reimer Myrdal

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Alva Reimer Myrdal, ou Alva Myrdal, née le Modèle:Date- à Uppsala (Suède) et morte le Modèle:Date- à Danderyd (Suède), est une femme politique, diplomate et sociologue suédoise. Elle a reçu le prix Nobel de la paix en 1982 (conjointement avec le diplomate mexicain Alfonso García Robles) pour son rôle dans les négociations pour le désarmement au sein des Nations unies et dans la formation de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Elle était l'épouse de l'économiste Gunnar Myrdal et la mère de l'écrivain Jan Myrdal. Elle a également été députée au Parlement suédois, élue sous les couleurs du Parti social-démocrate.

Elle était membre de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté<ref>Pax et Libertas, Women's International League for Peace and Freedom, année 1976, page 13.</ref>.

Biographie

Jeunesse et formation

Alva Reimer naît à Uppsala le Modèle:Date-. Ses parents sont Albert Reimer (1876–1943), un promoteur immobilier social-démocrate, et Lowa Jonsson (1877–1943), une femme au foyer<ref name=":4" /> ; elle a quatre frères et sœurs : Ruth (1904–1980), Folke (1906–1977), May (1909–1941) et Stig (1912–1977)Modèle:Référence souhaitée. Durant l'enfance d'Alva, sa famille déménage dans plusieurs villes, dont Eskilstuna<ref name=":7">Modèle:Lien web</ref>.

Alva Reimer fait des études où elle se forme notamment en littérature, histoire religieuse et psychologie, en particulier de l'enfant<ref name=":4" /> ; elle obtient un diplôme en sciences (Modèle:Langue) en 1924 à StockholmModèle:Référence nécessaire.

Elle épouse le professeur Gunnar Myrdal (1898–1987) en 1924<ref name=":4" />. En 1929, tous deux ont l'opportunité de voyager aux États-Unis en tant que boursiers de la fondation Rockefeller (Modèle:Langue)<ref name=":4" />, Alva Reimer Myrdal approfondit alors ses études dans les champs de la psychologie sociale et la psychologie de l'enfant<ref name=":7" />. Son observation des grandes disparités sociales et économiques dans ce pays l'a aussi conduite à un engagement politique accru - Modèle:Citation étant le terme qu'elle et son époux ont utilisé pour décrire leur vision politique communeModèle:Référence nécessaire. Par la suite, ils déménagent à Genève pour de plus amples études<ref name=":7" />, lieu où ils commencent à étudier le déclin de la population qui inquiète de nombreux Européens dans l'entre-deux guerres mondialesModèle:Référence nécessaire.

Carrière

Alva Reimer Myrdal résumait ainsi sa carrière : Modèle:Citation<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.

Politique de la famille et question de la crise démographique

Fichier:Myrdal 1934.jpg
Le couple Myrdal en 1934.

Alva Reimer Myrdal attire l'attention pour la première fois dans les années 1930 et est l'un des principaux moteurs de la création de l'État-providence suédoisModèle:Référence nécessaire. En 1934, elle publie avec Gunnar Myrdal Modèle:Langue (La question de la population en crise<ref name=":4" /> ; en anglais « The Crisis in the Population »), émettant que le principe de base sur cette question serait de trouver les réformes sociales nécessaires pour permettre la liberté individuelle (en particulier pour les femmes) tout en promouvant la procréation et en encourageant les Suédois à avoir des enfantsModèle:Référence nécessaire. Ce livre souligne aussi l'importance de la responsabilité partagée dans l'éducation des enfants, aussi bien entre les parents qu'avec la communauté avec des éducateurs d'enfants formésModèle:Référence nécessaire.

Alva Reimer Myrdal était très critique de l'évolution du fonctionnement des écoles maternelles (jardins d'enfants avant l'école) en SuèdeModèle:Référence nécessaire. En conséquence, elle publie en 1935 l'ouvrage Modèle:Langue (littéralement : « enfants urbains », ou « enfants des villes »), dans lequel elle présente ses idées pour une réforme du système préscolaire suédoisModèle:Référence nécessaire. Elle y soutient que les services de garde contemporains d'enfants sont imparfaits ; le système est alors polarisé entre deux extrêmes : les mesures de « secours aux pauvres » pour les moins nantis, en contraste avec des mesures permettant de préparer les enfants des familles les plus riches pour les écoles privéesModèle:Référence nécessaire. Elle souligne qu'il existe des obstacles matériels pour pouvoir accéder à une bonne éducation et que, par conséquent, des réformes sociales et économiques sont nécessaires ; elle voulait combiner et intégrer les deux extrêmesModèle:Référence nécessaire. Les idées de réformes proposées dans ce livre sont très radicales pour l'époque, avec notamment la création d'un réseau de crèches et garderies et celle d'allocations familiales<ref name=":1" />. Elle est consultée en tant qu'« experte » par le ministère des Affaires sociales du gouvernement social-démocrate de Per Albin Hansson, au pouvoir depuis deux ans<ref name=":1" />. Elle siège dans la Commission de la population, organisme public chargé d'émettre des propositions sur les problèmes démographiques et intègre le secrétariat du Comité pour l'emploi des femmes mariées, dont le rapport final suggère l'adoption de diverses mesures visant à défendre les droits de ces dernières dans le système salarial et à y favoriser leur intégration, des préconisations qui seront votées après la Seconde Guerre mondiale<ref name=":4" />.

L'année suivante, elle est amenée à mettre sa théorie en pratique, en devenant directrice du Séminaire national sur l'éducation, qu'elle cofonde en 1936 ; elle y travaille en tant qu'enseignante et pédagogue formatrice d'enseignants du préscolaireModèle:Référence nécessaire. Elle souligne le manque de recherches récentes en éducation pour la formation d'enseignants du préscolaire ; dans son propre enseignement, elle tente d'intégrer les découvertes récentes en psychologie de l'enfant dans l'éducation, elle met aussi en avant des études sociales et de développement personnel des femmesModèle:Référence nécessaire.

Avec l'architecte suédois Sven Markelius, Alva Reimer Myrdal conçoit la « Maison collective » (Modèle:Langue) coopérative créée à Stockholm en 1937, dans le but de développer plus de liberté domestique pour les femmesModèle:Référence nécessaire.

En 1938, Alva et Gunnar Myrdal déménagent aux États-Unis<ref name=":1" />. Alva Reimer Myrdal y publie l'ouvrage Modèle:Langue (littéralement « Nation et famille ») en 1941, au sujet de la cellule familiale suédoise et la politique démographiqueModèle:Référence nécessaire. Elle définit alors les grands points de ce qui feront les réformes scolaires suédoises après 1945 : Modèle:Citation<ref name=":1" />.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle vit périodiquement en Suède<ref name=":7" />.

Carrière après la Seconde Guerre mondiale

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L'architecte Sune Lindström et Alva Myrdal à l'ambassade de New Delhi dans les années 1950.

Membre éminente de longue date du Parti social-démocrate suédois<ref name=":7" />, elle s'implique à la fin des années 1940 dans les questions internationales<ref name=":3" />, en lien avec l'Organisation des Nations Unies (ONU), et est nommée à la tête de sa commission des affaires sociales en 1949<ref name=":1" />,<ref name=":7" />. De 1950 à 1955, elle devient présidente du département des sciences sociales de l'UNESCO<ref name=":1" />,<ref name=":7" /> et elle est ainsi la première femme à obtenir un poste aussi important à l'ONUModèle:Référence nécessaire. En 1955–1956, elle devient ambassadrice de Suède à New Delhi (Inde)<ref name=":2" /> - la première Suédoise à accéder à un tel poste<ref name=":1" /> -, et envoyée suédoise à Rangoun (Myanmar) et à Colombo (Sri Lanka)<ref name=":7" />. Elle reste ambassadrice de Suède à New-Delhi de 1956 à 1961<ref name=":7" />,<ref name=":2" />.

En 1961, Alva Myrdal devient conseillère spéciale en désarmement du ministre suédois des Affaires étrangères<ref name=":2" />. En 1962, elle est élue au Parlement suédois et, la même année, elle est envoyée pour diriger la délégation suédoise à la conférence de l'ONU sur le désarmement à Genève, rôle qu'elle conservera jusqu'en 1973<ref name=":1" />. Au cours des négociations à Genève, elle a eu un rôle extrêmement actif, émergeant en tant que chef du groupe des nations non alignées qui a fait pression sur les deux superpuissances mondiales (États-Unis et URSS) pour qu'elles se préoccupent davantage de mesures concrètes de désarmement<ref name=":3" />. Plus tard, elle parlera de son expérience de cette période dans son livre Modèle:Langue (littéralement « Le jeu du désarmement », 1976), tout en exprimant sa déception quant à la réticence des États-Unis et de l'URSS face au désarmement<ref name=":3" />.

Alva Myrdal participe à la création de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm<ref name=":7" />, et en devient la première présidente du conseil d'administration en 1966Modèle:Référence nécessaire. En 1967, elle est également nommée membre du Cabinet pour le désarmement, poste qu'elle occupera jusqu'en 1973<ref name=":3" />. Elle devient aussi députée puis ministre sociale-démocrate du Désarmement nucléaire<ref name=":4">Modèle:Article</ref>. Dans la décennie 1970, engagée auprès des mouvements pacifistes scandinaves, elle remet en avant l'idée d'une zone dénucléarisée nordique<ref name=":1" />. Elle pensait que le grand public avait lui aussi une importance dans la lutte contre les armes atomiques, notamment avec l'aide d'une Modèle:Citation<ref name=":1" />. Fervente partisane du désarmement, Alva Myrdal reçoit le prix Nobel de la paix en 1982 avec Alfonso Garcia Robles.

Alva Myrdal a également promu des réformes dans la prise en charge des enfants puis, plus tard, a travaillé dans la commission gouvernementale suédoise sur le travail des femmes et est devenue présidente de la Fédération du travail et des femmes professionnelles (Modèle:Langue)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>Modèle:Référence à confirmer,<ref name=":7" />.

Vie privée

En 1924, Alva Reimer épouse le professeur et économiste Gunnar Myrdal (1898–1987), qu'elle a rencontré lorsqu'elle avait 17 ans ; leurs enfants sont l'écrivain Modèle:Lien (1927-), la philosophe Modèle:Lien (1934-) et la travailleuse sociale Kaj Fölster (1936-), qui publieront chacun un ouvrage sur leurs parents, celui de Jan étant particulièrement critique, tandis que celui de Sissela vise à réhabiliter le portrait de sa mère. Dans ses écrits privés, Alva Reimer Myrdal revient par ailleurs a posteriori sur les sacrifices qu'elle a du faire pour la carrière de son mari, estimant que la sienne n'en était pas vraiment une, considérant avoir plutôt simplement enchaîné une succession de campagnes politiques. Elle rappelle par exemple qu'elle avait refusé un poste à l'ONU en 1949 car cela l'aurait obligée à déménager à Paris ; Gunnar Myrdal s'y était opposé, la menaçant de divorcer si elle acceptait<ref name=":4" />.

Décès

Alva Reimer Myrdal meurt le samedi Modèle:1er février 1986 à Danderyd (Suède), à l'âge de 84 ans<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, un an avant son époux<ref name=":4"/>.

Publications

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Prix et récompenses

Diplômes honorifiques

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Modèle:Article
  • Ekerwald, H. (2000). Alva Myrdal: making the private public. Acta Sociologica, 43(3), 342–352.
  • Ekerwald, H. (2001). The modernist manifesto of Alva and Gunnar Myrdal. International Journal of Politics, Culture and Society, 14(3), 539–561.
  • Ekerwald, H. (2005). The private life of a Public Intellectual, Alva Myrdal in the Service of United Nations 1949–1955. A paper presented the 37 World Congress of ISA, Stockholm 5–9 July.

Articles connexes

Liens externes

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