Amenhotep Ier

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Modèle:Voir homonymes Modèle:En-tête label Modèle:Titre mis en forme Modèle:Infobox Personnalité de l'Égypte antique

Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} (« Amon est satisfait », ou Aménophis selon le nom grec) est le deuxième souverain de la [[XVIIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:|  }} }} dynastie]] égyptienne (Nouvel Empire). Fils cadet d’Modèle:Monarque et d’Ahmès-Néfertary, il n'est pas destiné au trône. Mais le décès de son frère aîné, Ahmosé-Ânkh, durant les huit dernières années du règne d’Modèle:Monarque, fait de lui le prince héritier<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après son accession au trône, il règne pendant environ vingt-et-un ans.

Manéthon, cité par Flavius Josèphe, l’appelle Amenophis et lui compte vingt ans et sept mois de règne, ce qui semble effectivement le cas. Son règne se situe entre 1525/1524 av. J.-C. et 1504/1503 av. J.-C. selon les auteurs<ref group="Note">Selon Arnold, Dodson, Malek, Shaw, von Beckerath.
Autres avis de spécialistes : -1551 à -1524 (Wente), -1545 à -1525 (Redford), -1529 à -1509 (Parker), -1527 à -1506 (Hornung), -1526 à -1506 (Grimal), -1515 à -1494 (Aldred), -1514 à -1493 (Krauss, Murnane), -1504 à -1483 (Helck).</ref>.

Bien que son règne soit mal documenté, il est possible d'en reconstituer l'histoire. Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} hérite du royaume formé par les conquêtes militaires de son père. Il maintient une position dominante sur la Nubie et le delta du Nil, mais ne tente probablement pas de garder le pouvoir sur le Levant. Il continue à reconstruire les temples de la Haute-Égypte. Il révolutionne la conception du complexe funéraire, en séparant la tombe de son temple funéraire, tendance qui se maintiendra tout au long du Nouvel Empire. Après sa mort, il est divinisé comme un dieu protecteur de Deir el-Médineh<ref>Site du British Museum.</ref>.

Généalogie

Fichier:Statuette d'Amenhotep Ier divinisé - Musée du Louvre.jpg
  }} }} divinisé - Musée du Louvre.

Modèle:Annexe

Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} est le fils d’Modèle:Monarque et d’Ahmès-Néfertary. Son frère aîné, le prince Ahmosé-Ânkh, meurt avant lui<ref group="Note">Ce jeune fils de roi Ahmosé est parfois assimilé à Ahmosé-Sipair.</ref>, ouvrant ainsi la voie à son accession au trône<ref name="Grimal 264">Modèle:Harvsp.</ref>. Amenhotep arrive probablement au pouvoir alors qu'il est encore jeune. Sa mère Ahmès-Néfertary semble avoir assuré la régence<ref name="Shaw 28">Modèle:Harvsp.</ref>, car ils sont tous les deux crédités de l'ouverture du village ouvrier de Deir el-Médineh<ref name="Shaw 28"/>. Amenhotep prend sa sœur Ahmosé-Méritamon pour grande épouse royale<ref name="Grimal 251">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au-delà, ses rapports possibles avec les autres membres de sa famille sont remis en question. Ahhotep Modèle:III est souvent présentée comme sa femme et sa sœur<ref name="Grimal 251"/>, en dépit d'une théorie alternative qui en fait sa grand-mère<ref name="Bleiberg 71">Modèle:Harvsp.</ref>. Il a probablement un fils avec Ahhotep Modèle:III, Amenemhat, qui décède très jeune<ref name="Grimal 251"/>. Cette filiation est soutenue par les chercheurs, même s’il existe des arguments en sa défaveur<ref name="Bleiberg 71"/>. Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} étant sans héritier, Modèle:Monarque lui succède car il a peut-être épousé sa sœur Ahmès<ref name="Grimal 251"/>. Mais celle-ci n'étant pas appelée « fille du roi », certains spécialistes doutent de cette relation<ref name="Bleiberg 71"/>.

Règne

Fichier:AmunhotepI-Relief-WhiteCrown BrooklynMuseum.png
  }} }} portant la couronne blanche de Haute-Égypte.

Politique étrangère

Le nom d'Horus d’Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}, le « Taureau qui fait plier les terres », et son nom de Nebty, « Grande est la crainte [qu'il inspire] », sont généralement interprétés comme signifiant que ce pharaon était destiné à dominer les nations environnantes<ref name="Grimal 265">Modèle:Harvsp.</ref>. Deux textes funéraires indiquent qu'il a mené des campagnes militaires en Nubie. Les inscriptions du tombeau d’Ahmès, fils d'Abana, disent qu'Amenhotep a cherché à repousser la frontière de l'Égypte vers le sud en Nubie. Il a ainsi dirigé une armée d’invasion qui a battu celle de la Nubie dominée par les Iountyou Setyou<ref group="Note">Littéralement les archers nubiens.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La tombe d’Ahmès Pen-Nekhbet, un autre soldat contemporain du règne, indique qu'il a également entrepris une campagne dans le pays de Koush<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il est possible que ces deux textes évoquent la même campagne<ref name="Grimal 265"/>.

Amenhotep construit un temple sur l'île de Saï, proclamant qu'il établit des colonies égyptiennes presque aussi loin que la troisième cataracte<ref name="Shaw 28"/>. Il place enfin, en l'an 7, à la tête des « terres étrangères du Sud », le commandant de la forteresse de Bouhen, Ahmès, dit Toure<ref name="Lalouette 171">Modèle:Harvsp.</ref>, qui deviendra le « fils royal, préposé aux terres du Sud » (sȝ nyswt jmj-rˁ ḫȝswt rsywt) sous son successeur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Une référence unique dans le tombeau d'Ahmès Pen-Nekhbet documente une autre campagne à Lamu, dans la terre de Kehek<ref name="Cambridge 310">Modèle:Harvsp.</ref>, mais l'emplacement de Kehek est inconnu. On a longtemps pensé que Kehek était une référence à une tribu libyenne, Qeheq. Il a donc été supposé que des envahisseurs libyens avaient profité de la mort d'Ahmôsis pour envahir l'ouest du delta du Nil<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Néanmoins, à l'encontre de cette théorie, le peuple Qeheq n’est apparu que plus tard, et l'identité de Kehek demeure inconnue. La Nubie est une possibilité, puisque le roi y a fait une campagne.

Le désert occidental et ses oasis ont également été proposés, celles-ci semblant être repassées sous contrôle égyptien<ref name="Cambridge 310"/>. Au cours de la Deuxième Période intermédiaire, l'Égypte avait perdu le désert occidental et ses oasis, mais lors de la révolte contre les Hyksôs, Ouadjkheperrê Kames entreprit de les reconquérir<ref name="Cambridge 311">Modèle:Harvsp.</ref>. On ne sait pas quand cette région a été entièrement reprise, mais le titre de « prince-gouverneur de l'oasis » est inscrit sur une stèle<ref name="Grimal 266">Modèle:Harvsp.</ref>, ce qui signifie que le règne d'Amenhotep forme le terminus ante quem du retour de la présence égyptienne<ref name="Cambridge 311"/>.

On ne connaît pas de campagne en Syrie-Palestine sous le règne d'Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}. Toutefois, la stèle du tombeau de son successeur Modèle:Monarque indique que ce dernier a mené une campagne en Asie jusqu'à l'Euphrate sans rencontrer de résistance<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Si Thoutmôsis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} n'a pas conduit de campagne connue en Asie avant celle-ci, on peut supposer que c'est le pharaon précédent qui a pacifié la Syrie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cela indiquerait une possible campagne d'Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} en Asie. Deux références au Levant, peut-être écrites par des témoins du règne, pourraient être contemporaines d’une telle campagne. L'une des tombes possibles d'Amenhotep contient une référence à Qedmi, situé quelque part en Canaan ou en Transjordanie ; et le tombeau d’Amenemhat contient un texte hostile au Mittani<ref name="Cambridge 309">Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois aucune de ces références ne renvoie nécessairement à cette campagne, et elles ne datent pas forcément du règne d'Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}. Amenemhat a servi plusieurs pharaons connus pour avoir attaqué le Mittani<ref name="Cambridge 309"/>. Plus généralement, les sources du règne d'Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} sont beaucoup trop rares et trop imprécises pour aboutir à des conclusions au sujet d’une campagne en Syrie.

Évolution culturelle et intellectuelle

Fichier:Amenhotep I.jpg
  }} }} avec sa mère.

Un grand nombre de statues d'Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} ont été trouvées, mais elles datent essentiellement de la période ramesside<ref name="Bleiberg 71"/> et ont été taillées pour son culte funéraire à titre posthume<ref name="Grimal 264"/>, ce qui rend l'étude de l'art de son règne difficile<ref name="Grimal 264"/>. D'après ses quelques statues authentiques, il apparaît qu’Amenhotep a maintenu la pratique de copier le style du Moyen Empire<ref name="Freed 133">Modèle:Harvsp.</ref>. L’art du début de la [[XVIIIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:|  }} }} dynastie]] est similaire à celui du début du Moyen Empire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et les statues produites par Amenhotep copient clairement celles de Modèle:Monarque et de Modèle:Monarque<ref name="Ashton 58">Modèle:Harvsp.</ref>. Les deux types sont tellement semblables que les égyptologues ont eu du mal à les différencier<ref name="Freed 133"/>.

Il est probable que c'est sous le règne d'Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} que le village des artisans de Deir el-Médineh est inauguré. Ces artisans étaient chargés de la construction et de la décoration des tombes de la nécropole de Thèbes, destinées aux générations suivantes de pharaons et aux nobles<ref name="Bleiberg 71"/>. Bien que le plus ancien tombeau découvert soit celui de Modèle:Monarque, Amenhotep était manifestement une figure importante pour les ouvriers de la ville, puisque lui et sa mère en étaient les divinités protectrices<ref name="Bryan 224">Modèle:Harvsp.</ref>.

Deux pièces importantes de la littérature ont été écrites au cours de cette période : le Livre de l'Amdouat, un des plus importants textes funéraires utilisés au Nouvel Empire. Les égyptologues pensent qu’il a pris sa forme définitive pendant le règne d'Amenhotep, car il apparaît pour la première fois dans la tombe de Modèle:Monarque<ref name="Grimal 267">Modèle:Harvsp.</ref> ; et le papyrus Ebers, notre principale source d'information sur la médecine de l'Égypte ancienne, et qui semble remonter à cette époque. La mention du lever héliaque de Sothis, par lequel les débuts de la chronologie du Nouvel Empire sont généralement fixés, a été retrouvée sur le dos de ce document<ref name="Grimal 267"/>.

Il semble aussi que la première clepsydre a été inventée durant le règne d'Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L’astronome Amenemhat, de la cour d’Amenhotep, s'octroie en effet le mérite de cette invention dans sa biographie inscrite sur son tombeau, bien que la plus ancienne date connue relative à cet appareil se situe durant le règne d’Modèle:Monarque<ref name="West 63">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette invention a été d'une grande utilité pour le calcul du temps, car l'heure égyptienne n'est pas d’une durée fixe mais est mesurée en <math>1/12</math>e de nuit<ref name="West 63"/>. En été, lorsque les nuits étaient courtes, ces horloges à eau pouvaient être ajustées pour mesurer la réduction du temps avec précision<ref name="West 63"/>.

Projets de construction

Fichier:Alabaster chapel of Amenhotep I (Karnak).jpg
  }} }} à Karnak.

Les constructions d’Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} ont été en grande partie détruites par d’autres plus tardives, ce qui rend difficile la connaissance de son programme. Les sources écrites disent qu'il a demandé à l'architecte Inéni d’agrandir le temple de Karnak<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La biographie inscrite dans le tombeau d’Inéni indique qu'il a bâti une porte de calcaire de vingt coudées au sud de Karnak<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il a également fait construire une chapelle pour la barque sacrée d'Amon en albâtre et une copie de la chapelle blanche de Modèle:Monarque, mais toutes deux ont été démontées par Modèle:Monarque pour remplir son troisième pylône<ref name="Grimal 266"/>. Karnak possède également des aménagements construits sans doute pour la fête-Sed d’Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}, mais le roi est mort avant de les avoir utilisés<ref>[[#DU|site Touregypt.net sur Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]].</ref>. En Nubie, il fait construire un temple à Saï<ref name="Shaw 28"/>, et en Haute-Égypte, des constructions sont bâties ou rénovées à Éléphantine, Kôm Ombo, Abydos, ainsi que le temple de Nekhbet à El Kab. Il ne fait rien en Basse-Égypte, comme son père<ref name="Grimal 267"/>.

Succession

Certains savants ont affirmé qu’Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} avait pris son fils Modèle:Monarque comme corégent avant sa mort. Un seul indice le suggère, le nom de Modèle:Monarque inscrit à côté de celui d'Amenhotep sur une barque utilisée comme remplissage pour le troisième pylône de Karnak<ref name="Grimal 266"/>. Cet argument n'a pas convaincu la plupart des spécialistes, qui notent que ce n'est peut-être qu’un simple exemple où Thoutmôsis est associé à son royal prédécesseur<ref name="Bleiberg 71"/>. Le texte peut aussi signifier qu’Amenhotep a nommé corégent son fils en bas âge, et que ce dernier l’a précédé dans la mort<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les experts s’accordent pour dire qu'il n’y a pas suffisamment de preuves pour ces possibilités.

Titulature

Modèle:Article détaillé

Modèle:Palette

Sépulture

Fichier:Amenhotep I Cartonnage.jpg
  }} }} trouvée dans la cachette royale DB 320.

Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} est le premier pharaon à séparer sa tombe de son temple funéraire, probablement pour empêcher les pilleurs de tombes de la trouver facilement. Les vestiges de son temple sont très probablement situés à l'extrémité septentrionale de Deir el-Bahari<ref name="Bryan 226">Modèle:Harvsp.</ref>, puisque la tombe thébaine 358, qui est le tombeau de la reine Ahmosé-Méritamon, a été trouvée à proximité<ref name="Dodson 42">Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, le temple d'Amenhotep était situé là où Hatchepsout eut pour projet de bâtir le sien. Le premier plan de construction d'Hatchepsout a peut-être épargné le temple. Cependant, quand elle a rajouté la terrasse inférieure, il a été démoli<ref name="Dodson 43">Modèle:Harvsp.</ref>, et seules quelques briques qui portent le nom d'Amenhotep restent<ref name="Bryan 226"/>. Les statues royales de l'intérieur du temple ont ensuite rejoint le temple funéraire tout proche de Modèle:Monarque<ref name="Dodson 42"/>.

L'emplacement de la tombe d'Amenhotep est encore non identifié. Le tombeau était connu pour être intact pendant le règne de Modèle:Monarque : il est en effet nommé par le papyrus Abbott<ref group="Note">Il s’agit du rapport d’une commission chargée sous Modèle:Monarque d’enquêter sur des profanations de tombes Modèle:Harv.</ref> qui parle d’un lieu comme étant « au nord de la Maison d’Amenhotep du Jardin », ce qui ne permet évidemment pas de la situer de façon précise, sa localisation précise n'ayant pas été divulguée<ref name="Shaw 28"/>. Il existe deux sites possibles pour l'emplacement de la tombe, l'un dans la vallée des Rois (KV39) et l'autre à Dra Abou el-Naga (tombe ANB)<ref name="Grimal 267"/>. Cette dernière, découverte en 1907, est considérée par Howard Carter comme prévu pour Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} et sa mère Ahmès-Néfertary. C'est en effet l’hypothèse la plus probable, car elle contient des objets portant son nom et les noms de certains membres de la famille<ref name="Shaw 136">Modèle:Harvsp.</ref>. La tombe KV39 est considérée plutôt comme une zone de stockage précédant la cachette de Deir el-Bahari<ref>[[#BM|site Touregypt.net sur la tombe d'Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]].</ref> et celle de Dra Abou el-Naga est considérée comme la plus probable<ref name="Shaw 28"/>.

Le corps d’Amenhotep n’est pas resté dans son tombeau : il a en effet été retrouvé dans la « cachette royale » de Deir el-Bahari (tombe DB 320)<ref name="Shaw 28"/> et est maintenant conservé au Musée égyptien du Caire. Grâce à son splendide masque funéraire, la momie d’Amenhotep est la seule à ne pas avoir été démaillotée et examinée par les égyptologues modernes<ref name="Shaw 28"/>. Une étude par tomographie assistée par ordinateur; parue en décembre 2021, révèle que sa momie avait subi de nombreuses lésions post-mortem, sans doute infligées par des pilleurs de tombes. Les prêtres de la [[XXIe dynastie égyptienne|Modèle:Nobr]] réparèrent tout ce qui pouvait l'être, notamment en rattachant le cou et la tête au corps à l'aide de bandages de lin traités à la résine. L'analyse du corps ne révèle ni maladie ni accident, une dentition complète et un pénis circoncis. L'âge de la mort est estimé à 35 ans<ref>Modèle:Article</ref>.

Culte funéraire

[[Fichier:Amenhotep I at a fresco Ägyptisches Museum Berlin.jpg|vignette|Portrait d'Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} pour son culte funéraire datant de la [[XXe dynastie égyptienne|Modèle:Nobr]].]]

Amenhotep {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} est divinisé après sa mort et devient la divinité protectrice du village qu'il a créé à Deir el-Médineh<ref name="Bleiberg 71"/>. Sa mère, qui a vécu au moins un an de plus que lui, a également été divinisée après sa mort et elle est associée à son culte<ref name="Grimal 264"/>. Comme mentionné précédemment, la grande majorité des statues d'Amenhotep se présente sous la forme de statues destinées à son culte funéraire ou divin au cours des périodes ultérieures. Son culte était divisé en trois facettes : « Amenhotep de la ville », « Amenhotep Aimé d'Amon » et « Amenhotep de l'esplanade ». Il était réputé être un dieu donnant des oracles<ref name="Bleiberg 71"/>. Parmi les questions qui lui ont été posées, retrouvées sur des ostraca à Deir el-Médineh, certaines semblent avoir été formulées de telle manière que l'idole du roi semblait acquiescer en guise de réponse<ref name="Kruchten 610">Modèle:Harvsp.</ref>.

Un certain nombre de fêtes lui étaient également dédiées et avaient lieu toute l'année<ref name="Bleiberg 71"/>. Pendant le premier mois, une fête était célébrée en l'honneur de l'apparition d'Amenhotep aux ouvriers de la nécropole, ce qui signifie probablement que son idole était promenée à Deir el-Medineh<ref name="redford 115">Modèle:Harvsp.</ref>. Une autre fête avait lieu le trentième jour du quatrième mois, puis deux autres durant le septième mois<ref name="redford 115"/>. La première était le « déploiement de la couche funèbre pour le roi Amenhotep », qui commémorait probablement le jour de sa mort<ref name="redford 115"/>. La seconde, célébrée pendant quatre jours à la fin du mois, était « la grande fête du roi Amenhotep seigneur de la ville ». Plus tard dans l'histoire égyptienne, le septième mois fut nommé d'après cette fête, Phamenoth<ref name="redford 115"/>. Une autre fête avait lieu le Modèle:27e du neuvième mois, et la dernière fête connue avait lieu pendant plusieurs jours entre au moins le onzième et le treizième jour du onzième mois qui, selon toute probabilité, commémorait la date de l'accession d'Amenhotep au trône<ref name="redford 115"/>.

Un autre éclairage sur le culte funéraire d'Amenhotep nous est donné par plusieurs documents qui semblent raconter en détail les rituels dédiés à Amenhotep<ref name="Nelson 204">Modèle:Harvsp.</ref>. Trois papyrus du règne de Modèle:Monarque expliquent la liturgie utilisée par les prêtres, et les inscriptions des temples de Karnak et de Médinet Habou illustrent certains de ces rites et paroles<ref name="Nelson 204"/>. La majeure partie des rituels se préoccupe de la préparation et l'exécution des offrandes journalières de libation pour l'idole, y compris de la récitation d'une formule htp-di-nsw, ainsi que de la purification et la fermeture du sanctuaire à la fin de la journée<ref name="Nelson 230">Modèle:Harvsp.</ref>. Le reste des rites concerne la façon de mener les différentes fêtes tout au long de l'année<ref name="Nelson 232">Modèle:Harvsp.</ref>. Dans ces cas, l'idole d'Amenhotep, ou un prêtre qui le représente, officie effectivement au culte d'Amon, au lieu d'être lui-même adoré, ce qui n'était pas une pratique cultuelle typique de l'ancienne Égypte<ref name="Nelson 344">Modèle:Harvsp.</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

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Liens externes

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