Ange Bastiani

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Ange Bastiani est le principal nom de plume de Victor Maurice Élie Jean Le Page, né le Modèle:Date à Brest et mort le Modèle:Date dans le Modèle:5e arrondissement de Paris<ref>Archives en ligne de Paris, Modèle:5e arrondissement, année 1977, acte de décès no 577, cote 5D 316, vue 7/21.</ref>,<ref>Fichier des décès en France mis en ligne par l'INSEE.</ref>, écrivain français, auteur de nombreux polars.

Il a écrit aussi sous les pseudonymes de Ralph Bertis, Zep Cassini, Luigi Da Costa, Ange Gabrielli, Maurice Raphaël, Victor Saint-Victor, Vic Vorlier.

Biographie

Modèle:Citation<ref>Jean Tulard, Dictionnaire du roman policier, Modèle:P..</ref>, il reste discret sur ses origines et affirmait avoir repris le nom de jeune fille de sa mère, d'origine corse<ref>Marino Zermac, Une vie sans importance. Paris pour toujours 1954-1960, chapitre 404.</ref>. Une chose est certaine : après la Seconde Guerre mondiale, il se lance dans l'écriture, d'abord sous le nom de plume de Maurice Raphaël. Son premier éditeur est Raymond Guérin qui propose de le faire éditer au Scorpion dirigée par Jean d'Halluin. Ses premiers écrits ne rencontrent pas le succès escompté, bien que salués par André Breton, à qui il envoie d'ailleurs ses ouvrages. Sous le nom de Maurice Raphaël, sa prose s'inscrit dans la lignée de Céline. On y retrouve les mêmes formules argotiques et scabreuses, souvent orientées vers le dégoût de soi-même. L'ensemble est jugé d'un grand pessimisme.

Lepage est, avec Albert Simonin, l'un des maîtres de l'argot du « Milieu ». Comme Simonin, il a eu un passé trouble : à ce jour, personne ne peut vraiment savoir ce que furent exactement les années de sa jeunesse<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon Alfred Eibel<ref>Alfred Eibel, « Ange Bastiani ou démon » in Le Matricules des anges, juin-juillet 1996, en ligne.</ref>, entre autres, il aurait été durant la Seconde Guerre mondiale membre actif de la collaboration, « responsable aux questions juives pour les départements de l'Eure et de l'Eure-et-Loir », engagé dans la milice de la rue Lauriston. Ensuite, il n'aurait échappé que de peu à l'épuration. Il fait de la prison au Centre pénitentiaire de Fresnes et à celui de Fontevraud où il est bibliothécaire et y a l'idée d'utiliser sa connaissance très spéciale des truands pour écrire des romans<ref>Télé 7 Jours n°696 du 25 août 1973, pages 12 et 13, article d'Eric de Goutel : "Ange Bastiani écrivit ses premiers romans policiers en prison" . Extrait : "J'ai l'expérience du milieu. J'ai fait pas mal de taule".</ref>.

Il touche ensuite à de nombreux domaines : romans érotiques, pièces de théâtre, guides… Mais il est surtout connu pour ses romans policiers, publiés dans les années 1950 et 1960 en Série noire et dans la collection Un mystère, Modèle:Citation<ref>Claude Mesplède, Dictionnaire des littératures policières, Modèle:P..</ref>.

Le Pain des jules est monté en 1959 par Jean Le Poulain au Théâtre des Capucines.

En 1960, son roman paru dans la Série noire, Le Pain des jules, est adapté au cinéma par Jacques Séverac.

Infatigable piéton de Paris, il meurt rue d'Alésia en 1977.

Postérité

Après avoir été l'un de ses premiers éditeurs, Éric Losfeld réédite Maurice Raphaël (Le Festival, De deux choses l'une, Ainsi soit-il, Claquemur) fin 1969<ref>2 volumes reliés avec illustrations de Pierre Molinier en couverture sur la jaquette.</ref>. Dans les années 1990, les éditions Le Dilettante édite également Maurice Raphaël (Les Yeux de la tête, Les Chevaux de bois sont ivres).

En 2007, Patrick Modiano le décrit dans son roman Dans le café de la jeunesse perdue.

Œuvres

Romans

Sous le pseudonyme d'Ange Bastiani

Modèle:Colonnes

Sous le pseudonyme de Maurice Raphaël

  • Ainsi soit-il, Éditions du Scorpion, 1948 ; réédition avec Claquemur, J. Losfeld, 1969 ; réédition, Eurédif, Aphrodite classique Modèle:N°, 1976 ; réédition avec Claquemur, La Musardine, Lectures amoureuse Modèle:N°, 2004
  • De deux choses l'une, Éditions du Scorpion, 1949
  • Le Festival, avant que ne tombe une autre nuit des longs couteaux, Éditions du Scorpion, 1950
  • Jean Martin-Bontoux, P.L.F., 1951
  • La Croque au sel, Édition J.A.R., 1952
  • Une main lave l'autre, Denoël, 1952
  • Claquemur, Arcanes, 1953, avec des illustrations d'Hans Bellmer
  • Feu et Flammes, Denoël, 1953
  • Une morte saison, Édition J.A.R., 1954 ; réédition, Le Tout pour le tout, 1983
  • Biscuit-l'amour, Éditions du Scorpion, 1956 ; réédition sous le pseudonyme Ange Gabrielli, Eurédif, Aphrodite Modèle:N°, 1976
  • Les Yeux de la tête, Le Dilettante, 1986
  • Les Chevaux de bois sont ivres, Le Dilettante, 1992
  • La Piano, la naine et les chiens errants, réédition, Éditions Cent Pages, Grenoble 2005

Sous le pseudonyme de Ralph Bertis

Sous le pseudonyme de Zep Cassini

Sous le pseudonyme de Luigi Da Costa

  • De l'embauche pour l'enfer, Éditions Baudelaire, collection SOS-SOS Modèle:N°, 1958

Sous le pseudonyme de Ange Gabrielli

Sous le pseudonyme de Vic Vorlier

  • Nuages de sang, Arts et création, Le Monde secret Modèle:N°, 1959 ; réédition sous le pseudonyme Ange Gabrielli, Les Presses noires, Espionnage Modèle:N°, 1967
  • Nous irons en enfer ensemble, Ferenczi, Feux Rouges no 14, 1958 ; réédition sous le pseudonyme Ange Gabrielli, Les Presses noires, Police Modèle:N°, 1968

Recueil de nouvelles signées Ange Bastiani

  • Le Bréviaire du crime, comment supprimer son prochain à moindre risque, Solar éditeur, 1968 (Prix de l'humour noir 1968) ; réédition, l'Arbre vengeur, 2013

Autres publications signées Ange Bastiani

  • Les Mauvais Lieux de Paris, Balland, 1969 ; réédition, Presses Pocket Modèle:N°, 1979 ; réédition, l'Éveilleur, 2017 (contient également Les Nouveaux Mauvais Lieux de Paris)
  • Les Mauvais Lieux de la Côte d'Azur, Balland, 1969
  • Les Mauvais Lieux des environs de Paris, Balland, 1970
  • Les Nouveaux Mauvais Lieux de Paris, Balland, 1971
  • 200 bistrots secrets de Paris, Solar, 1970
  • Escales secrètes de Paris, Solar, 1971
  • Bals secrets de Paris - dancings discothèques, Solar, 1973

Notes et références

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Sources

Liens externes

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