Ankara
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Ville de Turquie
Ankara (Modèle:MSAPI<ref>Prononciation en turc retranscrite phonémiquement selon la norme API.</ref> <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}) Modèle:Incise est la capitale de la Turquie depuis le Modèle:Date et la deuxième plus grande ville du pays, après Istanbul. Elle est située en Région de l'Anatolie centrale.
C’est également la préfecture de la province du même nom. Ses habitants sont les Ankariotes. Peuplée de plus de cinq millions d'habitants, la ville est située à Modèle:Unité d'altitude<ref>Ankara, Turkey: Latitude, Longitude and Altitude.</ref>. La capitale turque se trouve à Modèle:Unité au nord-nord-ouest de Damas, à Modèle:Unité à l'est-nord-est d'Athènes, à Modèle:Unité à l'est-sud-est de Sofia, à Modèle:Unité à l'ouest d'Erevan et à Modèle:Unité à l'est de Paris.
Population
En 1848, le voyageur historien Baptistin Poujoulat écrit dans Récits et souvenirs d'un voyage en Orient que la ville compte Modèle:Nb Turcs, Modèle:Nb Arméniens, 700 Grecs et 500 Juifs<ref>Baptistin Poujoulat, Récits et souvenirs d'un voyage en Orient, Tours : A. Mame, 1848, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>.
Année | Nombre d'habitants | Année | Nombre d'habitants |
---|---|---|---|
1910 | 15 000 | 1970 | 1 209 000 |
1927 | 75 000 | 1975 | 1 713 000 |
1935 | 123 000 | 1980 | 2 019 000 |
1940 | 157 000 | 1985 | 2 251 533 |
1945 | 228 000 | 1990 | 2 583 963 |
1950 | 287 000 | 1997 | 2 937 357 |
1955 | 453 000 | 2000 | 3 203 362 |
1960 | 646 000 | 2007 | 3 763 591 |
1965 | 906 000 | 2014 | 5 150 072<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> |
Étymologie
Connue sous le nom de Aγκυρα (Ankyra) par les Galates, les Romains et les Phrygiens. Ce mot désignant une ancre en grec, cela a motivé l'émergence de légende expliquant qu'il s'agissait de l'endroit où le roi des Phrygiens, Midas a trouvé une ancre. Ce symbole est également frappé sur certaines pièces de monnaie anciennes, exposées au musée des civilisations anatoliennes (turc : Anadolu Medeniyetleri Müzesi)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toutefois, il doit en réalité s'agir d'un hasard de corrélation entre ce mot grec et la racine ank- attestée dans plusieurs toponymes hittites comme Ankuwa, Ankala ou Ankuwash<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le nom de cette ville a été retranscrit en alphabet latin dans le monde occidental avec l'orthographe « Ankyra » et « Ancyra »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
À la suite de l'arrivée des peuples turcs en Anatolie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le nom de la ville s'est transformé en Engürü et Engüriye en turc, et en Angora en langues occidentales. Ce n'est qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que l'orthographe Ankara (انقره) a commencé à être utilisée, selon divers documents officiels ottomans<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La bataille d'Ankara a lieu à proximité en 1402.
L'officialisation de cette orthographe a seulement lieu à la suite de la demande officielle de la République turque, formulée le 28 mars 1930<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À partir de cette date-là, l'office de poste turc n'a plus autorisé la livraison des courriers portant la mention « Angora » comme adresse de destinataire<ref>Modèle:Article.</ref> afin d'universaliser l'utilisation de l'orthographe « Ankara ».
Histoire
Origine
Bien qu'Ankara soit en grande partie une ville nouvelle, ses origines sont très anciennes. Certains vestiges hittites découverts dans la citadelle attestent la présence d'une cité du temps de l'Empire hittite.
Après les Hittites, Ankara connut la domination des Phrygiens, des Perses, d'Alexandre le Grand et enfin celle des Galates, parmi lesquelles celle des Tectosages. La cité, alors nommée Ancyre, devient en 25 av. J. -C. la capitale de la province romaine de Galatie.
Des traces écrites mentionnent qu'Alexandre le Grand s'est rendu à Ankyra en l'an 333 av. J.-C., lors de son avancée vers l'est<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les Romains qui s'étaient emparés de la ville en [[189 av. J.-C.|189 Modèle:Av JC]], en laissèrent le gouvernement aux Galates jusqu'en 25 avant notre ère, date à laquelle le royaume galate fut annexé à l'Empire romain. La ville fut promue au rang de « métropole » par Néron qui fit reconstruire ses murailles.
Durant la période byzantine, la ville connut une certaine prospérité mais les invasions des Sassanides et des Arabes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle furent dévastatrices.
Tour à tour, prise par les Byzantins, les croisés et les Turcs, Ankara fut, à partir de 1354, administrée par les Ottomans. En 1402, dans la plaine d'Ankara eut lieu une bataille (Ankara Muharebesi) au cours de laquelle Tamerlan anéantit l'armée ottomane et fit prisonnier le sultan turc [[Bayezid Ier|Bayezid {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]]. Mais la ville redevint ottomane en 1414.
Elle devint une ville secondaire de l'Empire ottoman, connue des Occidentaux sous le nom d’Angora, d'où vient le nom donné aux chats, lapins et chèvres à long poil typiques de la région. Liée au système des chemins de fer ottomans à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle restait pourtant une bourgade de 30 000 habitants au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Capitale
Loin des zones occupéesModèle:Par qui, elle est choisie par Mustafa Kemal Atatürk comme le centre de la lutte nationale et la Grande Assemblée nationale de Turquie y est inaugurée le Modèle:Date. À la suite de la victoire des forces kémalistes, elle devint la capitale de la Turquie le Modèle:Date<ref>Jean-François Pérouse, « Ankara », Encyclopædia Universalis en ligne, consulté le 9 mars 2015.</ref>, remplaçant Istanbul, la capitale historique de trois empires : l'Empire romain, l'Empire byzantin et l'Empire ottoman.
Mustafa Kemal Atatürk a choisi cette petite ville de 20 000 habitants comme capitale de la nouvelle république : d'une part pour des raisons stratégiques car située au milieu du plateau anatolien, elle n'était pas aussi vulnérable aux attaques venant des côtes comme l'était Istanbul ; d'autre part, pour des raisons politiques, car la République voulait couper les ponts avec l'ancien régime et tous les symboles de l'ancienne capitale impériale, dont l'influence des milieux affairistes levantins était jugée néfaste<ref name="Lacoste">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le choix d'Ankara était audacieux en raison de sa situation géographique et ses conditions climatiques. Au centre d'un plateau sec et aride, le climat y est continental, avec des étés chauds et secs, des hivers rudes.
L'urbanisation d'Ankara pour doter cette ville de bâtiments nécessaires à la fonction d'une ville-capitale devint un projet ambitieux du nouveau régime et fut confié à l'urbaniste et architecte allemand Modèle:Lien, qui remporta un concours en 1929 face à deux autres concurrents, dont le Français Léon Jaussely. Obéissant à un zonage strict, le projet Jansen prévoyait un « quartier des ministères » prolongé par celui des ambassades et culminant à la résidence présidentielle. Les logements des hauts-fonctionnaires se répartissaient autour de cet ensemble, tandis que ceux des employés et des ouvriers étaient regroupés autour de la gare<ref name="Lacoste"/>.
Le plan prévu par Jansen fut appliqué jusqu'en 1939. Après la Seconde Guerre mondiale, la spéculation foncière et l'exode rural rendirent impossible toute tentative de planification urbaine. La ville devint alors une importante agglomération habitée par une population qui au deux tiers vivait dans les années 1960-1970, dans des logements illégaux autoconstruits (bidonvilles)<ref name="Lacoste"/>.
Ankara est une ville tout à la fois moderne et ancienne puisqu'elle possède de nombreux vestiges romains et une forteresse byzantine bien conservée. Elle contient notamment un temple romain dédié à Auguste ainsi que le plus grand musée hittite au monde. Ataturk y est enterré au Anıtkabir, un mausolée grandiose achevé en 1953.
-
Musée des civilisations anatoliennes (1921).
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Musée de la République (1923).
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Musée national d'art et de la sculpture (1927).
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Musée national d'art et de la sculpture (1927).
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Ankara Palas Hotel (1927).
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Ancien siège de Tekel (ex monopole d'état des tabacs et alcools), actuellement Institut Yunus Emre (1928).
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Ziraat Bankası (1929).
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Théâtre national (1929).
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Opéra national (1933).
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Grande Assemblée nationale de Turquie (1938).
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Le cimetière d'État de Turquie (Devlet Mezarlığı), où reposent les présidents de la Turquie et les proches compagnons de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la république de Turquie.
-
Tour Atakule (1989).
-
En haut de la tour Atakule à Ankara, une galerie marchande. Octobre 2021.
Liste des maires
- 1984-1989 : Modèle:Lien
- 1989-1993 : Murat Karayalçın
- 1993-1994 : Vedat Aydın
- 1994-2017 : Melih Gökçek
- 2017-2019 : Mustafa Tuna
- Depuis 2019 : Mansur Yavaş
Climat
Ankara est marquée par un climat continental, l'hiver est froid avec beaucoup de neige, l'été est chaud et sec. Les précipitations totales sont relativement faibles, avec un pic de précipitations au printemps, durant les mois d'avril et mai.
Économie
Environ 75 % de la population active travaille dans le secteur des services et de l'administration. Modèle:Pas clair.
La ville participe à hauteur de 9 % au PNB.
Plus de 60 % du territoire de la province d'Ankara est dévolu à l'agriculture, ce qui est bien au-dessus de la moyenne nationale.
En 2008 les exportations de la ville s'élevaient à Modèle:Unité ce qui place la ville au cinquième rang des exportations après Istanbul, Bursa, Kocaeli et Izmir. Avec un total des importations de Modèle:Unité elle se classe troisième après Istanbul et Izmir.
Parmi les entreprises internationales présentes dans la ville, on compte :
- le siège social du cimentier français Vicat via sa filiale Baştaş Başkent Çimento<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site Vicat.</ref> ;
- le constructeur de poids lourds et de bus de ville allemand MAN<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} MAN production sites worldwide.</ref>.
Urbanisme
Ankara comprend plus de 80 gratte-ciel. C'est la ville de Turquie qui comprend le plus de gratte-ciel après Istanbul. Modèle:Article détaillé
Transport et communications
Infrastructures routières
Ankara est reliée à Istanbul et à la frontière bulgare par l'autoroute O4 via le tunnel du Mont Bolu mis en service en janvier 2007.
Terminal de bus
Ankara possède également une très importante gare routière, AŞTİ (en français Terminal Interurbain d'Autobus d'Ankara). La gare routière interurbaine d'Ankara (AŞTİ) est située à Yenimahalle. AŞTİ, la plus grande gare routière de Turquie, a été construite en 1995. Il a été exploité par la municipalité métropolitaine d'Ankara jusqu'en 1997. À partir de cette date, son fonctionnement a été transféré à la direction générale de BUGSAS, qui est une filiale de la municipalité métropolitaine d'Ankara. Il existe des services de bus depuis la gare routière vers toutes les régions de la Turquie. Environ 200 compagnies de bus desservent la gare routière d'AŞTİ<ref>« Compagnies d'autobus de la gare routière d'Ankara AŞTİ » sur turkiyeotobusfirmalari.com, 10 Avril 2022.</ref>.
Transports urbains
Métro
Ankara possède une ligne de métro Batıkent-Kızılay M1 et une ligne de métro léger AŞTİ-Dikimevi « Ankaray ».
Trois autres lignes de metro sont également en cours de construction :
- Kızılay-Çayyolu M2 ;
- Batıkent-Sincan (Törekent) M3 ;
- Tandoğan-Keçiören M4.
Tramway
Un projet de tramway est à l'étude.
Desserte ferroviaire
Le projet de LGV en Turquie consiste en trois lignes au départ d'Ankara :
- Ankara-Istanbul (en service) ;
- Ankara-Konya (en service) ;
- Ankara-Sivas (en construction).
Communications extérieures
La ville est desservie par l'aéroport international Esenboğa (code AITA : ANK) situé au nord ouest de la ville.
Les monuments
- Le temple d'Auguste et Rome, aussi appelé monument d'Ancyre (Monumentum Ancyranum) : datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère, il fut d'abord dédié à Cybèle, déesse mère de l'Anatolie, puis à l'empereur romain Auguste. Sur les deux murs, à l'entrée du sanctuaire, est gravé l'exemplaire le plus complet du testament politique d'Auguste, les Res gestæ ;
- Les thermes romains : ils furent édifiés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'empereur Caracalla ;
- La colonne de Julien : ce monument votif, haut de Modèle:Unité, semble avoir été érigé en 362 ;
- La mosquée Aslanhane : construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de l'époque seljoukide dans le quartier d'Ulus ;
- La Modèle:Lien : construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la mémoire de Modèle:Lien, dont le tombeau se trouve tout à côté. L'édifice est orné de faïences d'une grande valeur artistique ;
- La citadelle d'Ankara : émergeant d'un environnement moderne, l'ancienne citadelle ottomane préserve, à l'ombre de ses ruelles pentues, de belles maisons du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, pour certaines magistralement restaurées ;
- Chapelle sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, chapelle dite de l'Ambassade de France construite en 1928 au pied de la citadelle dans le quartier d'Ulus ;
- Le mausolée d'Atatürk ou Anıtkabir, construit entre 1944 et 1953 ;
- Le palais présidentiel d'Ankara, inauguré en 2014 ;
- Modèle:Lien : monument dédié aux héros de la guerre d'indépendance turque ;
- La mosquėe de Kocatepe : plus grande mosquée d'Ankara.
-
Monumentum Ancyranum (25 av. J.-C.)
-
Mosquée Haci Bayram (1428)
-
Anıtkabir (1953)
-
Palais présidentiel d'Ankara (2014)
Musées
- Le musée des civilisations anatoliennes (Anadolu medeniyetleri müzesi), le lauréat du prix du musée européen de l'année 1997 ;
- Le musée ethnographique ;
- Le musée national d'art et de la sculpture (Devlet Resim ve Heykel müzesi) ;
- Le musée de la Guerre de l'Indépendance, premier bâtiment de la Grande Assemblée nationale de Turquie (TBMM) ;
- Le musée de la République (Cumhuriyet müzesi), deuxième bâtiment de la Grande Assemblée nationale de Turquie.
Personnalités nées à Ankara
Anecdotes
- Le terme angora provient du nom de cette ville.
Sport
Les Ankariotes ont une passion pour le sport, en particulier pour le football. Les principaux clubs de football d'Ankara sont : le Gençlerbirliği SK, l'Ankaragücü, l'Ankaraspor et le Hacettepe SK.
Au sein de la ligue turque de basket-ball, Ankara est représentée par deux clubs : le Türk Telekom S.K. et le Modèle:Lien.
La ville compte quatre clubs sur six évoluant dans la super ligue de Hockey turque. Le Modèle:Lien est la principale enceinte de la ville consacrée aux sports sur glace.
Jumelages
La ville d'Ankara est jumelée avec<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
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Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Bülent Batuman, "City Profile : Ankara", Cities, 31, 2013, pp. 578–590.
- Yakup Kadri Karaosmanoglu, Ankara, traduit du turc par F. Fidan, éditions turquoise, 2008 (roman).
- Jean-François Pérouse, D'Angora à Ankara (1919-1950) : la naissance d'une capitale, Thèse de géographie, Université de Reims Champagne-Ardenne, 1994.
- Jean-François Pérouse, « Ankara en 1927 : Radioscopie d'une jeune capitale », Cemoti, 1992, no 13.
- Jean-François Pérouse, « Ankara : l’essor équivoque d’une capitale-symbole », Revue Géographique de l’Est, Nancy, 1997, n°2-3, p. 217-242.