Aristippe de Cyrène
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Aristippe de Cyrène (en grec ancien Modèle:Grec ancien / Aristippos) est un philosophe grec (vers Modèle:Date, mort en Modèle:Date). Disciple de Socrate<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvnb</ref> à Athènes, il est le fondateur en Modèle:Date- de l'école dite cyrénaïque, d'abord localisée à Cyrène (Libye), dont l'orientation principale est l'hédonisme. Il eut une fille, Arété de Cyrène, qui fut disciple de son école et lui succéda. Son petit-fils Aristippe le Jeune Modèle:Incise fut un autre dirigeant de l'école des cyrénaïques.
Biographie
Aristippe vint à Athènes et fut le disciple de Socrate, mais à en croire Xénophon, il aurait été aussi considéré comme un sophiste puisqu'il acceptait d'être payé pour ses enseignements. Selon le philosophe de l'école péripatéticienne Phanias d'Érèse, il fut le premier des sectateurs de Socrate qui enseigna par intérêt, et qui exigea un salaire de ses élèves<ref>Diogène Laërce, II, 65.</ref>.
Comme Platon, qui semble avoir eu peu d'estime pour lui, il a servi le tyran Denys l'Ancien<ref name="WP0VZ">Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:DioVie Livre III (36)</ref>, au point de représenter le philosophe courtisan dans les polémiques des Cyniques. Platon le cite une seule fois, au début du Phédon pour relever son absence à la mort de Socrate<ref>Phédon 59 b-c</ref>,<ref>Modèle:Harvnb</ref>, donnant lieu à des interprétations diverses et opposées.
On lui attribue de nombreuses anecdotes illustrant son manque de respect des conventions au nom d'une vie de plaisirs. Selon Plutarque qui rapporte un fragment d’Eschine de Sphettos, c’est Ischomaque qui aurait convaincu Aristippe de devenir lui aussi disciple de Socrate<ref name="ReferenceA">Plutarque, Sur la curiosité (2)</ref>.
Œuvres
Les catalogues anciens lui attribuaient de nombreuses œuvres, toutes perdues. Il aurait écrit une Histoire de la Libye. Diogène Laërce (II, 83-84) énumère les titres des dialogues suivants : Modèle:Citation bloc
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sententiae et apophthegmata<ref>{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28211h/f506%7C{{ #if: bpt6k28211h/f506 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}</ref> in: Fragmenta philosophorum graecorum. Volumen II, Pythagoreos, Sophistas, Cynicos et Chalcidii in priorem Timaei Platonici, partem commentarios continens [collegit, recensuit, vertit, annotationibus et prolegomenis illustravit, indicibus instruxit Fr. Guil. Aug. Mullachius], A. Firmin-Didot (Parisiis), 1867, Friedrich Wilhelm August Mullach(1807-1881). [Éditeur scientifique], 1 vol. (LXXXVIII-438 p.-4 f. de pl. fig., Modèle:Unité.
Doctrine
Aristippe définissait le but et la fin de la vie comme « un mouvement lisse qui débouche sur une sensation »<ref>Diogène Laërce, II, 85.</ref>. C'est la définition du plaisir, et il défend donc un hédonisme sans excès dans la sensualité<ref name="WP0VZ" />. Il n'admet pas la thèse que le bonheur serait supérieur au plaisir et n'y voit qu'une somme de plaisirs particuliers, (ce qui le différencie de la tradition grecque de l’eudémonisme).
Les Cyrénaïques se différencient de la définition d'Épicure en prenant le plaisir comme un mouvement avec sensation et non pas une ataraxie. Ils reprochent à l'ataraxie, ou à l'apathie stoïcienne, d'être non pas un plaisir mais une anesthésie et une simple privation de douleur. Tout être recherche son plaisir et le plaisir est toujours en soi un bien, même si sa cause est mauvaise. Modèle:Citation
Contrairement aux épicuriens et à de nombreux hédonistes (comme plus tard Jeremy Bentham), Aristippe serait allé jusqu'à nier la supériorité d'un plaisir futur au nom du plaisir actuel et nier tout intérêt à différer la gratification immédiate. Comme le relève en effet Diogène Laërce (Livre II, 66), « il jouissait du plaisir que lui procuraient les biens présents et il ne se donnait pas la peine de poursuivre la jouissance de ceux qu’il n’avait pas ». Mais Denis Diderot lui reconnaît à ce sujet la nuance selon laquelle on pouvait souhaiter une peine causée par vertu si elle « devait rapporter plus de plaisir ».
Bibliographie
Sources antiques
- Xénophon, Mémorables (Livre II, 1 ; Livre III, 8<ref>Modèle:Harvnb</ref>).
- Modèle:DioVie (II, « Vie d'Aristippe »).
- Eusèbe de Césarée, Praeparatio evangelica (XIV, 18).
Études modernes
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- Modèle:Chapitre
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Klaus Döring,Der Sokrateschüler Aristipp und die Kyrenaiker, Akademie der Wissenschaften un der Literatur (Mainz), 1988, 70 Modèle:P.
- Pierre Hadot, « Aristippe de Cyrène (~425-~355) », in: Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 25 septembre 2014, Texte intégral.
- Fanny Rouet, « Figures d’Aristippe le Cyrénaïque à la Renaissance », Article en ligne.
- Claude Gagnon, « Aristippe de Cyrène ou le plaisir du Chien royal », Texte intégral en ligne.
- François Queyrel,« Aristippe de Cyrène : le Philosophe du Palais Spada », Article en ligne.
- André Laronde, Cyrène à travers la littérature grecque, Académie nationale de Metz, 2009, Article en ligne.
- Pierre Gouirand, Aristippe de Cyrène, le chien royal : une morale du plaisir et de la liberté, Maisonneuve et Larose (Paris), 2005, Modèle:ISBN, 9782706818493, 478 pages.
Sources
- La Vie d'Aristippe, écrite en grec par Diogène et mise en français par M. Le Fèvre, T. Jolly, 1668, Texte intégral.
- Christoph Martin Wieland : Aristippe et quelques-uns de ses contemporains [traduit de l'allemand par Henri Coiffier de Verfeu], Poignée (Paris), 1802, Texte intégral.
- François de Salignac de la Mothe Fénelon : Abrégé des vies des anciens philosophes, Duprat-Duverger (Paris), 1808, p. 186-200, Texte intégral.
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