Armée de terre (France)
Modèle:Voir internationalisation Modèle:Infobox Unité militaire L'Armée de terre<ref>Selon le Lexique des recommandations en usage à l'Imprimerie nationale, « armée » prend une majuscule lorsqu'il s'agit d’un organisme d’État à caractère unique : cf. le § des conventions typographiques de Wikipédia en français relatif aux unités militaires ainsi que les exemples qui y sont exposés.</ref> est l'une des composantes des Forces armées françaises<ref>Article L3211-1 du code de la Défense.</ref>. Comme les autres composantes (la Marine nationale, l'Armée de l'air et de l'espace, la Gendarmerie nationale et les services de soutien interarmées), elle est placée sous la responsabilité du Gouvernement<ref>Les Modèle:Nobr Modèle:Nobr de la Constitution de 1958 placent les Forces armées sous l'autorité exclusive du Gouvernement : « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de la force armée » (Modèle:Nobr) ; « le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il nomme aux emplois militaires. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres » (Modèle:Nobr). Cependant, du fait que par Modèle:Nobr de la Constitution de 1958, le président de la République porte le titre symbolique de « chef des armées » ; il en est souvent résulté de la part des commentateurs une ambiguïté entre le rôle du président et celui du Gouvernement, voire du commandement, en matière militaire, cette ambiguïté n'a pas lieu d'être.</ref>,<ref>Yves Cadiou, Modèle:Citation, Modèle:Date-.</ref>.
La préparation opérationnelle des unités de l'Armée de terre est placée sous l'autorité du chef d'état-major de l'Armée de terre (CEMAT), qui est le général d'armée Pierre Schill depuis le Modèle:Date-. Il est responsable, devant le chef d'État-Major des armées (CEMA) et le ministre des Armées, de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de la planification et la programmation de ses moyens, équipements et matériels futurs.
En opération, les unités de l'Armée de terre sont placées sous l'autorité du chef d'État-Major des armées (CEMA), qui est responsable, devant le président de la République, de la planification et de l'emploi des forces.
Elle a été fondée par Charles VII le Modèle:Date, avec les Compagnies d'ordonnance. Redevenue entièrement professionnelle depuis le départ des derniers appelés en 2001, l'Armée de terre dispose en 2022 d’un effectif de Modèle:Unité d'active.
Historique
Au Moyen Âge, les fortes rivalités avec l'Angleterre et le Saint-Empire romain germanique provoquent de longues guerres. Au sens strict, même s'il a existé très tôt des « armées en France », « l'Armée française » ne naît que dans les dernières phases de la guerre de Cent Ans avec la création de ses premières unités permanentes : les Compagnies d'ordonnance créées par Charles VII le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qu'apparaît un pouvoir royal central suffisamment puissant pour créer un État unifié durable et la France devient une des nations les plus puissantes d'Europe. Mais quelques siècles plus tard, les guerres de religion et la puissance grandissante de l'Espagne remettent en cause cette suprématie.
Les guerres de [[Louis XIV|Louis Modèle:XIV]] au {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et au début du|-| – | et au début du }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}} ont laissé une France territorialement plus grande, mais en faillite. Plus tard, la rivalité avec la Grande-Bretagne, qui a supplanté la concurrence avec l'Espagne, mène à la perte des possessions nord-américaines (régions de la baie d'Hudson, Acadie, puis l'intégralité du Canada français, voir Traité de Paris (1763)) et l'esprit de revanche sont des motifs qui poussent la France à apporter son aide aux colons américains en révolte contre Londres lors de la guerre d'indépendance des futurs États-Unis d'Amérique. Après une période de troubles révolutionnaires, les guerres napoléoniennes apportent à la France un rayonnement qui reste inégalé. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la France, comme les grands empires, se concentre sur la pérennisation de ses colonies.
La rivalité franco-allemande, qui naît dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, aboutit d'abord à la guerre contre la Prusse, se ravive lors la Première Guerre mondiale, et trouve son paroxysme avec la Seconde Guerre mondiale, où les Alliés se liguent contre l'Axe Rome-Berlin. La conflagration laisse des pays affaiblis politiquement, et militairement dominés par deux superpuissances, les États-Unis et l'URSS lors de la guerre froide. Mais ces deux guerres mondiales, en réduisant la rivalité franco-allemande, ont eu un effet positif en préparant le terrain à l'idée d'intégration européenne : économiquement, politiquement et militairement.
Parallèlement à ces enjeux européens, l'armée française a tenu un rôle important dans la création d'un vaste empire colonial, qui survit jusqu’à la fin de la guerre d'Algérie. Par la suite, bien que toujours engagée aux côtés du bloc de l'Ouest, elle marque sa différence, en développant sa propre force de dissuasion nucléaire et en quittant le commandement intégré de l'OTAN en 1966<ref name="diplomatieOTAN">Modèle:Lien web.</ref>.
Stratégiquement, la France reste longtemps influencée par l'idée d'une défense sur des frontières « naturelles » réelles ou supposées du pays : le Rhin au nord et à l'est, le massif du Jura et les Alpes à l'est et les Pyrénées au sud. L'armée française est, par son histoire, souvent pionnière de nombreuses innovations techniques et tactiques.
Aujourd'hui, les interventions militaires françaises sont le plus souvent des opérations de maintien de la paix dans ses anciennes colonies ou dans des points chauds du monde, avec ses alliés de l'OTAN, organisation avec laquelle elle renforce ses liens en 1995, près de trente ans après son départ du commandement intégré, qu'elle réintègre en 2009<ref name="diplomatieOTAN"/>.
Organisation générale
L'organisation de l'Armée de terre est fixée par le Modèle:Nobr du Modèle:Nobr du Modèle:Nobr de la troisième partie du code de la Défense, résultat de la codification notamment du décret Modèle:N° du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Aux termes de l'article R.3222-3 du code de la Défense<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'Armée de terre comprend :
- l'état-major de l'Armée de terre (EMAT), qui assure la direction générale et la gestion de l'ensemble des composantes ;
- l'inspection de l'Armée de terre ;
- la direction des ressources humaines de l'Armée de terre (DRHAT, ancienne DPMAT, direction du personnel militaire de l'Armée de terre) ;
- les forces ;
- une organisation territoriale (six zones « terre » : Île-de-France, Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest, Sud-Est et Sud<ref>Ce sont des noms qui portent la majuscule initiale.</ref>)<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- les services ;
- les organismes chargés de la formation du personnel et de l'enseignement militaire supérieur.
Toutes ces composantes sont placées sous le commandement du chef d'état-major de l'Armée de terre (CEMAT).
Les forces
Depuis la réorganisation de 2016, l'Armée de terre compte plusieurs commandements directement subordonnés à l'état-major de l'Armée de terre :
- le commandement des forces terrestres (CFT) ;
- le commandement de l'aviation légère de l'Armée de terre (COM ALAT) ;
- le commandement des forces spéciales terre (COM FST) ;
- le commandement terre pour le territoire national (COM TN) ;
- le commandement de la Légion étrangère (COM LE).
Le commandement des forces terrestres encadre les deux divisions interarmes, les quatre commandements spécialisés (renseignement, systèmes d'information et de communication, maintenance des forces et logistique), le commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes ainsi que l’état-major spécialisé pour l'outre-mer et l'étranger.
Les écoles
L'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, l'école nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent et les lycées de la Défense sont rattachés Modèle:Nobr au commandement RH-formation de la direction des ressources humaines de l'Armée de terre.
L'Armée de terre comprend aussi, pour la doctrine, le centre de doctrine d'emploi des forces.
Directions et services
La direction des ressources humaines de l'Armée de terre (DRHAT) assure la gestion des ressources humaines (militaires et civils) de l'Armée de terre ainsi que la formation.
La direction centrale de la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (DC SIMMT) s'occupe de la maîtrise d'ouvrage déléguée de tous les matériels terrestres de l'Armée française. Le maintien en condition opérationnel du matériel de l'Armée de terre est dirigé par le service de la maintenance industrielle terrestre (SMITer).
Historiquement il existait d'autres services de l'Armée de terre qui ont tous été regroupés avec leurs homologues des autres composantes pour former des organismes dont la compétence s'étend sur toutes les Forces armées.
Après le service de santé et le service des essences remplacés respectivement par le service de santé des armées et le service des essences des armées, les autres services ont disparu en quelques années :
- en 2005, le service historique de l'Armée de terre (SHAT) est devenu le département « Terre » du service historique de la Défense ;
- en Modèle:Date-, la direction centrale du génie (DCG) a fusionné avec ses équivalents de l'Armée de l'air et de la Marine nationale pour former le service d'infrastructure de la Défense, subordonnée au secrétariat général pour l'administration ;
- au Modèle:Date-, la direction centrale des télécommunications et de l'informatique (DCTEI) a été intégrée à la direction centrale de la direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI) ;
- le commissariat de l'Armée de terre dirigé par la direction centrale du commissariat de l'Armée de terre (DCCAT) a été dissous au Modèle:Date- pour être intégré au sein du service du commissariat des armées (interarmées).
Composantes
L'Armée de terre compte plusieurs « armes » :
- l'infanterie ;
- l'arme blindée et cavalerie (ABC) ;
- l'artillerie ;
- le génie ;
- les troupes de marine composées de :
- l'infanterie de marine, dont les unités blindées ;
- l'artillerie de marine ;
- le train ;
- les transmissions ;
- le matériel ;
- l'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT), qui possède un commandement particulier.
La Légion étrangère n'est pas une arme, mais dispose d'un commandement particulier dont les unités appartiennent à d'autres armes et brigades.
Elle comprend également le corps technique et administratif, le groupe de spécialités état-major (GSEM) et le cadre spécial.
Évolutions
Modèle:Article détaillé L'Armée de terre a connu plusieurs évolutions de sa structure au cours des années 1990 et 2000. Les corps d'armée et plusieurs divisions ont été dissous après la chute du mur de Berlin. La professionnalisation, annoncée par le président Jacques Chirac en 1996, a entraîné la dissolution de nombreux régiments et la disparition des divisions — réduites en brigades — en 1999.
La réduction continue des effectifs jusqu'au milieu des années 2010 provoque également la suppression de certaines brigades et régiments.
Réorganisation
Modèle:Article connexe À la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo en Modèle:Date- et des [[attentats du 13 novembre 2015 en France|attentats du Modèle:Date-]], une réorganisation et une réforme militaire a lieu. Elle consiste a inscrire dans la durée l'opération Sentinelle faisant suite à ces attentats avec une moyenne de Modèle:Unité engagés en permanence sur le territoire national, un chiffre pouvant monter jusqu'à Modèle:Unité en cas de forte tension. Afin de garantir cet effort, il a été décidé Modèle:Nobr d'augmenter le volume des forces opérationnelles terrestres (FOT) de Modèle:Unité, faisant passer son objectif final à Modèle:Unité. Après le Modèle:Date-, l'ensemble des réductions d'effectifs alors en cours ont été annulées, mettant un terme à près de vingt ans de réductions constantes du volume global des forces. Désormais la tendance est au renforcement des unités, à leur consolidation, étant donné que les réductions ont cessé et qu'il convient toujours d'augmenter la force opérationnelle terrestre.
La nouvelle organisation de l'Armée de terre comporte une force d'intervention rapide interarmes nommée « Scorpion » composée de deux divisions regroupant six brigades de combat et les éléments français de la brigade franco-allemande. Une brigade d'aérocombat est reformée et placée directement sous le commandement de l'Aviation légère de l'Armée de terre. La réforme prévoit également la création de plusieurs commandements spécialisées du niveau divisionnaire, la création d'une Modèle:5e de combat dans les régiments d'infanterie, la création d'un nouvel escadron de reconnaissance dans les régiments de cavalerie, la création d'un régiment d'infanterie sur la base de la [[13e demi-brigade de Légion étrangère|Modèle:13e]] et d'un nouveau régiment sur char Leclerc via le [[5e régiment de dragons|Modèle:5e de dragons]].
Organisation en 2018
- État-major de l'Armée de terre
- Commandement de l'Aviation légère de l'Armée de terre
- [[4e brigade d'aérocombat|Modèle:4e d'aérocombat]]
- Commandement des forces spéciales terre
- Commandement terre pour le territoire national
- Commandement de la Légion étrangère
- Commandement des forces terrestres
- [[1re division blindée (France)|Modèle:1re division]]
- [[7e brigade blindée (France)|Modèle:7e blindée]]
- [[9e brigade d'infanterie de marine|Modèle:9e d'infanterie de marine]]
- [[27e brigade d'infanterie de montagne|Modèle:27e d'infanterie de montagne]]
- Brigade franco-allemande
- [[3e division (France)|Modèle:3e division]]
- [[2e brigade blindée (France)|Modèle:2e blindée]]
- [[6e brigade légère blindée|Modèle:6e légère blindée]]
- [[11e brigade parachutiste|Modèle:11e parachutiste]]
- Commandement du renseignement
- Commandement des systèmes d'information et de communication
- Commandement de la logistique
- Commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes
- État-major spécialisé pour l’outre-mer et l’étranger
- [[1re division blindée (France)|Modèle:1re division]]
- Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres
- Direction des ressources humaines de l'Armée de terre
- Commandement des ressources humaines et de la formation
- Commandement territorial de niveau zonal
- Commandement de l'Aviation légère de l'Armée de terre
Effectifs
En 2021, l'Armée de terre compte Modèle:Unité d’active (ne sont pas pris en compte les militaires employés par d’autres ministères ou des collectivités territoriales comme les pompiers de Paris et les unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile).
La répartition des effectifs en 2021 est la suivante : Modèle:Unité, Modèle:Unité, Modèle:Unité du rang et Modèle:Unité. À ces chiffres s'ajoutent également Modèle:Unité et 25 764 personnels réservistes volontaires (garde nationale).
Cela fait donc un total de : 148 768 personnels dans l'armée de terre en 2021.
Équipements
Modèle:Article détaillé L'Armée de terre française utilise différentes sortes de véhicules, des chars de combat aux véhicules de transport de troupe, en passant par des hélicoptères de combat.
Au Modèle:1er juillet 2021, elle disposait de 222 chars de combat, 181 blindés chenillés, 6 220 blindés à roues, 264 pièces d'artillerie, 23 075 systèmes Félin, 1 260 systèmes d'armes antichars, 265 hélicoptères, 18 hélicoptères d’entraînement, 13 avions de liaison, 196 systèmes d'armes sol-air et 739 drones<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Un nouveau programme d’armement nommé Scorpion<ref>Modèle:Lien web</ref> est lancé en 2014 et est composé des éléments suivants :
- Un nouveau système d’information unique, avec un système de simulation ;
- Quatre véhicules blindés pour répondre à tous les besoins : trois nouveaux (GRIFFON, JAGUAR, SERVAL) et un rénové (char d'assaut).
De plus, l'armée de terre sort en simultané son projet "Combattant Scorpion"<ref>Modèle:Lien web</ref> visant à utiliser des techniques de pointe pour renforcer l'efficacité opérationnelle sur le terrain et améliorer le quotidien du soldat.
Missions
La protection des citoyens français est assurée par l'armée de terre à travers deux grands types d’opérations :
- Les opérations intérieures OPINT<ref>Modèle:Lien web</ref>: l'opération sentinelle, visant à protéger les citoyens français face à la menace terroriste (2015) ; l'opération résilience, visant à venir en aide aux victimes du covid19 (2020) ;
- Les opérations extérieures OPEX : protection des intérêts internationaux de la France à l'étranger avec l'opération Barkhane au Sahel ou encore l'opération Chammal en Syrie et en Irak.
Impact écologique et responsabilité environnementale
Modèle:Article connexe Le ministère des Armées a une responsabilité environnementale importante. Le ministère dispose de Modèle:UnitéModèle:Référence nécessaire de domaine foncier destiné à 70 % à l’entraînement des forces armées. 80% des terrains militaires en métropole font l’objet d’un classement au titre de la biodiversité (classement au titre des réserves naturelles, Natura 2000, etc.) ou font partie d'une zone d’intérêt faunistique et floristique remarquable<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le ministère des Armées se fixe l’objectif de réduire la consommation d’énergie de 10 % d’ici à 2024 par rapport aux consommations de 2019 sur le périmètre des consommations non opérationnelles<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2019, l'Armée de terre a consommé 835 millions de litres de produits pétroliers, 1,3 TWh d'électricité, 1,1 TWh de gaz et 0,5 TWh issu d'autres sources<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Notes et références
Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Références Modèle:Sources à lier
Voir aussi
Articles connexes
- Histoire de l'Armée de terre française
- Conseil de la fonction militaire (France), CFMT, instance de concertation de l'Armée de terre.
- Grades de l'Armée de terre française
- Abréviations militaires (France)
- Équipement militaire
- Équipe cycliste Armée de terre
- Organisation de l'Armée de terre française
- Liste des unités de l'Armée de terre française en activité