Armand de Gramont (1879-1962)

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Armand Agénor Auguste Antoine né le Modèle:Date de naissance- à Paris et mort le Modèle:Date de décès- à Mortefontaine (Oise), duc de Guiche puis [[Liste des seigneurs, comtes et ducs de Gramont|Modèle:12e de Gramont]] (1925), est un industriel et scientifique français.

C'était un ami proche de Marcel Proust.

Biographie

Fils d'Agénor, duc de Gramont et de sa deuxième épouse, née Marguerite de Rothschild, petit-fils du ministre des Affaires étrangères Agénor de Gramont, Armand de Gramont est le demi-frère d'Élisabeth de Clermont-Tonnerre, dite « la duchesse rouge » et le neveu du mémorialiste Alfred de Gramont. Le scientifique et académicien Arnaud de Gramont est le cousin de son père.

Mariage et descendance

En 1904, il se fiance avec Élaine Greffulhe (Paris, 19 mars 1882 - Paris, 11 février 1958), fille du comte Henry Greffulhe et de la comtesse, célèbres pour avoir été les modèles du duc et de la duchesse de Guermantes de Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu.

Il était lui-même ami de Proust qui le rencontra sans doute à la fin Modèle:Date- à un dîner chez les Noailles : Armand de Gramont, écrira-t-il dans son pastiche de Saint-Simon, Modèle:Cita Et il ajoute qu'il avait des yeux Modèle:Cita Le duc de Guiche lui était fort dévoué et lui inspira quelques traits de Robert de Saint-Loup. Proust lui dédicaça ainsi l'exemplaire des Plaisirs et les Jours qu'il lui offrit : Modèle:Citation

Le mariage du duc de Guiche est célébré à l'église de la Madeleine à Paris le Modèle:Date- et fut décrit dans les médias comme Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Marcel Proust y assistait<ref> Ce film diffusé sur internet en Modèle:Date- a suscité une controverse pour savoir si l'on y voit réellement Marcel Proust ; lire à ce sujet cette analyse [archive] sur le site lefoudeproust.fr ainsi que https://imagesociale.fr/4157 [archive]. La revue L'Histoire de janvier 2018 a finalement publié un article « La Madeleine sans Proust » réfutant la thèse de l'apparition de Proust dans ce film.</ref>. Modèle:Cita, écrira-t-il à Armand quelques semaines plus tard<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette union Modèle:Refnec : Élaine Greffulhe, qui s'essaya à la poésie, semble une épouse effacée, qui fut trompée par un mari qui adorait les femmes. Ils eurent cinq enfants :

  • Antoine Agénor Henri Armand de Gramont, 13e duc de Gramont (Paris 8e, 17 juin 1907 - Les Lilas, 12 décembre 1995), marié en 1949 avec Odile Sublet d'Heudicourt de Lenoncourt (1914-1994), dont Antoine de Gramont, 14e duc de Gramont (1951-2014), père d'Antoine, Modèle:15e de Gramont (Modèle:Date-) ;
  • Henri Armand Antoine de Gramont (Paris 8e, 14 décembre 1909 - Paris 8e, 29 mars 1994), dont une fille et un fils, mort en 1952 à l'âge de 12 ans ;
  • Jean Armand Antoine de Gramont (Paris 8e, 14 décembre 1909 - Paris 8e, 3 juillet 1984), dont trois filles et un fils, lui-même père de trois filles ;
  • Charles Louis Antoine Armand de Gramont (Paris 16e, 17 mars 1911 - Paris 15e, 5 mars 1976), sans descendance ;
  • Corisande Marguerite Élisabeth de Gramont (Paris 16e, 12 octobre 1920 - Paris 17e, 17 juillet 1980), comtesse Jean-Louis de Maigret.

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Carrière

Fichier:Antoine XII de Gramont.jpg
Anonyme, Antoine XII de Gramont, localisation inconnue.

Amateur et collectionneur de peinture, Armand de Gramont rêva un temps devenir peintre ; il exposa en 1909 un tableau de son cru, Intérieur à Bois-Boudran au Salon des artistes français<ref>Fiche exposant SAF 1909, base salons du musée d'Orsay.</ref>. Sa famille le poussa vers des études qu'elle jugea plus sérieuses et il obtint une licence ès sciences en 1902. Il lui arrivait toutefois de s'adonner de temps en temps à la peinture. En 1911, il exécute une toile représentant le grand salon vert de l'hôtel de Béhague, chez la comtesse de Béarn<ref>Jean-David Jumeau-Lafond, Martine de Béhague. Une esthète à la Belle Époque, Paris, Flammarion, 2022, Modèle:P., repr. Modèle:P.</ref>.

En 1908, sur les conseils du professeur Carlo Bourlet, il établit un laboratoire pour des expériences d'aérodynamique, dans le jardin d'une maison de retraite fondée par ses beaux-parents à Levallois. En 1911, il soutient à la faculté des sciences de Paris sa thèse pour le doctorat ès sciences intitulée Essai d'aérodynamique du plan, première thèse consacrée en France à ce sujet. Il obtient ensuite le prix Fourneyron de l'Académie des sciences avec Gustave Eiffel.

Au cours de la Première Guerre mondiale, Armand de Gramont est tout d'abord automobiliste interprète avec le corps armée britannique, puis aviateur à la Section technique de l'aéronautique où il rencontre le savant Henri Chrétien. En Modèle:Date-, le Service des fabrications de l'aviation du ministère de la Guerre demande à Gramont de transformer son laboratoire d'aérodynamique en atelier de fabrication d'appareils optiques, en particulier de collimateurs de visée. Il observe l'insuffisance de l'équipement de l'armée française en instruments d'optique de précision et l'absence d'ingénieurs capables de les mettre au point. Il prend alors la tête d'un comité en faveur de la création d'un institut d'optique appliquée chargé de la formation d'un corps d'ingénieurs-opticiens. Si la décision de principe fut prise par le Gouvernement dès 1916, l'Institut d'optique théorique et appliquée (SupOptique), qu'il présida jusqu'à sa mort, ne commença ses activités qu'en 1920. Sa fille Corisande y fut élève-ingénieur.

Fichier:Foca camera CNAM-IMG 0551.jpg
Un Foca PF3L avec objectif 135 mm et viseur universel (1945), Paris, Conservatoire national des arts et métiers.

En tant qu'industriel, avec l'ambition de rivaliser avec les productions allemandes, il fonde en 1919 et dirige la société Optique et précision de Levallois (OPL), qui prend la suite de l'atelier de fabrication d'appareils optiques. Son siège est installé au même endroit, 86, rue Chaptal à Levallois-Perret. L'armée fut son principal client jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. En 1938, Armand de Gramont, voulant diversifier les productions d'OPL vers le monde civil, fit construire une usine à Châteaudun. La société produisit alors des appareils photographiques réputés sous la marque Foca.

A la mort de son père, en 1925, Armand de Gramont devient le 12e duc de Gramont. il hérite du château de Vallière, demeure de famille construite par ses parents.

Les obsèques d'Armand de Gramont eurent lieu dans l'intimité, à l'église de Mortefontaine le Modèle:Date- et son corps inhumé au caveau de la Maison dans la même commune. Son épouse Elaine Greffulhe y avait été inhumée en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. À l'époque, la commune de Mortefontaine ne répertoriait pas toutes les personnes inhumées dans les concessions (seulement le nom du propriétaire de chaque concession). Il n'y a donc pas trace de leur inhumation à la mairie<ref>Information fournie par la mairie de MortefontaineModèle:Refins.</ref>. Derrière la chapelle, un obélisque, en la mémoire des morts pour la France et quatre caveaux de Gramont.

Tombe de la Maison de GRAMONT
Sépulture de la famille de Gramont.

Distinctions

Fichier:Château avec l'étang de l'Epine au premier plan.jpg
Le château de Vallière, propriété du duc de Gramont, carte postale (début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Postérité industrielle

En 1964, la société fondée par ses soins, l'Optique et précision de Levallois, fusionne avec la Société d'optique et de mécanique de précision (SOM-Berthiot) pour former la Société d’optique, précision électronique et mécanique (SOPELEM), qui a travaillé dans le domaine militaire. La SOPELEM devint en 1992 SOPELEM/SOFRETEC puis la Société de fabrication d’instruments de mesure (SFIM ODS) laquelle est rachetée en 2000 par la SAGEM, intégrée depuis 2005 au groupe Safran.

Publications

  • Essai d'aérodynamique du plan, Paris, Hachette, 1911.
  • Essais d'aérodynamique, Paris, Hachette, 1912, 1913.
  • La photographie en avion, Paris, Bulletin de la section technique de l'aéronautique militaire, 1918.
  • Exposé élémentaire des connaissances générales utiles aux aviateurs, Paris, Librairie aéronautique, Étienne Chiron, 1920.
  • Notice sur les travaux scientifiques d'Armand de Gramont, Paris, Gauthier-Villars, 1927.
  • La télémétrie monostatique, Paris, Gauthier-Villars, 1928.
  • La mesure des formes locales et des petites épaisseurs, avec Gustave Yvon et Albert Arnulf, Paris, Revue d'optique théorique et instrumentale, 1934.
  • Recherches sur le quartz piézoélectrique, Paris, Revue d'optique théorique et instrumentale, 1935.
  • Centenaire de la photographie, avec Georges Perrier, Louis Hourticq et Paul Valéry, Sorbonne, 1939.
  • Problèmes de la vision, Paris, Flammarion, collection «Bibliothèque de philosophie scientifique», 1939.
  • Vers l'infiniment petit, Paris, Gallimard, collection «L'Avenir de la science», 1945.
  • Funérailles de Charles Fabry, Académie des sciences, 1945.
  • Le quartz piézoélectrique, Palais de la découverte, Alençon, 1946.
  • Applications récentes de l'optique à la morphologie des pièces mécaniques, Palais de la découverte, Alençon, 1947.
  • Récents perfectionnements du microscope optique, Palais de la découverte, Alençon, 1949.
  • Cérémonie du deux cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Benjamin Franklin, Institut de France, 1956.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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