Astyanax

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Fichier:Hector Astyanax MN Jatta.jpg
Astyanax, sur les genoux d'Andromaque, essaie d'attraper le casque de son père Hector, cratère à colonne apulien à figures rouges, v. 370-360 av. J.-C., Musée national du palais Jatta à Ruvo di Puglia (Bari)

Dans la mythologie grecque, Astyanax (en grec ancien Modèle:Grec ancien (« qui règne dans la ville<ref>Bailly, Dictionnaire grec-français, à l'article Modèle:Grec ancien.</ref> »), de Modèle:Grec ancien (« ville ») et Modèle:Grec ancien (« maître »)) est le fils d'Hector et d'Andromaque, et par conséquent le petit-fils de Priam, roi de Troie.

Nom

Par un acte de piété locale<ref name="K212">Modèle:IliCom2, Modèle:P.212.</ref>, son père lui donne le nom « Scamandrios » (en grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang), d'après le nom du fleuve qui arrose Troie, le Scamandre<ref>Modèle:Méta-modèle source (VI, 401).</ref>. Le peuple lui préfère le nom d'Astyanax, qui signifie « le prince de la ville », surnom honorifique rendant hommage à Hector et au rôle qu'il joue dans la défense de la ville<ref>Iliade (VI, 402-403 et XXII, 506-507).</ref>.

Le nom de Scamandrios n'apparaît qu'une seule fois dans Iliade et n'est pas repris par le Cycle troyen ni par la tradition ultérieure, pour laquelle le fils d'Hector s'appelle Astyanax<ref name="K212" />. Il est donc possible que « Scamandrios » ne soit qu'un surnom affectueux donné par Hector à son fils<ref>Kirk, Modèle:P..</ref>.

Mythe

Fichier:Jacques-Louis David- Andromache Mourning Hector.JPG
La Douleur et les Regrets d'Andromaque sur le corps d'Hector son mari par Jacques-Louis David (1783), musée du Louvre.

Il apparaît au chant VI de l’Iliade, la scène se déroule devant les portes Scées de Troie : il est apporté par une nourrice devant son père, qui s'apprête à partir au combat<ref>Iliade (VI, 399-496).</ref>. Encore petit, Astyanax prend peur en voyant l'armure de bronze et le cimier du casque de son père, qui enlève son casque et prend l'enfant dans ses bras pour le rassurer. Au chant XXII, Andromaque aperçoit le corps de son mari traîné par Achille derrière son char et déplore le sort de son fils devenu orphelin<ref>Iliade (XXII, 485-507).</ref>. Enfin, au chant XXIV, alors que le corps d'Hector a été rapporté du camp achéen par Priam, elle prédit le sort de son fils :

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Les traditions divergent sur son sort. Selon la Petite Iliade, Néoptolème, fils d'Achille, le met à mort en le jetant du haut d'une tour de la ville<ref>Modèle:LesPet citée par Jean Tzétzès, frag. 21 PEG et Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}} (X, 25).</ref>. Le Sac de Troie, une autre épopée du Cycle troyen, présente une version minoritaire où c'est Ulysse qui tue Astyanax<ref>Modèle:ArcSac résumé par Proclos ; Gantz, Modèle:P.651.</ref>. La tradition majoritaire retient Néoptolème comme l'auteur du crime, mais précise qu'il résulte d'une décision collective des chefs grecs<ref>Euripide, Troades (cf. Gantz, Modèle:P.651) ; Modèle:Méta-modèle source (V, 22).</ref>. Les funérailles de l'enfant sont présentées dans la scène finale des Troades, une tragédie perdue d'Euripide.

D'autres traditions font survivre Astyanax au sac de Troie. Dans l'une, que suit Racine dans Andromaque, l'enfant est le captif de Néoptolème et suit sa mère en Épire. Dans l'autre, il fonde plus tard une nouvelle Troie avec son cousin Ascagne, le fils d'Énée (Tite-Live). Dans La Franciade (1572), Ronsard imagine qu' Astyanax fonde sous le nom de Francion le royaume de France.

Astyanax dans la littérature

Astyanax est un personnage absent de la tragédie d'Andromaque de Jean Racine (1667). L'étude de Stéphane Patrice, Sous Andromaque, dont le sous-titre est La délicate posture d'Astyanax, révèle l'importance méconnue de cet enfant<ref>Stéphane Patrice, Sous Andromaque, Descartes & Cie, Paris, 2017.</ref>.

Dans le théâtre français, Astyanax est l'éponyme d'au moins deux pièces : en 1756, une tragédie en vers de Vivien de Chateaubrun ; et en 1789, Astyanax, une autre tragédie de Richerolle d'Avallon.

Bertrand Russell compare dans ses Essais sceptiques (Sceptical Essays, 1928) les conditions imposées à l'Allemagne par le Traité de Versailles à la condamnation à mort d'Astyanax : l'enfant puni de façon cruelle pour une faute qui n'était que celle de la génération antérieure.

Astyanax est un recueil de poèmes d'André Pieyre de Mandiargues, publié en 1957<ref>André Pieyre de Mandiargues, Astyanax, Le terrain vague, Paris, 1957, in-4° broché. Couverture, frontispice et cinq dessins en noir pleine page de Bona.</ref>. Pour l'écrivain, ce nom s'identifie aux cri des mouettes de son cher pays de Caux : « Non pas le fâcheux fils d'Hector; Astyanax, c'est le cri des mouettes et des hirondelles de mer devant les hautes falaises de craie, percées de nids, qui ont muré les meilleurs jours de mon enfance », explique-t-il dans sa préface. De fait, il semble exister une correspondance profonde entre Astyanax et Mandiargues lui-même, orphelin de guerre comme le fils d'Hector, et dont la mère, comme Andromaque, s'était renfermée dans son veuvage et isolée à Berneval-le-Grand<ref>Claude Leroy, « Les dessous de la craie », introduction à André Pieyre de Mandiargues, Poésie ineffable, Poésie / Gallimard, 2010, Modèle:P.12.</ref>.


Notes et références

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Annexes

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Bibliographie

Liens externes

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