Auguste Maquet

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Auguste Maquet, né à Paris le Modèle:Date- et mort à Sainte-Mesme le Modèle:Date-, est un romancier et dramaturge français, connu surtout pour sa collaboration avec Alexandre Dumas.

Biographie

Aîné de huit enfants, Maquet naquit à Paris, rue Quincampoix, dans une famille aisée. De 1821 à 1830, il fut élève du lycée Charlemagne, où il eut pour condisciples Théophile Gautier et Gérard de Nerval<ref>Corinne Bayle, Gérard de Nerval, la marche à l'étoile, Éditions Champ Vallon, 2001, Modèle:P.19-20, Modèle:ISBN.</ref> et devint en 1831, à dix-huit ans, un professeur suppléant d'histoire au lycée Charlemagne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Le Correspondant, 1888, volume 150, partie 1, Modèle:P.350.</ref>. Docteur ès lettres, il se destinait à l'enseignement, mais il fut recalé à l'agrégation de lettres en 1832<ref>Modèle:Article.</ref>, puis il abandonna l'Université vers 1835 pour se lancer dans une carrière littéraire<ref>Dumas et les Mousquetaires - Histoire d'un chef-d'œuvre, Simone Bertière, Éditions du Fallois, 2009, à la page 115</ref>.

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Il se dirigea vers la littérature indépendante, il publia poésies et nouvelles écrites dans les journaux qui le mirent en rapport avec les jeunes écrivains de l'époque.

Fort lié avec Théophile Gautier, il fit partie de la camaraderie du Bousingo ou Petit-Cénacle (1830), le groupe des romantiques de la seconde génération, sous le nom d’« Augustus Mac-Keat<ref>Charles Augustin Sainte-Beuve, Nouveaux lundis, Paris, Michel Lévy frères, 1866, tome VI, Modèle:P.278.</ref>,<ref>Corinne Bayle, Gérard de Nerval, la marche à l'étoile, Modèle:P.55.</ref>,<ref>Assassins, hors-la-loi, brigands de grands chemins : Mémoires et histoires de Lacenaire, Robert Macaire, Vidocq et Mandrin, Éditions Complexe, 1996, 1183Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, présentation de Michel Le Bris, Modèle:P.22.</ref>,<ref>Sous ce nom « irlandisé », il a publié plusieurs poèmes dans des journaux et revues. Sous le pseudonyme de « Paul L'Édile », il a également publié des articles dans la Revue municipale. Voir Georges d'Heylli, Dictionnaire des pseudonymes, Georg Olms Verlag, 1977, 599Modèle:Nb p., Modèle:P.135 Modèle:ISBN.</ref> », et composa quelques essais avec Gérard de Nerval<ref>Les deux hommes ont eu un projet d'adaptation du conte La Main enchantée pour le théâtre en 1850. Voir Corinne Bayle, Gérard de Nerval, la marche à l'étoile, Modèle:P.55.</ref>. C'est par ce dernier qu'il fit la connaissance d'Alexandre Dumas en Modèle:Date-. Il lui remit Le Bonhomme Buvat, nouvelle sur la conspiration de Cellamare que la Revue des deux Mondes avait refusée et qui donna Le Chevalier d'Harmental<ref>Ferdinand Hoefer (dir.), Nouvelle biographie générale, Paris, Firmin Didot frères, 1860, tome 33, pp. 343-345.</ref>. Alors commença leur collaboration qui dura jusqu'en 1851 et mit en quelques années Auguste Maquet sur le chemin de la renommée.

Auguste Maquet fut pendant plus de douze années président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. Officier de la Légion d'honneur depuis 1861, il est candidat en 1881 à l'Académie française<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il mourut le Modèle:Date- dans son château de Sainte-Mesme, gagné, comme il le disait gaiement, avec sa seule plume. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise<ref>Visite virtuelle du Père-Lachaise</ref> à Paris.

Une rue du Modèle:16e arrondissement de Paris, entre le boulevard Murat et le boulevard Exelmans, lui rend hommage.

Ses frères Hector et Charles Maquet sont les fondateurs de la papeterie et maroquinerie de luxe Maquet.

Collaborateur ou « prête-plume » ?

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Auguste Maquet. Lithographie de C. Faber, 1847.

La part d'Auguste Maquet dans la collaboration qui l'unit à Alexandre Dumas a fait l'objet de controverses.

Dans sa chronique judiciaire du Modèle:Date-, Le Feuilleton du journal de la librairie décrit le jugement du tribunal de commerce qui donne raison à Alexandre Dumas :

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Lorsque survint le désastre financier d'Alexandre Dumas, Auguste Maquet attaqua ce dernier en justice d'abord pour impayé, et ensuite pour récupérer ses droits d'auteur sur les œuvres auxquelles il avait collaboré. Il s'en expliqua lors des audiences du Modèle:Date- et Modèle:Date- devant le tribunal civil de la Seine. Il fut considéré comme un simple créancier et, moyennant la somme de Modèle:Nobr payables en onze ans, il renonça à mettre son nom à côté de celui d'Alexandre Dumas sur les livres qu'ils avaient écrits ensemble.

Eugène de Mirecourt, qui révéla l'emploi de collaborateurs par Dumas, rapporte une anecdote dans son pamphlet de 1845<ref>Eugène de Mirecourt,Fabrique de romans. Maison Alexandre Dumas et compagnie, 1845, Modèle:P.45.</ref> : Modèle:Citation bloc

Pour Joseph-Marie Quérard, bibliographe contemporain des deux auteurs, plusieurs ouvrages ou passages sont du seul Maquet<ref>Joseph-Marie Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées. Galerie des auteurs apocryphes, supposés, déguisés, plagiaires et des éditeurs infidèles de la littérature française pendant les quatre derniers siècles, Paris, L'éditeur, 1847, Modèle:T.1, Modèle:P.419-584. Selon lui Auguste Maquet est « le principal, sinon l'unique, auteur du roman Les Trois Mousquetaires » (p. 474). De même, il rapporte que, selon Eugène de Mirecourt, Le Chevalier d'Harmental et Sylvandire sont l'œuvre du seul Maquet (Modèle:P.502-503). En revanche, Le Comte de Monte-Cristo aurait été rédigé par Fiorentino pour la première partie et par Maquet pour la seconde (Modèle:P.507). Pour Le Bâtard de Mauléon, Maquet doit achever tout seul le roman, Dumas n'ayant pas écrit les deux derniers des huit volumes prévus (Modèle:P.515).</ref>. En revanche, pour Fernand Chaffiol-Debillemont, « Dumas avait seul conçu le plan, dessiné les personnages ; bref il avait été l'architecte de l'édifice dont Maquet ne fut que le maçon. Et la page une fois composée, il y apportait les retouches définitives qui vivifiaient la prose languissante du bon Maquet ; la verve, l'éclat, l'esprit sont bien de sa plume<ref>Fernand Chaffiol-Debillemont, Petite suite excentrique, Mercure de France, 1952, Modèle:P.178.</ref>». De même, pour Alain Decaux, « comme pour les peintres de la Renaissance, il faut que l'on prépare tes fresques Modèle:Incise mais à la fin celui qui tient la plume, c'est toi<ref>Discours prononcé par Alain Decaux lors du transfert des cendres d’Alexandre Dumas au Panthéon, 30 novembre 2002.</ref>. »

Dans cette vision, le travail d'Auguste Maquet consistait à rédiger une première copie à partir de ses connaissances historiques. Ensuite celle-ci était réécrite par Alexandre Dumas qui ajoutait son style romanesque. Simone Bertière, étudiant le manuscrit des Trois Mousquetaires, a pu constater qu'un passage occupant douze pages sous la plume de Maquet, en occupait soixante-dix après la réécriture de Dumas<ref>Préface et annotations à Vingt Ans après, La Librairie générale française, 1989.</ref>.

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Auguste Maquet. Caricature par Nadar, 1854.

Cependant, certains éléments montrent qu'au moins certaines parties étaient reprises sans aucune modification de la part de Dumas. Il y a par exemple une lettre de Matharel de Fiennes à Auguste Maquet :

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Gustave Simon a publié des documents qui établissent, notamment, que des feuilletons entiers étaient de la main du seul Maquet, aussi bien pour Le Vicomte de Bragelonne que pour Ange Pitou<ref>Gustave Simon, Histoire d'une collaboration, Alexandre Dumas et Auguste Maquet. Documents inédits, portraits et fac-similés, Paris, Éditions Georges Crès & Cie, 1919, 204Modèle:Nb p..</ref>. Maquet est l'auteur du dernier chapitre du Vicomte de Bragelonne, qui met en scène la mort de d'Artagnan. Louis Perrée, le directeur du Siècle, trouvant que Dumas avait terminé le roman trop abruptement, commanda à Maquet un dernier chapitre pour clore définitivement l'histoire. Maquet écrivit le chapitre, puis l'envoya à Dumas, qui le remania. On constate à la lecture de ce chapitre, que Dumas n'en a pas retouché les premières pages, mais qu'il en a refondu toute la deuxième moitié, lui infusant ainsi un peu de vie. La différence de style est assez apparente pour qu'il soit possible de faire la part de ce qui revient à chacun.

La Revue du Monde Catholique<ref>Revue du Monde Catholique, volume 15, Modèle:P..</ref> résume la situation dans son résumé de Critiques et Croquis, une œuvre d'Eugène Veuillot : Modèle:Citation bloc

La relation d'Auguste Maquet avec Alexandre Dumas est le thème du film L'Autre Dumas réalisé par Safy Nebbou et de la pièce de théâtre Signé Dumas co-écrite par Cyril Gély et Eric Rouquette.

Œuvres collectives Dumas-Maquet

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Tombe d'Auguste Maquet au cimetière du Père-Lachaise.
Romans

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Théâtre

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Œuvres de Maquet

Auguste Maquet a écrit seul : Modèle:Colonnes Il a écrit, en collaboration avec Auguste Jean François Arnould et Jules-Édouard Alboize de Pujol :

Théâtre

Au théâtre, il a composé, seul : Modèle:Colonnes Il a fait représenter, en collaboration avec Jules Lacroix :

Il a écrit en collaboration avec Théodore Anne :

  • La Chambre rouge, drame en 5 actes, 1852
  • L'Enfant du régiment, drame en 5 actes et 6 tableaux, 1854

Filmographie partielle

Adaptations au cinéma

Notes et références

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Sources et bibliographie

  • Gustave Simon, Histoire d'une collaboration, Éditions G. Crès et Cie, 1919, d'où est extraite la lettre, Modèle:P.118-119
  • Préface de La Belle Gabrielle, édition de 1891
  • Bernard Fillaire, Alexandre Dumas, Auguste Maquet et associés, Bartillat, 2010.

Liens externes

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