Beaudignies
Modèle:Infobox Commune de France
Beaudignies est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Beaudignies se situe dans le sud-est du département du Nord (Hainaut) et fait partie du Parc naturel régional de l'Avesnois.
Elle fait partie administrativement de l'Avesnois et historiquement du Hainaut.
La commune, desservie par l'ancienne route nationale 342 (actuelle RD 942) jouxte Le Quesnoy et se trouve à Modèle:Unité au sud-est de Valenciennes, Modèle:Unité au sud-ouest de la Frontièrefrontière franco-belge entre la Belgique et la France et Modèle:Unité de Mons, Modèle:Unité à l'ouest de Maubeuge, Modèle:Unité au nord-ouest d'Avesnes-sur-Helpe, Modèle:Unité au nord-est de Saint-Quentin et Modèle:Unité au nord-est de Cambrai.
Le Sentier de grande randonnée GR121-C et un sentier de grande randonnée de pays (GRP) passent dans le village.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le village est drainé par l'Écaillon, un affluent du fleuve l'Escaut. Modèle:Article connexe
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Beaudignies est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,1 %), prairies (29,8 %), zones urbanisées (6,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 270, alors qu'il était de 252 en 2014 et de 252 en 2009<ref name="LogCom" group="I"/>.
Parmi ces logements, 89,5 % étaient des résidences principales, 1,9 % des résidences secondaires et 8,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,4 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Beaudignies en 2019 en comparaison avec celle du Nord et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,9 %) supérieure à celle du département (1,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 84,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (85,8 % en 2014), contre 54,7 % pour le Nord et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Typologie | Beaudignies<ref name="LogCom" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | Nord<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref> |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 89,5 | 90,6 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1,9 | 1,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 8,6 | 7,8 | 8,2 |
Toponymie
La localité a été désignée comme : Bellodenguiens en1086 (Tit. de l'abb. d'Anchin, Le Carp. Pr. II, 15), Baldiniense territorium en 1120 (Cart. de Marchienne), Biaudengni en 1135 (Titre de Saint-Aubert, Le Carp. Pr. II, 82), Beldeniis en 1131 (Charte de l'évêque Liétard), Waudegnies en 1184 (Cart. de l'abb. de Marchiennes), Baldeniis en 1186 (Cart. de l'abb. de Vicogne), Baldegnies en 1220 (Arch. dé l'église de Cambrai), Biaudegnies en 1255 (Cart. de Vicogne), Beaudegnies en 1336 (Modèle:2e. du Hainaut), Beaudignies en 1355 (Tit. de Saint-Aub. Le Carp. Pr. II, 91), Beaudignies en 1632 (Inscrip. de la cloche de l'église), Baudignies en 1740 (doc. typ.), Beaudegnies, Beaudignies, Baudegnies (doc. div.)<ref name="Avesnois">Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Moyen Âge
Sainte Aldegonde donne par testament en 646 Beaudignies au chapitre noble de Maubeuge<ref name="Avesnois"/>.
C'est alors une seigneurie dont le territoire est réparti entre plusieurs institutions catholiques : le chapitre de l'église Sainte-Aldegonde à Maubeuge et les abbayes de Maroilles, Fesmy, Vicoigne à Raismes et Saint-André du Cateau<ref name="Avesnois"/>.
Par exemple,une charte de l’évêque Liétard rédigée en 1131 confirme les possessions de l’abbaye de Maroilles à Beaudignies : le moulin, le four, la brasserie, ainsi que des terres, auxquelles viennent ultérieurement s'ajouter une dîme et le terrage, une redevance en nature<ref name="Avesnois"/>.
La paroisse dépend en 1186 du décanat d'Haspres<ref name="Avesnois"/>.
Une maladrerie est mentionnée en 1262 à Beaudignies<ref name="Avesnois"/>.
En 1410, la seigneurie du comte de Hainaut comprend la ville, la terre, la justice, les droits seigneuriaux, un moulin, une maison, des terres labourables<ref name="Avesnois"/>.
Époque contemporaine
Première Guerre mondiale
À la fin du conflit, la commune se trouve sur le chemin des Néo-Zélandais qui viennent de Solesmes. Le 23 octobre 1918, le hameau du Pont-à-Pierres est dans un premier temps repris. Les éclaireurs néo-zélandais passent au-delà de la côte de l'Arbrisseau pour se rendre compte que le village n'est pas encore défendu. Les régiments d'Otago et de Canterbury sont lancés à la conquête de Beaudignies à 17 heures le 23 octobre pour sécuriser les ponts sur l'Écaillon. L'opération réussie, l'église porte encore les traces de quelques balles, les troupes néo-zélandaises entrent en contact avec des patrouilles allemandes. Lors d'une rencontre entre deux patrouilles ennemies, Henry James Nicholas, qui vient d'obtenir la prestigieuse croix de Victoria (Victoria Cross) en juillet 1918 au palais de Buckingham, est tué aux abords du pont nord du village. D'abord enterré sur la route de Capelle, les hommes du bataillon lui rendent les honneurs militaires dans le cimetière de Vertigneul le 29 octobre 1918.
En fin de journée, il est décidé de sécuriser la route Ruesnes-Ghissignies au nord du village. L'opération menée par les deux autres régiments d'Otago et de Canterbury s'avère difficile en raison de la sévère pente dans le village et de la résistance d'une centaine d'Allemands qui contrôlent des tranchées dans les champs à côté de Saint-Roch<ref>Capt David Ferguson, History of the Canterbury regiment. N.Z.E.F. 1914-1919; 1921 en anglais</ref>.
Le 24 octobre, la position de Beaudignies est sécurisée et les régiments d'Otago et de Canterbury sont relevés par des bataillons de la Rifle brigade. Beaudignies devient alors le camp de base des Néo-Zélandais. Les divers quartiers généraux des régiments sont installés dans les fermes du village ; l'hôpital pour les premiers secours est au Pont-à-Pierres où sont aussi concentrés les nombreux prisonniers allemands. Le village voit s'installer un bivouac du régiment de Maoris qui viennent de reconstruire un pont sur le Saint-Georges.
Pendant plus d'une semaine, jusqu'au 4 novembre, de minutieux préparatifs sont organisés pour amener dans le plus grand secret l'artillerie de campagne néo-zélandaise aux abords du Quesnoy. Une activité normale est maintenue (de nombreux raids) mais les munitions sont acheminées de nuit. Le village en première ligne est d'ailleurs bombardé à plusieurs reprises par l'ennemi. Les civils sont évacués dans les ambulances néo-zélandaises le 27 octobre 1918.
Au matin du 4 novembre 1918, les bataillons engagés dans la bataille du Quesnoy partent de Beaudignies. Les Modèle:1er et Modèle:3e (en support) de la Rifle brigade partent de la route encaissée à la sortie du village pour contourner par le sud-est Le Quesnoy. L'artillerie de campagne néo-zélandaise est d'abord installée dans les champs à la sortie de Beaudignies.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe du département du Nord.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton du Quesnoy-Est<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Avesnes-sur-Helpe Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la douzième circonscription du Nord. Modèle:Article détaillé
Intercommunalité
Beaudignies était membre de la communauté de communes du Pays Quercitain, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1993 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Cette intercommunalité fusionne le Modèle:Date- avec la communauté de communes des Vallées de l'Aunelle et de la Rhônelle pour former la communauté de communes du Quercitain.
Une nouvelle fusion intervient le Modèle:Date- et le Quercitain ainsi que deux autres intercommunalités se réunissent alors pour former la communauté de communes du Pays de Mormal dont est donc membre la commune.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu
Équipements et services publics
Enseignement
Beaudignies relève de l'académie de Lille.
L'école publique de Beaudignies accueille environ 80 élèves répartis en trois classes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle dispose d'une cantine et d'une garderie.
Culture
La commune s'est dotée en 2012 d'une médiathèque dénommée le Bibliovie<ref name="Avesnois"/>.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 51,07 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La mairie, de 1789 et 1861.
- Chapelles-oratoires disséminées sur le territoire de la commune, dont un oratoire de 1849.
- Pigeonnier-porche de 1838, au hameau de Pont à Pierres.
- Ancien moulin à eau (vers 1900).
-
Donjon et tourelle de l'église Saint-Étienne.
-
Chapelle Cœurs de Jésus de Marie, rue Basse.
-
Chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs, route de la Capelle.
-
Chapelle D942 route de Beaudignies.
Personnalités liées à la commune
- Modèle:Lien (1891-1918), sergent du régiment de Canterbury et véritable premier héros de la nation néo-zélandaise, est tué dans la commune de Beaudignies.
- Augustin Desoblin, (1873-1956) né à Beaudignies, est un homme politique français.
Le nom de certains seigneurs nous est parvenu<ref name="Avesnois"/> :
- Adam de Beaudignies, seigneur de Wavrechain, fait don de terre et de revenus à l’abbaye de Vicoigne en 1209 et 1214
- Gilles de Limoges, sire de Beaudignies, vend en 1336 à [[Guillaume Ier de Hainaut|Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], comte de Hainaut, plusieurs hommages liges pour des terres situées à Beaudignies et autres lieux.
- Antoine Gongnies seigneur de Vendegies-au-Bois, gouverneur de Bruxelles et du Quesnoy, dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Sa fille Michelle de Gongnies se marie avec Ferry de Carondelet, faisant passer la seigneurie à la famille de ce dernier.
- Charles de Carondelet de Beaudignies est le dernier seigneur de Beaudignies. Revenu après la tourmente révolutionnaire, il: est nommé maire du Quesnoy sous l’Empire