Bibliothèque Bodléienne
La bibliothèque Bodléienne (Modèle:En lang), officiellement bibliothèque de Bodley (Modèle:Lang), est la plus prestigieuse des bibliothèques de l’université d'Oxford. Formellement établie en 1602 à partir de collections plus anciennes, elle tire son nom de son fondateur, Thomas Bodley, bibliothécaire du Merton College.
Sur ses différents sites, la bibliothèque Bodléienne rassemble plus de Modèle:Unité de livres imprimés et permet un accès électronique à plus de Modèle:Unité scientifiques. Elle conserve aussi des collections importantes de documents anciens : manuscrits, papyrus, cartes ou dessins<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est la deuxième plus importante bibliothèque du Royaume-Uni, après la British Library.
Histoire
La bibliothèque Bodléienne est officiellement nommée Modèle:Lang, appellation tombée en désuétude et que même le site officiel n’emploie pas. En outre, depuis des siècles, elle est familièrement appelée Modèle:Lang par les étudiants, mais aussi en dehors de leur cercle.
Elle tire en partie son origine de la Bibliothèque Duke Humfrey, fondée à Oxford en 1488, après un premier don de manuscrits enluminés faits par le duc de Gloucester Humphrey de Lancastre (1391-1447) à la Modèle:Lien, mais qui furent partiellement dispersés au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Les collections de la Modèle:Lang et de la Divinity School (école de théologie) furent reconstituées et enrichies par Thomas Bodley (du Merton College) jusqu’à atteindre le nombre de Modèle:Nombre, qui servirent de base documentaire lors de la fondation formelle de la bibliothèque Bodléienne en 1602.
En 1610, Bodley passa un accord avec la Stationers' Company<ref>L'une des Modèle:Unité ou guildes professionnelles londoniennes réglementant sous la forme d'un monopole les professions de l'imprimerie, de l'édition et de la librairie.</ref> à Londres pour obtenir une copie de chaque ouvrage enregistré par cette institution. L’accroissement des collections fut tel qu’il nécessita un premier agrandissement des bâtiments en 1610-1612, puis un autre en 1634-1637. À la mort de John Selden, en 1654, la Modèle:Lang reçut un nouveau legs considérable de livres et de manuscrits.
En 1911, le Modèle:Lang renouvela l’accord passé en 1610 avec la Modèle:Lang, en faisant de la Bodléienne l’une des cinq bibliothèques de dépôt légal au Royaume-Uni.
Deux espaces de stockage souterrains ont été construits en 1913 sous la Radcliffe Camera et Radcliffe Square, tandis que, dans les années 1930, était mis en service un nouveau bâtiment combinant espaces de stockage et salles de lecture. Reliant les anciens et nouveaux bâtiments, un tunnel a été creusé sous Modèle:Lang, équipé d’un trottoir mobile, d’un système mécanique de convoyage des ouvrages et d’un système de commandes des ouvrages par tube pneumatique.
La bibliothèque au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Les collections de la bibliothèque Bodléienne sont réparties en plusieurs sites de stockage externes, outre les neuf bibliothèques « succursales », toutes situées à Oxford :
- la Modèle:Lang ;
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Les différents sites de la bibliothèque Bodléienne réunissent au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Nombre de volumes rangés sur Modèle:Unité de rayonnages, et offrent en permanence Modèle:Nombre pour les lecteurs.
Clientèle et admission
En plus des étudiants et du personnel de l’Université d’Oxford, la bibliothèque de Bodley est ouverte, sur demande, à tout chercheur et universitaire. Toute personne admissible désirant accéder aux services et collections de la bibliothèque de Bodley doit soumettre au service d’admission une déclaration de besoin de recherche et une pièce d’identité valide<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Lors de leur inscription à la « Bod », les étudiants d’Oxford doivent prêter serment de ne pas « emprunter » de livres ou d’en détruire par le feu. Le serment de Bodley, dans sa version latine originale rédigée en 1601<ref>Modèle:Article.</ref>, se lit comme suit : Modèle:Citation bloc
Le Bureau d’admission de la bibliothèque Bodléienne aura compilé, en 2017, plus d’une centaine de traductions du serment, afin de permettre à tout visiteur de le lire ou le prononcer dans sa langue maternelle<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Développements numériques
Les services de bibliothèque de l’université d’Oxford (Oxford University Library Services, OULS) ont développé une politique ambitieuse d’extension via les réseaux électroniques, créant par exemple une Modèle:Lang. Il s’agit d’un programme à long terme, incluant la création d’une infrastructure technique complexe, pour permettre un accès distant à l’ensemble des collections des bibliothèques de l’université. La bibliothèque Bodléienne est partie prenante de l’ensemble du projet, sans compter quelques développements spécifiques qui lui sont propres.
La bibliothèque électronique d’Oxford a commencé à devenir opérationnelle en Modèle:Date, et offre une large collection, en accroissement constant, d’archives numériques.
Incunables
La bibliothèque Bodléienne possède plus de Modèle:Unité imprimés en Europe avant 1501. Il s’agit de la plus grande collection au monde d’incunables d’origine occidentale dans une bibliothèque universitaire<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
Dès les débuts officiels de la bibliothèque en 1602, celle-ci possédait déjà quelques éditions d’incunables datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et portant sur les quatre disciplines de l’Université, soit droit, théologie, médecine, et arts. Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, quelques dons vinrent enrichir la collection, dont celui de l’archevêque de Cantorbéry en 1636, et celui de John Selden en 1659<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la mise en place d’une politique d’acquisition d’incunables, combinée à un budget alloué à celle-ci, permet l’accroissement rapide de la collection. Au cours des années 1790, plus de Modèle:Unité sont acquis auprès de collections privées, dont un exemplaire de la Bible de Gutenberg, acheté en 1793<ref name=":0" />. La collection s’est grandement enrichie au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La bibliothèque Bodléienne bénéficie, entre autres, des guerres napoléoniennes pour acheter plusieurs collections d’incunables allemands. Les acquisitions d’incunables ne s’essoufflent qu’à partir du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":1" />.
En plus de sa collection d’incunables, la bibliothèque Bodléienne possède quelques tabellaires de textes bibliques ou grammaticaux. Plusieurs livres de la collection ont été numérisés, et l’ensemble des tabellaires sont disponibles en ligne<ref name=":0" />.
Restrictions et censure
En 1882, soit au cœur de l’époque victorienne, la bibliothèque Bodléienne appose la mention « phi » sur les livres jugés sexuellement explicites, et en restreint l’accès aux usagers. La lettre grecque « phi » a peut-être été choisie comme clin d’œil à un « Fi ! » de désapprobation que suscitait la lecture de ces ouvrages<ref>Modèle:Article</ref>.
Cette restriction visait à l’époque à ne pas exposer les étudiants à des contenus jugés immoraux et indécents. Les étudiants désirant avoir accès à un livre restreint devaient présenter une lettre signée par un tuteur du collège attestant de la pertinence académique de la consultation. Parmi les livres les plus célèbres ayant été sujets à cette censure, on retrouve L'Amant de lady Chatterley de D.H. Lawrence, Les Joies du sexe d’Alex Comfort, ainsi que Sex de Madonna<ref>Modèle:Lien web</ref>. La mention « phi » n’a été retirée du catalogue de la bibliothèque qu’en 2011<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dans la fiction
Littérature
La bibliothèque Bodley apparaît dans les sagas À la croisée des mondes et la Trilogie de la Poussière de Philip Pullman, notamment dans le roman La Belle Sauvage où il est raconté que la bibliothèque conserve l'un des cinq uniques aléthiomètres connus dans le monde, au sein de la Dunk Humfrey's Library<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Cinéma et télévision
L’architecture de la bibliothèque en a fait aussi un cadre apprécié des réalisateurs de cinéma. Elle apparaît notamment dans La Folie du roi George (1994), film réalisé par Nicholas Hytner, dans l'adaptation d'À la croisée des mondes, La Boussole d'Or, sorti en 2007, et dans les deux premiers films de la série Harry Potter, dans lesquels la Modèle:Lang est censée être l’infirmerie de Poudlard tandis que la Modèle:Lang est censée représenter la bibliothèque de Poudlard.
Plusieurs scènes de la série A Discovery of Witches se situent également dans la bibliothèque<ref>Modèle:Lien web</ref>.