Bismarck (cuirassé)

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Navire Le Bismarck est un cuirassé allemand mis en service en Modèle:Date.

Construit par le chantier naval Blohm & Voss de Hambourg entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, il est le premier cuirassé de la Modèle:Classe. Construit pour la Modèle:Lang sous le Troisième Reich, il fut, avec son navire-jumeau le Modèle:Navire, le plus grand navire de guerre utilisé par l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale.

Il porte le nom du chancelier allemand Otto von Bismarck, qui fut l'un des architectes de l'unification allemande au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Après son entrée en service en Modèle:Date-, il passa plusieurs mois à réaliser des essais en mer Baltique avant de participer à l'[[opération Rheinübung|opération Modèle:Lang]] en Modèle:Date- où accompagné du croiseur lourd Modèle:Navire, il devait attaquer les convois alliés entre l'Amérique du Nord et le Royaume-Uni.

Durant leur trajet vers l'Atlantique nord, les deux navires furent repérés et la Modèle:Lang déploya des unités pour les intercepter. Lors de la bataille du détroit de Danemark le Modèle:Date-, le Bismarck détruisit le croiseur de bataille Modèle:HMS Modèle:Incise et obligea le cuirassé Modèle:HMS à se replier. Ayant été touché et perdant du combustible, le Bismarck mit le cap vers la France occupée pour y être réparé tandis que le Prinz Eugen poursuivait sa mission.

Après la destruction du Hood, la Modèle:Lang mobilisa des dizaines de navires pour intercepter le cuirassé avant qu'il ne rejoigne la protection de l'aviation et des sous-marins allemands. Le Modèle:Date-, le Bismarck fut attaqué par des bombardiers-torpilleurs Fairey Swordfish du 820 Naval Air Squadron lancés par le porte-avions Modèle:HMS ; l'une des torpilles toucha sa poupe et rendit inopérant son gouvernail. Dans l'impossibilité de manœuvrer, il fut rattrapé le lendemain par les cuirassés Modèle:HMS et Modèle:HMS. Le Bismarck fut neutralisé par l'intense bombardement britannique et il coula après avoir été sabordé par son équipage ; seuls Modèle:Unité et un chat survécurent sur un effectif de plus de Modèle:Nombre.

Son épave fut localisée en Modèle:Date- par l'océanographe américain Robert Ballard à Modèle:Unité au large de la côte française, à presque Modèle:Unité de profondeur.

Caractéristiques

Modèle:Article détaillé

Caractéristiques techniques

Dimensions

Le Bismarck avait une longueur hors-tout de Modèle:Nobr, une longueur de flottaison de Modèle:Nobr, un maître-bau de Modèle:Nobr et un tirant d'eau en charge de Modèle:NobrModèle:Sfn. Avec son navire-jumeau le Modèle:Navire, il était le plus grand navire construit par l'Allemagne, mais non du monde, au tout premier rang duquel se trouvaient le Yamato (1937) et le Musashi (1938), deux cuirassés japonais de 263 mètres hors-tout. Le HMS Hood (262,2 mètres hors tout) était le plus grand navire de la flotte britannique et du monde lors de sa mise en service en 1920, et ce durant les Modèle:Nobr qui suivirent<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Déplacements

Son déplacement à pleine charge de Modèle:Unité surpassait celui de tous les autres cuirassés européens. Seul le Modèle:HMS, mis en service après la Seconde Guerre mondialeModèle:Sfn, le dépassera.

Propulsion

Le Bismarck était propulsé par trois hélices mues par trois turbines à vapeur Brown-Boveri (Blohm & Voss) alimentées par douze chaudières à mazout Wagner développant une puissance de Modèle:Unité et procurant au bâtiment une vitesse maximale de Modèle:Conversion. Aux essais, la vitesse maximale atteinte fut, selon les sources, de Modèle:ConversionModèle:Sfn ou de Modèle:ConversionModèle:Sfn.

Fichier:Bb bismarck.png
Représentation en 3D du Bismarck.

Blindage

La ceinture blindée avait une épaisseur de Modèle:Nobr et elle était surmontée par des ponts de Modèle:Unité. Les tourelles principales étaient protégées par Modèle:Nobr de blindage à l'avant, Modèle:Nobr sur les flancs et Modèle:Nobr sur le dessusModèle:Sfn.

Système d'armes

Artillerie principale

L'armement principal se composait de huit [[Canon de 38 cm SK C/34|canons de Modèle:Nobr]] disposés en quatre tourelles doubles, deux à l'avant (« Anton » et « Bruno ») et deux à l'arrière (« Caesar » et « Dora »)Modèle:Sfn. Chacune de ces tourelles pouvait tirer un obus de Modèle:Nobr à Modèle:Nombre à un rythme optimal de trois par minuteModèle:Sfn.

Artillerie secondaire

L'artillerie secondaire comprenait douze [[canon de 15 cm SK C/28|canons de Modèle:Nobr]] en six tourelles doubles, ainsi que respectivement seize (huit affuts doubles) canons antiaériens de 105, seize (huit affuts doubles) de [[Canon de 3,7 cm SK C/30|Modèle:Nobr]] et douze (affuts simples) de [[Canon antiaérien de 20 mm|Modèle:Nobr]]Modèle:Sfn.

Défense antiaérienne "lourde"

La défense antiaérienne lourde était assurée par quatre pseudo-tourelles doubles de Canon de 10,5 cm SK C/32 et quatre pseudo-tourelles doubles de Modèle:Nb SK C/37Modèle:Sfn.

Défense antiaérienne "légère"

La défense antiaérienne légère était assurée par Modèle:Nb de [[Canon de 3,7 cm SK C/30|Modèle:Nobr]] montés en affûts doublesModèle:Sfn et douze de 20 mm en affuts simples.

Équipage

L'équipage normal se composait de Modèle:Nobr et de Modèle:NombreModèle:Sfn mais il pouvait dépasser les Modèle:Nombre en comptant l'équipage de prise, l'état-major de la flotte et les correspondants de guerreModèle:Sfn.

Drome

Fichier:Bismark Stapellauf 2.jpg
Le Bismarck juste après son lancement en février 1939.

La drome d'embarcation était composée de :

Aviation embarquée

Le Bismarck emportait également quatre hydravions Arado Ar 196Modèle:Sfn.

Vivres embarqués

Le navire pouvait embarquer Modèle:Nobr de vivres tout types confondus. Il faut y ajouter Modèle:Nobr d'eau potable et Modèle:Nobr pour le service courant (douches, machines à laver, etc)Modèle:Sfn.

Histoire

Construction

Le Bismarck fut commandé sous le nom d'Modèle:Lang pour remplacer le vieux pré-dreadnought Modèle:SMS lancé en 1905Modèle:Sfn. Le contrat pour sa construction fut accordé au chantier naval Blohm & Voss de Hambourg où la quille fut posée le Modèle:DateModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le navire fut lancé le Modèle:Date- en présence d'Adolf Hitler et il fut baptisé par Dorothee von Löwenfeld, la petite-fille de l'ancien chancelier Otto von Bismarck qui avait donné son nom au cuirasséModèle:Sfn. Il fut achevé durant l'été 1940 et il entra en service le Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Carrière opérationnelle

Fichier:Bundesarchiv Bild 193-03-5-18, Schlachtschiff Bismarck.jpg
Photographie du Bismarck en Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, trois semaines après sa mise en service, le Bismarck quitta Hambourg pour des essais en mer dans la baie de KielModèle:Sfn. Le dragueur de mines Sperrbrecher 13 l'escorta ensuite jusqu'au cap Arcona puis à Gotenhafen pour des essais dans le golfe de DantzigModèle:Sfn. Lors des tests, la capacité du navire à virer en utilisant uniquement ses hélices se révéla médiocre et l'équipage nota que même en faisant fonctionner à pleine vitesse et en sens contraire les hélices extérieures, cela ne changeait que légèrement le cap du cuirasséModèle:Sfn. À l'inverse, les essais de vitesse démontrèrent le bon fonctionnement des machines tandis que les tests d'artillerie à la fin du mois de novembre furent très satisfaisantsModèle:Sfn. Le Bismarck resta en mer jusqu'à son retour à Hambourg le Modèle:Date- où il subit quelques modifications mineuresModèle:Sfn.

Il était prévu que le navire se rende à Kiel le Modèle:Date- mais un navire marchand fit naufrage dans le canal de Kiel, bloquant le Bismarck jusqu'en marsModèle:Sfn,Modèle:Efn. Le commandant Ernst Lindemann Modèle:Incise fit remarquer que Modèle:Citation. Alors qu'il se trouvait à Hambourg, le cuirassé fut visité par le capitaine de vaisseau Anders Forshell, l'attaché militaire suédois en Allemagne, qui rédigea une description détaillée du navire à son retour en Suède. Le document fut transmis secrètement au Royaume-Uni par des éléments pro-britanniques de la marine suédoise, ce qui permit à la Modèle:Lang d'obtenir ses premiers renseignements sur le navire même si des éléments importants comme le rayon d'action, la vitesse maximale et le déplacement restaient inconnusModèle:Sfn.

Le Modèle:Date-, le Bismarck prit finalement la mer pour Kiel avec une escorte de chasseurs Messerschmitt Bf 109, deux croiseurs auxiliaires et un brise-glace.

Le matin du Modèle:Date-, il s'échoua pendant une heure sur la rive sud du canal. À son arrivée au port le lendemain, son équipage embarqua des munitions, du ravitaillement et du combustible et peignit des motifs dazzle sur la coque. Des bombardiers britanniques attaquèrent sans succès le port le Modèle:Date-Modèle:Sfn. Le Modèle:Date-, le vieux cuirassé Modèle:SMS, utilisé comme brise-glace, escorta le Bismarck jusqu'à Gotenhafen pour de nouveaux essaisModèle:Sfn.

L'Modèle:Lang (« Haut commandement de la flotte » ; OKM) commandé par l'amiral Erich Raeder, comptait poursuivre ses opérations d'attaque des convois alliés à l'aide de ses navires de surface. Les deux cuirassés de la Modèle:Classe se trouvaient alors dans le port français de Brest qu'ils avaient rejoint à la fin de l'opération Berlin au cours de laquelle ils avaient coulé Modèle:Nobr alliés. Le navire-jumeau du Bismarck, le Tirpitz étant quasiment terminé, il était envisagé que les quatre cuirassés se retrouvent dans l'Atlantique et la date fut fixée au Modèle:Date- lors de la nouvelle lune pour éviter que les Britanniques ne les repèrentModèle:Sfn.

Ce plan se révéla irréalisable car les travaux d'achèvement du Tirpitz furent plus longs que prévu et il ne fut pas prêt au combat avant la fin de l'année 1941. Dans le même temps, le Modèle:Navire fut torpillé dans le port de Brest le Modèle:Date- puis bombardé trois jours plus tard alors qu'il subissait des réparations en cale sèche. Les dégâts étaient limités mais le navire resta indisponible pendant plusieurs mois tandis que les chaudières du Modèle:Navire devaient être remplacées ; les deux cuirassés de la classe Scharnhorst n'étaient donc pas disponibles pour l'opération prévueModèle:Sfn. Pour ne rien arranger, les bombardements britanniques sur les arsenaux de Kiel ralentirent les réparations sur les croiseurs lourds Admiral Scheer et Admiral Hipper qui ne seraient pas disponibles avant le milieu de l'étéModèle:Sfn. Devant ces difficultés, l'amiral Günther Lütjens, choisi pour diriger la sortie, suggéra de la repousser jusqu'à ce que le Scharnhorst ou le Tirpitz puissent y participerModèle:Sfn mais l'OKM décida de lancer l'[[opération Rheinübung|opération Modèle:Lang]] avec seulement deux navires : le Bismarck et le croiseur lourd Modèle:NavireModèle:Sfn. Lors d'une réunion avec l'amiral Raeder à Paris le Modèle:Date-, Lütjens décida finalement de lancer l'opération le plus rapidement possible afin de ne pas laisser de répit à l'ennemiModèle:Sfn.

Mai 1941 : opération Modèle:Lang

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, Hitler et Keitel visitèrent le Bismarck à Gotenhafen et Hitler échangea avec Lütjens sur la mission à venirModèle:Sfn. Le Modèle:Date-, ce dernier rapporta que ses deux navires étaient prêts pour l'[[Opération Rheinübung|opération Modèle:Lang]] et il fut autorisé à prendre la mer dans la soirée du Modèle:Date-Modèle:Sfn. Dans le cadre de l'opération, une dizaine de pétroliers furent déployés dans l'Atlantique pour ravitailler le Bismarck et le Prinz Eugen tandis que quatre sous-marins furent positionnés entre la Nouvelle-Écosse et les îles Britanniques pour repérer les convois alliésModèle:Sfn.

Au début de sa mission, le Bismarck comptait Modèle:Nombre et marins dont un équipage de prise de Modèle:Nobr pouvant être utilisé pour manœuvrer les navires capturés durant l'opération. Le cuirassé quitta Gotenhafen le Modèle:Date- à Modèle:Heure du matin en direction des Modèle:Lien ; il fut rejoint à Modèle:Heure par le Prinz Eugen qui avait quitté le cap Arkona la veilleModèle:Sfn. Les deux navires furent escortés par trois destroyers Modèle:Incise ainsi que par plusieurs dragueurs de mines tandis que la Luftwaffe assura la protection aérienneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Modèle:Date- vers midi, Lindemann informa les équipages de leur missionModèle:Sfn.

À peu près au moment de la communication du commandant, une dizaine d'appareils de reconnaissance suédois repéra les navires et rapporta leur cap sans qu'ils soient eux-mêmes repérés par les AllemandsModèle:Sfn. Une heure plus tard, la flottille croisa le croiseur suédois Modèle:HMS et ce dernier la suivit discrètement pendant deux heures dans le CattégatModèle:Sfn. Il informa alors l'état-major suédois que Modèle:Citation. Lütjens et Lindemann estimèrent que le secret de l'opération avait été éventé et effectivement, le rapport suédois fut transmis à l'attaché militaire britannique qui en informa à son tour l'AmirautéModèle:Sfn. Les casseurs de code de Bletchley Park confirmèrent qu'un raid dans l'Atlantique était imminent car ils avaient décrypté les rapports allemands selon lesquels le Bismarck et le Prinz Eugen embarquaient des équipages de prise et avaient demandé des cartes marines supplémentaires. Deux chasseurs Supermarine Spitfire furent envoyés en reconnaissance le long de la côte norvégienne pour repérer la flottille allemandeModèle:Sfn.

Dans le même temps, les vols de reconnaissance allemands notèrent qu'un porte-avions, trois cuirassés et quatre croiseurs restaient à l'ancre dans la principale base navale britannique à Scapa Flow en Écosse ; cela poussa Lütjens à considérer que les Britanniques n'étaient finalement pas au courant de sa sortie. Le soir du Modèle:Date-, le Bismarck et le reste de la flottille atteignirent la côte norvégienne et les dragueurs de mines furent renvoyés en Allemagne. Le lendemain, les opérateurs radio du Prinz Eugen captèrent des messages radio britanniques demandant des vols de reconnaissance pour localiser deux cuirassés et trois croiseurs remontant la côte norvégienneModèle:Sfn. À Modèle:Heures du matin, les marins allemands repérèrent quatre appareils non identifiés qui s'éloignèrent rapidement. En début d'après-midi, la flottille arriva à Bergen et mouilla dans le GrimstadfjordModèle:Sfn.

Fichier:Bismarck reconnaissance.jpg
Photographie aérienne prise par un pilote anglais le 21 mai 1941 montrant le Bismarck (à droite) dans le Grimstadfjord de Bergen en Norvège.

Alors que le Bismarck était en Norvège, deux chasseurs Bf 109 volaient autour du fjord pour empêcher les attaques aériennes britanniques mais un pilote de Spitfire parvint à survoler la flottille et à la photographier depuis une altitude de Modèle:NombreModèle:Sfn. Ayant reçu cette information, l'amiral John Tovey ordonna au vieux croiseur de bataille Modèle:HMS, au nouveau cuirassé Modèle:HMS et à six destroyers de rejoindre les deux croiseurs patrouillant dans le détroit de Danemark tandis que le reste de la Modèle:Lang fut placé en état d'alerte. Modèle:Unité furent envoyés attaquer les navires allemands mais le mauvais temps empêcha la réussite de la missionModèle:Sfn.

Le Bismarck ne fut pas ravitaillé en combustible durant son mouillage en Norvège car cela n'était pas imposé par ses ordresModèle:Sfn. Le Modèle:Date- à Modèle:Heure, le Bismarck, le Prinz Eugen et les trois destroyers d'escorte quittèrent BergenModèle:Sfn. Ces derniers firent demi-tour à Modèle:Heure le Modèle:Date- alors que la flottille se trouvait au niveau de Trondheim et vers midi, Lütjens ordonna à ses deux navires de se diriger vers le détroit du DanemarkModèle:Sfn. Décidant de franchir le passage le plus rapidement possible, il demanda le lendemain matin d'accroître la vitesse à Modèle:ConversionModèle:Sfn. Le brouillard réduisait la visibilité à quelques kilomètres et les deux navires activèrent leurs systèmes radarModèle:Sfn; le Bismarck précédait le Prinz Eugen d'environ Modèle:Nobr. La présence de glace obligea à une réduction de la vitesse à Modèle:Conversion et les deux navires durent manœuvrer pour éviter les blocs les plus importants. À Modèle:Heure, les opérateurs des radars et des hydrophones détectèrent le croiseur lourd britannique Modèle:HMS à environ Modèle:NobrModèle:Sfn et le Prinz Eugen intercepta une communication du navire adverse qui alertait la flotte britannique de leur présenceModèle:Sfn.

Lütjens autorisa le Prinz Eugen à engager le Suffolk mais les artilleurs ne parvinrent pas à ajuster précisément leur cible en raison du brouillard et ils ne tirèrent pasModèle:Sfn. Se sachant en mauvaise posture, le Suffolk s'éloigna rapidement mais continua à suivre les navires allemands à la limite de portée de son radar, installé récemment, qui était de Modèle:Nobr (Modèle:Nobr)Modèle:Sfn. À Modèle:Heure, son navire-jumeau, le Modèle:HMS arriva sur place mais il s'approcha à moins de Modèle:Nobr et il fut pris pour cible par le Bismarck qui tira cinq salves ; plusieurs obus tombèrent non loin du croiseur britannique qui créa un écran de fumée et s'éloigna rapidement. L'onde de choc produite par les tirs mit cependant hors service le radar du Bismarck qui dut laisser le Prinz Eugen ouvrir la voieModèle:Sfn.

Vers Modèle:Heures, Lütjens ordonna au Bismarck de faire demi-tour pour essayer de surprendre les deux croiseurs qui le suivaient. Même s'il était dissimulé par la pluie, la manœuvre du cuirassé allemand fut repérée par le radar du Suffolk qui se retira à distance de sécuritéModèle:Sfn. Le mauvais temps prit fin à l'aube du Modèle:Date- laissant apparaître un ciel dégagé et à Modèle:Heure, les opérateurs des hydrophones du Prinz Eugen détectèrent deux navires inconnus approchant à environ Modèle:Nobr depuis le sud-ouestModèle:Sfn.

24 mai : bataille du détroit du Danemark

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bundesarchiv Bild 146-1968-015-25, Schlachtschiff Bismarck, Seegefecht.jpg
Le Bismarck tirant durant la bataille du détroit du Danemark.

À Modèle:Heure, les vigies allemandes repérèrent de la fumée à l'horizon ; il s'agissait du Hood et du Prince of Wales commandés par le vice-amiral Lancelot Holland. Lütjens ordonna le branlebas de combat et à Modèle:Heure alors que la distance entre les deux groupes était tombée à Modèle:Nombre, le Hood ouvrit le feu suivi par le Prince of Wales une minute plus tardModèle:Sfn. Le premier engagea le Prinz Eugen qu'il pensait être le Bismarck étant donné que les premiers rapports des deux croiseurs britanniques indiquaient qu'il se trouvait en têteModèle:Sfn. Adalbert Schneider, le chef-artilleur du Bismarck demanda à deux reprises l'autorisation de répliquer mais Lütjens hésita à engager deux des plus puissants navires de la Modèle:Lang sachant qu'il avait l'avantage de la vitesse ; Lindemann intervint et déclara : Modèle:Citation. Il sollicita à nouveau Lütjens qui accepta finalement de laisser ses navires répliquerModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Lors de l'engagement, les navires allemands barraient le T à leurs adversaires ; cela leur permettait d'utiliser toute leur bordée tandis que les Britanniques ne pouvaient utiliser que leurs tourelles avant. Après plusieurs minutes, Holland ordonna à ses navires de virer de 20° sur bâbord afin de pouvoir engager l'ennemi avec les tourelles arrière. Le Bismarck et le Prinz Eugen concentrèrent leurs tirs sur le Hood et à Modèle:Heure, un obus de Modèle:Conversion de ce dernier toucha un stock de munitions disposées autour des canons antiaériens de 4 pouces du Hood ; cela provoqua un incendie mais il fut rapidement éteintModèle:Sfn. Après avoir tiré trois salves de quatre canons, Schneider avait ajusté son tir et il ordonna aux huit canons de Modèle:Nobr du Bismarck d'ouvrir le feu sur le croiseur de bataille britannique tandis que son artillerie secondaire de Modèle:Nobr fut orientée sur le Prince of Wales. Holland fit à nouveau virer ses navires de 20° sur bâbord sur un cap parallèle aux navires allemandsModèle:Sfn. De son côté, Lütjens demanda au Prinz Eugen de tirer sur le Prince of Wales pour que les deux navires britanniques soient ciblés et en quelques minutes, les obus allemands provoquèrent un petit incendieModèle:Sfn.

À Modèle:Heures, le Hood achevait son second virage quand le Bismarck tira sa cinquième bordée. Deux des obus tombèrent à proximité mais au moins un des obus de Modèle:Nobr traversa son pont faiblement blindé et explosa dans la soute arrière qui contenait Modèle:Nobr de corditeModèle:Sfn. L'énorme explosion qui suivit brisa en deux le croiseur de bataille britannique qui coula en seulement trois minutes ne laissant que trois survivants sur un équipage de Modèle:NombreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Bismarck se tourna alors vers le Prince of Wales. Bien que le cuirassé allemand ait été touché par la sixième salve de ce dernier, l'un de ses obus traversa sans exploser la passerelle britannique ; presque tous ceux qui s'y trouvaient furent tués et le capitaine de vaisseau John Leach fut l'un des rares à survivreModèle:Sfn. Pilonné par les deux navires allemands, le Prince of Wales avait subi d'importants dégâts et pouvait difficilement riposter car plusieurs de ses canons, dont c'était la première utilisation au combat, fonctionnaient malModèle:Sfn. Malgré cela, il parvint à toucher le Bismarck à trois reprises. Le premier obus toucha le gaillard d'avant au-dessus de la ligne de flottaison mais suffisamment bas pour que les vagues inondent la coque. Le second obus explosa au niveau de la cloison anti-torpille sans faire de gros dégâts. Le troisième projectile percuta sans exploser la catapulte à hydravionModèle:Sfn.

Fichier:Bundesarchiv Bild 146-1984-055-14, Schlachtschiff Bismarck, nach Seegefecht.jpg
Le Bismarck photographié depuis le Prinz Eugen après la bataille du détroit de Danemark.

À Modèle:Heure, le Prince of Wales vira de bord et créa un écran de fumée pour couvrir sa retraite. Alors que ses navires étaient plus rapides et malgré l'insistance de Lindemann, Lütjens respecta scrupuleusement l'ordre d'éviter toute confrontation tant qu'un convoi ne serait pas en vue et il refusa de poursuivre le cuirassé britanniqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les deux navires poursuivirent donc leur route dans l'Atlantique nordModèle:Sfn.

Durant l'engagement qui avait duré une vingtaine de minutes, le Bismarck avait tiré Modèle:Nobr et en avait reçu troisModèle:Sfn. Le gaillard d'avant endommagé embarqua entre Modèle:Nombre et Modèle:Nombre d'eau dans une soute de mazout de la proue. Lütjens refusa de réduire la vitesse pour permettre des réparations, ce qui accrut la quantité d'eau entrante et provoqua une gîte de 9° sur bâbord et de 3° vers l'avantModèle:Sfn.

Après l'engagement, Lütjens rapporta : Modèle:Citation. À Modèle:Heure le Modèle:Date-, il transmit le rapport d'avarie à l'OKM et exposa son intention de laisser le Prinz Eugen qui n'avait pas été endommagé poursuivre seul la mission d'attaque de convois, tandis que le Bismarck rejoindrait Saint-Nazaire pour y être réparéModèle:Sfn. Peu après Modèle:Heure, il demanda au Prinz Eugen de passer derrière le cuirassé pour évaluer la gravité de la fuite de combustible provoquée par l'impact sur la proue. Après avoir rapporté la présence de Modèle:Citation, le Prinz Eugen reprit sa position avantModèle:Sfn. Une heure plus tard, un hydravion britannique Short Sunderland informa le Suffolk et le Norfolk de la présence d'une nappe de mazout. Malgré ses avaries, le Prince of Wales avait rejoint les deux croiseurs mais le contre-amiral Frederic Wake-Walker qui commandait les navires lui demanda de rester légèrement en retraitModèle:Sfn.

Poursuite

24 mai
Fichier:Map Rheinuebung.svg
Trajectoire du Bismarck et des navires britanniques lancés à sa poursuite.

Après la perte du Hood, la Modèle:Lang ordonna à tous les cuirassés présents dans la région de participer à l'interception de la flottille allemande. La Modèle:Lang de Tovey était le groupe le plus important mais le matin du Modèle:Date-, elle se trouvait encore à Modèle:Nombre des navires allemands. Le cuirassé Modèle:HMS qui escortait le paquebot Britannic utilisé comme transport de troupes et devait subir des modifications au Boston Navy Yard rejoignit également Tovey. Par ailleurs, deux vieux cuirassés de la Modèle:Classe participèrent à la traque : le Modèle:HMS venant de Halifax au Canada et le Modèle:HMS qui accompagnait le convoi HX 127Modèle:Sfn. Au total, six cuirassés et croiseurs de bataille, deux porte-avions, treize croiseurs et Modèle:Unité furent mobilisésModèle:Sfn. Dans le même temps, l'Amirauté ordonna aux croiseurs légers Modèle:HMS, Modèle:HMS et Modèle:HMS de surveiller le détroit du Danemark dans l'éventualité où Lütjens déciderait de rebrousser chemin. Vers Modèle:Heures, l'équipage du Prince of Wales remit en service neuf des dix canons de son artillerie principale et Wake-Walker décida de le laisser passer en tête de sa formation dans le cas d'une rencontre avec le BismarckModèle:Sfn.

Avec le retour du mauvais temps, Lütjens demanda à Modèle:Heure au Prinz Eugen d'en profiter pour s'éloigner mais la manœuvre n'échappa pas à Wake-Walker et le navire allemand revint provisoirement aux côtés du BismarckModèle:Sfn. À Modèle:Heure, le Bismarck fit demi-tour pour faire face à ses poursuivants. Le Suffolk s'éloigna rapidement et le Prince of Wales tira douze salves sur le cuirassé allemand qui répondit avec neuf ; aucun obus ne toucha sa cible. L'affrontement détourna l'attention des navires britanniques et permit au Prinz Eugen de s'éloigner. Ce dernier poursuivit vers le sud mais des problèmes de propulsion l'obligèrent à abandonner sa mission le Modèle:Date- ; il arriva à Brest le Modèle:1er sans avoir coulé aucun navire adverse. De son côté, le Bismarck reprit sa route toujours suivi sur bâbord par la flottille de Wake-WalkerModèle:Sfn.

Même si ses avaries l'avaient obligé à réduire sa vitesse, le Bismarck continuait à naviguer à 27 ou Modèle:Conversion, soit autant que le King George V de la Modèle:Lang. À moins de pouvoir ralentir le cuirassé, les Britanniques seraient incapables de l'intercepter avant son arrivée en France. Peu avant Modèle:Heures le Modèle:Date-, Tovey détacha le porte-avions Modèle:HMS et quatre croiseurs légers afin qu'il puisse lancer ses bombardier-torpilleursModèle:Sfn. À Modèle:Heures, six chasseurs Fairey Fulmar et neuf torpilleurs Fairey Swordfish décollèrent du pont d'envol. Les pilotes inexpérimentés faillirent attaquer le Norfolk et la confusion permit aux défenses anti-aériennes du Bismarck de se préparerModèle:Sfn. Aucun des appareils ne fut abattu et le cuirassé fut touché par l'une des neuf torpilles qui le visaientModèle:Sfn. L'impact au milieu du navire au niveau de la ceinture blindée ne perça pas la coque mais l'onde de choc tua un marin et en blessa cinq autresModèle:Sfn.

L'explosion endommagea légèrement les équipements électriques, mais des dégâts bien plus importants furent causés par la grande vitesse et les manœuvres violentes destinées à échapper aux torpilles. Les réparations de la voie d'eau à la proue furent affaiblies et l'inondation obligea à l'abandon de la salle des machines no 2 sur bâbord. La perte de deux chaudières, la baisse de la réserve de combustible et l'accroissement de la gîte vers l'avant obligèrent le navire à réduire sa vitesse à Modèle:Conversion. Après des travaux de colmatage de la brèche avant réalisés par des plongeurs, la vitesse passa à Modèle:ConversionModèle:Sfn. Peu après le départ des bombardiers, le Bismarck et le Prince of Wales s'engagèrent dans un bref duel d'artillerie mais aucun des deux ne parvint à mettre au butModèle:Sfn.

Photographie de sept biplans survolant un porte-avions
Le porte-avions Modèle:HMS et ses bombardiers-torpilleurs Fairey Swordfish vers 1939.

Alors que la poursuite continuait au milieu de l'Atlantique, la formation de Wake-Walker fut contrainte de zigzaguer pour éviter d'éventuels sous-marins allemands présents dans la zone. Cela obligeait les navires à naviguer sur bâbord pendant dix minutes puis sur tribord pendant la même durée pour maintenir le même cap.

25 mai

À Modèle:Heures le Modèle:Date-, Lütjens profita du changement de cap du Suffolk pour pousser son navire à sa vitesse maximale, soit à ce moment Modèle:Conversion, et à virer à l'est puis au nord pour semer ses poursuivantsModèle:Sfn. La manœuvre fonctionna parfaitement et le Bismarck se retrouva à l'arrière de la flottille britannique qui continuait de naviguer vers le sud tandis que le cuirassé allemand se dirigeait vers la France à l'estModèle:Sfn. Après une demi-heure, le commandant du Suffolk informa Wake-Walker qu'il avait perdu la trace du navire allemand et ce dernier ordonna à ses navires de se disperser pour tenter de le repérer visuellement à l'aubeModèle:Sfn.

Après la perte de contact avec le Bismarck, la Modèle:Lang lança ses navires dans toutes les directions pour essayer de le retrouver. Le Victorious et son escorte furent envoyés à l'ouest, la flottille de Wake-Walker continua vers le sud et l'ouest tandis que les navires de Tovey naviguaient vers l'Atlantique centre. La Force H composée du porte-avions Modèle:HMS, du croiseur de bataille Renown et du croiseur léger Modèle:HMS avait quitté sa base de Gibraltar après la bataille du détroit du Danemark mais elle se trouvait encore à au moins une journée de navigation de la zoneModèle:Sfn. N'ayant pas réalisé qu'il avait semé ses poursuivants, Lütjens envoya plusieurs messages radio au quartier-général de la flotte à Paris et ces derniers furent interceptés par les Britanniques. La détermination de la localisation de l'émetteur réalisée à bord du King George V fut cependant incorrecte et elle poussa Tovey à croire que le Bismarck avait fait demi-tour et tentait de rejoindre l'Allemagne par le détroit entre l'Islande et les îles Féroé. Lorsque l'erreur fut découverte sept heures plus tard, le cuirassé allemand s'était considérablement éloignéModèle:Sfn.

Photographie d'un biplan au-dessus de l'eau
Swordfish revenant sur l'Ark Royal après son attaque contre le Bismarck.

Les casseurs de code britanniques parvinrent cependant à décrypter des communications dont une demande de couverture aérienne pour le Bismarck jusqu'à Brest tandis que la résistance française confirma que des appareils allemands se redéployaient dans la zone. Tovey ordonna donc à ses forces de converger au large de la Bretagne sur la route que devrait emprunter le cuirassé allemandModèle:Sfn.

26 mai

Le Modèle:Date- à Modèle:Heure, un des appareils d'un escadron de Consolidated PBY Catalinas basé en Irlande du Nord envoyé en patrouille localisa le Bismarck à Modèle:Nombre à l'ouest de BrestModèle:Sfn. Étant donné sa vitesse, le cuirassé rejoindrait la protection des avions et des sous-marins allemands en moins d'une journée et aucun des navires britanniques n'était en mesure de le rattraperModèle:Sfn.

La situation de la Modèle:Lang était en effet délicate car le Victorious, le Prince of Wales, le Suffolk et le Modèle:HMS avaient été obligés de cesser la poursuite en raison du manque de combustible tandis que le King George V et le Rodney étaient trop éloignés. Le seul moyen pour intercepter le Bismarck était d'utiliser les avions du 820 Naval Air Squadron embarqués à bord du porte-avions Modèle:HMS commandé par l'amiral James SomervilleModèle:Sfn. Ses appareils participaient aux recherches quand le Bismarck fut localisé à Modèle:Nombre du porte-avions et Sommerville ordonna immédiatement que les Swordfish soient équipés de torpilles pour une attaque immédiate. Il demanda également au croiseur Modèle:HMS de suivre le Bismarck mais les aviateurs n'en furent pas informésModèle:Sfn. Le résultat fut que les appareils attaquèrent le croiseur britannique, mais leurs torpilles équipées d'un nouveau détonateur magnétique explosèrent lors de l'impact avec l'eau et le Sheffield en réchappa indemneModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après le retour des Swordfish, une seconde vague de quinze appareils, équipés de torpilles à détonateurs à contact plus fiables, fut lancée à Modèle:Heure et l'attaque commença à Modèle:HeureModèle:Sfn. Durant l'approche des appareils britanniques, le Bismarck ouvrit le feu sur le Sheffield qui s'éloigna rapidement sous la protection d'un écran de fuméeModèle:Sfn. Dissimulés par la couverture nuageuse, les Swordfish surprirent le cuirassé allemand qui vira brusquementModèle:Sfn. Une torpille l'atteignit sous la ceinture blindée sur bâbord au milieu du navire. Les effets de l'explosion furent contenus par le blindage, mais elle causa quelques dégâts structurels et une légère voie d'eauModèle:Sfn. Une seconde torpille frappa le côté bâbord de la poupe du Bismarck. L'axe du gouvernail bâbord fut gravement endommagé et bloqué à un angle de 12° tandis que l'explosion causa d'importants dommagesModèle:Sfn. Les tentatives de réparation échouèrent et Lütjens rejeta l'idée de débloquer la barre à l'aide d'explosifs car cela risquait d'endommager les hélicesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Le gouvernail bâbord étant bloqué, le Bismarck décrivit un large cercle qui l'éloigna de Brest et le rapprocha de la flottille de Tovey. Même si le manque de combustible avait réduit le nombre de navires disponibles, les Britanniques disposaient encore des cuirassés King George V et Rodney et des croiseurs Modèle:HMS et NorfolkModèle:Sfn. À Modèle:Heure le Modèle:Date-, Lütjens rapporta à son état-major : Modèle:Citation. Le moral de l'équipage, au plus haut après la destruction du Hood, s'effondra et les messages du quartier général, destinés à encourager les marins, ne firent que souligner la situation désespérée du cuirasséModèle:Sfn. Alors que la nuit tombait, le Bismarck tira brièvement sur le Sheffield qui s'éloigna rapidement et dans l'obscurité perdit de vue le navire allemand. A la tête de cinq destroyers détournés de l'escorte du convoi WS 8 B, le commandant Philip Vian du Modèle:HMS reçut l'ordre de maintenir le contact avec le Bismarck durant la nuitModèle:Sfn.

La flottille retrouva le Bismarck à Modèle:Heure et ce dernier lui tira immédiatement dessus avec son artillerie principaleModèle:Sfn. Tout au long de la nuit et jusqu'à l'aube, les destroyers de Vian harcelèrent le cuirassé allemand avec des fusées éclairantes et des dizaines de torpilles mais aucune ne toucha sa cible. Entre 5 et Modèle:Heure, l'équipage allemand tenta de lancer l'un des hydravions Arado Ar 196 afin d'emporter le livre de bord, des images de la bataille avec le Hood et d'autres documents importants. Le troisième obus du Prince of Wales avait cependant endommagé la catapulte et tout lancement était impossible ; l'appareil risquant de prendre feu durant l'affrontement à venir, il fut jeté à la merModèle:Sfn.

27 mai : Naufrage

Fichier:Rodney firing on Bismarck.png
Photographie prise depuis le Modèle:HMS montrant le Modèle:HMS tirant sur le Bismarck en feu à l'horizon.

À l'aube du Modèle:Date-, le King George V et le Rodney placé sur sa gauche lancèrent leur attaque. Tovey avait l'intention d'avancer directement sur le Bismarck avant de virer au sud à Modèle:Nobr de la cible pour progresser parallèlement au navire allemandModèle:Sfn. À Modèle:Heure, les vigies du King George V repérèrent le Bismarck à environ Modèle:Nombre. Quatre minutes plus tard, le Rodney ouvrit le feu avec ses deux tourelles triples avant de Modèle:Conversion, le plus gros calibre en vigueur dans la Modèle:Lang, et il fut imité par le King George V et ses six canons de Modèle:Conversion quatre minutes plus tard. Le Bismarck répliqua à Modèle:Heure avec ses canons avant et dès la seconde salve, il ajusta le RodneyModèle:Sfn.

Alors que les navires se rapprochaient, leurs artilleries secondaires entrèrent en action tandis que le Norfolk et le Dorsetshire commencèrent à utiliser leurs canons de Modèle:Conversion. À Modèle:Heure, un obus de Modèle:Unité du Rodney pulvérisa la superstructure avant du Bismarck, tuant des centaines de marins et endommageant gravement les tourelles avant. Selon les survivants, le tir tua probablement Lindemann, Lütjens et le reste du commandementModèle:Sfn. Bien qu'atteintes, les tourelles avant tirèrent une dernière salve à Modèle:Heure et l'un des obus tomba à quelques mètres de la proue du Rodney, mettant hors service le tube lance-torpilles tribord du cuirassé britannique ; ce fut le meilleur tir des artilleurs allemands durant l'affrontementModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les tourelles arrière tirèrent trois autres salves avant qu'un obus ne détruise le système de télémétrie. Les canons reçurent l'ordre de tirer indépendamment mais à Modèle:Heure, les quatre tourelles principales avaient été mises hors serviceModèle:Sfn.

À Modèle:Heures, les deux cuirassés de Tovey avaient tiré plus de Modèle:Nombre avec leur artillerie principale. Le Bismarck n'était alors plus qu'une épave en feu avec une gîte de 20° sur bâbord et la poupe presque submergée. Le Rodney s'approcha à seulement Modèle:Nombre, soit à bout portant pour des canons de Modèle:Nobr, et continua à tirer. Tovey ne pouvait en effet pas cesser le combat avant que les Allemands n'abaissent leurs couleurs ou commencent à abandonner le navireModèle:Sfn. Le cuirassé britannique tira deux torpilles depuis son tube bâbord et l'une d'elles toucha sa cible. Selon le journaliste Ludovic Kennedy, Modèle:Citation.

Photographie prise depuis le bastingage d'un navire montrant des dizaines de marins portant des gilets de sauvetage le long de la coque.
Survivants allemands recueillis par le Modèle:HMS.

Alors que la bataille tournait en défaveur du cuirassé allemand, le commandant en second, Hans Oels, ordonna aux hommes se trouvant dans les ponts inférieurs d'abandonner le navire ; il demanda également aux mécaniciens machinistes d'ouvrir les portes des compartiments étanches et de préparer les charges de démolitionModèle:Sfn. Le chef machine, Gerhard Junack, amorça les charges avec une mèche de neuf minutes et il entendit les explosions alors qu'il remontaitModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Courant en long et en large pour ordonner l'abandon du navire, Oels et une centaine de marins furent tués par une explosion sur le pont principalModèle:Sfn.

Les quatre navires britanniques avaient tiré plus de Modèle:Nombre de tout calibre sur le Bismarck, dont 400 au but, mais le cuirassé allemand restait à flot. Vers Modèle:Heure, Tovey, dont la flottille était presque à court de combustible, décida d'en finir et il demanda au Dorsetshire de torpiller le Bismarck tandis que les cuirassés étaient renvoyés au portModèle:Sfn. Le croiseur tira deux torpilles sur tribord, dont l'une toucha au but, puis se positionna sur bâbord et lança une troisième torpille qui percuta également le cuirassé. Au moment de ces attaques, le navire gîtait tellement qu'une partie du pont était submergéModèle:Sfn ; il est ainsi possible que la dernière torpille ait explosé sur la superstructure bâbord du Bismarck qui était déjà sous l'eauModèle:Sfn. Vers Modèle:Heure, le navire chavira et coula par la poupe avant de disparaître cinq minutes plus tardModèle:Sfn,Modèle:Efn.

Certains survivants rapportèrent avoir vu Lindemann au garde à vous alors que son vaisseau sombraitModèle:Sfn. Junack, qui avait abandonné le navire avant son chavirage, ne vit aucun dégât sous la ligne de flottaison du côté tribordModèle:Sfn. Le lieutenant de vaisseau Von Müllenheim-Rechberg, adjoint en quatrième du service artillerie, nota la même chose, mais supposa que le flanc bâbord, déjà submergé, était bien plus endommagéModèle:Sfn. Environ Modèle:Nobr étaient naufragésModèle:Sfn et ils furent secourus par le Dorsetshire et le destroyer Modèle:HMS qui les hissèrent à bord avec des cordes. À Modèle:Heure, des vigies du Dorsetshire repérèrent ce qui semblait être un sous-marin et le commandant ordonna l'arrêt des opérations de secours. Ayant recueilli respectivement Modèle:Unité, le Dorsetshire et le Maori quittèrent les lieuxModèle:Sfn. Quelques heures plus tard, le sous-marin U-74 et le navire météorologique Sachsenwald récupérèrent respectivement trois survivants et deux survivants supplémentaires, dans deux radeaux (Herzog, Höntzsch, et Manthey dans le premier ; Lorenzen et Maus dans le second). L'un des marins secourus par les Britanniques succomba à ses blessures le lendemain. Finalement, il n'y eut que Modèle:Nobr sur un équipage de plus de Modèle:NombreModèle:Sfn.

Découverte de l'épave

Fichier:Maquette du Bismarck.png
Maquette du Bismarck.

L'épave du Bismarck fut découverte le Modèle:Date- par l'océanographe Robert Ballard<ref>Modèle:Lien web</ref>,Modèle:Efn.

Le navire fut trouvé à environ Modèle:Nobr à l'ouest de Brest et reposait à une profondeur de Modèle:NombreModèle:Sfn. Lors de sa descente, le cuirassé heurta un volcan sous-marin éteint dépassant d'un millier de mètres au-dessus de la plaine abyssale et il glissa sur son flanc sur près de Modèle:NobrModèle:Sfn.

Lors de son exploration, Ballard n'identifia aucune pénétration de la citadelle blindée protégeant les magasins et les éléments les plus sensibles du navire. Il découvrit huit trous dans la coque dont sept se trouvaient à bâbord et le dernier à tribord, tous au-dessus de la ligne de flottaisonModèle:Sfn. La coque portait également les traces de nombreux impacts indiquant que les obus de Modèle:Nobr du King George V avaient rebondi sur la ceinture blindée du cuirassé allemandModèle:Sfn. Une large portion de la poupe ne fut pas retrouvée et il est probable qu'elle se soit brisée avant le naufrage. Le fait que le début de la section manquante coïncide avec le point d'impact de la torpille ayant détruit le gouvernail suggère une faiblesse structurelle du navireModèle:Sfn,Modèle:Efn. Ballard ne nota aucune déformation pouvant indiquer que le Bismarck avait sombré avec des compartiments remplis d'air et rapporta que la coque était en relativement bon étatModèle:Sfn. Cela suggère que les compartiments furent inondés alors que le navire coulait et renforce la théorie du sabordage défendue par les survivantsModèle:Sfn. Ballard refusa de divulguer l'emplacement exact de l'épave pour empêcher d'autres plongeurs de récupérer des objets ou des éléments du navireModèle:Sfn.

Nouvelles expéditions

En Modèle:Date-, l'entreprise Deep Ocean Expeditions, associée à l'Institut océanographique de Woods Hole, organisa une nouvelle étude de l'épave. William N. Lange, un expert de Woods Hole, rapporta : Modèle:Citation Les chercheurs n'observèrent aucune pénétration de la principale ceinture blindée tandis que les longues déchirures visibles sur la coque furent attribuées à l'impact avec le fond marinModèle:Sfn.

Le mois suivant, une équipe anglo-américaine financée par la chaîne de télévision britannique Channel 4 explora à son tour l'épave et conclut que le naufrage était lié aux combats. Le chef de l'expédition David Mearns déclara que les déchirures avaient été agrandies par la glissade sur le flanc du volcan mais qu'elles avaient été initiées par des torpillesModèle:Sfn.

En mai-Modèle:Date-, le réalisateur canadien James Cameron utilisa les petits sous-marins russes Mir dans le cadre de son documentaire Expedition: Bismarck. Avec des véhicules téléguidés, il réalisa les premiers clichés de l'intérieur du cuirassé et rapporta qu'aucune torpille ou obus n'avait traversé la seconde coqueModèle:Sfn.

Malgré leurs avis parfois divergents, les experts soulignent que le Bismarck aurait coulé même si les Allemands ne l'avaient pas sabordé. Ballard estime que le navire serait resté à flot pendant encore au moins une journée quand les navires britanniques cessèrent de tirer et qu'il aurait pu être récupéré par la Modèle:Lang. Une position partagée par Ludovic Kennedy qui nota qu'il Modèle:Citation. À la question de savoir si le Bismarck aurait coulé si les Allemands ne l'avaient pas sabordé, Cameron répondit : Modèle:Citation Dans son livre, Mearns concéda que le sabordage Modèle:Citation, tandis que Ballard conclut que, en ce qui le concernait, Modèle:Citation.

Dans la culture populaire

Musique

  • En 1959, le chanteur américain Johnny Horton enregistra la chanson Sink the Bismarck (« Coulez le Bismarck »), qui connut un grand succès aux États-Unis et au CanadaModèle:Sfn.
  • Le groupe de metal suédois Sabaton, dans son titre Bismarck, rend hommage au cuirassé et à son naufrage<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Littérature

Cinéma

Documentaires

Jeux vidéo

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références Modèle:Traduction/Référence

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} KBismarck, site consacré au cuirassé.


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