Bruère-Allichamps
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Bruère-Allichamps est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.
Géographie
Bruère-Allichamps est située à 7 kilomètres au nord de Saint-Amand-Montrond sur la RD 2144 (ex-RN 144) qui est l’axe reliant Bourges (à 44 kilomètres au nord) à Montluçon (à 56 kilomètres au sud).
La commune est l'une des sept communes revendiquant le titre de centre de la France, et, historiquement, la première.
Selon les calculs du géographe français Adolphe Joanne (1813-1881) qui écrit dans son dictionnaire Géographique Modèle:Citation
Détails des calculs de Joanne : Modèle:Citation bloc
Ces calculs ont été effectués entre 1860 et 1870, quand l'Alsace et la Lorraine étaient françaises, ainsi que Nice et la Savoie, mais sans prendre en compte les territoires cédés par l'Italie à la France par le Traité de Paris de 1947 (Tende et La Brigue). Les points géodésiques à l'époque avaient pour référence le méridien de Paris situé à +Modèle:Angle de celui de Greenwich. La borne milliaire placée au centre de la France est classée parmi les Monuments historiques par arrêté du 26 août 1909.
La commune fait partie du canton de Saint-Amand-Montrond même après 2015<ref name="2014_www.cher.gouv.fr" />,<ref>Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher</ref>.
Localisation
Urbanisme
Typologie
Bruère-Allichamps est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Amand-Montrond, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,6 %), prairies (39,9 %), forêts (13,8 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Bruère-Allichamps est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 332 sont en aléa moyen ou fort, soit 85 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2011 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à Modèle:Unité, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.
La commune est en outre située en aval du barrage de Rochebut, de classe AModèle:Note et faisant l'objet d'un PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.
Histoire
La commune de Bruère-Allichamps fut créée en 1884 par la fusion de Bruère et d'Allichamps.
Un important haras consacré à la production de chevaux destinés à la remonte de l’armée française (remplaçant ceux blessés ou tués au combat) a existé à Bruère-Allichamps, au lieu-dit Châteaufer. Il est fermé après la Première Guerre mondiale.
Pendant la guerre civile espagnole, il fait partie des camps d'internement destinés à l’assignation à résidence des réfugiés espagnols. Ils sont seulement 55 début janvier 1939. Mais c’est surtout au moment de l'effondrement de la république espagnole, qui provoque la Retirada, que les arrivées de réfugiés sont importantes. Entre le 30 janvier et le 9 février 1939, 3 002 réfugiés espagnols fuyant devant les troupes de Franco, arrivent dans le Cher<ref name="sodigné-43" />,<ref name="arnold1" />. Ils sont acheminés en quatre convois à la gare de Bourges<ref name="gardant3" />.
L’hébergement n’est pas très confortable : les dortoirs sont aménagés dans les écuries, dont certaines sont dépourvues de portes<ref name="duroux39" />. Les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants, les hommes sont retenus dans les camps du Midi<ref name="duroux35" />. Ils sont soumis à une quarantaine stricte, du fait des risques d’épidémie. Un hôpital de fortune est aménagé avec 40 lits à Châteaufer<ref name="sodigné-44" />. Le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré<ref name="sodigné-43-44" />. Au printemps et à l'été, le camp de Châteaufer devient le centre de regroupement départemental pour les réfugiés hébergés dans des centres ruraux créés dans les petites communes<ref name="sodigné-46" />. Malgré les facilités offertes à ceux qui veulent rentrer en Espagne (et les incitations), ils sont encore 912 en décembre 1939<ref name="sodigné-47" /> et 600 en février 1940<ref name="gardant4" />. Certains enfants sont déplacés à la Maison familiale pour enfants de Bourges<ref name="gardant4" />.
La mémoire de ce camp d’internement de réfugiés espagnols se transmet : à l’abbaye de Noirlac, une table ronde sur le sujet a eu lieu en novembre 2012, et des rencontres annuelles commémorent ces évènements depuis 2010 à Châteaufer et Noirlac<ref name="echo-21-12-12" />.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Abbaye de Noirlac classé monument historique en 1862<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cet édifice religieux est fondé en [[1136|Modèle:Nobr]] par une communauté monacale qui y crée un ordre local de cisterciens<ref name="sites-département-cher-classement-monument-historique-DIREN-41-43-fondation-abbaye-cistercien">Modèle:Chapitre.</ref>.
- Prieuré Saint-Étienne d'Allichamps Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>.. L’ancienne église Saint-Étienne d’Allichamps est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques : arrêté du 19 février 1926. L'église est classée parmi les monuments historiques : arrêté du 9 août 2007, qui annule l’inscription du 19 février 1926<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- Le château de Châteaufer (1670). Le corps de logis en totalité, la chapelle située à l'extrémité sud du bâtiment de communs est en totalité, les façades et les toitures des deux bâtiments de communs situés dans l'avant-cour, à l'exception de la chapelle inscrite en totalité, le portail d'entrée et le mur de clôture de l'avant-cour, les fossés, l'avant-cour, la cour et le jardin sont inscrits sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques : arrêté du 12 septembre 2002<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- La colonne (borne milliaire trivium romain), extraite des carrières de La Celle, érigée par l’empereur romain Caracalla (au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), cette borne milliaire indiquait les 3 directions de la voie romaine : Avaricum – Aquae Neris – Mediolanum Castrum (Bourges – Néris les Bains – Châteaumeillant). Avant d’arriver à son implantation actuelle, elle a bien voyagé : à la chute de l’Empire romain, les Wisigoths l’emmenèrent dans le cimetière romain d’Allichamps où elle fut transformée en sarcophage. Elle fut découverte par le prieur Pajonnet au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et, après bien des péripéties, elle fut installée à son emplacement actuel (sur la RD 2144), c’est-à-dire à 200 m de son emplacement initial. La borne milliaire est classée monument historique en 1909<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
-
Abbaye de Noirlac.
-
Cloître de l'abbaye.
-
Prieuré d'Allichamps.
Personnalités liées à la commune
- Jean Girault (1825-1909), député puis sénateur, fut maire d'Allichamps.
- Jean Rameau (1852-1931), maître sonneur, poète et chansonnier berrichon, né à La Celle-Bruère.
- Paul Bilhaud, écrivain, né le 31 décembre 1854 à Allichamps, qui fit partie du club des Hydropathes.
Cinéma
La scène d'ouverture du film L'Argent de poche de François Truffaut a été tournée en 1976 à Bruère-Allichamps : une fillette envoie une carte postale depuis le « centre de la France » à son cousin. Après le générique, la carte se retrouve dans les mains de son cousin qui la montre à l'instituteur (Jean-François Stévenin). Celui-ci disserte sur la commune et dessine une carte de France en indiquant le Centre de la France.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune
Centre géographique de la France
Sept communes, situées entre le Cher et l’Allier, revendiquent, le titre honorifique de centre de la France: Bruère-Allichamps, est historiquement la première, mais sur la base de calculs anciens du géographe Adolphe-Laurent Joanne (1813-1881) qui ne tenaient pas compte de la Corse.
- Chazemais.
- Farges-Allichamps.
- Huriel.
- Nassigny.
- Saulzais-le-Potier.
- Vesdun en tenant compte des îles côtières.
Voir aussi
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes