Café Procope

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre en italique Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Monument Le Café Procope dit aussi Le Procope<ref>Ainsi, sur l'enseigne actuelle de l'établissement.</ref>, était l'un des plus célèbres cafés-restaurants de Paris, fondé en 1686. Il ferme définitivement en 1890. Devenu un établissement de type bouillon Chartier, il rouvre en 1957 sous son nom historique et devient un restaurant, qui est toujours en activité.

Il se situe au 13, rue de l'Ancienne-Comédie, dans le quartier de la Monnaie du [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e]]. Il est également accessible par un passage : la cour du Commerce-Saint-André.

Historique

Modèle:Article détaillé Après l'introduction d'une boisson tonique du nom de « café », à la cour de France, par Soliman Aga, ambassadeur ou émissaire du sultan Modèle:Souverain, un Arménien du nom de Grégoire, originaire d'Ispahan, ouvre un café rue Mazarine (près de la rue Guénégaud et à côté du théâtre de la Comédie-Française). Lorsque le théâtre quitte cet emplacement pour aller rue des Fossés-Saint-Germain en 1680, Grégoire déménage son café.

Il vient alors s'installer en face et fait prospérer ses affaires en attirant la nombreuse clientèle du monde du spectacle<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Procope au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Voltaire and Diderot at the Café Procope.jpeg
Le Café Procope, tel qu'il peut être imaginé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (cette scène précise se passe à Ferney) :
au second plan, de gauche à droite : Condorcet, La Harpe, Voltaire et Diderot.

En 1670 arrive en France un Italien originaire de Sicile (de Aci Trezza ou de Palerme), Francesco Procopio dei Coltelli. Il travaille comme garçon chez un cafetier arménien, du nom de Pascal, qui possédait un café rue de Tournon, à la foire Saint-Germain<ref name="Benoit">Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il se met à son compte deux ans plus tard et, en 1685<ref name="Benoit"/> ou 1686, rachète à Grégoire son établissement, qu'il fait luxueusement décorer et ouvre en 1689<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne</ref>.

Quelques années plus tard (en 1700), il obtient également une concession perpétuelle de la ville de Paris pour prendre à la fontaine Saint-Germain Modèle:Citation. L'établissement, qui porte désormais le nom de Le Procope (francisation du nom de son propriétaire italien), devient rapidement l'un des cafés littéraires les plus courus. Il concurrence même le café de la place du Palais-Royal, fondé cinq ans plus tôt (et qui deviendra le Café de la Régence<ref>Sur le Procope et le Café de la Régence, voir Modèle:Harvsp et Jacques Protat, Le Cabaret new-yorkais : prolégomènes à l’analyse d’un genre spectaculaire, thèse de doctorat, université de Bourgogne, Faculté de sciences humaines, École doctorale 202, Département de sciences de l'information et de la communication, décembre 2004, Modèle:Nb p., Modèle:P..</ref>). Après la mort de François Procope en 1716, son fils lui succède.

Fichier:Ben Franklin plaque.jpg
Plaque placée en légende d'un portrait de Benjamin Franklin au Café Procope.

Café d’artistes et d’intellectuels, il était fréquenté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Voltaire, Diderot et d’Alembert. Centre actif durant la Révolution française, il reste longtemps un lieu de rencontre d’écrivains et d’intellectuels (Musset, Verlaine, Anatole France), de personnalités politiques (Gambetta) et du Tout-Paris. Le café attire des auteurs comme Voltaire ou Rousseau, qui y ont leurs habitudesModèle:Sfn,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La « légende » du café dit que l'idée de l'Encyclopédie y naquit d'une conversation entre d'Alembert et Diderot, qui y en écrivit certains des articles, que Benjamin Franklin y prépara Modèle:Citation, selon une plaque commémorative (il s'agit du [[Traité d'alliance (1778)|traité du Modèle:Date-]]), et qu'il y aurait conçu des éléments de la future Constitution des États-Unis (il s'agit là probablement plus d'une légende que d'une vérité historique). À la mort de Franklin en 1790, un service funéraire fut improvisé au café devant son portrait<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Montesquieu fait allusion au Café Procope dans la Modèle:36e des Lettres persanes<ref>Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, Lettre 36. Usbek à Rhédi, à Venise, sur Wikisource.</ref> :

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Le Procope sous la Révolution française

Sous Modèle:Souverain- mourut le dernier des Procope. Le café prit le nom de son nouveau propriétaire, un nommé Zoppi Modèle:Incise et la clientèle changea, les petits maîtres, seigneurs de cour, philosophes faisant place aux révolutionnaires. Le club des Cordeliers se réunit au Café Procope, avec Danton et Marat comme figures principales. Il en fait alors rapidement un foyer révolutionnaire. Robespierre, dont un portrait figure en vitrine, et les Jacobins y ont également leurs habitudes. Sur un des murs, on trouve une citation de Camille Desmoulins :

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Le bonnet phrygien (coiffure des affranchis dans l'Antiquité) y est exhibé pour la première fois, et le mot d'ordre en part pour l'[[Journée du 10 août 1792|attaque du Modèle:Date-]] sur le palais des Tuileries. La table que Voltaire utilisait sert d'autel votif lors du passage de ses cendres en 1794, puis pour les cercueils de Lepeletier et de Marat, en route pour le Panthéon.

Le Procope au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

De 1821 à 1839, c'est Jean-Baptiste-Godefroy-Modeste Heu (1786-1848), ayant épousé en 1814 la fille de François-Georges Delaunay, créateur du Café Anglais en 1802, qui prend la succession du célèbre Zoppi à la tête du Procope. C'est Heu qui redonne au café de Zoppi son enseigne de Café Procope, qui redevient un café littéraire avec, pour clients, les romantiques Musset, George Sand, Théophile Gautier, Roger de Beauvoir, lequel écrit en 1835 Le Café Procope, les comédiens Frédérick Lemaître, Marie Dorval et Mademoiselle George, entre autres. Modèle:Citation, disent les critiques. Le Modèle:Date-, c'est au Procope qu'a lieu la première assemblée du Stade français<ref>Jean Durry, « Les cafés des sports », dans Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1890, un local constitué d'une boutique et d'une vaste arrière-salle est mis à disposition par une « femme de bien » au 13, rue de l'Ancienne-Comédie.

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L'ancien Procope a fermé définitivement en 1890 : Modèle:Citation, selon Anatole France écrivant sous le pseudonyme Gérôme dans L'Univers illustré<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Procope depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Pendant des dizaines d'années, l'ancien espace du Procope a servi à diverses affaires, dont un Bouillon Chartier<ref>Modèle:Article.</ref>. Rénové et agrandi en 1957, c'est devenu un restaurant moderne (sans aucun lien avec le café d'origine) ouvert sous le nom du café historique.

Le Procope a été choisi pour la cérémonie de remise des prix de l'Humour noir depuis 1954, et du prix Jean-Zay, depuis 2005.

Pour rendre hommage aux philosophes du siècle des Lumières, le groupe Frères Blanc, propriétaire du café depuis 1987, a lancé en 2011 le prix Procope des Lumières, destiné à récompenser l'auteur d'un essai politique, philosophique ou sociétal, écrit en langue française et paru en librairie pendant l’année en cours. L'ouvrage primé doit mettre en avant une réflexion nouvelle, voire polémique, sur notre temps, dans la tradition de l'esprit critique, des libertés et de l'humanisme du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le lauréat reçoit en dotation un chèque d'un montant de Modèle:Unité, une table au restaurant Le Procope, valorisée à Modèle:Unité sur Modèle:Unité, ainsi qu'une bouteille de champagne millésimé d'une cuvée prestigieuse. Présidé par Jacques Attali, le jury est composé d'André Bercoff, Malek Chebel, François de Closets, Roger-Pol Droit, Caroline Fourest, Alexandre Lacroix, Aude Lancelin et Olivier Poivre d'Arvor<ref>Le prix Procope des Lumières.</ref>.

Le premier prix Procope des Lumières récompense, en 2012, Ruwen Ogien et son essai L'Influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine (Grasset)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La deuxième édition a récompensé, le Modèle:Date-, Clément Rosset pour son essai L’Invisible (Éditions de Minuit)<ref name="Prix Procope 2013">Modèle:Lien web.</ref>. En 2014, Gérald Bronner a reçu le prix Procope des Lumières pour son essai La Démocratie des crédules (PUF). Depuis 2015 lui succède le prix Bristol des Lumières.

En Modèle:Date-, le groupe Bertrand, par l'acquisition du groupe Frères Blanc, devient le propriétaire du café<ref>Modèle:Article.</ref>.

Architecture et décoration

Fichier:Napoleon's hat at Cafe Procope.jpg
Bicorne de Bonaparte.

À l'intérieur (datant de 1957 ou aprèsModèle:Refnec), la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 est reproduite sur les murs de l'une de salles.

Les portes des toilettes comportent les indications « Citoyens » et « Citoyennes », respectivement pour les hommes et les femmes. Les hommes pourront lire sur le mur de leurs commodités une citation attribuée à Voltaire : Modèle:Citation, d'après une réplique de Lisette dans Le Dépositaire<ref>Voltaire, Le Dépositaire, acte Modèle:IV, scène 1 Modèle:Lire sur wikisource.</ref> ; Voltaire a utilisé cette image à plusieurs reprises, l'appliquant à lui-même : Modèle:Citation, écrit-il au comte d'Albaret dans une lettre du Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Lire en ligne.</ref>.

De nombreux documents évoquant la Révolution sont présents aux murs. Un chapeau, dit de Napoléon, se trouve notamment présenté dans l'entrée.

La façade, avec ses balcons en fer forgé, ainsi que la toiture correspondante, ont fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques par un arrêté du Modèle:Date-<ref name="Mérimée">Modèle:Base Mérimée.</ref>.

En 1988-1989, le Café Procope est dans le style du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : murs rouge pompéien, lustres en cristal, portraits ovales de personnages célèbres qui avaient été des mécènes, et un Modèle:Quoi. Les serveurs sont désormais vêtus d'uniformes d'aspect quasi révolutionnaires.

Galerie

Accès

Le Procope est accessible par les lignes Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé à la station Odéon, ainsi que par la ligne de bus RATP Modèle:Bus RATP/correspondances.

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Autres projets

Annexe

Bibliographie

Articles connexes

Lien externe

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