Jean-Paul Marat

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Jean-Paul Marat, né le Modèle:Date à Boudry (Principauté de Neuchâtel) et mort assassiné dans une baignoire le Modèle:Date à Paris, est un médecin, physicien, journaliste et homme politique français. Usurpateur de noblesse avant la chute du régime monarchique, il devient député montagnard à la Convention à l’époque de la Révolution. Son assassinat par Charlotte Corday permet aux hébertistes et au robespierriste de faire de lui un martyr de la Révolution et d'installer pendant quelques mois ses restes au Panthéon.

Médecin et physicien

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Plaque commémorative sur la maison natale de Jean-Paul Marat à Boudry.
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Vue de Boudry

Marat naît à Boudry, dans la principauté de Neuchâtel (dont le territoire correspond à celui de l'actuel canton de Neuchâtel en Suisse) ; il est le fils de Jean-Baptiste Marat, un prêtre mercédaire défroqué d'origine sarde<ref>Modèle:Lien web.</ref> né à Cagliari en 1704 et dessinateur en indiennes converti au calvinisme, et de la Genevoise Louise Cabrol<ref name="Soboul709">Michel Vovelle, « Marat Jean-Paul », dans Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 1989 ; rééd. Quadrige, 2005, pp. 709-713.</ref> dont la famille calviniste était originaire du Rouergue ; la famille Mara (francisé Marat), originaire d'Italie<ref name="Vovelle">Voir la présentation de Michel Vovelle dans Jean Paul Marat, Les Chaînes de l'esclavage, Éditions Complexe, 1988, 326 pages, pp. IX-XXXVIII Modèle:ISBN.</ref>, a donné plusieurs personnalités remarquables comme son frère cadet David (1756-1821) qui fut professeur de littérature française au lycée impérial de Tsarskoïe Selo.

En 1759, après ses études au collège, le futur conventionnel quitte Neuchâtel et sa famille, et devient pendant deux ans le précepteur des enfants de Pierre-Paul Nairac, grand armateur négrier bordelais. Marqué par la thématique de l'esclavage, il produira plus tard, en 1785, pour l'Académie de Bordeaux, une dissertation à l'éloge des idées anti-esclavagistes du philosophe Montesquieu<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Après un séjour à Paris de 1762 à 1765, où il complète ses études et acquiert en autodidacteModèle:Refnec une formation de médecin, il se fixe à Londres, puis à Newcastle en 1770, où il exerce comme médecin et peut-être comme vétérinaire<ref> Hugues Plaideux, « Jean-Paul Marat vétérinaire : histoire d'une légende », Bulletin de la Société française d’histoire de la médecine et des sciences vétérinaires, n° 17, 2017, p. 47-57</ref>. Entre 1770 et 1772, il écrit Les Aventures du jeune comte Potowski, un roman épistolaire dans le goût du temps, qui demeure inédit. En 1772, il publie anonymement An Essay on the Human Soul, puis, après son retour dans la capitale britannique, en 1773, un second écrit philosophique, A Philosophical Essay on Man, qui est réédité en 1775<ref name="Vovelle" />. Disciple de Rousseau, il attaque plusieurs fois Helvétius, traité d'Modèle:Citation, dans cet ouvrage, mais aussi Voltaire, qu'il qualifie d'Modèle:Citation et qui lui répond par le persiflage dans un petit article<ref>Albert Keim, Helvétius, sa vie et son œuvre, d'après ses ouvrages, des écrits divers et des documents inédits, F. Alcan, 1907, 719 pages, Modèle:P.634.</ref>,<ref>Jean Philibert Damiron, Mémoire sur Helvétius, Paris, A. Durand, 1855, 181 pages, pp. 40-41, qui cite un extrait de la réponse de Voltaire.</ref> paru dans le Journal de politique et de littérature le Modèle:Date-<ref>Louis Eugène Hatin, Bibliographie historique et critique de la presse périodique française : avec extraits, notes historiques, critiques, et morales, indication des prix que les principaux journaux ont atteints dans les ventes publiques, etc., Paris, Firmin-Didot frères, 1866, 660 pages, p. 103.</ref>.

En Modèle:Date-, Marat fait paraître à Londres les Chains of Slavery, qui s'inscrit dans le contexte de la campagne électorale qui voit l'élection de John Wilkes comme alderman, puis lord-maire de Londres<ref name="Vovelle" />.

Pendant son séjour en Angleterre, il est reçu franc-maçon dans une loge londonienne se réunissant en la taverne King’s Head, située Gerrard Street à Soho, sans doute l'Espérance, une loge francophone qui initiera Cagliostro le 12 avril 1777<ref>Hugues Plaideux, op. cit., p. 48, note 6</ref>. Son élévation au grade de maître est datée du Modèle:Date- selon son diplôme maçonnique retrouvé et vendu en 1906 à l’Hôtel Drouot. Si des traces de visites dans une loge hollandaise sont documentées, il ne semble pas fréquenter de loge française<ref>* Modèle:Bibliographie.</ref>.

Après un court séjour dans les Provinces-Unies (1774-1775)<ref name="Soboul709" /> et l'obtention de son diplôme de médecin à l'université de St Andrews (Écosse) le Modèle:Date-, il s'installe à Paris, où il publie en 1776 une édition française de son traité De l'homme<ref name="Soboul709" />. Le comte d’Artois lui octroie le Modèle:Date-, le brevet de médecin de ses gardes du corps<ref>Charles Vatel, Charlotte de Corday et les Girondins, Paris, Henri Plon, 1864-1872, tome I, pp. 332-333, note 1.</ref>. Il ouvre un cabinet d'expériences où il fait des recherches en physique expérimentale, en particulier sur la nature du feu, la lumière et l'électricité médicale. En Modèle:Date-, ce dernier thème lui vaut d'être couronné par l'Académie de Rouen<ref name="Soboul709" />.

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Une page des Recherches physiques sur le Feu avec des corrections manuscrites de la main de Marat.

En 1779, Benjamin Franklin est invité par son ami Jean-Baptiste Le Roy à assister chez le marquis Maximilien de Châteauneuf de L'Aubespine<ref group="n">Il était le descendant de Charles de L'Aubespine, garde des sceaux de Louis XIII, et fils du marquis de l'Aubépine, brigadier de cavalerie sous Louis XV, marié le Modèle:Date-, sous les auspices de la reine Marie-Antoinette, à Claire Adélaïde Antoinette de Choiseul-Beaupré, fille d'Antoine, marquis de Choiseul, et de Michelle de Beauval.</ref>, dans son grand hôtel de la rue de Bourgogne, aux expériences de Marat, qui veut faire ses preuves aussi bien en physique qu'en médecine<ref>Cf. correspondance de Marat et de Franklin in Marat avant 1789 de Jean-Paul Marat et de Jacques de Cock Éditions Fantasques, 2003 Modèle:ISBN, pp. 127-128.</ref>. En 1778, celui-ci a présenté un mémoire sur la nature du feu, et Jean-Baptiste Le Roy qui a été nommé membre de la commission chargée d'enquêter sur le bien-fondé des théories de Marat, a réussi à y attirer Franklin :Modèle:Citation bloc

Ces recherches lui valent des critiques défavorables de l'Académie des sciences de Paris<ref>Jean Guilhaumou, La Mort de Marat, Modèle:P..</ref>.

En 1780, dans son Plan de législation criminelle, il fustige les inégalités et soutient que le droit à l'existence est supérieur au droit de propriété :Modèle:Citation bloc

Tombé malade en 1782, outre ses démêlés scientifiques, il connaît des revers de fortune, avant de perdre en 1784, sa charge de médecin auprès du comte d'Artois<ref name="Soboul709" />,<ref>Jean Guilhaumou, op. cit., Modèle:P.12.</ref>,<ref>Selon Charles Vatel, Charlotte de Corday et les Girondins, Paris, Henri Plon, 1864-1872, tome I, pp. 332-333, note 1, un nouveau brevet de médecin des gardes du corps du comte d'Artois fut octroyé le Modèle:Date- au sieur Enguehard, pour succéder à Marat.</ref>. Dans les années 1780, Marat continue de soigner Claire de Choiseul, marquise de l'Aubépine de Châteauneuf (1751-1794) qui le soutient financièrement et avec laquelle il aurait eu une liaison intéressée, si l'on en croit les éditeurs de Jacques-Pierre Brissot<ref>Mémoires de Brissot, publiés par Ladvocat et Montrol, Paris, 1830-32, tome I, Modèle:P.347-350 (longue notice de M. de Montrol).</ref>.

Un autre contemporain qui connaissait particulièrement bien Marat et sa famille, l'ex-abbé Jean-Louis Giraud-Soulavie, un républicain qui est envoyé comme ambassadeur « résident » à Genève en 1793 et 1794, confirme<ref>Jean Louis Giraud-Soulavie, Mémoires historiques et politiques du règne de Louis XVI : depuis son mariage jusqu'à sa mort : ouvrage composé sur des pièces authentiques, fournies à l'auteur avant la révolution par plusieurs ministres et hommes d'État et sur les pièces justificatives, recueillies après le Modèle:Date- dans les cabinets de Louis XVI, à Versailles, et au château des Tuileries, Paris, Treuttel et Würtz, 1801. Sur les rapports de Soulavie, voir Olivier Blanc, Les Espions de la Révolution et de l'Empire, Paris, 1995, p. 318.</ref> ces informations plus tard corroborées par Barère de Vieuzac : Modèle:Citation bloc

Marat est un temps pressenti, sans succès, pour fonder une académie à Madrid par le ministre Floridablanca<ref name="Soboul709"/>, en 1788. Souffrant de graves crises inflammatoires et croyant ses jours en danger, il rédige même son testament l'été de cette année, qu’il confie à l’horloger suisse Abraham Breguet<ref>Cf. courrier de Marat à ce sujet dans Marat avant 1789, édité par Jacques De Cock, Fantasques éditions, 2003, Modèle:P.542 Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Armes, blason, devise

Lorsqu'il était médecin de l'écurie et des pages du comte d'Artois, frère du roi, Marat essaya vainement de faire reconnaître sa (fausseModèle:Refnec) noblesse espagnole et enregistrer un blason<ref>Cf. courrier de Marat au juge d'armes à ce sujet in Marat avant 1789, édité par Jacques De Cock, Fantasques éditions, 2003, Modèle:P.123 Modèle:Lire en ligne.</ref> que l'on retrouve sur sa correspondance entre 1778 et 1789<ref>Selon Claudius Roux : Modèle:Citation</ref>.

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La Révolution

Débuts révolutionnaires

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Marat par Claessens.

Le Modèle:Date-, le comité de Constitution présentait à l’Assemblée, par la voix du député Mounier, un premier projet. À ce moment précis, Marat publie, début août, une feuille in-8° de 8 pages Le Moniteur patriote<ref>F. Chevremont, Marat - Index du bibliophile, 1876, p. 18.</ref>, entièrement consacrée à la critique du projet de Constitution, critique nourrie, entre autres par son expérience du modèle constitutionnel anglais. Il s'adresse également en ce sens, à la fin du mois d'août, à l'Assemblée nationale dans une lettre intitulée « Tableau des vices de la Constitution Anglaise, présenté en Modèle:Date- aux États-Généraux comme une série d’écueils à éviter dans le Gouvernement qu’ils voulaient donner à la France ».

Marat Journaliste

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Le Journal de Marat, l'Ami du peuple, no 124 du Modèle:Date-.
Fichier:Plaque hôtel La Fautrière, Jean-Paul Marat, 16 rue de l'Ancienne-Comédie, Paris 6e.jpg
Plaque 16 rue de l'Ancienne-Comédie (Paris).

Le Modèle:Date-, Marat publie le premier numéro du Publiciste parisien, journal politique, libre et impartial journal quotidien connu sous le titre L’Ami du peuple. Il comporte normalement 8 pages in-8°, parfois 10 ou 12, quelquefois 16. De septembre 1789 à septembre 1792, Marat fait ainsi paraître 685 numéros. Sous la Constituante, il défend la cause des citoyens passifs, des victimes du marc d'argent. En effet, pour être « citoyen actif », il fallait payer un minimum d'impôt annuel correspondant à trois journées de travail et pour être éligible, il fallait payer une contribution annuelle directe d’au moins un marc d'argent (soit environ 50 livres)<ref>https://www.editionsquartmonde.org/rqm/document.php?id=4158</ref>. De plus, les impositions directes de Paris étaient calculées sur le prix du loyer selon la loi du Modèle:Date-. Pour pouvoir être éligible à l'Assemblée nationale, il fallait donc avoir non seulement un loyer, mais un loyer d'au moins 750 livres pour payer les 50 livres d'imposition requises<ref>Histoire politique de la Révolution française : Origines et développement de la démocratie et de la République (1789-1804), de Alphonse Aulard, Broché, 17 janvier 2015</ref>. Le Modèle:Date-, on trouve dans le journal de Marat une Modèle:Citation où l'on peut lire : Modèle:Citation

Il prend même position sur les questions coloniales, entre Modèle:Date- et Modèle:Date-. Imprégné de la pensée de Montesquieu, auquel il a rendu hommage dans un concours pré-révolutionnaire pour l'ironie de son texte De l'esclavage des Nègres<ref>Marcel Dorigny (dir.),Montesquieu dans la Révolution française, Paris, EDHIS, 1990, 3 vols., tome 1 ; Jean-Daniel Piquet, L'émancipation des Noirs dans la Révolution française 1789-1795, Paris, Karthala, 2002, p. 33-34 et 207-212.</ref> en Modèle:Date-, il défend la cause des gens de couleur libérés, regrette l'amendement Rewbell du Modèle:Date- qui reconnaît la citoyenneté à certains, mais en discrimine d'autres. Après la révocation totale de leurs droits par Barnave le Modèle:Date-, il prédit : Modèle:Citation Ceux-ci se soulèveront en effet peu après et imposeront à l'assemblée législative, avec l'aide de son groupe brissotin, le décret égalitaire du Modèle:Date-, devenu loi le Modèle:Date- après la sanction royale. Sur l'esclavage, Marat publie le Modèle:Date- un plan d'abolition progressive de l'esclavage des Noirs avec indemnisation des planteurs. À l'automne 1791, à l'annonce de l'insurrection d'esclaves à Saint-Domingue, il radicalise sa pensée, prenant fait et cause pour les insurgés, dont il prédit le Modèle:Date l'accès à l'indépendance<ref>Aimé Césaire, Toussaint-Louverture, la révolution française et la question coloniale, Présence africaine, 1962 ; Yves Benot, La Révolution française et la fin des colonies, Paris, 2002.</ref>. Juste avant son assassinat, ayant reçu une lettre d'un ami créole, Philippe Rose-Roume, emprisonné après une intrigue de colons blancs, il s'apprête à reparler de la situation à Saint-Domingue dans une lettre à la Convention<ref>François Chèvremont, L'esprit scientifique de Marat, 1880 ; Olivier Coquard, Marat, Fayard, 1993.</ref>. Roume sera libéré peu après sur initiative de Chabot<ref>Jean-Daniel Piquet, L'émancipation des Noirs dans la Révolution française (1789-1795), Paris Karthala, 2002.</ref>.

Marat fait deux voyages en Angleterre au temps de la Révolution. Le premier a lieu dans les années 1790, et le second au printemps 1792. Lorsqu'il revient à Paris, Marat s'est détaché du duc d'Orléans, qu'il a vivement défendu sous l'Assemblée constituante, jusqu'en Modèle:Date-, pour contribuer à développer désormais le mouvement encore embryonnaire de l'exagération révolutionnaire, qui débute de façon spectaculaire avec les massacres de septembre 1792, se poursuit toute l'année 1793 et se termine avec la fin de la Grande Terreur.

Massacres de Septembre

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Jean-François Garneray, Portrait de Jean-Paul Marat (fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Versailles, musée Lambinet.

Après la journée du 10 août 1792, il incite à la poursuite du mouvement en prônant l’élimination des royalistes emprisonnés. À la différence de ses précédents appels au meurtre, il est cette fois suivi par une partie de la presse, notamment girondine. La publication de l’Ami du peuple cesse au Modèle:Date-, et son dernier appel au meurtre date du 19 ; il est cependant probable qu’au moins un placard anonyme du Modèle:Date- soit de sa main<ref>Frédéric Bluche, septembre 1792. Logiques d'un massacre, Paris, Robert Laffont, 1986 Modèle:ISBN, p. 35-37.</ref>.

Le Modèle:Date-, il entre au Comité de surveillance de la Commune de Paris<ref name="vovelle">Modèle:Chapitre.</ref>. Modèle:Référence souhaitée Modèle:Référence nécessaire Modèle:Référence souhaitée. Il évoque ceux qui ont assuré la défense du château des Tuileries et la protection de la famille royale. En fait, le tribunal du Modèle:Date- a déjà commencé à fonctionner et trois serviteurs des Tuileries ont été exécutés, en particulier Arnaud de La Porte, l’intendant de la liste civile et l'écrivain Farmian du Rosoy. Les sectionnaires extrémistes trouvent cependant que ce tribunal acquitte trop facilement, et juge trop lentement. À la fin août, les visites domiciliaires effectuées pour trouver des armes aboutissent à de nombreuses arrestations ; le Modèle:Date-, les prisons de Paris sont pleines.

Les révolutionnaires se rendent alors aux prisons, et y massacrent du 2 au Modèle:Date-, d’abord prêtres insermentés, puis gardes suisses et gardes du corps du roi, aristocrates suspectés de complot, enfin de nombreux prisonniers de droit commun (au total, il y a environ Modèle:Unité). Dès le Modèle:Date-, il signe, et probablement rédige, la circulaire du 3 septembre imprimée sur ses presses et envoyée aux départements et municipalités de toute la France, et appelant à la généralisation des massacres<ref>Frédéric Bluche, Modèle:Opcit, p. 170.</ref>. Cette circulaire et ses écrits violents ont fortement contribué à le faire tenir pour le principal responsable des massacres, mais cette vision des choses est abandonnée par les historiens depuis les années 1930 et les ouvrages de Louis Gottschalk<ref>Louis Gottschalk, Jean-Paul Marat, l’Ami du peuple, Payot, 1929.</ref> et Gérard Walter<ref>Gérard Walter, Marat, Albin Michel, 1933.</ref>.

Les commissions d'enquête parlementaire réclamées par les girondins tardèrent à se mettre en place.

Le durcissement de la Révolution débouche aussi sur des décisions pour réglementer la spéculation. Au mois de septembre 1792, les élections de la Convention nationale qui doit succéder à la Législative ont lieu, à deux niveaux, selon les prescriptions de la Constitution de 1791.

Le Modèle:Date-, Marat est choisi par sa section pour être député de Paris à la Convention. Marat, en septembre 1792 dans le Conseil de la Commune, estime par approximation à Modèle:Unité le nombre de têtes qu'il faut abattre. Six semaines plus tard, l'abcès social ayant prodigieusement grossi, le chiffre enfle à proportion : c'est Modèle:Unité têtes qu'il demande, toujours par humanité pour « assurer la tranquillité publique », à condition d'être chargé lui-même de cette opération et de cette opération seulement, comme justicier sommaire et temporaire<ref>H. TAINE, Les origines de la France contemporaine, la révolution, le gouvernement révolutionnaire, tome premier, livre VII, page 215</ref>.

Procès de Louis XVI et comparution devant le tribunal révolutionnaire

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Triomphe de Marat
Marat porté en triomphe par le peuple après son acquittement par le Tribunal révolutionnaire. Gravure anonyme de 1793.
Modèle:Citation
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Le Triomphe de Marat (Louis-Léopold Boilly, 1794).

Paradoxalement, il se montre très légaliste sur le sort à infliger à Louis XVI. Au contraire de Robespierre, de Saint-Just, de Jeanbon Saint-André, il veut un vrai procès qui permettrait de mettre en lumière les crimes du roi. Il entend aussi expurger les crimes et délits antérieurs à Modèle:Date- (fuite du roi à Varennes et fusillade du Champ-de-Mars) dans la mesure où ils ont été amnistiés. Seule la journée des Tuileries peut donc être retenue contre Louis XVI comme un crime dûment établi. Il n'en vote pas moins la mort du roi dans les 24 heures et rejette bien sûr l'appel au peuple et le sursis. Peu après, il prend l'offensive contre la faction dite des « hommes d’État », c'est-à-dire les partisans de Brissot qu'il dénonce sans répit. Il s'en prend particulièrement à Lebrun-Tondu qu'il accuse d'entretenir des liens avec des « agents de l'étranger », notamment le banquier Édouard de Wackiers, sa famille et les représentants de la banque internationale<ref>Olivier Blanc, Les espions de la Révolution et de l'Empire, Paris, 1995, p. 25.</ref>. Depuis qu'il a été élu à la présidence des jacobins, le Modèle:Date-, une circulaire appelant à l'insurrection et au coup d'État est publiée sous sa signature. Modèle:Citation

Le Modèle:Date-, Elie Guadet donne lecture de quelques extraits de ce manifeste et, en conclusion, demande l’arrestation de Marat<ref>Philippe-Joseph-Benjamin Buchez, Pierre-Célestin Roux-Lavergne, Histoire parlementaire de la Révolution française ou Journal des assemblées nationales, depuis 1789 jusqu'en 1815, Paulin, 1836, pp. 425-429.</ref>. À l'issue d'un débat houleux<ref>Collectif « Les amis de l'histoire », Les Grands Procès de l'histoire, Omnibus, 2012, p. 880.</ref>, la Convention vote l'arrestation<ref>Philippe-Joseph-Benjamin Buchez, Pierre-Célestin Roux-Lavergne, Histoire parlementaire de la Révolution française ou Journal des assemblées nationales, depuis 1789 jusqu'en 1815, Paulin, 1836, p. 437.</ref> qui ne s'effectue pas grâce au soutien de ses partisans<ref>Philippe-Joseph-Benjamin Buchez, Pierre-Célestin Roux-Lavergne, Histoire parlementaire de la Révolution française ou Journal des assemblées nationales, depuis 1789 jusqu'en 1815, Paulin, 1836, p. 442.</ref>. Le lendemain Modèle:Date-, le décret d’accusation de Marat est émis, à la suite d'un vote nominal, par les conventionnels à la majorité de 220 voix contre 92<ref>Louis Blanc, Histoire de la révolution française, p. 280.</ref>. Quarante-huit membres se récusent.

Le Modèle:Date-, l'acte d'accusation contre Marat arrive au ministère de la Justice et celui-ci se constitue prisonnier<ref>Louis Blanc, Histoire de la révolution française, p. 286.</ref>. Confronté le Modèle:Date- à ses accusateurs et à ses défenseurs, Marat bénéficie d’un jury qui lui est acquis d'avance. Acquitté le Modèle:Date-, Marat, couronné de lauriers, est porté en triomphe.

Dénonciation des emprunts de Necker

Marat dénonce avec vigueur le coût de la dette publique française induit par l'engouement pour les rentes viagères, sous la direction du ministre des Finances de la fin des années 1770, Jacques Necker.

Derniers numéros de L'Ami du peuple

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Copie de L'Ami du Peuple maculé du sang de Marat, 1792.

Sous la Législative, dès la première quinzaine de Modèle:Date- Modèle:Incise Marat combattit vigoureusement le bellicisme girondin dans L'Ami du peuple. Le Modèle:Date-, il publie un plan de guerre défensive<ref>Jean Jaurès, Histoire socialiste de la Révolution française, « La Législative » ; Jean Massin, Marat, 1960.</ref>. Après cette date, pour des raisons financières, il doit suspendre sa publication jusqu'au début Modèle:Date-, mais dès lors, plus radicalement que Robespierre<ref>Max Gallo, Robespierre, histoire d'une solitude, Paris, Perrin, 1968.</ref>, il reprend le cap, tenant même un discours défaitiste après le Modèle:Date- ; la crainte de voir la guerre profiter à La Fayette que les députés girondins ne veulent pas destituer, motive sa décision et l'expose à de nouvelles poursuites judiciaires<ref>Jean Massin, Marat, 1961.</ref>. En Modèle:Date-, presque seul il s'abstient dans le vote sur l'annexion de la Savoie à la France ; et en ce qui concerne les territoires occupés par la France, il prêche à l'hiver 1792-1793, la modération à l'égard des forces aristocratiques et du clergé que les brissotins veulent exclure de la vie politique<ref>Jean Jaurès, Histoire socialiste de la Révolution, « La Révolution française et l'Europe ».</ref>. Tout cela n'était pas contradictoire avec sa plaidoirie pour la guerre à outrance contre les puissances coalisées, dans la mesure où elle était devenue défensive. Juste avant sa mort le Modèle:Date-, à l'occasion d'un renouvellement, il demande l'éviction de Bertrand Barère du Comité de salut public<ref>Jean Massin, op. cit.</ref> qui, montagnard non jacobin, est toujours partisan de la guerre d'attaque. Ce sont toutes ces données qui le font apparaître par Thomas Paine et les conventionnels dits « modérés » (mais comme Barère et la Gironde, d'anciens bellicistes) comme l'allié objectif de William Pitt qui se félicite du « soutien » de Marat à « sa politique guerrière » et à son rôle actif dans la première « saignée » Modèle:Incise pratiquée au sein de la Convention. Et pour cause : ce sont eux qui à nouveau font déclarer la guerre à l'Angleterre, le Modèle:Date- (sur rapport de Brissot). Au Parlement britannique, le Premier ministre argue de l'instabilité du gouvernement français. Il est imprudent, prétend-il, de traiter avec un comité Modèle:Citation, et dont les membres, à supposer qu'ils veulent conclure un arrangement, se trouvent dans le cas d'être guillotinés ou pendus avant l'arrangement des ratifications. Le cabinet britannique rejette donc dans l'immédiat toute tentative d'accommodement. Modèle:Citation Pour autant du 31 mai au Modèle:Date-, Marat demande et obtient une indulgence relative pour la Gironde : Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède, François Lanthenas, Jean Dussaulx et Jean-François Ducos sont rayés, sur sa demande, des listes de proscription de la Gironde par la nouvelle convention montagnarde.

Assassinat

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Portrait de Charlotte Corday, Jean-Jacques Hauer, (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Depuis le Modèle:Date-, Marat ne se présente plus à la Convention. L’évolution de sa maladie l’empêche de paraître en public. D’après le docteur Souberbielle, l’origine du mal était herpétique. Le docteur Cabanès a avancé la probabilité d’une forme grave d’eczéma ou des conséquences d’un diabète<ref>Jean Massin, Marat, rééd. Alinéa, 1988, Modèle:P..</ref>. D'autres maladies sont évoquées : dermatite herpétiforme, scabiose, dermite séborrhéique<ref>Modèle:Article.</ref>. Les dernières recherches privilégient l'hypothèse de la dermatite séborrhéique<ref>[1]</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Sa maladie de la peau a commencé à l’aine et s’est ensuite répandue sur tout son corps, causant de terribles démangeaisons et des ulcères douloureux. À partir du Modèle:Date-, son état s’aggrave et l’oblige à prendre continuellement des bains curatifs au soufre dans sa baignoire sabot en cuivre, ainsi qu'à envelopper sa tête d'un mouchoir trempé de vinaigre pour soulager ses migraines. Mais, de cette baignoire équipée d'une écritoire, il envoie régulièrement des lettres à la Convention qui ne sont jamais discutées<ref>Jean-Denis Bredin, « Charlotte Corday, « ange de l'assassinat » », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 6 mars 2012.</ref>.

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Étude de Jacques-Louis David : visage de Marat d'après son masque mortuaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, musée national du château de Versailles.

Marie-Anne Charlotte de Corday d’Armont, issue de la noblesse de Caen et descendante en droite ligne de Pierre Corneille, prend connaissance des événements révolutionnaires en rencontrant plusieurs députés girondins qui se sont réfugiés à Caen après leur mise en accusation par la Convention. Bien qu'ouverte aux idées nouvelles, la jeune femme est indignée par les excès de la Révolution. Considérant Marat comme un tyran et le principal instigateur des massacres révolutionnaires, elle décide de l'éliminer.

Le Modèle:Date-, elle arrive à Paris dans l’intention d’assassiner Marat dans l’assemblée, mais doit revoir ses plans en ayant appris son absence à la Convention<ref name="Massin_289">Jean Massin, Marat, rééd. Alinéa, 1988, Modèle:P.289.</ref>. Le Modèle:Date-, Marat reçoit la visite de députés jacobins, dont le peintre Jacques-Louis David, qui sont les derniers à le voir vivant. Le Modèle:Date-, Charlotte Corday se présente une première fois au domicile du tribun, au 30 rue des Cordeliers, en fin de matinée mais Simone Évrard, sa compagne, refuse de la laisser entrer. Elle essaye une deuxième fois d’entrer en contact sans succès, mais elle fait communiquer une lettre qu’elle a écrite donnant des informations sur un prétendu complot<ref name="Massin_289"/>. À la troisième tentative, c’est Marat lui-même qui demande qu’on la laisse entrer. Après un entretien qui, selon Simone Évrard, dure environ un quart d’heure, Charlotte Corday sort un couteau et frappe Marat à la poitrine, le trajet de la lame qui traverse le poumon droit, l’aorte et le cœur, entraîne sa mort dans sa baignoire<ref>Jean Massin, Marat, rééd. Alinéa, 1988, Modèle:P.291.</ref>.

Charlotte Corday est arrêtée sur les lieux du meurtre et, après son jugement par le Tribunal révolutionnaire, guillotinée le Modèle:Date-.

Après l’assassinat

Le peintre et conventionnel Jacques-Louis David est chargé de préparer les funérailles de Marat qui, surtout uni à Lepeletier de Saint-Fargeau, est présenté comme martyr de la Liberté, avec toute la phraséologie chère à l’époque. Cet épisode de communication intense ne dure que quelques mois, mais a un fort impact, y compris historiographique. Le Modèle:Date-, David prépare l’exposition du corps aux Cordeliers, mais l’état de décomposition, dû à une chaleur intense, ne permet pas de montrer Marat au public, le peintre décide de le recouvrir entièrement d’un drap, sauf la plaie causée par l’assassinat<ref>Régis Michel, David l’art et le politique, 1989, Modèle:P.85.</ref>. Grand organisateur des cérémonies, David prévoit pour le mardi Modèle:Date- un impressionnant cortège qui part vers 18 heures. Le convoi part de la rue des Cordeliers, passe par la rue de Thionville (actuelle rue Dauphine), le pont-Neuf, le quai de la Ferraille et remonte jusqu’au Théâtre-Français, pour se rendre aux Cordeliers, où a lieu l’inhumation. La réalisation du tombeau est confiée à son ami le sculpteur François Martin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Un peuple immense défile toute la nuit, à la lueur des flambeaux. Le Club des cordeliers a demandé à déposer dans le lieu de ses séances le « cœur » de Marat, il rejoint celui de Buirette de Verrières qui y est déjà exposé. Dans les semaines qui suivent, des centaines d’hommages seront faits à l’Ami du peuple à travers la France et des statues des « martyrs » sont inaugurées un peu partoutModèle:Référence souhaitée.

Représentations de l'assassinat de Marat

Hommages

Fichier:Statue de Marat au château de Vizille.jpg
Jean Baffier. Sculpture de Marat face à l'entrée du musée de la Révolution française.

Le Modèle:Date-, la rue des Cordeliers, où a été assassiné Marat à son domicile, est baptisée rue Marat, en même temps que l'on renomme la rue de l'Observance, place de l’Ami du Peuple<ref>Modèle:Citation Ces dénominations disparaîtront le 9 thermidor an II.</ref>. Marat est « panthéonisé » en Modèle:Date- et entre au Panthéon le Modèle:Date-<ref>Olivier Dumoulin, Françoise Thelamon, Autour des morts : mémoire et identité : actes du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} colloque international sur la sociabilité, Rouen, 19-21 novembre 1998, Numéro 296 de Publications, Université de Rouen, 2001, p. 255.</ref>, mais dès le Modèle:Date-<ref>Selon Jean-Louis Ormières, Politique et religion en France, Éditions Complexe, 2002, 294 pages, Modèle:P.237, note 108 Modèle:ISBN, ce double mouvement illustre la fragilité de la coalition anti-robespierriste.</ref>, un nouveau décret le dépanthéonise en précisant que l’image d’aucun citoyen ne figurera plus dans l’Assemblée ou en un lieu public quelconque que dix ans après sa mort. Le Moniteur du 16 pluviôse an III (Modèle:Date), relate comment, deux jours plus tôt, Modèle:Citation un buste de Marat Modèle:Citation Le Modèle:Date-, le monument élevé a sa mémoire sur la place du Carrousel est détruit.

Puis un vaste mouvement d'autodafés et de bris de bustes gagne les départements<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ses restes sont inhumés dans le cimetière de Sainte-Geneviève (disparu aujourd'hui, recouvert en partie par les immeubles de la bibliothèque Sainte-Geneviève), près de l'église Saint-Étienne-du-Mont, le Modèle:Date-<ref>Lise Andriès, Jean-Claude Bonnet, La Mort de Marat, Flammarion, 1986, 510 pages, Modèle:P.104 Modèle:ISBN.</ref>. Le tableau est rendu à son auteur qui le conservera jusqu’en 1820 date à laquelle il est confié à Antoine-Jean Gros qui le cache à Paris jusqu'à la mort de David<ref>Antoine Schnapper, David 1748-1825 (catalogue de l'exposition), 1989, Modèle:P.282, notice « La mort de Marat (Historique) ».</ref>.

À la suite de l’assassinat, plusieurs villes de France, comme Saint-Nazaire-sur-Charente<ref>Pierre Lemonnier, La déportation ecclésiastique à Rochefort, 1794-1795 d'après les documents officiels, Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, 1916, 270 pages, Modèle:P.120.</ref> ou Le Havre<ref>Le Havre devient Le Havre-Marat. Voir André Corvisier, Histoire du Havre, et de l'estuaire de la Seine, Privat, 1983, 335 pages, Modèle:P..</ref> se baptisent « Marat ». C'est l’affaire de quelques mois. On trouve, aujourd’hui encore, quelques traces de ces dénominations, des rues (Bordeaux, Ivry-sur-Seine, Décines-Charpieu) portent son nom. En mars 1921, le cuirassé russe Petropavlovsk est renommé Marat jusqu'à son démantèlement en 1952<ref>Stephen McLaughlin, Russian and Soviet battleships, Naval Institute Press, 2003, p. 226.</ref>. En 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution, un téléfilm intitulé Les Jupons de la Révolution : Marat est consacré à la vie du révolutionnaire. Le rôle de Marat adulte étant tenu par l'acteur Richard Bohringer.

En 2012, une sculpture en bronze de Jean-Paul Marat est réalisée par la fonderie Barthélemy Art, d'après le second modèle en plâtre de Jean Baffier de 1883, afin d'être installée sur le parvis du musée de la Révolution française à Vizille<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une première version en bronze de 1883 avait été achetée par la ville de Paris et installée dans différents parc publics, le parc Montsouris puis les jardins du musée Carnavalet et enfin le parc des Buttes-Chaumont avant d'être fondue sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. Sur l'énorme bloc de pierre supportant la sculpture, une citation extraite du journal de Marat, L'Ami du peuple, est gravée : Modèle:Citation.

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Bibliographie

Ouvrages de Jean-Paul Marat

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  • An Essay on the human soul, Londres, 1772.
  • Les Chaînes de l'esclavage, 1774 Modèle:Lire en ligne.
  • A philosophical Essay on man, Londres, 1773, Ridley, 2 volumes.
  • Les Charlatans modernes, Paris, 1791.
  • Marat, textes choisis, présentés par Claude Mossé, Paris Éditions Sociales, les classiques du peuple, 1950.
  • Jean-Paul Marat : Écrits, textes présentés par Michel Vovelle, Paris, Éditions sociales/ La Dispute, 1988.
  • Œuvres politiques de Marat présentées par Jacques de Cock et Charlotte Goetz, Bruxelles, Éditions Pôle Nord, 1989-1995, 10 volumes.
  • Journal de la République française, 1793.
  • Les Chaînes de l'esclavage (1774), nouvelle édition scientifique présentée par Jean-Luc Chappey, Lille, Éditions Laborintus, 2016 Modèle:ISBN.
  • Les Chaînes de l'esclavage (1774), texte de l'édition de 1792 (dite Édition de l'An I, avec les notes) publiée par l'auteur et conservée par la BNF. Paris : Union générale d'Éditions, 1972, 312 pages, Collection 10-18, no 689.

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Études historiques et essais

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  • Alfred Bougeart, Marat, l'ami du peuple, Paris, A. Lacroix, Verboeckhoven & Ce Éditeurs, 1865, 2 vol., 438 pages Modèle:Lire en ligne, Modèle:Lire en ligne.
  • François Chevremont, Esprit politique et scientifique de l'œuvre de Marat, 2 volumes, Paris, 1880.
  • Augustin Cabanès, Marat inconnu L'homme privé, le médecin, le savant, Modèle:1re édition 1891 ; Modèle:4e édition Paris, Abin Michel.
  • Augustin Kuscinsky, « Marat Jean-Paul », Dictionnaire des conventionnels, 1916.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Louis R. Gottschalk, A Study of Radicalism, New-York, Londres, 1927.
  • Modèle:Article.
  • Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
  • Frantz Funck-Brentano, Marat, ou le Mensonge des mots, Paris, Grasset, 1941.
  • Charles Reber, Un homme cherche la liberté. Jean-Paul Marat, Boudry-Neuchâtel, Éditions A la Baconnière, 1950.
  • Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
  • Jean Jaurès, Histoire socialiste de la Révolution française, 1901-1908, réédition, Paris, Éditions sociales, 6 volumes, 1968.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Mona Ozouf, « Marat Jean-Paul », dans François Furet, Mona Ozouf (dir.), Dictionnaire critique de la Révolution française, Paris, Flammarion, 1988 (rubrique acteurs) 1992, Garnier Flammarion, 5 volumes, tome 1.
  • Modèle:Ouvrage, Modèle:Lire en ligne.
  • Jean-Philippe Giboury, « Marat Jean-Paul », Dictionnaire des régicides, Paris, Perrin, 1989.
  • Michel Vovelle, « Marat Jean-Paul », dans Albert Soboul, Jean-René Surrateau (dir.) Dictionnaire Historique de la Révolution française, Paris, Presses universitaires de France, 1989.
  • Modèle:Chapitre.

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Fictions

livres

Films et séries

Théâtre

Liens externes

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