Mona Ozouf

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Modèle:Homon Modèle:Infobox Personnalité des sciences humaines et sociales

Mona Ozouf, née Mona Annig Sohier le Modèle:Date de naissance à Lannilis<ref>Modèle:Article</ref> (Finistère), est une historienne et philosophe française. Elle est directrice de recherche émérite à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et spécialiste de l'éducation et de la Révolution française.

Biographie

Famille et études

Elle est la fille de Yann Sohier et de Anne Le Den, deux instituteurs bretonnants et militants de la cause bretonneModèle:Pas clair, qui l'élèvent en langue bretonne. Son père décède d'une broncho-pneumonie alors qu'elle n'est âgée que de quatre ans<ref name="Le Monde">Modèle:Lien web.</ref>.

Cette disparition précoce laisse sa mère, Anne, dans un profond chagrin. Mona Sohier vit dès lors une enfance, dit-elle, « claustrale » et « recluse ». La jeune fille se réfugie alors dans les études. Elle effectue d'abord sa scolarité primaire à Plouha, puis entre en secondaire au collège Ernest-Renan à Saint-Brieuc<ref name="Le Monde"/>, une époque où elle côtoie l'écrivain Louis Guilloux et son épouse Renée Guilloux qui fut sa professeure de lettres, et à qui elle rend régulièrement hommage<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'un et l'autre auront une forte influence intellectuelle sur elle. Elle obtient, durant sa scolarité à Ernest-Renan, le premier prix de français au concours général de 1947 et raconte durant l'inauguration de l'amphithéâtre qui porte son nom au campus Mazier à Saint-Brieuc<ref>Modèle:Lien web</ref> comment le deuxième conflit mondial les a obligées, elle et ses camarades de classe, à migrer dans le salon de sa professeur afin de poursuivre les cours du fait de la réquisition par l'occupant des locaux briochins de son école.

Toujours de nature studieuse, elle continue sa formation en classe d'hypokhâgne à Rennes au lycée Chateaubriand et effectue une khâgne à Versailles, où sa mère et sa grand-mère la suivent. Elle ne tient que quelques jours dans cette classe de khâgne où elle pense ses camarades plus fortes qu'elle, ce qui l’amène à s'inscrire en licence de philosophie à la Sorbonne. Mona Sohier retourne finalement l'année suivante en khâgne<ref>Modèle:Article</ref>, et elle est admise à l'École normale supérieure de jeunes filles (promotion 1952)<ref>Recherche, sur archicubes.ens.fr.</ref> : elle en sort agrégée de philosophie<ref name="Le Figaro">Eugénie Bastié, « Mona Ozouf, une certaine idée de la civilisation française », Le Figaro, 9-10 mars 2019, Modèle:P..</ref>,<ref name="Le Monde"/>, reçue Modèle:6e, en 1955<ref>Modèle:Lien web</ref>. La même année, Mona Sohier rencontre l'historien Jacques Ozouf, avec qui elle aura deux enfants<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Carrière universitaire

De la philosophie, elle passe finalement à l'histoire<ref name="Le Monde"/>. Pendant sa carrière universitaire, elle fait la connaissance des historiens Denis Richet, Emmanuel Le Roy Ladurie et François Furet. De nombreux ouvrages sont nés de la collaboration avec ce dernier. Membre du Centre de recherches politiques Raymond-Aron à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), elle est, jusqu'à sa retraite en 1997, directrice de recherche au CNRS. Elle est chroniqueuse au Nouvel Observateur<ref name="Le Monde"/> et participe à la revue Le Débat. Ses travaux portent pour l'essentiel sur les questions relatives à l'école publique et à la Révolution française. Elle s'intéresse particulièrement aux rapports qu'entretiennent pédagogie, idéologie et politique.

Engagements

Comme beaucoup d'étudiants de son époque, elle milite au Parti communiste français, qu'elle quitte après l'insurrection de Budapest de 1956<ref name="Le Figaro"/>.

En 2003, elle est l'une des signataires de la pétition « Avec Washington et Londres, pour le soutien du peuple irakien »<ref>Pétition parue dans Le Figaro du 4 mars 2003; voir Revue Le Meilleur des Mondes.</ref> qui soutient la coalition anglo-américaine dans son intervention contre Saddam Hussein.

En 2005, elle promeut la pétition Liberté pour l'histoire et participe au conseil d'administration de l'association éponyme.

Langue bretonne

Dans le premier chapitre de son ouvrage Composition française, elle critique ouvertement le livre de Françoise Morvan, Le Monde comme si, qu'elle décrit comme « un injuste et talentueux pamphlet » qui s'en prend aux choix politiques de son père, Yann Sohier, ainsi qu'au mouvement breton et à la langue bretonne. Elle dénonce également le jacobinisme qui réprime la diversité culturelle et prône un universalisme abstrait.

Féminisme

Mona Ozouf considère que la généralisation de la contraception est la plus grande révolution moderne, et Modèle:"<ref>Interview télévisé sur Arte, émission 28 minutes, 3 juillet 2021.</ref>.

Dans son ouvrage Les Mots des femmes : essai sur la singularité française, Mona Ozouf critique le féminisme égalitaire dit « à l’américaine », en opposant un commerce heureux entre les sexes à la judiciarisation excessive de leurs rapports telle qu’elle existe aux États-Unis. Selon elle, ce féminisme serait un apport étranger, en décalage avec la singularité des mœurs françaises issues du modèle aristocratique de la galanterie française.

Publications

Modèle:Chronologie de sorties par année

Distinctions

Décorations

Prix

Hommage

En 2020 est annoncé que le futur lycée de Ploërmel (Morbihan) portera son nom ; son ouverture est prévue pour 2023<ref>« Ploërmel : Qui est Mona Ozouf, la femme qui donnera son nom au lycée public ? », actu.fr, 24 septembre 2020.</ref>,<ref>« Le futur lycée Mona-Ozouf de Ploermel », bretagne.bzh, consulté le 6 décembre 2021.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Modèle:Chapitre.
  • Modèle:Chapitre.
  • Laurent Bourdelas, Alan Stivell, Éditions Le Télégramme, 2012.
  • Yann Fauchois, « Mona Ozouf », dans André Burguière et Bernard Vincent (dir.), Un siècle d'historiennes [sous-titre : « Vingt historiennes présentées par vingt historiens »], Des Femmes-Antoinette Fouque, Paris, 2001, Modèle:P. Modèle:ISBN
  • Modèle:Article.
  • Anne-Sophie Jarrige, Mona Ozouf : itinéraire intellectuel et politique de 1931 à 1999, Institut d'études politiques de Paris, 2001, 257 p. (mémoire de DEA)
  • Antoine de Baecque et Patrick Deville (dir.), Mona Ozouf. Portrait d'une historienne, Flammarion, 2019.

Filmographie

  • Mona Ozouf, femme des Lumières, film documentaire réalisé par Juliette Senik, France Télévisions/Schuch Productions, 2011, 52 min, rediffusé sur France 5 le Modèle:Date-
  • Les Identités de Mona Ozouf, film documentaire réalisé par Catherine Bernstein, Tébéo, Tébésud, TVR les chaines locales de Bretagne, Histoire TV / Paris-Brest Productions, 52 min. Modèle:Présentation en ligne.

Article connexe

Liens externes

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