Parc des Buttes-Chaumont
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Espace vert
Le parc des Buttes-Chaumont est un jardin public situé dans le nord-est de Paris, en France, dans le [[19e arrondissement de Paris|Modèle:19e]] de la ville.
Avec près de Modèle:Unité, le parc est l'un des plus grands espaces verts de Paris. Inauguré le Modèle:Date<ref name="LP01041867">Quand le parc des Buttes-Chaumont avait pour but de «déconfiner» l’est de Paris</ref> pendant les dernières années du règne de Napoléon III, il s'agit d'une réalisation de l'ingénieur Adolphe Alphand. Ce jardin à l'anglaise imite un paysage de montagne : rochers, falaises, torrents, cascades, grotte, alpages, belvédères. Modèle:Sommaire
Toponymie
La première hypothèse quant à l'origine du toponyme « Buttes-Chaumont » s'appuie sur la nature infertile et inculte des terrains sur lesquels le parc est aménagé. En effet, le sous-sol marneux et particulièrement gypseux, rendait le site stérile et impropre à la culture, si bien qu'aucune végétation n'avait réussi à s'y établir. Ainsi, les buttes étaient connues sous le nom de « Mont Chauve »Modèle:Sfn ou « Chauve-Mont »Modèle:Sfn,<ref name="Haussmann1893p234">Modèle:Ouvrage.</ref> qui proviendrait du latin Modèle:LangModèle:Sfn. Ces appellations auraient par la suite donné le toponyme « Chaumont » par contraction, comme l'expose le baron Haussmann dans ses Mémoires :
Parallèlement à cette explication, une seconde hypothèse est également avancée pour justifier l'existence du toponyme alternatif « Buttes Saint-Chaumont »Modèle:Note, lequel, quoique tombé progressivement en désuétude au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, existait aux {{#switch: XVIII
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}}<ref name="Ponthieu1867p354">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Fontenai1795p297">Modèle:Ouvrage.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des communautés religieuses féminines s'étaient établies dans le quartier des buttes, et la coutume les avait désignées sous le nom de « Filles de Saint-Chaumont », puisqu'elles occupaient le site de l'ancien hôtel particulier du ministre Melchior Mitte de Chevrières, marquis de Saint-Chamond<ref name="Lebeuf1867p355" />,<ref name="Fontenai1795p297" />, également connu sous le nom de marquis de Saint-Chaumont ; cela aurait alors donné leur nom aux buttes<ref name="Ponthieu1867p354" />.
Géographie
Situation et accès
[[Fichier:Paris 19th arrondissement map with listings.png|thumb|left|Carte du [[19e arrondissement de Paris|Modèle:19e de Paris]]. Le parc des Buttes-Chaumont est situé légèrement au-dessous du centre de la carte.]] Le parc des Buttes-Chaumont est situé dans le nord-est de Paris, dans le sud du [[19e arrondissement de Paris|Modèle:19e]] (quartier du Combat<ref>Modèle:Lien web.</ref>). Il est bordé par quatre voies principales : à l'ouest et au nord-ouest par la rue Manin, au nord-est par la rue de Crimée, au sud par la rue Botzaris et au sud-ouest par l'avenue Simon Bolivar.
Les stations de métro les plus proches sont les Buttes-Chaumont et Botzaris de la ligne 7 bis, sur son côté sud. Au nord et au nord-ouest, les stations les plus proches sont Laumière (ligne 5) et Bolivar (ligne 7 bis).
Le parc compte six entrées principales. En partant de la pointe sud et dans le sens des aiguilles d'une montre :
- porte principale : au sud, à l'angle des rues Botzaris et Simon Bolivar ;
- porte Secrétan : rue Manin, dans le prolongement de l'avenue Secrétan ;
- porte Armand-Carrel : place Armand-Carrel, devant la [[Mairie du 19e arrondissement de Paris|mairie du Modèle:19e]] ;
- porte de Crimée : au nord-est, à l'angle de la rue Manin et de la rue de Crimée ;
- porte de la Villette : à l'est, rue Botzaris ;
- porte Fessart : rue Botzaris, dans le prolongement de la rue Fessart.
Outre ces entrées principales, le parc compte neuf entrées secondaires.
Caractéristiques
<mapframe text="Carte du Parc des Buttes-Chaumont" width=265 height=275 align=left zoom=15 latitude=48.8793 longitude=2.3836 />
Avec une superficie de Modèle:Unité, le parc des Buttes-Chaumont est le cinquième plus grand espace vert de Paris, après le bois de Vincennes, le bois de Boulogne, le parc de la Villette et le jardin des Tuileries. Il s'agit également d'un des espaces verts parisiens présentant le plus grand dénivelé (plus de Modèle:Unité), héritage des carrières sur lesquelles il a été créé.
Le parc a une forme en plan concave, son seul côté rectiligne se trouvant au nord-est (le long de la rue de Crimée). Les rues Manin et Botzaris l'entourent respectivement au nord-ouest et au sud-est. L'avenue Simon Bolivar, prolongeant la rue Manin sur Modèle:Unité, rejoint la rue Botzaris au sud en formant une pointe. Dans sa plus grande longueur, entre les pointes nord et sud, le parc mesure Modèle:Unité ; dans sa plus grande largeur, le long de l'extrémité est, il mesure Modèle:Unité. Au total, sa périphérie mesure Modèle:Unité.
Le parc comprend Modèle:Unité de pelouses, Modèle:Unité de boisements, Modèle:Unité d'enrochements et Modèle:Unité réservés à la circulation (Modèle:Unité de voies et Modèle:Unité de chemins).
Quatorze voies sont situées dans le parc : Modèle:Début de colonnes
- Avenue des Alouettes
- Avenue Alphand
- Avenue de la Cascade
- Route Circulaire-du-Lac
- Avenue de Crimée
- Avenue Darcel
- Avenue Édouard-Petit
- Avenue du Général-San-Martin
- Avenue de la Grotte
- Avenue Jacques-de-Liniers
- Avenue Jean-Baptiste-Cave
- Avenue des Marnes
- Avenue Michal
- Avenue Puebla
Géologie
Le parc des Buttes-Chaumont s'inscrit dans le contexte géologique du bassin parisien. Plus spécifiquement, le site prend place sur la marge occidentale de l'ensemble de collines de Belleville et Romainville, qui ferme au nord-est la plaine alluviale en forme d'amphithéâtre dans laquelle s'étend ParisModèle:Sfn. Cet ensemble collinaire culminant à Modèle:Unité à Belleville domine la plaine en contrebas, où la Seine, dont le méandre s'est au fil du temps déplacé et a incisé l'anticlinal de Meudon. Le processus d'érosion à l'ère quaternaire n'a laissé que quelques buttes, mettant ainsi à jour la majorité des formations tertiaires du bassin parisien : calcaires, gypse, argiles, sables et pierres meulièresModèle:Sfn.
Les Buttes-Chaumont, comme la butte Montmartre, sont pour leur part essentiellement composées de roches gypseuses recouvertes par des couches marneuses (marnes bleues d'Argenteuil, puis marnes blanches de Pantin). Plus précisément, le sous-sol contient trois couches de gypse de puissance variable, entrecoupées de marnes. Ces formations gypseuses et marneuses appartiennent à l'étage supérieur de l'Éocène, le LudienModèle:Sfn. Il y a approximativement Modèle:Nombre d'années, le site des Buttes-Chaumont se trouvait dans un vaste complexe lagunaire puis lacustre dont l'évolution temporelle, marquée par les cycles de transgression et de régression, a modelé les différentes couches de gypse, appelées « masses de gypse ».
La troisième masse de gypse, qui repose au toit de la couche de marnes à pholadomyes, est la plus ancienne, la plus profonde et la moins puissante (épaisseur de l'ordre de trois mètresModèle:Sfn) : elle résulte de la formation d'une grande lagune évaporitique, marquant la fin de la sédimentation marine qui avait jusqu'alors cours<ref name="Briais2015p305">Modèle:Ouvrage.</ref>. Une couche de marnes à lucines la sépare de la deuxième masse de gypse, formation dont l'épaisseur est de l'ordre de cinq mètresModèle:Sfn, elle-même recouverte par une couche de marnes dite « d'entre-deux-masses » constituant la limite avec la première masse de gypse. Cette dernière couche, également nommée haute masse de gypse, est la plus récente et la plus puissante, avec une épaisseur avoisinant les quinze mètresModèle:Sfn,<ref name="BRGMp3">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les première et deuxième masses de gypse sont les dépôts du lac évaporitique issu de la fermeture de la lagune qui avait permis la formation de la troisième masse de gypse<ref name="Briais2015p305" />.
Création du parc
Du gibet de Montfaucon aux carrières de gypse
Avant son aménagement en un parc paysager, le site des Buttes-Chaumont faisait partie des lieux les plus désolés à proximité immédiate de Paris, et était affligé d'une sinistre réputation. En effet, du Moyen Âge jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la justice royale était rendue au pied des buttes, là où se dressait le gibet de Montfaucon. Bien que la mise à mort des condamnés prît fin dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le gibet de potence ne fut démantelé qu'à partir de 1760, et ce, jusqu'à la Révolution françaiseModèle:Sfn.
Le lieu des exécutions laissa aussitôt sa place à une vaste décharge à ciel ouvert, nommée voirie de Montfaucon, dans laquelle étaient épandus les ordures et les excréments issus des fosses d'aisances et collectés par les vidangeurs de ParisModèle:Sfn. Autour de cet insalubre dépotoir s'était développé un faubourg regroupant divers établissements que leurs incommodantes activités maintenaient en marge de la capitale : fabricants de produits chimiques et d'engrais agricoles extraits des boues de la fosse, équarrisseurs, tanneurs et producteurs d'asticots à destination des pêcheursModèle:Sfn. Le site était dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avant l'ouverture des abattoirs de la Villette, en 1867, le principal centre d'équarrissage parisien : chaque année, environ Modèle:Unité et Modèle:Unité étaient abattus et leurs cadavres jetés dans la fosse<ref name="Fleury1852p223">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Labédollièrep298">Modèle:Ouvrage.</ref>, si bien que les odeurs méphitiques qui s'en dégageaient se répandaient sur la capitale, comme le rapporte l'ingénieur Alphand :
Le sous-sol des Buttes-Chaumont, alors dénommées « Butte Saint-Chaumont »<ref>Voir les archives numérisées de la ville de Paris de l'ancienne commune de Belleville avant son annexion en 1860, qui indique le nom « Butte Saint-Chaumont ».</ref>, est exploité après la Révolution française, avec l'établissement de carrières de gypse et de pierres meulières, pour la construction des immeubles parisiens. Les carrières, qui se trouvaient à ce moment-là sur le territoire de l'ancienne commune de Belleville, sont exploitées jusqu'en 1860, année même de l'annexion de cette commune à la ville de Paris. Des chercheurs, tel que Georges Cuvier, ont mis au jour des fossiles de mammifères dans les carrières (dont le Palaeotherium, apparenté au cheval) datant de l'Éocène (il y a environ Modèle:Nombre d'années)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Les Buttes-Chaumont : un lieu de sinistre mémoire avant 1860
-
Le gibet de Montfaucon, lieu d'exécution de la justice d'Ancien Régime.
-
Établissement d'équarrissage de la voirie de Montfaucon et cadavres d'équidés, en 1831.
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Carrières de gypse des Buttes-Chaumont, arides et dénuées de végétation, en 1852.
-
Le soir venu, les carrières d'Amérique, mal famées, s'emplissaient de gens nécessiteux.
Projet d'aménagement paysager sous le Second Empire
Un parc urbain du nouveau réseau de promenades parisiennes
La transformation du site des Buttes-Chaumont en un parc urbain intervint dans le cadre des travaux parisiens décidés par l'empereur Napoléon III, dont la planification générale fut confiée au baron Haussmann, préfet de la Seine. En premier lieu, le choix d'un tel aménagement urbanistique découla de l'extension de la ville de Paris, qui mit un terme à l'activité d'extraction du gypse. En effet, celle-ci était frappée d'une interdiction sur le territoire de la capitale depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; aussi, les carrières, qui avaient été repoussées en périphérie de Paris, durent cesser leur activité dès que l'annexion des communes limitrophes prit effet, la juridiction parisienne s'étendant alorsModèle:Sfn. L'emprise des carrières ne fut toutefois pas utilisable pour la construction, en raison des risques d'effondrement du sous-sol fragilisé par les fontis et la dissolution du gypseModèle:Sfn : aussi fut-il décidé d'y établir un parc.
Outre ce motif, Napoléon III entendait doter Paris d'un réseau d'espaces verts, lesquels étaient au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle assez peu nombreux dans la capitale françaiseModèle:Sfn. Lors de son exil en Angleterre, l'empereur français avait été séduit par la qualité et l'efficacité des parcs londoniens, conçus sous l'influence des thèses hygiénistes : aussi désirait-il importer ce modèle en FranceModèle:Sfn. L'ensemble de ces jardins publics devait répondre à deux ambitions impériales : d'une part, offrir des lieux d'agrément et de promenade à tous les citadins, indépendamment de leur classe sociale<ref name="Sainte-Marie-Gauthier2018p40">Modèle:Chapitre.</ref> ; d'autre part, métamorphoser Paris, cité alors « asphyxiée »Modèle:Note, en une ville verte, ce qui participait d'un dessein général d'assainissement et d'embellissementModèle:Sfn.
Les nouveaux espaces verts sont pensés pour s'articuler au sein d'un « système de promenades » hiérarchisé selon les dimensions de chacun d'eux. Ainsi, dans ce réseau qui se superpose aux autres réseaux techniques urbains<ref name="Santini2017p9">Modèle:Chapitre.</ref>, le parc des Buttes-Chaumont, comme les parcs Monceau et Montsouris, appartient aux parcs urbains, échelon intermédiaire entre les bois de Boulogne et de Vincennes, et les squares disséminés dans les quartiers parisiens<ref name="Sainte-Marie-Gauthier2018p42">Modèle:Chapitre.</ref>.
Équipe du projet et phasage des travaux
Le baron Haussmann charge Adolphe Alphand, chef du service des promenades et plantations de la ville de Paris, de mener à bien la conception et la réalisation du parc. Alphand, polytechnicien et ingénieur des ponts et chaussées, a acquis une célébrité certaine grâce à plusieurs aménagements paysagers dans la capitale française. Pour réaliser cette pièce maîtresse du « réseau des réseaux »Modèle:Note, il s'entoure d'une équipe d'ingénieurs et de paysagistes expérimentésModèle:Sfn. Jean Darcel, ingénieur des ponts et chaussées également, seconde Alphand : alors que celui-ci assure la gestion administrative du projet, Darcel en règle les détails techniques avec ses subordonnésModèle:Sfn. Placé sous ses ordres, le jardinier en chef Jean-Pierre Barillet-Deschamps rédige le projet et apporte son expertise dans le tracé des chemins, des vallons, et dans le choix des essences pour les plantationsModèle:Sfn. Il est assisté par le paysagiste Édouard André, chargé de la conduite des travauxModèle:Sfn. L'architecte Gabriel Davioud crée les édifices, éléments d'architecture, ainsi que le mobilier du parcModèle:Sfn. Enfin, l'hydraulicien Eugène Belgrand, planificateur des réseaux d'assainissement de Paris, s'occupe de la conception des systèmes d'adduction et de circulation des eaux du parcModèle:Sfn.
La conception du projet et les travaux de construction s'étalent sur cinq ans. En 1862, la municipalité parisienne prend contact avec la Société civile des carrières du centre, propriétaire des buttes, pour acquérir les parcelles que le parc est destiné à occuperModèle:Sfn. Par un décret impérial daté du Modèle:Date-, les terrains des Buttes-Chaumont sont déclarés d'utilité publique, ce qui permet à l'État de compléter les acquisitions par des expropriationsModèle:Sfn. Les premières études, à savoir une note sur l'état du sous-sol, et le projet général rédigé par l'ingénieur Darcel, sont présentées au conseil municipal lors des séances des 18 et Modèle:Date-Modèle:Sfn. Le modelage du relief constitue la première et la plus longue phase des travaux, lesquels sont initiés en 1864. Ainsi, Alphand rapporte que la première année a permis seulement de « dégrossir les terrassements »Modèle:Note. Face à ces lenteurs, la direction du projet rappelle à l'ordre l'entrepreneur retenu pour le marché de nivellementModèle:Sfn. Les travaux de terrassement se poursuivent durant les années 1865 et 1866.
Le Modèle:Date-, l'ingénieur Darcel dresse une nouvelle version du plan du parc, sans que les essences végétales retenues y soient préciséesModèle:Sfn. En effet, bien que les plantations aient commencé sur la butte Puebla à la fin de l'année 1865, la majorité d'entre elles sont effectuées en 1866Modèle:Sfn. Ces travaux paysagers et horticoles sont conduits en parallèle de l'aménagement des voies de circulation, lesquelles sont macadamisées entre 1866 et 1867, peu avant la date de livraison du parcModèle:Sfn.
Accueil du projet de parc
Le projet du parc des Buttes-Chaumont bénéficie, au cours de sa période de conception et de construction, de l'atmosphère plutôt enthousiaste qui entoure le programme d'aménagement d'espaces verts publics qu'Adolphe Alphand conduit dans la capitale françaiseModèle:Sfn. L'architecte César Daly écrit au sujet des nouveaux parcs et jardins dans la Revue générale de l'architecture et des travaux publics : Modèle:Citation<ref name="Daly1863p249">Modèle:Article.</ref>. La Revue de Paris consacre à la nouvelle promenade parisienne quelques réflexions en Modèle:Date-, tandis que les travaux viennent d'être engagés plusieurs mois auparavant<ref name="RevueParis1864p190">Modèle:Article.</ref>. La rédaction de la revue célèbre la transformation du lieu opérée par l'équipe d'AlphandModèle:Sfn :
Cet engouement s'accompagne de multiples propositions formulées tant par des riverains que par des critiques d'architecture. Dans le même article publié dans la Revue de Paris, il est proposé d'ajouter au parc une « rangée d'arcades », afin de protéger des intempéries les promeneursModèle:Note. Cette suggestion ne fut pas retenue, comme celle faite d'installer à l'entrée de la grotte des statues en pierre « d'animaux antédiluviens », jugée inconvenante par l'ingénieur DarcelModèle:Sfn. Une autre proposition est faite de créer une cascade semblable aux chutes du Niagara, mais ne rencontre pas davantage de succèsModèle:Sfn. Seule l'intervention d'un particulier proposant de bâtir à ses frais un monument sur le belvédère semble retenir sérieusement l'attention des concepteurs, puisqu'ils lui demandent un projet dessiné. Celui-ci ne leur parviendra pas, mais cette proposition pourrait être à l'origine du temple de la Sibylle, absent du projet de 1863 mais rajouté aux plans de 1865Modèle:Sfn.
Dans cette atmosphère plutôt favorable à la création du parc, quelques voix dissonantes s'élèvent toutefois. En 1865, l'écrivain Victor Fournel, opposant résolu au régime impérial, dans son ouvrage Paris nouveau et Paris futur, émet de sérieuses réserves envers la politique d'aménagement de nouveaux espaces vertsModèle:Sfn. Le journaliste s'interroge sur la pertinence des travaux dirigés par Alphand, et en particulier de ceux du parc des Buttes-Chaumont, qu'il juge inopportuns eu égard aux difficultés techniques qu'impose la construction sur l'emprise des anciennes carrières<ref name="Fournel1865">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ainsi, il attribue l'origine du projet à « l'imagination titanique » du baron Haussmann, qui selon lui aurait été précisément séduit par la complexité de l'entrepriseModèle:Note. Fournel ironise sur le caractère « grandiose » du projet des aménageurs qu'il juge démesuré, en leur prêtant l'ambition de dépasser les jardins suspendus de Babylone : Modèle:Citation bloc
En particulier, l'écrivain dénonce le coût du parc, qu'il considère trop élevé : Modèle:Citation bloc
Selon l'ingénieur Alphand, qui expose dans Les Promenades de Paris le détail des dépenses, le coût de l'aménagement du parc s'élève à 3,4 millions de francs de l'époqueModèle:Sfn. Cette somme, quoique inférieure aux montants avancés par Fournel, a attiré l'attention d'auteurs ayant étudié l'œuvre d'Alphand. Ainsi, l'historien Antoine Picon montre que le montant alloué aux travaux des Buttes-Chaumont représente un quart de celui utilisé pour le bois de Boulogne, alors que la superficie du parc est 34 fois moindreModèle:Note : cela traduit un investissement massif en faveur du parcModèle:Sfn.
Un jardin d'ingénieurs
Travaux de terrassement
Aux Buttes-Chaumont, le paysage désolé et accidenté laissé par les anciennes carrières de gypse n'est pas seulement un obstacle au travail de conception de l'équipe d'Alphand : la topographie du lieu marquée par de fortes dénivellations constitue également un défi qui stimule l'inventivité des aménageurs, selon l'historienne des jardins Isabelle LevêqueModèle:Sfn. Le dessein d'Alphand est d'imiter un paysage de montagne et dans la présentation du projet, deux zones sont distinguées et reçoivent des traitements différents.
Le secteur à l'ouest du parc, que Darcel qualifie de « mamelons de glaise », doit imiter un paysage préalpin de montagnes douces, à l'allure pittoresque et paisible. À cet effet, le relief original est remodelé : trois buttes sont conservées et les autres monticules sont arasés. Afin de conserver la vue du « panorama complet de Paris »Modèle:Sfn, l'équipe d'Alphand décide de surélever les buttes : la butte Puebla, d'une altitude nouvelle de Modèle:Unité, devient le point culminant du parc, tandis que la butte Fessart voisine est aménagée en un belvédère tourné vers MontmartreModèle:Sfn.
Pour le secteur situé au centre et à l'est du parc, dont le relief est plus tourmenté, Alphand et ses collaborateurs décident d'en faire un décor alpin, en tirant profit du front de taille des anciennes carrières à ciel ouvert. Le promontoire central est l'élément-clef du paysage, qu'Alphand présente comme un « énorme rocher »Modèle:Note que les travaux ont permis de détacher du reste des buttes afin de constituer l'Île du BelvédèreModèle:Sfn. Cette île ceinte par le lac est un monticule de gypse recouvert de marnes de très médiocre tenue. Aussi, les ingénieurs redessinent et adoucissent le front de taille afin de stabiliser les falaisesModèle:Sfn. Les déblais produits par le creusement du lac sont réutilisés pour accroître la hauteur du promontoire, laquelle est doubléeModèle:Sfn pour atteindre une trentaine de mètresModèle:Sfn. Les parois ainsi stabilisées évoquent d'une part les Alpes, mais également les falaises crayeuses de Normandie plongeant abruptement dans la merModèle:Sfn. En particulier, le pic rocheux et l'arche, reliquats des carrières de plâtre, sont une référence claire à l'aiguille et à l'arche de la station balnéaire d'Étretat alors en vogueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Selon l'historien Antoine Picon, cette allusion au littoral normand pourrait être due aux origines familiales de l'ingénieur Darcel, qui possédait un château à HénouvilleModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Un escalier de 173 marches pratiqué à l'intérieur du rocher permet de descendre jusqu'au lac. Il est actuellement fermé au public. Sur la rive sud du lac se trouve une grotte (une ancienne entrée d'une carrière souterraine). Elle mesure Modèle:Unité de large pour Modèle:Unité de haut et est décorée de fausses stalactites en ciment armé dont les plus grandes atteignent Modèle:Unité.
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Vue sur le temple de la Sibylle, sur l'île.
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Vue de l'intérieur de la grotte.
Les travaux de création du relief occasionnent le recours à d'importants moyens humains et techniques, que certains historiens vont jusqu'à qualifier de « titanesques »Modèle:Note. Ainsi, plus d'un millier d'ouvriers œuvrent aux opérations de terrassement, qui s'étalent sur deux annéesModèle:Sfn. En plus de cent chevaux, deux machines à vapeur sont employées pour faciliter le transport des matériaux des déblais et des remblaisModèle:Sfn. À cet effet, une voie ferrée mobile d'une longueur cumulée de Modèle:Unité est poséeModèle:Sfn. Les wagonnets amènent notamment Modèle:Unité de terre végétale prélevée sur le chantier des abattoirs de La Villette, afin de recouvrir le sol marneux pauvre et arideModèle:Sfn. L'historienne Isabelle Levêque montre que le volume de terrains et de roches déplacés lors du chantier atteint le million de mètres cubesModèle:Sfn,Modèle:Note.
La problématique circulatoire
La partie basse, au centre du parc, est occupée par un lac de Modèle:Unité de forme grossièrement circulaire et d'environ Modèle:Unité de diamètre, au centre duquel s'élève une île escarpée de Modèle:Unité de haut.
Ce lac est alimenté par trois ruisseaux qui descendent les pentes du parc, le premier à l'ouest, le deuxième à l'est et le dernier au sud. Ce dernier ruisseau, alimenté par le bassin de la Villette, pénètre dans la grotte du parc sous la forme d'une cascade artificielle de Modèle:Unité de hauteur.
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Cascade artificielle.
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Le lac des Buttes-Chaumont, surplombé par l'île.
Ouvrages d'art
Modèle:Article détaillé La partie orientale du parc est traversée par la ligne de Petite Ceinture. La partie sud est en tunnel, mais la partie nord est en tranchée.
Le parc compte quatre pontsModèle:Sfn. Une passerelle suspendue, due à Gustave Eiffel (1867), dont la travée centrale atteint Modèle:Unité, enjambe le lac et permet de relier la rive à l'île du Belvédère. L'île est également reliée aux reste des buttes par un pont en maçonnerie de pierre de Modèle:Unité de portée et de Modèle:Unité de hauteur, composé d'une seule arche en plein-cintre. Dès les années 1900, il est fait mention du fort nombre de suicides commis depuis cet ouvrage, ce qui lui vaut le surnom de pont des SuicidésModèle:Sfn. Un pont en béton franchit la ligne de Petite Ceinture, près de la rue de Crimée, et auparavant, une passerelle métallique, aujourd'hui démontée. Enfin, un pont situé au niveau de la porte Sécretan relie les buttes Puebla et Fessart. Surnommé pont Eiffel, du nom de son concepteur, il s'agit d'un ouvrage à treillis métallique et voûtains de briques, dont les culées sont en maçonnerie de moellons de pierres meulières.
- Ouvrages d'art
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Passerelle suspendue.
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Platelage de la passerelle suspendue.
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Pont Eiffel.
Aménagements architecturaux
Divers éléments d'architecture et bâtiments conçus par l'architecte Gabriel Davioud viennent s'insérer dans le paysage vallonné du parc. L'élément architectural central est le temple de la Sibylle, trônant au sommet du monticule de gypse de l'Île du Belvédère, que Davioud construisit également au bois de Vincennes, sur l'Île de Reuilly. Assis sur un massif rocheux artificiel en pierres à trou du JuraModèle:Sfn et abritant un podium, le temple est une rotonde dont les huit colonnes appartenant à l'ordre composite supportent une coupole en pierre couronnée d'un fleuron néogothique en pomme de pin. Plusieurs frises à motifs de feuille d'acanthe et têtes de lion ornent en outre la structure<ref>L'Art des jardins sous le Second Empire. Jean-Pierre Barillet-Deschamps, 1824-1873, Luisa Limido, Éditions Champ Vallon, 2002, p. 130, Modèle:ISBN. Modèle:Citation</ref>. Davioud en fit ainsi la seule construction du parc de style néoclassiqueModèle:Sfn, usant des codes usuels de l'architecture de l'Antiquité, tant grecque que romaine : plusieurs auteurs ont à cet égard souligné la ressemblance du temple de la Sibylle avec, d'une part, le temple de Vesta à Tivoli, et d'autre part, le monument de Lysicrate, à AthènesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
- Le temple de la Sibylle, une référence à l'architecture gréco-romaine
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Plans du temple de la Sibylle.
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Le temple de la Sibylle, sur l'Île du Belvédère.
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Photographie en couleurs d'un chapiteau de colonne, orné de motifs floraux et de feuilles d'acanthe.
Colonne d'ordre composite du temple.
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Le temple de Vesta, à Tivoli.
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Le monument de Lysicrate, à Athènes.
Chacune des six principales entrées du parc se trouva flanquée d'un pavillon de garde que Davioud dessina, en adoptant un genre rationaliste tranchant avec ses réalisations au bois de Boulogne, lesquelles appartenaient au style « parc de château ». Les pavillons se rattachent à l'architecture industrielle, caractérisée par l'usage de motifs en briques et d'un matériau nouveau alors, la céramique coloréeModèle:Sfn. En outre, l'architecte conçut trois « chalets-restaurants » en des points du parc offrant différentes perspectives aux promeneurs : le Pavillon du Chemin de Fer, situé sur la butte percée par le tunnel de la ligne de petite ceinture, actuellement exploité sous le nom de Rosa Bonheur par une société cinématographique<ref name="Télérama">Why Not Productions, les meneurs de jeu du cinéma français dans Télérama, no 3207, 2 juillet 2011.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; le Pavillon Puebla, sur le flanc de la butte Puebla ; enfin, le Pavillon du Lac, placé en haut d'une butte plongeant sur le lac du Belvédère. Le style retenu par Davioud tend à être en harmonie avec les paysages alpins que l'équipe d'Alphand avait pour ambition de recréer, empruntant principalement à l'imaginaire architectural des chalets suissesModèle:Sfn. Les colonnades et arcades en briques polychromes soutenant une loggia témoignent pour leur part d'une influence des villas du nord de l'Italie, qui, si elle est plus diffuse, demeure perceptible, notamment s'agissant du Pavillon du LacModèle:Sfn.
- Influence de l'architecture suisse et italienne
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Plans du Pavillon du Lac selon Davioud, dans Les Promenades de Paris.
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La terrasse du restaurant du Pavillon du Lac, au printemps.
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Colonnades, arcades et loggia traduisent l'influence de l'architecture du nord de l'Italie.
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Le Rosa Bonheur, guinguette occupant un chalet inspiré de l'architecture suisse.
Deux théâtres de Guignol sont également présents : le théâtre guignol Anatole et le Guignol de Paris.
Le parc ne comporte que quelques statues :
En 1900, dans le parc étaient exposées les statues suivantes<ref name="Exposition1900"/> :
- Le Chasseur d'aigles, d'Edmond Desca ;
- Au loup !, de Louis-Auguste Hiolin ;
- Le Gué, de Camille Lefèvre (1884) ;
- Le Pilleur de mer, statue en bronze de Pierre-Marie-François Ogé acquise par la Ville de Paris. Sous le régime de Vichy, elle a été enlevée pour être fondue, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. La réplique en plâtre se trouvait dans l'ancien musée de Saint-Brieuc ;
- Sauvé, de Roland.
Biodiversité
Flore
Ce parc contient des plantations très variées, c'est le parc public parisien le plus riche en essences forestières<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont notamment un sophora, dont les branches se penchent vers les eaux du lac, un platane d'Orient, planté en 1862 (Modèle:Unité de circonférence), un févier d'Amérique, un noisetier de Byzance, deux ginkgos bilobas, un orme de Sibérie, un cèdre du Liban planté en 1880…
Faune
Le parc est peuplé de nombreuses espèces d'oiseaux : corneille, moineau domestique, Pigeon ramier et pigeon des villes sont les plus connus. Parmi les autres espèces courantes : étourneau sansonnet, pie bavarde, merle noir, mésange charbonnière, mésange bleue, verdier d'Europe, pinson des arbres, rouge-gorge familier, sittelle torchepot, troglodyte mignon et accenteur mouchet. Au printemps les rejoignent fauvette à tête noire, martinet noir, gobemouche. Il n'est pas rare de voir ou d'entendre la mésange à longue queue, le grimpereau des jardins, le pic vert et épeichette, les roitelets, le pigeon colombin, la grive musicienne, le geai des chênes, l'hirondelle de fenêtre, le pouillot véloce, le faucon crécerelle, l'épervier d'Europe et la chouette hulotte.
Le lac abrite plusieurs espèces aquatiques : gallinule poule d'eau, canard colvert et de Rouen, canard de Barbarie, canard pilet, héron cendré, goéland argenté et mouettes rieuses (en hiver surtout), ainsi que des espèces exotiques : tadorne casarca, bernache du Canada, oie à tête barrée. On peut aussi y observer la bergeronnette des ruisseaux et, parfois, un martin-pêcheur d'Europe.
Du Second Empire au parc actuel
Inauguration et accueil du parc
Le parc est inauguré le Modèle:Date<ref name="LP01041867"/>, dans le cadre de l'Exposition universelle qui débute le même jourModèle:Sfn.
Première Guerre Mondiale
Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, le parc des Buttes-Chaumont est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands<ref>Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute.</ref>.
Aménagements postérieurs
En 1906, une statue en bronze du révolutionnaire Jean-Paul Marat est transférée du jardin du musée Carnavalet dans ce parc, et y restera jusqu'à la Seconde Guerre mondiale où elle est fondue<ref>« Monument à Jean-Paul Marat – Paris (75019) (fondu) », e-monumen.net.</ref>. Grâce à un plâtre d'origine retrouvé, une nouvelle statue a été refaite en 2012 et trône depuis devant l'entrée du musée de la Révolution française à Vizille.
En 1918, un stade est construit au sud-ouest du parc, le stade Bergeyre. Il est démoli en 1926<ref>Modèle:Lien web.</ref> afin de laisser place à un lotissement d'habitations, l'actuelle butte Bergeyre.
Entretien
Depuis quelques années, à l'instigation des élus écologistes (Verts) parisiens, la gestion du parc a été modifiée. C'est ainsi que certaines parties des pelouses ne sont plus tondues aussi régulièrement ni avec les mêmes matériels, mais fauchées afin de permettre à une flore plus diversifiée de s'installer. Les jardiniers ont acquis un petit tracteur de montagne qui leur permet de faire ces opérations sur les pentes fortes du parc.
Voir l'article Espaces verts écologiques.
Œuvres utilisant le décor du parc
Cinéma et télévision
- 1981 : La Femme de l'aviateur d'Éric Rohmer
- 1997 : On connaît la chanson d'Alain Resnais
- 2003 : Après vous de Pierre Salvadori<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 2015 : Love de Gaspar Noé
- 2019 : Vif-Argent de Stéphane Batut
- 2019 : Huguette d'Antoine Garceau
Littérature et bande dessinée
- La bande dessinée Tous des monstres !, de Jacques Tardi
- Le roman Le Paysan de Paris, de Louis Aragon
- Le roman Vernon Subutex, 2, de Virginie Despentes.
Télévision
- La série Les Brigades du Tigre, épisode « Le complot » de la saison 5, scène de l'assassinat du banquier
- Le sketch des Inconnus « Les Bijoux de Cherbourg », parodie des « Parapluies de Cherbourg ».
- La série Skam France se sert régulièrement du parc comme décor.
- La série L'Art du crime, saison 2, enquête numéro 2.
- La série La Vie devant nous utilise régulièrement le parc comme décor dans les premiers épisodes.
Lieux de mémoire
- Stèle en mémoire des enfants juifs du 19e arrondissement, déportés et assassinés dans les camps de la mort<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Plaque de la Commune de Paris, sur les grilles du parc, place Armand-Carrel<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Plaque commémorative du résistant Domingo Tejero Pérez, sur les grilles du parc, au 6, rue Manin<ref>Modèle:Lien web</ref>
Faits divers
- Le 13 février 2023, des élagueurs intervenant aux Buttes Chaumont trouvent des sacs plastiques contenant les restes d’un corps de femme. D'autres restes sont retrouvés le lendemain près de la voie ferrée, lors d’une battue. La victime est identifiée le surlendemain : une femme de 46 ans, Assia Matoub, résidant avec son mari et ses trois enfants à Montreuil <ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le 24 février 2023, son mari avoue le meurtre de sa femme.
Galerie photos
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Hiver 2018.
Notes et références
Notes
Références
- Citations complètes :
- Ouvrages de la bibliographie :
- Autres sources :
Annexes
Bibliographie
Sources historiques
Sources récentes centrées
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Sources récentes généralistes
Articles connexes
Liens externes
- Parc des Buttes-Chaumont sur le site de la mairie de Paris
- Chroniques photographiques autour des gens des Buttes sur le site du photographe Gilles Vaugeois, www.les-buttes.photo.
- Parigipop (anciennes images sur le 19ème arrondissement de Paris)