Étretat

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Modèle:Infobox Commune de France

Étretat Modèle:API-fr est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie. Jadis modeste village de pêcheurs, Étretat devient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une station balnéaire de renom. Jacques Offenbach ou Guy de Maupassant y organisent des fêtes pour leurs cercles d'amis. Ce bourg se trouve au nord du Havre, sur le littoral de la Manche, sur la côte d'Albâtre qui fait partie du pays de Caux.

Ses falaises de craie blanche et ses plages de galets grisâtres en ont fait un des lieux du tourisme international avec plus de trois millions de visiteurs par an<ref>"Après 3 "selfies" mortels en 2022, de nouvelles mesures de sécurité à Etretat pour éloigner les promeneurs du vide" par Sylvie Callier sur France 3 le 09/02/2023 [1]</ref>, exposé aux même risques que d'autres grands sites mondiaux, avec trois chutes mortelles en 2022<ref>"Selfies mortels sur les falaises : à Étretat, la sécurité des touristes vire au casse-tête", par Nicolas Farmine, dans Le Figaro le 13/10/2022 [2]</ref>,<ref>"Falaises d'Étretat : une touriste indienne se tue en prenant un selfie" AFP le 3 octobre 2022 [3]</ref>,<ref>[4]</ref>,<ref>[5]</ref>. Le tourisme de masse dégradant le site.

Des peintres comme Albert Marquet, Gustave Courbet, Eugène Boudin ou encore Claude Monet ont contribué alors à sa publicité, tout en en immortalisant la spécificité. Des écrivains normands comme Maupassant et Gustave Flaubert furent des fidèles du lieu. Maurice Leblanc, qui y vécut, contribua au mythe entourant le site entretenu dans une aventure d'Arsène Lupin intitulée L'Aiguille creuse. Modèle:Sommaire

Géographie

Description

Fichier:Etretat SPOT 1245.jpg
Étretat vu par le satellite Spot.

Étretat est une commune balnéaire et touristique située le long de la Manche, sur la côte d'Albâtre, proche de l'estuaire de la Seine, marquée par ses falaises et célèbre pour ses trois arches successives.

Elle se trouve à Modèle:Unité au nord du Havre, Modèle:Unité au nord-ouest de Rouen et à la même distance au nord-est de Caen.

Elle est desservie par l'ancienne RN 40 (actuelle Modèle:Nobr).

Les falaises d'Étretat sont constituées de calcaire du Crétacé, c'est-à-dire, pour l'essentiel, de la craie blanche à silex du Sénonien<ref>Pierre Auger et Gérard Granier, Le Guide du Pays de Caux, Éd. la Manufacture 1993, Modèle:P..</ref>, plus précisément du Turonien au Coniacien<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il n'y a pas d'autres minéraux, contrairement à ce que l'on observe ailleurs sur ce même littoral cauchois (par exemple le grès dans le nord du département de Seine-Maritime, aux environs de Dieppe), ni de calcaire oolithique du Jurassique comme celui des falaises du Calvados qui est de teinte plus jaune. On y distingue donc uniquement les strates régulières de silex, ce qui explique la présence de galets sur la plage. En effet, à la suite de l'effondrement de pans de falaise, le calcaire et le silex se trouvent au contact de l'eau de mer qui dissout le calcaire et l'action des vagues polit le silex pour en faire des galets.

Fichier:Etretat structure de falaise.JPG
Strates de silex qui expliquent la présence de galets sur la plage. Encoches de sapement creusées par la mer au pied des falaises.

Plus à l'est, on trouve à Fécamp des falaises calcaires qui comptent parmi les plus hautes de ce type avec Modèle:Unité au cap Fagnet et Modèle:Unité en haut de la côte de la Vierge, contre seulement Modèle:Unité au maximum côté aval et 84 au maximum côté amont à Étretat. Au pied des falaises, on constate la présence d'éboulis qui proviennent de la chute de pans entiers de roche. En effet, l'eau de pluie s'infiltre dans la craie poreuse et l'action du gel peut alors s'ajouter à ce phénomène destructeur. Comparativement, l'action de la mer est moindre, bien que sa responsabilité soit également établie dans le processus de destruction des falaises, car elle en érode la base en pratiquant des encoches de sapement. Autrement dit, Modèle:Citation

L'existence de trois arches successives : la porte d'Amont, la porte d'Aval et la Manneporte ne serait pas liée à l'origine à l'érosion marine, mais à l'action d'une rivière souterraine parallèle à la plage qui aurait creusé son lit dans la falaise avant le recul non uniforme de celle-ci, matérialisé par trois caps. L'érosion sur ces caps fragilisés par le conduit interne de la rivière serait à l'origine des trois arches à leur tour érodées plus ou moins complètement. Une seconde rivière souterraine serait à l'origine d'une seconde série d'arches dont l'une a uniquement son plancher d'effondré (les autres ont complètement disparu). Le pilier de l'arche correspondrait ainsi à l'« aiguille » d'un calcaire plus dur qui a empêché sa dissolution définitive, d'où cette extraordinaire création de la nature. Ensuite, la mer aurait élargi les arches, donnant au site l'aspect qu'on lui connait aujourd'hui. Une autre hypothèse met au contraire l'accent sur une érosion différentielle par la mer, qui serait liée aux caractéristiques de dureté de la craie locale dans la zone de balancement des marées<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Paysage

Cette côte rocheuse accidentée, en particulier ces deux falaises qui encadrent la baie ont contribué à la renommée de l'endroit. La Porte d'Amont est au nord-est (en regardant vers la droite si face à la mer). C'est un promontoire en pente avec une arche surbaissée. À l'opposé se trouve la Porte d'Aval, une falaise plus haute (plus de 80 mètres) et plus spectaculaire avec son sommet divisé connu sous le nom d'Aiguille. Au fur et à mesure que le visiteur se rapproche d'Amont depuis Aval, ce pic se déplace jusqu'à ce qu'il soit en partie visible à travers l'arc<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,1 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : Modèle:Nobr
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : Modèle:Nobr

Avec le réchauffement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Goderville », sur la commune de Goderville, mise en service en 1960<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Étretat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (25,7 %), prairies (24,9 %), zones urbanisées (20,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (11,2 %), forêts (10,3 %), zones humides côtières (6,8 %), eaux maritimes (0,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Logement

Logements<ref>Tableaux LOG T2 et LOG T7, Recensement général de la population 2017, document mentionné en liens externes.</ref> Nombre en 2007 % en 2007 nombre en 2012 % en 2012 nombre en 2017 % en 2017
Total 1 386 100 % 1 388 100 % 1 381 100 %
Résidences principales 756 54,5 % 729 52,5 % 662 48,0 %
→ Dont HLM 124 16,4 % 130 17,9 % 74 11,2 %
Résidences secondaires et
logements occasionnels
542 39,1 % 546 39,3 % 619 44,8 %
Logements vacants<ref group="Note">Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations</ref> 88 6,4 % 113 8,2 % 99 7,2 %
Dont :
→ maisons 905 65,3 % 892 64,3 % 880 63,8 %
→ appartements 416 30,0 % 427 30,8 % 484 35,0 %

Le parc de logements, dont l'importance est stable, se transforme progressivement : nombre de résidences principales deviennent des résidences secondaires pour les estivants, ou restent vacants.

Voies de communications et transports

Modèle:...

Toponymie

Attestations anciennes

Modèle:Colonnes

Étymologie

L'étymologie du lieu a beaucoup stimulé l'imagination des érudits du passé, des auteurs de sites internet et ne fait pas l'unanimité parmi les toponymistes modernes :

Conjectures anciennes

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'Abbé Cochet<ref>Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref> cherche à établir l'« orthographe » d'Étretat et pour cela, il cite, avec une certaine exhaustivité et précision, les formes anciennes. Cependant, il considère comme des corruptions (sic) les deux formes les plus anciennes Strutat et Strudard. Curieusement, il retient le nom d'Estretal, attesté seulement à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme pertinent, sans doute parce qu'il est « répété aujourd'hui par beaucoup d'habitants de nos campagnes. » (il veut certainement dire « Étretal »). À l'époque, on n'a pas conscience que les noms propres, comme les noms communs, peuvent s'altérer au fil des siècles dans la bouche des gens du peuple. Par contre, il considère la forme isolée et tardive Étretot (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) comme étant « évidemment une corruption », puisqu'elle n'apparaît que sous la plume des géographes (qu'il oppose aux habitants de nos campagnes avec un certain bon sens) et il rejette aussi implicitement les formes anciennes récurrentes Estrutat, Estrutart, comme savantes. Selon lui, la désinence tot (sic), si elle est commune en pays de Caux, ne se rencontre pas dans des vallées. L'abbé privilégie une étymologie latine d'Estretal conformément à sa formation : stratœ talus, qui comporterait aujourd'hui un astérisque *Stratae talus, car cette forme n'est pas attestée. Elle signifierait, selon lui, strata, voie pierrée, « traduite en français généralement par étré »<ref group="Note">On dirait aujourd'hui que l'appellatif toponymique estrée est le réflexe du latin strata (via).</ref> et il y associe les noms de lieux Étréville (stratae villa, c'est-à-dire *Stratae villa), Étrécauchie (stratae calceia, c'est-à-dire *Stratae calceia), Étrépagny (stratae pagus, c'est-à-dire *Stratae pagus) et Étréham (stratae hammus, c'est-à-dire *Stratae hammus), toutes ces formes étant de son invention. Le second terme talus serait issu du celtique tal et signifierait « marché » ou « extrémité » (sic).

En réalité, selon les principes de la phonétique historique, Strutat aboutit à Estrutat et Strudard à Estrudard, et l'évolution de Strutat en Étretat est régulière et récurrente en langue d'oïl (cf. par exemple le gallo-roman STUDIA > estudie (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) > estuide > étude)<ref group="Note">Cette évolution correspond à un phénomène d'épenthèse dans le groupe [s] + consonne en gallo-roman.</ref>. Aussi, même s'il fut employé par les habitants des campagnes, Estretal n'a pas beaucoup plus de raisons qu'Estretot d'être l'« orthographe originelle » du toponyme. Quant à l'affirmation de l'abbé sur la « désinence tot », qui est en fait un appellatif toponymique suffixé -tot, selon laquelle -tot ne s'applique jamais à un lieu situé dans une vallée, elle est contredite sur un simple exemple : Hautot-sur-Seine. Outre le fait qu'elle ne correspond à aucune attestation ancienne, son explication par *Stratae talus, composé pour le moins insolite, se heurte à de sérieux arguments. De plus, l'abbé semble ignorer l'existence en ancien français du terme estrée « route », issu effectivement du latin strata (via) et qui, comme il le pressent, constitue bien le premier élément d'Estrée-Cauchy, mais celui-ci est identifié comme tel dès l'origine : Estrées en 1096<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément de Marie-Thérèse Morlet), p. 274b.</ref>, forme sans rapport avec les attestations anciennes d'Étretat à la même époque. Quant aux autres toponymes cités, leurs formes anciennes véritablement attestées ne montrent aucune relation avec l'ancien français estree : Étréville (Sturivilla vers 1054), Étrépagny (Sterpiniacum 628, Stirpiniaco 872) et Étréham (Œsterham 1350). En outre, ni -ville, ni -ham ne sont généralement associés à un appellatif roman comme premier élément et pagus ne peut pas aboutir régulièrement à -pagny. Il y a bien un élément tal en celtique, ou plus précisément le gaulois talu qui signifie « front, surface »<ref>Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 2001, Modèle:P..</ref>. Il apparaît dans le radical du mot gallo-roman TALUTU qui a certes donné talus, mot français, mais apparemment aucun autre dérivé. Le latin classique talus en revanche signifie « osselet du paturon de certains animaux, qui servait à jouer aux osselets » et ne convient pas ici. Il est probable que le mot prononcé [etrœtal] (et non pas [etretal]) soit le résultat d'une évolution populaire de la forme Estrutart où la finale [-ar] aurait fait place à [-al] : cette altération a pu être motivée par l'analogie avec les noms en -dalle, fréquents dans le pays de Caux cf. aussi le hameau de Taintal (ancien lieu-dit au sud de Valmont, cf. Cassini), attesté sous la forme Stendala au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

L'abbé fait cependant remarquer avec une sagesse toute scientifique « les rapprochements sont la meilleure voie, la seule peut-être où doive marcher l'étymologie, si elle veut jamais s'élever jusqu'au rang de science » et « hâtons-nous de sortir du royaume des conjectures et des tâtonnements, pour nous placer sur le terrain de l'histoire et des réalités ».

Ce type d'explications se retrouve encore dans divers ouvrages sur l'histoire d'Étretat<ref>Raymond Lindon, Étretat, son histoire, ses légendes, les Éditions de Minuit 1963.</ref> et sur plusieurs sites internet<ref>Histoire et étymologie d'Étretat sur Etretat-info.com.</ref>. À titre d'exemple : Modèle:Citation Ces différentes hypothèses ne correspondent en rien à la nature des formes anciennes mentionnées plus haut et ne sont pas basées sur une analyse linguistique des éléments attestés, ainsi le latin ostrea a donné oistre en ancien français (jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et huître parallèlement. *Ostreosa (non attesté) aurait donc évolué en *oistreuse ou *huîtreuse et statio en estacïon (estacion attesté fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, moderne station, forme savante attestée à partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle également). Quant au estre proposé par ces sources, on peut supposer qu'il s'agit d'une forme parallèle à étroit, issu du latin strictus, en réalité ce terme n'existe pas en ancien français avec la signification d'« étroit », mais au sens de « ce qui est à l'extérieur » (terme issu du latin exterus). En outre, on ne trouve aucune tentative pour expliquer l'élément -tat. E(x)struere est avec ce sens un terme de latin médiéval<ref>Modèle:Lien web.</ref>, forme fabriquée d'après le latin exstruere (italien estruere) « construire, édifier, amasser », contaminée par l'ancien français troe « trou » (issu d'un bas latin *traucum) même chose que pour l'hypothèse précédente, d'où procède -tat ?

Études modernes

Les toponymistes, au contraire, analysent les différents éléments composant Étre-tat ou Étr-etat, à partir des formes les plus anciennes (Stru-tat, Stru-tard), les plus régulières, et dont l'évolution s'explique par les lois de la phonétique historique. Ils notent le caractère insolite de la finale -at, dans une région de langue d'oïl comme la Normandie. En effet, il ne peut pas s'analyser comme une terminaison -at issu du suffixe gallo-roman *-ATU, inexistant en Normandie sous cette forme, car son évolution aurait régulièrement abouti à la terminaison , éventuellement à -et, -ey ou -ay. Or, cette mutation est antérieure au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Par conséquent, il ne peut pas s'agir d'un nom de lieu celtique ou gallo-latin terminé par -at- (cf. le toponyme gaulois Condate devenu Modèle:Page h' au nord de la France) et c'est une formation toponymique postérieure à cette évolution phonétique. Il s'agit vraisemblablement d'une formation médiévale du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

  • Albert Dauzat et Charles Rostaing considèrent ce toponyme comme obscur<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
  • François de Beaurepaire hésite sur la nature des deux éléments contenus dans ce nom de lieu. Il reconstruit les formes *Sturstat et *Turstat. Le second élément -stat serait issu du vieux norrois stadr (staðr) « lieu, place », tout comme les noms de lieux du Jutland en -sted et d'Angleterre en -stead. Il pense sans doute que l'alternance des formes anciennes en -ard et en -at peut se justifier par le [r] de l'ancien scandinave staðr qui se serait amuï, engendrant une forme parallèle en -at. Quant au premier élément, il s'expliquerait par l'adjectif vieux norrois stur « grand », aussi porté comme anthroponyme, ou encore Thor (Þórr), fréquemment attesté comme nom de personne en Normandie dans les noms de lieux de type Modèle:Page h' par exemple<ref name="Beaurepaire Opcit" />. Remarque : l'adjectif qui signifie « grand » en vieux norrois est stórr et non pas stur, d'où islandais stór et norvégien stor « grand ».
  • Ernest Nègre reprend l'analyse de Fr. de Beaurepaire sur la base, toutefois, d'un surnom scandinave différent : Styrr (variante vieux danois Styr<ref>Site de Nordic Names : Styrr, Styr.</ref>) > latinisé en Esturus dans les textes<ref>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes…, vol. 2, Librairie Droz 1991. Modèle:P. Modèle:N°.</ref> (y se prononce « u » dans presque toutes les langues germaniques). Ernest Nègre considère implicitement que le [s] de staðr s'est assimilé au [r] de Styrr, c'est-à-dire *Styrrstaðr > *Styrrtaðr.
  • René Lepelley se contente de l'explication de Beaurepaire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Jean Renaud est le seul à donner une version radicalement différente de l'étymologie du lieu. Le second élément serait issu du vieux norrois stakkr « rocher élevé, en mer » bien attesté près des établissements vikings : stakk aux Shetland, stac aux Hébrides, et que l'on retrouve sur la côte des Îles de la Manche et du Cotentin sous les formes étac ou état, comme l'Étacq à Jersey, l'État à Chausey ou l'État, rocher au large de Jobourg (cf. stack). Le premier élément serait peut-être le vieux norrois stútr utilisé dans le sens de « dressé, projeté ». Selon lui, le nom a dû s'appliquer à la fameuse aiguille d'Étretat : le « rocher dressé »<ref>Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie, éditions OREP, 2009. Modèle:P..</ref>. L'évolution phonétique serait la suivante *Stútrstakkr > *Sturstac > *Sturtat > Strutat. On ne conserve cependant aucune trace de ces évolutions phonétiques complexes dans les formes anciennes.

L'hypothèse de François de Beaurepaire, par l'anthroponyme vieux danois Thor ou vieux norrois Þórr, peut convenir dans la mesure où ce nom de personne a parfois évolué en Tur- lorsqu'il est associé à un autre mot norrois. Modèle:Ex NL Toretot Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle > Turretot, *Torcleville (Torclevilla 1158) > Turqueville ; NP Thorgisl > Turgis, Thorketill > Turquetil. En outre, on constate aussi des métathèses et des évolutions de la voyelle initiale, comme dans NP Turquetil > Truptil (Pays de Caux) ; NL *Tormodeville (Tormodi villa 1025) > Trémauville. Le passage de *Þórrstaðr à *Storta(r)t, puis *Sturta(r)t et enfin Struta(r)t vers 1040 serait la conséquence de deux métathèses successives. Parallèlement, on note l'extrême fréquence de celles-ci dans le dialecte local, le cauchois, exemple : eune frémi « une fourmi ». Dans l'hypothèse *Þórrstaðr, il existe un nom de lieu équivalent en Norvège, Torstad, situé sur le littoral dans le Nord-Trøndelag (voir aussi le lieu Þórðarstaðir en Islande).

Cependant, le premier élément *Stur- > Stru- > Estru- semble se retrouver dans Éturville (Sturvilla 1165, Manche) et Étréville (Sturivilla vers 1054; Esturvilla vers 1148; Sturvilla en 1179, Eure)<ref>François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Éd. Picard 1981. Modèle:ISBN.</ref>. Il s'agit probablement du nom de personne masculin d'origine scandinave Styr(r) qui se perpétue dans les noms de famille normands Estur, encore en usage dans le pays de Caux et Étur, dans le pays de Caux et le Cotentin<ref>Géopatronyme : Répartition du nom de famille Estur.</ref>. Dans Estrutat, il a d'abord subi une métathèse de Stur- en Stru-, d'où Estru- au lieu d'Estur. Ce mot fait directement écho sur le plan phonétique, avec un ancien anthroponyme normand Esturman, latinisé en Strumannus, mentionné dans le Cartulaire de Jersey et dont la forme originelle est Sturmannus, issu du vieux norrois stýrimaðr<ref>Elisabeth Ridel, Bateaux de type scandinave en Normandie (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) Modèle:P.. in Colloque international de la Hague, L'Héritage des Vikings en Europe de l'Ouest, Université de Caen 2002.</ref> ou vieux danois Styrman, ainsi que l'ancien normand esturman mot-à-mot « homme du gouvernail » → « capitaine ». C'est pourquoi l'hypothèse *Styrrstaðr > *Styrrtaðr (avec assimilation de [s] à [r]) d'Ernest Nègre est la plus forte, elle est en outre phonétiquement plus simple.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

D'après des découvertes archéologiques, l'occupation humaine du site remonterait à l'Antiquité. Cependant, on ignore tout des détails de la vie et du rôle tenu historiquement par le village, et même son nom ancien. L'activité a dû toujours être liée à la pêche, avant le développement du village en tant que station balnéaire au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la disparition des pêcheurs à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Une vieille légende attribue la fondation du village à des Vikings, qui surgissant de leur esnèque (drakkar), auraient tenté d'abuser d'une Dame Olive, une sainte femme fort riche, qui avait coutume de se baigner ou de laver son linge dans la fontaine au pied d'un rocher. Le nom de « Fontaine Olive » a subsisté pour désigner sur la plage, une source devenue sous-marine par le recul du littoral et matérialisée par une enceinte carrée d'époque antique.

Agglomération secondaire dans l'Antiquité, Étretat était reliée à Jvliobona ou Iuliobona (Lillebonne) par une voie romaine. Plusieurs traces de ce passé gallo-romain ont été mises au jour : un aqueduc de trois kilomètres détruit dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des monnaies, des vases, une villa, un cimetière à incinération relativement modeste de cinq à six urnes en terre cuite accompagnées d'assiettes en terre rouge et de clous en fer, ensuite l'abbé Cochet a encore exhumé quatre nouvelles sépultures avec dix-huit vases. Comme ailleurs, ces objets et infrastructures caractéristiques de la civilisation romaine n'indiquent pas la présence de Romains, mais la conversion progressive des populations celtiques, en l'occurrence les Calètes, à la civilisation romaine perçue par les élites comme plus raffinée. En outre, on note qu'aucune tombe de militaire romain, ni de camp romain datant du Haut-Empire n'a jamais été mis au jour par des archéologues dans le Nord-Ouest de la Gaule.

Dans le jardin du presbytère, un autre cimetière recouvrait des ruines d'époque romaine. Il date des Mérovingiens et regroupait, entre autres, des tombes de militaires, comme habituellement dans la région, qui ont livré : une spatha, des agrafes en bronze, des plaques de ceinturon, un scramasaxe. Une douzaine de squelettes, voire davantage, était inhumée en position assise, comme à Londinières, Envermeu, Selzen<ref>Ludwig Lindenschmit, Wilhelm Lindenschmit : Das germanische Todtenlager bei Selzen in der Provinz Rheinhessen dargestellt und erläutert. von Zabern Verlag, Mayence 1848 (réimpression, avec préface de Kurt Böhner éditeur, 1969).</ref>, au Danemark et en Angleterre (Yorkshire, Northamptonshire). Postérieurement, on a déterré d'autres sépultures contenant des squelettes avec des silex au pied et du mobilier : trois breitsaxes, des boucles et des plaques en fer damasquinés, des épingles en os. Le mobilier recueilli, la présence d'armes, la répartition géographique limitée de tels rites funéraires indiquent l'installation d'étrangers francs ou saxons dans la région, comme il a été analysé avec précision ailleurs, par exemple à Frénouville ou à Vron. On notera également que les Germains tout comme les Celtes, tendaient à la romanisation et à l'assimilation dans l'Empire.

Moyen Âge

Fichier:Etretat - 1293 - ACTES DES ROIS DE FRANCE - Philipe IV le bel.jpg
Acte de possession de Harfleur, Montivilliers, Étretat, Fécamp et Lorris au comte de Gueldre en 1293 par le roi Philippe IV le Bel - BNF Paris.

Le lieu est sous l'autorité des ducs de Normandie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avant de passer sous celle de l'abbaye de Fécamp qui fait établir des ermitages hors du village, dont l'église au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et des fermes. Étretat, plus que Fécamp, fournit des bateaux au roi de France Philipe de Valois. Il semble qu'avec la rivalité anglo-française d'alors, le port d'échouage soit abandonné<ref>Sur le site de la mairie d'Étretat - http://www.etretat.fr/download/PLU_FINAL/2-Rapport_de_presentation/2.1_diagnostic_et_etat_initial_de_l'environnement.pdf</ref>, ou attribué à la seigneurie de Bénouville. Le Modèle:Date-, le village de pêcheurs est submergé<ref>Liste des crues historiques marquantes dans [6].</ref>.

Temps modernes

Fichier:Cartographie d'Etretat - XVIIIe siécle.jpg
Gros plan sur l'estuaire d'Étretat dans une carte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - Musée Maison de l'Armateur - Le Havre<ref>dans « 1 - Carte particulière des Costes de Normandie », depuis Dieppe jusqu'à la pointe de la Percée en Bessin (en toises et lieues communes) - Musée Maison de l'Armateur - Le Havre.</ref>.

Sur les cartes topographiques conservées à la Bibliothèque Nationale, « Strétal » apparait comme un lieu-dit en arrière de la côte sur les deux cartes de 1650 de Louis-Nicolas de Clerville<ref>Louis-Nicolas de Clerville, Carte topographique des costes maritimes de Normandie et partie de Picardie depuis Étretat jusque à Cayeux et Carte topographique des costes maritimes de Normandie depuis le Port Embessin jusqu'à Étretat...</ref> au Cap d'Antifer dont l'aiguille est l'amer. La carte indique la profondeur de 5 à 8 brasses, indiquant ainsi le danger du marnage de Modèle:Unité de haut. « Estretat » paraît en 1740 dans la carte de Lemoyne<ref>Lemoyne, Carte d'une partie des costes de Normandie...[Le Tréport - Étretat].</ref>. Alors que sur les cartes les plus anciennes du pays de Caux une simple rivière et son estuaire sont bien indiqués<ref>in Description du pais de Caux / Salomon Rogers sculpsit 1619.</ref>, sur une carte de 1753, « Etretat » apparait comme un vaste port naturel dans un estuaire bien protégé<ref>carte particulière des costes de Normandie depuis Dieppe jusqu'à la pointe de la Percée en Bessin.</ref>. Il n'y a pas de village juste une église construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la carte de Mangin<ref>Magin, Nicolas (1663-1742, ingénieur ordinaire). Carte de Fécamp.</ref>. En effet en 1665 sous Louis XIV, la plage est placée sous sa protection directe et devient une capitainerie avec une garnison. La dernière autorité militaire en fut Jacques-Nicolas-Joseph-Adam de Grandval qui fit construire en 1786 le Château du Grandval où il est mort en 1811. Sur la plage se trouvait un petit fortin rond dont les ruines sont visibles sur les photographies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>in E. Parmentier, Étretat : son origine, ses légendes, ses villas et leurs habitants, Ed. Leroux 1890, Modèle:P..</ref>. En 1669, une grande marée ne laisse que des ruines, selon l'abbé Biot dans Remarques sur le Havre de Grâce, ce qui est également indiqué sur la carte de Cassini. En 1782, l'ingénieur Lamblardie décrit la baie comme un port d'échouage, de Modèle:Unité de large environ mais dont la ville et le sol de la vallée sur une profondeur de Modèle:Unité sont placés en dessous du niveau de la mer à marée haute, protégée par une digue de galets portés par les marées<ref>Cet échouage est Étretat, petit port de pêcheurs , situé à l’embouchure d’un vallon de Modèle:Unité de largeur, mesuré d’un escarpement à l’autre. La plage où les bateaux peuvent aborder a Modèle:Unité de longueur ; deux caps qui s’avancent dans la mer jusqu’à Modèle:Unité de distance réduite, la terminent à droite et à gauche, et forment une baie rentrante en croissant, à l’abri des vents depuis l’ouest jusqu’au nord-est, en passant par le sud. Le sol du vallon qui répond à cette baie, se trouve, sur plus de Modèle:Unité de longueur, de plusieurs pieds au-dessous du niveau des hautes mers. Tout le village d’Étretat, établi dans cette partie du vallon , n’est préservé des irruptions de la mer que par une digue naturelle que les vagues ont formée avec les seuls cailloux qui proviennent des deux parties saillantes de la côte qui circonscrivent la baie ; aussi la grosseur des galets dont cette digue est formée ne dépasse pas communément celle d’un pouce cube. Les vieillards de ce village ne se ressouviennent que d’une seule irruption de la mer à travers la digue. in Jacques Élie de Lamblardie, Mémoire sur les côtes de la haute Normandie comprises entre l'embouchure de la Seine et celle de la Somme, considérées relativement au galet qui remplit les ports situés dans cette partie de la Manche, Le Havre, 1789, Modèle:P., Bnf</ref>. Il propose d'y créer un port.

Révolution française et Empire

C'est une période charnière pour Étretat qui, de village de pêcheurs<ref>en 1787- Carte de l'embouchure de la riviere de Seine et de la coste du Nord jusqu'à Fescamp sur laquelle le principal cours de cette riviere approche presentement du Port d'Honfleur.</ref>, va devenir ville balnéaire. Peu à peu, l'activité traditionnelle de la pêche va être supplantée par le tourisme. C'est aussi l'époque où va être définitivement abandonné le projet récurrent de [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] à [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] de construire un port militaire. En effet, les rois de France ont cherché à protéger Le Havre avec différents projets : avec celui de l'amiral Bonivel pour François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}, un projet pour Colbert, un pour Louis XVI et enfin le projet de Lapeyre pour Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} conservé aux Archives départementales de la Seine-Maritime<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1761, Jean Huber décrit Estretal comme « une belle petite ville, près de la mer et a une petite distance du cap d'Antifer »<ref>Jean Huber, La Géographie Universelle: Où L'On Donne Une Idée Abrégée Des autres parties du Monde en 1757-1761, Modèle:P..</ref>. C'est de cette époque que datent les deux plus anciens bâtiments d'Étretat.

Fichier:Etretat - Parc à Huîtres de Marie-Antoinette.jpg
Éléments du parc à huîtres de Marie-Antoinette, fortifiés par l'armée allemande entre 1940 et 1944.
Fichier:Source d'eau douce sur la plage à Etretat à marée basse.jpg
Sources d'eau douce de la rivière souterraine se déversant dans la Manche à Étretat visible à marée basse, avec falaise d'amont au fond.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ville cultive et affine des huîtres pour Marie-Antoinette, et les bourriches d'huîtres sont livrées en une nuit à Versailles pour y être consommées fraîches au matin<ref>[7]</ref>. Aujourd'hui, les restes des parcs à huîtres sont bien visibles au bas de la falaise d'aval. En 1777, le marquis de Belvert pour satisfaire la Reine, fait transporter les huîtres par deux sloops, « La Syrène » et la « Cauchoise » depuis la baie de Cancale, après plusieurs mois de raffinage dans l'eau salée de mer et d'eau douce de la rivière souterraine, il les expédiait à Paris, à dos d'âne ou de cheval<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Époque contemporaine

Pendant la première moitié du siècle, il y a entre vingt-cinq et trente bateaux de pêche sur le perrey. Cependant, dès 1850, leur nombre diminue fortement pour ne plus atteindre qu'une seule unité. Ils sont remplacés par des canots qui pratiquent la pêche côtière. Les clinques, des bateaux traditionnels à clin, naviguaient jusqu'à Dieppe pour pêcher le hareng à la fin de l'automne et le village abritait de Modèle:Nobr. La seule activité restée florissante à Étretat jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est la pêche au maquereau, que l'on pratique pendant les trois mois d'été.

Le site est découvert par Eugène Isabey<ref>Adolphe Joanne, Le Havre, Étretat, Fécamp, Saint-Valery-en-Caux, Guide Touristique, Ed Hachette, Paris, 1872, Modèle:P..</ref> qui vient y peindre six mois en 1820<ref>Abbé Cochet, Étretat, son passé, son présent, son avenir, 1853, Modèle:P..</ref>. Il fait découvrir le lieu à ses amis et aux peintres romantiques Bonington Paul Huet, Roqueplan… qui mettent en avant dans leurs peintures l'aspect sombre et tragique des tempêtes, des naufrages et des falaises tombant à pic dans la mer. En 1831, Eugène Lepoittevin s'y fait construire un atelier pour étudier la mer. En 1840, le « Manuel de voyage de John Murray », décrit Étretat à l'attention des touristes anglais et recommande de s'y arrêter sur la route 18 Havre–Dieppe : Modèle:Citation

Mais le village de pêcheurs « indigents » apprécié des artistes, est détruit plusieurs fois à la Pentecôte 1806, 17 février 1807, 1808, 1823 et 6 février 1842 chaque fois faisant de nombreux morts à la suite d'orages et de grandes marées provoquant inondations, torrents de boue transformant le village en « un lac jaune » bien qu'on y ait installé un petit canal avec une écluse, laissant apparaître d'anciennes fortifications-digues<ref>Abbet Cochet, Revue de Rouen et de Normandie, Sociétés des émules, Rouen, 1842, Modèle:P..</ref>.

Créé sous le Second Empire

Aussi Étretat ne succombe-t-elle à la mode des bains de mer qu'après 1843. Alphonse Karr, auteur d'un roman à succès sur la ville en 1836 Histoire de Romain d’Étretat, va beaucoup contribuer au lancement de la petite station. C'est à cette époque que l'on construit la route de Fécamp et la route du Havre. On établit des liaisons régulières par omnibus à cheval. C'est avec Napoléon III, le Duc de Morny, le Comte d'Escherny et Lecomte-du Nouÿ que se met un projet de station balnéaire dont les premiers investisseurs sont des musiciens de l'Opéra de Paris. C'est aussi à cette époque que l'on commence à bâtir des villas de style balnéaire, à un rythme de plus en plus soutenu, alors que ce n'était guère le cas avant 1830. On reconstruit également le village, tout comme les villas, avec des silex taillés et des briques. En 1852, s'ouvre un casino de planches et d'ardoises, sous l'égide de la société des Bains de mer d'Étretat nouvellement créée. On y donne des spectacles tel Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach. Cet opéra bouffe va donner son nom à la villa étretataise de son auteur. Dès cette époque tous ceux qui comptent autour de l'Opéra de Paris, chanteuses, chanteurs, compositeurs, librettistes y font construire une villa, Gustave Charpentier, Jean-Baptiste Faure, Ludovic Halévy, Hortense Schneider, Madame Dorus… et commandent aux peintres des vues des falaises. En 1861, le Manuel de voyage Murray décrit pour les touristes anglais la gare ferroviaire des Ifs-Étretat, là des fiacres desservent une station balnéaire bien adaptée, « remarquable pour la beauté de son paysage côtier », et où l'on peut séjourner dans les Hôtel Blanquet, des Bains, ou Gustave Hauville<ref>in John Murray, A handbook for travellers in France : being a guide to Normandy, Brittany; the rivers Seine, Loire...., ed. Murray, Londres, 1861, Modèle:P..</ref>. La société parisienne prend le « petit train des plaisirs » de la gare Saint Lazare pour le Havre à l'occasion de l'exposition universelle du Havre de 1869, où Étretat est vanté pour son pittoresque autant par Courbet que par Alexandre Dumas. Cependant la difficulté du lieu pris entre des falaises fait préférer aux banquiers et duc de Morny, le projet de Deauville. La présence de galets et l'absence totale de sable sont sans doute en partie responsables du moindre succès de l'endroit pour la baignade, par rapport à des plages comme Trouville-sur-Mer ou même Dieppe et le Havre. Cependant, la raison principale est autre : des difficultés d'accès sont engendrées par la mauvaise qualité des voies de communication. En Modèle:Date-, la ville est prise sans coup férir par des lanciers, Uhlans prussiens qui semblent déçus par ce lieu réputé du Second Empire<ref>in Ludovic Halevy, Notes et souvenirs, 1871-1872, L'invasion : souvenirs et récits, chapitre Étretat, Modèle:P., Paris, 1889.</ref>.

Après l'Empire

Fichier:Gare d'Eretat.jpg
La gare d'Étretat vers 1910.
Fichier:Cabestan à Etretat vers 1900.jpg
Attelage de femmes et d'hommes à un cabestan pour remonter une clinque (« caïque », un type de bateau à clin typique de la région) sur les galets à Étretat vers 1900.

On enterre alors la petite rivière qui circule dans le Grand Val qui devient une rivière souterraine qui s'écoule aujourd'hui directement dans la mer et que l'on peut observer à marée basse. De plus comme on peut le constater en se rapportant à la carte de Cassini, la ville gagne sur la mer, sur le perrey, empêchant celle-ci d'entrer dans le val à marée haute. De plus en plus, le lieu prend des allures de rendez-vous touristique international, stimulé par la célébrité des falaises popularisées par les toiles de Claude Monet, dont la cote n'a jamais été aussi élevée, et de Gustave Courbet. La proximité de Paris, du Havre et de Rouen, grâce aux moyens de transport modernes, ne sont pas étrangères au succès de l'endroit. Finalement, une ligne de chemin de fer et une gare en 1890 achèveront de désenclaver ce lieu de villégiature déjà reconnu.

Les Reines d'Espagne Marie-Christine de Bourbon-Sicile et sa fille Isabelle II viennent séjourner régulièrement l'été jusqu'en 1880 dans la résidence du Prince Lubomirski (1838-1911), grand Chambellan du [[Nicolas Ier (empereur de Russie)|tsar Nicolas {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]. Le temple protestant d'Étretat est inauguré en 1883 par les architectes Émile Bénard et Charles Letrosne, dans une architecture caractéristique du pays de Caux, en brique et silex.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Si le site naturel d'Étretat reste inchangé, bien que la biodiversité et la qualité des eaux soient menacées, ce sont surtout les aménagements et l'atmosphère même du bourg qui ont subi une grande mutation au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par rapport au siècle précédent, déjà prodigue en bouleversements.

Confiée à l'architecte de la Ville de Fécamp Emile Mauge, l'urbanisation de la ville se voit transformer, avec la construction de bâtiments à colombage, imitant le style normand : le Manoir de la Salamandre, les Halles, le Clos Lupin, l'Orfraie, la Villa Arthus, ou le casino sur le front de mer aujourd'hui détruit<ref>Émile et Jacques Mauge, Travaux d'architecture à Fécamp, Étretat et Pierrefiques, Fécamp, 1937.</ref>.

De la Première à la Seconde Guerre mondiale
Fichier:Etretat - banc du souvenir - 1914.jpg
Étretat - Banc du souvenir en granit devant la mer - 1914-1918.

Étretat devient, pendant la Première Guerre mondiale, une base arrière et l'hôpital général Modèle:Numéro avec majuscule des armées britanniques et du Commonwealth, puis Modèle:Numéro avec majuscule Base Hospital Unit de l'armée américaine dont témoignent aujourd'hui les Modèle:Nb du cimetière britannique et américain, une plaque commémorative sur la Halle et un banc de granit sur le Perrey sur lequel on peut lire ; « A Etretat, Modèle:Numéro avec majuscule - General Presbyterian HOSP.B.E.F - Souvenir 1917-1918 ».

En 1922 est fondée l'association des Amis d'Étretat afin de soutenir son électrification. Beaucoup de Parisiens comptent alors une résidence secondaire dans ce village de pêcheurs<ref name="Le Figaro Magazine">Modèle:Article.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale met un frein à la croissance du tourisme, qui avait été auparavant favorisée en partie par de meilleures conditions de vie et une plus grande facilité de transport. Le front de mer est mutilé par l'occupant allemand, qui détruit le casino et les villas pour améliorer la défense du site en cas de débarquement allié. Les villas sont occupées et pillées. Plusieurs batailles navales ont lieu devant Étretat. Le Modèle:Date- à Modèle:Heure, le bateau allemand VP1501 de Modèle:Unité de long<ref>Modèle:Lien web.</ref> est coulé par deux torpilles anglaises. Il repose par Modèle:Unité de fond. Puis, dans la nuit du Modèle:Date- à Modèle:Heure le chasseur de sous-marin UJ1433 de Modèle:Unité de long est coulé par le torpilleur La Combattante des Forces navales françaises libres. L'épave allemande dite « patrouilleur de Bénouville » repose par Modèle:Unité de fond. La ville est un lieu de « repos du guerrier » pour les troupes allemandes jusqu'à sa libération en septembre 1944<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> par la Modèle:51e division des Highlanders. Après la guerre, la façade maritime fait l'objet d'une reconstruction moderne dans laquelle le béton domine. La villa de Jean-Baptiste Faure, qui avait fait la réputation d'Étretat au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, devenue un hôtel-pension tombé en ruines, est rasée en 1978.

Vers le tourisme de masse

L'institution des congés payés a marqué, comme ailleurs, le début d'une ère nouvelle. En cela, elle permit d'appliquer à la lettre les propos d'Alphonse Karr selon qui, s'il devait faire découvrir la mer à un ami, « ce serait à Étretat ». On peut situer ce tournant après la Première Guerre mondiale. En effet, une grande partie de l'intelligentsia parisienne, des écrivains, artistes et hommes politiques qui le fréquentaient l'été, a alors déserté ce lieu de villégiature pour des cieux plus cléments et pour échapper au tourisme de masse. Cependant, la « classe des estivants » subsiste toujours dans les années 1960-1980. Ces estivants sont des familles originaires le plus souvent de Paris et de sa région. Ils possèdent parfois une résidence à Étretat depuis plusieurs générations, et les rapports avec les « autochtones » n'ont pas toujours été des plus cordiaux<ref>Interview de Benoît Duteurtre, dans Les États d'Étretat, film documentaire télévisé produit par France 3 Normandie en 1991.</ref>.

Si depuis les années 1960 les clinques ou clincarts improprement appelées « caïques » (l'Abbé Cochet n'utilise d'ailleurs pas ce mot dans son ouvrage sur Étretat) avaient été complètement supplantées par des bateaux plus modernes, la pêche traditionnelle disparaît totalement dans les années 1990, le dernier pêcheur ayant cessé son activité professionnelle à cette époque.

Plusieurs fois entre le Modèle:Date- (il y eut une victime) et surtout le Modèle:Date- dans les deux cas au cours d'une grande marée de tempête, le cordon de galets qui protège la digue en empêchant les vagues de s'y briser a été emporté par la mer en amont. Toute la ville basse est en dessous du niveau de la mer à marée haute. Elle est construite en fait dans l'estuaire du Grand Val au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, soit plusieurs centaines de maisons, ont été inondées sur Modèle:Unité/2 à partir du littoral. La mer reprenant son lit naturel dans le Val, comme lors des grandes inondations du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et empêchant pendant plusieurs jours l'écoulement de la rivière souterraine qui a dégorgé<ref>[8].</ref>. Et en fait s'arrêtant devant les maisons les plus anciennes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le président de la République de l'époque, François Mitterrand, viendra lui-même se rendre compte sur place le Modèle:Date-. La ville a été déclarée en état de catastrophe naturelle 8 fois entre 1984 et 1999 pour inondations, coulées de boues et action des vagues<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans les années 2000 se sont terminés les travaux de reconstruction et de consolidation de la digue-promenade, le perrey et du casino, qui a retrouvé un cachet perdu jadis. Et la protection des galets, qui protègent la digue « le perrey » et la ville est un enjeu pour la municipalité<ref>Modèle:Article.</ref>. Le réseau des canalisations d'eau potable et de son captage par une source dans la nappe phréatique, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est rénovée depuis 2005<ref>Conseil Municipal du 19 octobre 2016 à lire http://www.etretat.fr/download/pv_cm_du_19_octobre_2016.pdf.</ref>. Débarrassé des boues d'alluvions, il donne une très bonne qualité d'eau en 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le tourisme de masse engendre un véritable problème de cohabitation entre les piétons et les automobiles dans les rues étroites, au moment des week-ends en saison et des vacances d'été<ref name="Le Figaro Magazine"/>. Les autorités locales ont construit de grandes aires de stationnement visant à réduire le trafic en centre-ville et à délester les zones saturées de véhicules. Elles sont situées rue Guy-de-Maupassant, près du petit temple protestant d'Étretat où s'est marié en 1895 André Gide, autre célébrité d'Étretat, et à côté de la résidence pour personnes âgées Germaine-Coty. Plus récemment, un grand parking a été construit sur la route du Havre.

Politique et administration

Fichier:Etretat Platz 1.JPG
La mairie et l'office de tourisme.

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La commune se trouve dans l'arrondissement du Havre du département de la Seine-Maritime.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Criquetot-l'Esneval<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Octeville-sur-Mer Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la neuvième circonscription de la Seine-Maritime . Modèle:Article détaillé

Intercommunalité

Étretat était membre de la communauté de communes du canton de Criquetot-l'Esneval, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2001.

Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du Modèle:Date-, cette intercommunalité a fusionné avec la communauté de communes Caux Estuaire et la communauté de l'agglomération havraise pour former, le Modèle:Date-, la communauté urbaine dénommée Le Havre Seine Métropole, dont Étretat est désormais membre.

Liste des maires

Modèle:Article détaillé Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:...

Équipements et services publics

Eau et déchets

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Espaces publics

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Enseignement

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Santé

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Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Manifestations culturelles et festivités

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Sports et loisirs

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Vie associative

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Cultes

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Médias

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Économie

Revenus de la population et fiscalité

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Emploi

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Entreprises et commerces

L'économie d'Étretat repose essentiellement sur le tourisme de courte durée qui engendre un commerce local florissant à la belle saison mais demeure en grande difficulté le reste de l'année<ref name="france3 251079">Modèle:Article.</ref>. En effet, la ville perd des habitants<ref name="france3 tourisme envt">Modèle:Lien web.</ref> depuis 2000, entrainant la fermeture de classes et le transfert des cabinets médicaux dans les communes limitrophes<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les villas des estivants « parisiens », traditionnellement transmises dans les familles de génération en génération sont transformées en maison d'hôtes<ref name="france3 251079" />. En effet, la ville se hisse au tout premier rang des sites touristiques haut-normands les plus visités avec le palais Bénédictine à Fécamp, la cathédrale de Rouen et les jardins et maison de Claude Monet à Giverny avec des visites à la journée. Le site et la ville accueillent entre Modèle:Nombre de visiteurs par an suivant les statistiques et les années<ref>Modèle:Article.</ref>. Un casino, un golf, 40 restaurants, un camping, 14 hôtels et une vingtaine de maisons et chambres d'hôtes sont présents dans la ville. Le site est classé au titre de la loi de 1930 et comporte plusieurs zones Natura 2000 et espaces naturels sensibles, propriétés du Conservatoire du Littoral au titre de la protection de sa biodiversité<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les falaises reçoivent en moyenne Modèle:Nombre visiteurs par jour en été<ref>http://www.seinemaritime.fr/docs/dossier-cotech-ogs_06nov2014.pdf.</ref>, ce qui crée des problèmes de développement durable et de protection de l'environnement<ref name="france3 tourisme envt" />.

En 2013, pour les Modèle:Nb fiscaux, le revenu moyen mensuel à Étretat est inférieur à Modèle:Monnaie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mettant la ville au niveau de vie le plus bas de la communauté de communes. Par ailleurs, 44 % de la population y est retraitée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le tourisme est essentiellement constitué de nordistes et picards des Hauts-de-France, de Belges, de Hollandais, d'Allemands et d'Anglais<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. L'organisation du tourisme dépend de la ville, mais aussi du ministère du Développement durable, Opérations Grands Sites, du département, de la Région, du ministère de la Culture et de celui des Affaires Étrangères<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> dans le cadre d'opération comme Festival Normandie Impressionniste. Le budget de la ville est évalué à Modèle:Nombre d'euros<ref>http://www.journaldunet.com/business/budget-ville/etretat/ville-76254/budget.</ref> couvert par les recettes provenant à 36 % par le stationnement automobile, 31 % par les impôts, 4 % par la taxe de séjour, 19 % par le casino (chiffres 2015)<ref>http://www.etretat.fr/download/bulletin_municipal_mai_2015_version_30.04.pdf.</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Lieux

Modèle:Article détaillé Le site d'Étretat est connu pour ses falaises, sa fameuse aiguille et sa plage.

Monuments

Église Notre-Dame

Modèle:Article détaillé

Elle est située à l'écart du centre du bourg. C'est un grand édifice comparativement à l'importance du village autrefois, qui peut s'expliquer par sa dépendance ancienne de la puissante abbaye de Fécamp. Sa construction remonte aux {{#switch: e

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Halles

Les halles d'Étretat sont une reconstitution de halles traditionnelles en bois, exécutée en partie avec des matériaux anciens, qui proviendraient pour certains d'une grange de Brionne, par des charpentiers originaires de la Manche, conçues par l'architecte Emile Mauge en 1926. Elle abrite des commerçants et des artisans qui y vendent souvenirs et objets divers.

Châteaux, manoirs et villas

Étretat compte plusieurs châteaux, manoirs ou villas remarquables :

Étretat et les arts

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Personnalités liées à la commune

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Culture Populaire

Le site est associé au mythe populaire d'Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur d'après les romans de Maurice Leblanc, autographes ou apocryphes, leurs pastiches et dans ces innombrables adaptations cinématographiques et télévisées, en bandes dessinées, en mangas, ou en chansons, qui cache ses butins dans l'aiguille.

Héraldique

Blason d'Étretat
Étretat
  • De sinople aux deux clefs d'argent passées en sautoir, au chef cousu d'azur chargé de trois coquilles d'or.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Pierre Auger et Gérard Granier, Le Guide du Pays de Caux, Éd. la Manufacture 1993.
  • Jean Benoît Désiré Cochet, Petite histoire d'Étretat, Éditions PyréMonde, 2006.
  • Marie-Hélène Desjardins, Des peintres au pays des falaises, Éd. des falaises, 2004
  • Jacques-Sylvain Klein
    • La Normandie, berceau de l'Impressionnisme, Éd. Ouest-France, 1996.
    • Lumières normandes, les hauts-lieux de l'impressionnisme, Éd. Point de vues, 2013.
    • La Normandie des Impressionnistes, Guide du Routard, Hachette, 2013.
  • Isabelle Rogeret, Carte archéologique de la Gaule : la Seine-Maritime 76, Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997.
  • Modèle:Ouvrage
  • Guides bleus et Paris-Normandie, Normandie, éditions Hachette, 1994 Modèle:ISBN

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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