Catherine Breillat
Modèle:Homon Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)
Catherine Breillat, née le Modèle:Date de naissance à Bressuire (Deux-Sèvres), est une réalisatrice, scénariste et romancière française.
Biographie
Parcours
Fille de Marcel Breillat (Auzay, Modèle:Date- — Nîmes, Modèle:Date-)<ref> Marcel Breillat, données INSEE. [1] </ref>, médecin, et de Marie-Jeanne Meillan, Catherine Breillat a pour sœur aînée l'actrice Marie-Hélène Breillat<ref name="W'sW92">Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte, 1992</ref>. Elle publie en 1968 son premier roman L'Homme facile, interdit aux moins de 18 ans. Elle a été mariée quelques années avec François Wimille, cousin d'Inès de La Fressange et futur éditeur<ref>Philippe Morillon, Roads, interview de janvier 2015</ref>, fils du coureur automobile Jean-Pierre Wimille (1908-1949).
En 1972, elle joue aux côtés de sa sœur dans Le Dernier Tango à Paris de Bernardo Bertolucci.
Au milieu des années 1970, en pleine vague du cinéma « X » et érotique, un producteur lui propose de réaliser un film à partir de son livre Une vraie jeune fille. Le film, qui contient des scènes pornographiques, ne sort pas en raison de la faillite de son producteur et du blocage de son distributeur Artédis pendant vingt ans<ref>« Breillat veut racheter son film Une vraie jeune fille», Libération.</ref>.
Après un second film, Tapage nocturne, elle met sa carrière de réalisatrice entre parenthèses et se consacre à scénariser pour d'autres, notamment pour Federico Fellini (Et vogue le navire…) et Maurice Pialat (Police).
Elle retourne à la réalisation avec 36 Fillette (également adapté d'un de ses romans) et Sale comme un ange (scénario refusé par Maurice Pialat). Appréciée par la critique mais inconnue du public, elle rencontre enfin le succès avec Parfait amour !, en 1996, suivi de Romance, en 1999.
Catherine Breillat a enseigné, notamment, à La Femis et à l'université Columbia.
Le 5 avril 2005, elle est victime d'une hémorragie cérébrale qui entraîne une paralysie du côté gauche. Après cinq mois d'hospitalisation et une lente rééducation, elle parvient à reprendre le travail et réalise Une vieille maîtresse, d'après Barbey d'Aurevilly. C'est l'un des trois films français de la sélection officielle du festival de Cannes 2007.
Catherine Breillat a également mis en images trois titres de la chanteuse Élodie Frégé : Je te dis non, issu de son premier opus, et, plus récemment, deux chansons de l'album Jeu des 7 erreurs, à savoir Si je reste (un peu) et La Fidélité.
En 2019 elle préside le jury de la compétition internationale du [[Festival international du film de Locarno 2019|Modèle:72e Festival de Locarno]].
En 2023, elle est sélectionnée en Compétition au Festival de Cannes avec L'Été dernier. Le film sort en septembre de la même année. Il est le remake du film danois Dronningen, dont les droits avaient été achetés par le producteur Saïd Ben Saïd
Affaire Rocancourt
Alors qu'elle projette de réaliser un film intitulé Bad Love, écrit pour Naomi Campbell qui devait en être la vedette, elle contacte Christophe Rocancourt pour tenir l'un des rôles principaux aux côtés du mannequin britannique. Le film ne pourra cependant pas se monter, Rocancourt étant refusé par le producteur Flach Film.
La cinéaste révèle en juillet 2009 avoir été victime d'une escroquerie de la part de Rocancourt qui, profitant de son handicap et de sa faiblesse, lui aurait soutiré des chèques pour plus de Modèle:Unité<ref>« Catherine Breillat ruinée par Rocancourt », Paris Match.</ref>,<ref>« Rocancourt, Breillat et la confusion de (nos) sentiments », chronique judiciaire, sur chronique.blog.lemonde, le 18 février 2012.</ref>. Jugé et reconnu coupable d'abus de faiblesse, Rocancourt est condamné le 17 février 2012 à seize mois d'emprisonnement dont huit fermes assortis d'un contrôle judiciaire, ainsi qu'à une amende de Modèle:Unité, mais, compte tenu de la détention provisoire déjà effectuée, il est remis en liberté le jour même. Il déclare à France info : Modèle:Citation
La romancière publie en 2009 un livre consacré à cette affaire. Intitulé Abus de faiblesse, il a été rédigé en collaboration avec Jean-François Kervéan<ref>« Le livre confession de Catherine Breillat », 20 minutes.</ref>. Elle réalise en 2013 une adaptation cinématographique, avec Isabelle Huppert et Kool Shen, sous le même titre.
Divers
En 2018, le film Gaspard va au mariage d'Antony Cordier lui est dédié.
Vie privée
Catherine Breillat a trois enfants de trois pères différents : Salomé Wimille (fille de François Wimille, éditeur), Hadrien Schlumberger (fils d'Emmanuel Schlumberger, producteur de cinéma) et Paul Magnard<ref name="W'sW92" />.
Filmographie
Réalisatrice
Scénariste
Actrice
Autres activités
Théâtre
- 2000 : Pornocratie. Le Pouvoir de la courtisane, texte et mise en espace de Catherine Breillat, lecture par Valérie Lang, Théâtre Gérard Philipe.
Publications
- L'Homme facile, roman, Christian Bourgois, 1968.
- Le Silence, après..., roman, éditions François Wimille, 1970.
- Les Vêtements de mer, roman, éditions François Wimille, 1971.
- Le Soupirail, roman, éditions Guy Authier, 1974.
- Une vraie jeune fille, Denoël, 1976.
- Tapage nocturne, Mercure de France, 1979.
- Police, Albin Michel, 1985.
- 36 fillette, éditions Carrère, 1987.
- Je est un film, collectif, Association des cinémas de l'Ouest pour la recherche, 1988.
- Romance, scénario, éditions Les Cahiers du cinéma, 1999.
- Le livre du plaisir, anthologie, éditions Modèle:N°, 1999.
- À ma sœur, scénario, éditions Les Cahiers du cinéma, 2001.
- Pornocratie, récit, éditions Denoël, 2001.
- Sex Is Comedy, scénario, L'Avant-scène, 2005.
- Préface à Une vieille maîtresse de Barbey d'Aurevilly, Bartillat, 2007.
- Bad Love, roman, Léo Scheer, 2007.
- Abus de faiblesse, avec Jean-François Kervéan, témoignage, Fayard, 2009 Modèle:ISBN
- La Violence au féminin, collectif, sous la direction de Claude Benoit, éditions de la Transparence, 2011.
- Je ne crois qu'en moi, entretien avec Murielle Joudet, éditions Capricci, 2023.
Décoration
- Modèle:Déco CdrOAL (2014)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Christine Aventin, Breillat des yeux le ventre, Éditions Le Somnambule équivoque, coll. « Exaltations », 2013.
- Anne-Élisabeth Blateau, « Une vieille maîtresse sans Breillat », dans Carré d'Art de Jean-Pierre Thiollet, éditions Anagramme, 2008.
- Claire Clouzot, Catherine Breillat : indécence et pureté, Éditions Cahiers du Cinéma, coll. « Auteurs », 2004.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Douglas Keesey, Catherine Breillat, Manchester University Press, coll. « French film directors », 2009.
- Claire Vassé, Corps amoureux, entretiens avec Catherine Breillat, Denoël, 2006.
- David Vasse, Catherine Breillat : un cinéma du rite et de la transgression, préface de Catherine Breillat, éditions Complexe/Arte éditions, 2004.
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Entretien avec Catherine Breillat par Alexandre Tylski (Cadrage, 2003)