Centre d'extermination de Treblinka
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Camp de concentration
Le centre d'extermination de Treblinka est l'un des centres d'extermination nazis de l’Aktion Reinhard, situé à proximité du village du même nom, à Modèle:Unité au nord-est de Varsovie, non loin de la ville de Malkinia.
Un des symboles de la Shoah à partir de l'occupation allemande, le site de Treblinka voit d'abord en 1941 l'ouverture d'un camp de travail pour les prisonniers polonais ayant porté atteinte aux troupes d’occupation (Treblinka I)<ref>Mieczyslaw Chodzko, Évadé de Treblinka, Paris, Éditions Le Manuscrit-FMS, 2010.</ref>. Un peu moins d’un an plus tard, le centre d'extermination (Treblinka II) est créé à deux kilomètres du camp I.
Construit sur le modèle des centres de Sobibór et Bełżec, ce centre d’extermination a l'apparence d'une gare de transit où les juifs devaient se présenter à la désinfection avant de repartir pour un hypothétique camp de travail. Cependant, sous la direction du premier commandant, Irmfried Eberl, la capacité des chambres à gaz est rapidement dépassée et la véritable nature du camp devient apparente dès son approche. La réorganisation du camp est confiée à Franz Stangl, ancien commandant de Sobibor, et les déportés, issus pour la plupart du ghetto de Varsovie, sont menés aux chambres à gaz avec une grande brutalité administrée par les SS et leurs auxiliaires, les Trawnikis. Après une révolte des détenus en 1943, suivie de leur évasion, le camp de Treblinka est démantelé sous la direction de Kurt Franz, puis « camouflé » en ferme. Au cours de sa période d’activité, entre Modèle:Unité, pour la plupart juifs, y ont été exterminés<ref name="Roca">Modèle:Article</ref>,Modèle:Sfn : ceci fait de Treblinka le plus important centre d’extermination après celui d'Auschwitz.
Centre d'extermination
Premiers mois de fonctionnement
Modèle:Article détaillé Les travaux de construction du camp commencent à la fin du mois de Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Après les camps de Sobibór et Bełżec, il s'agit du troisième centre d'extermination construit dans le cadre de l'Aktion Reinhard<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, débute la Grande Action : Les Allemands commencent à déporter les juifs du ghetto de Varsovie<ref name="Tenjest98">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ces déportations se produisent à partir de l'Umschlagplatz, place du ghetto située à proximité de la gare de triage de Varsovie, où sont entassés jusqu'à Modèle:Nombre et d'où partent les convois en direction de Treblinka, situé à Modèle:Unité. Dès le lendemain (Modèle:Date-), le centre d'extermination entre en activité, alors qu'arrivent les premiers déportés.
Irmfried Eberl, premier commandant du centre, souhaite faire de Treblinka un rival des grands centres déjà en activité. Toutefois, les capacités du centre sont rapidement dépassées par l'ampleur des arrivées de convois de juifs, en provenance de Varsovie et du reste de l'Europe. À la tête d'équipes constituées de supplétifs ukrainiens corrompus, Eberl est rapidement démis de ses fonctions par Odilo Globocnik. Lors de sa première visite, son successeur, Franz Stangl, est étonné par le désordre, la désorganisation et le manque de discipline qui règnent dans le centre<ref>Modèle:Harvsp Modèle:P..</ref>. Christian Wirth séjourne quelques semaines à Treblinka. Dès le Modèle:Date-, il obtient l'arrêt des convois en provenance de Varsovie, afin de prendre le temps nécessaire à la remise en ordre du centre<ref name="sf551">Modèle:Harvsp.</ref>. Les nazis font exécuter les juifs qui ont participé à l'enterrement des corps. Ils mettent en place une nouvelle équipe et reprennent les déportations le Modèle:Date-<ref name="sf551" />.
Le Modèle:Date-, soit après deux mois d'activité, plus de Modèle:Nombre du ghetto ainsi que Modèle:Nombre en provenance d’autres localités du district de Varsovie y ont été assassinés.
Organisation du camp
À gauche, les rails d’arrivée des convois et la fausse gare ; au centre, les chambres à gaz ; au premier plan, les fosses où les corps étaient enterrés pendant la première période de fonctionnement du camp, avant que Himmler ne donne l’ordre de les brûler.
Le camp a la forme d'un trapèze de Modèle:Dunité<ref name="sf548">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est entouré de barbelés.
Il est divisé en trois parties. La première d'entre elles accueille les logements des gardes et les locaux administratifs<ref>United States Holocaust Memorial Museum qui précise : « The authorities at the Treblinka II killing center consisted of a small staff of German SS and police officials (between 25 and 35) and a police auxiliary guard unit of between 90 and 150 men, all of whom were either former Soviet prisoners of war of various nationalities or Ukrainian and Polish civilians selected or recruited for this purpose. »</ref>. Cette section est aussi appelée « camp inférieur »<ref name="sf548" />. La deuxième partie, au sud et à l’ouest, englobe la gare, les baraquements destinés au déshabillage et à la coupe des cheveux<ref>Abraham Bomba témoigne : « Nous avions des ciseaux, nous saisissions des touffes de cheveux, coupées, on jetait tout par terre juste à côté, et en deux minutes c'était fini, même pas deux minutes car il y avait une file d'attente à côté, on travaillait comme ça, c'était très pénible, très pénible car certains des coiffeurs reconnaissaient leurs proches, épouses, mères, grand-mères et qu'ils ne pouvaient rien dire. Si on avait dit qu'elles allaient être gazées dans les 5 à Modèle:Nobr, c'était la panique générale, et on aurait été tués » sur le site de l'USHMM.</ref>, où hommes et femmes sont séparés, les hangars de stockage des dépouilles, un chemin de Modèle:Unité de long sur Modèle:Unité de large<ref name="sf549" /> conduisant aux chambres à gaz et appelé « chemin du ciel » (Himmelstrasse) par les nazis, les baraquements pour loger les prisonniers chargés d’assurer le fonctionnement de cette partie ainsi qu’une grande place d’appel. Le troisième et dernier secteur est celui comprenant les chambres à gaz, les fosses communes pour les cadavres et les baraquements où loge le second groupe de prisonniers. Il était aussi appelé « camp supérieur »<ref name="sf549">Modèle:Harvsp.</ref>. Le périmètre consacré à l'extermination mesure environ Modèle:Unité par Modèle:Unité. Il était entouré de barbelés recouverts de branchages<ref name="sf550">Modèle:Harvsp.</ref>. Les chambres à gaz mesurent environ Modèle:Unité par 5. Elles sont alimentées par un moteur Diesel qui asphyxie les victimes à l'aide de monoxyde de carbone. Aux alentours de la Modèle:Nobr, dix nouvelles chambres à gaz sont opérationnelles. La capacité des chambres augmente alors de 600 %, ce qui permet aux nazis d'assassiner Modèle:Unité par heure<ref name="sf551" />.
L'entrée principale est située au nord-ouest du camp, près de la voie de chemin de fer. Au début de l'année 1943, une fausse gare y est installée, comportant une billetterie factice, des panneaux indiquant les correspondances et une horloge peinte indiquant toujours la même heure<ref name="sf549" />. Non loin de là est construite « l'infirmerie », appelée aussi Lazarett, où un drapeau de la Croix-Rouge est installé devant la porte d'entrée. En fait, il s'agit du lieu où les prisonniers trop faibles pour marcher jusqu'aux chambres à gaz sont exécutés d'une balle dans la nuque.
Les déportés sont massés dans des convois de Modèle:Unité, ce qui représente entre Modèle:Unité. Mais les chambres à gaz n'étant pas assez grandes, les convois sont détachés par rames de Modèle:Nobr pour être acheminés au camp. Les déportés des autres rames attendent alors plusieurs heures, dans les wagons à l'arrêt<ref name="sf549" />. Une fois descendus du train, ils sont regroupés sur la place de la gare. Il leur est alors stipulé que les bagages doivent être abandonnés, qu’ils doivent prendre une douche et que leurs vêtements vont être désinfectés avant d'aller dans des camps de travail. Par la suite, les victimes sont entraînées vers une large place du camp. Les hommes y sont séparés des femmes et des enfants<ref name="sf549" />. Les hommes doivent se déshabiller dehors, alors que les femmes le font dans un baraquement. Cependant, ils sont tous ensuite poussés dans les chambres à gaz.
Les Modèle:Lang sont chargés de trier les vêtements et bagages, nettoyer les wagons et détruire les cartes d'identité des victimes<ref name="sf550" />. Un total de Modèle:Unité déportés et temporairement épargnés ont fait fonctionner le camp sous la férule de quelques SS et de gardiens ukrainiens<ref name="sf550" />.
Hiver 1943
Contrairement aux camps d'Auschwitz, celui de Treblinka ne dispose pas de fours crématoires. Lorsque la fermeture du camp est envisagée, ordre est donné de faire disparaître les corps se trouvant dans les fosses communes. Déterrés, les restes des victimes ont été brûlés dans de vastes bûchers. Selon l'historien, écrivain et correspondant de guerre Vassili Grossman<ref>Modèle:Harvsp (2005) cf. Modèle:P.).</ref>, après une visite d'Heinrich Himmler, il est ordonné de « procéder à la crémation des cadavres enterrés et de les brûler jusqu'au dernier, emporter hors du camp la cendre et les scories, les disperser dans les champs et sur les routes. » Le travail commence alors afin d'exhumer des centaines de milliers de cadavres.
Nul n'est censé savoir ce qui se passe dans le camp. À l'origine, certaines déportations se faisant depuis Varsovie dans des trains ordinaires, les nazis faisaient croire qu’il s’agissait d’un transfert vers des terres libres à l’Est. Selon Vassili Grossman<ref>Modèle:Harvsp (2005) cf. Modèle:P.).</ref>, l’un des premiers sur les lieux en 1944, « les Allemands obligeaient leurs victimes à acheter des billets de chemin de fer jusqu'à la gare d'Ober Maïdan. C'était par ce nom de code que les Allemands désignaient Treblinka. » C'est là que commence le creusement de fosses à crémation. Il y en eut trois de construites, chacune pouvait accueillir en une fois Modèle:Nombre à Modèle:Nombre.
Le travail de crémation s'est étalé sur une période de quatre mois, d'avril à juillet 1943<ref name="sf552">Modèle:Harvsp.</ref>.
Nombre de victimes
Le nombre de victimes du camp varie selon les sources.
Au premier procès « Treblinka » à Düsseldorf, le tribunal avance le chiffre de Modèle:Nombre, tandis qu'au second procès, celui du commandant de Treblinka, Franz Stangl, il retient Modèle:Nombre<ref name="gans">Modèle:Lien web.</ref>. L'historien Raul Hilberg<ref>Modèle:Ouvrage (pages numérotées de 1595 à 2400).</ref> dresse un bilan de Modèle:Nombre. Yitzchak Arad<ref>La Déportation. Le système concentrationnaire nazi, sous la direction de François Bédarida et Laurent Gervereau, collection des publications du Musée d'histoire contemporaine - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine BDIC, 1995, Modèle:P..</ref> estime que Modèle:Nombre ont été exterminées à Treblinka. L'historienne Rachel Auerbach arrive à un nombre de Modèle:Nombre<ref name="gans"/>, qui correspond à celui avancé par Samuel Rajzman et Franciszek Zabecki, des témoins survivants du camp. Le dictionnaire de la Shoah<ref name="ds" /> propose quant à lui une estimation de Modèle:Nombre au cours des onze mois et demi d'activité de Treblinka. L'Institut "Yad Vashem" avance le nombre de Modèle:Nombre morts (plus une centaine de survivants)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La plupart des victimes sont des juifs polonais issus de Varsovie ou d'autres ghettos polonais. Durant l'été 1942, Modèle:Nombre, principalement du ghetto de Varsovie, sont assassinés. Plus de Modèle:Nombre du district de Radom, Modèle:Nombre du district de Lublin et Modèle:Nombre du district de Bialystok y ont été exterminés dans les mois qui suivirent. Des milliers de Juifs en provenance d’autres pays y ont également été exterminés : Modèle:Nombre de Slovaquie, Modèle:Nombre venant du camp de concentration de Theresienstadt (Tchèques, Allemands, Autrichiens), Modèle:Nombre de Grèce, et Modèle:Nombre de Macédoine ainsi que plus de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Insurrection et conséquences
Modèle:Article détaillé En 1943, un groupe de détenus, pressentant la liquidation du camp, synonyme de l'exécution de tous les prisonniers, décide d'organiser une insurrection. Ces résistants sont dirigés par des juifs de différentes nationalités, comme le Polonais Marcel Galewski ou le Tchèque Zelo Bloch<ref name="sf552" />. Cette révolte éclate le Modèle:Date. Des déportés parviennent à s’emparer d’armes et participent également à l’insurrection. Cette dernière est comparable à celle qui s'est produite à Sobibor en Modèle:Date.
Sur le millier de prisonniers qui se trouvent dans le camp, une centaine s'évadent mais, un an plus tard, à l'arrivée de l'Armée rouge, il ne reste de ces hommes qu'une cinquantaine de survivants<ref name="gans"/>. Les autres ont été tués le jour de la révolte ou dans les mois qui ont suivi par les unités spéciales de l'armée allemande.
Mais, pour les organisateurs de l'insurrection, le but a été de pouvoir raconter ce qui s'était passé dans le camp. En brûlant délibérément les restes des victimes, la volonté des nazis était bien de cacher au monde l'extermination méthodique ayant eu lieu pendant plus d'un an.
Après le soulèvement, deux convois arrivent du ghetto de Białystok, les 18 et Modèle:Date, amenant ainsi Modèle:Nombre qui sont assassinés<ref name="sf552" />. Après le départ de Stangl pour la région de Trieste, son adjoint Kurt Franz reprend la direction du camp, celui-ci ayant pour objectif le démantèlement des chambres à gaz, ce qui est fait entre septembre et Modèle:Date-. Le but est alors d'effacer toute trace d'activité criminelle<ref>Modèle:Harvsp</ref>. À la fermeture de Treblinka, tous les juifs qui y ont travaillé sont gazés au camp de Sobibor, et leurs corps sont brûlés.
La totalité du camp a été détruite et une ferme y a été implantée, jusqu'à l'arrivée de l'Armée rouge. Outre les rares documents d'archives, ainsi que les dépositions des SS ayant travaillé à Treblinka et traduits en justice après la guerre, les témoignages des survivants qui ont réussi à s’enfuir lors de la révolte du Modèle:Date- permettent d'en savoir davantage sur le fonctionnement quotidien de ce camp.
Selon le témoignage de Vassili Grossman<ref>Modèle:Harvsp (2005) Modèle:P.</ref> : Modèle:Citation Modèle:Citation Grossman, ayant subi un choc émotionnel violent, en tombe malade.
Témoignages
Il existe peu de témoignages sur Treblinka, étant donné le faible nombre de survivants.
Abraham Krzepicki a pu s'évader de Treblinka Modèle:Nobr après son arrivée à la fin du mois d'Modèle:Date-<ref name="ds">Modèle:Harvsp.</ref>. Il a rejoint le ghetto de Varsovie et rédigea le premier témoignage direct sur le processus d'extermination du camp. Son manuscrit est enterré par les membres de l'Oyneg Shabbos et retrouvé après la guerre. Lui-même a péri dans l'insurrection du ghetto de Varsovie en Modèle:Date-<ref name="ds" />.
Parmi les survivants, Jankiel Wiernik, survivant de la révolte, accueilli par la Résistance polonaise, témoigne en 1944 de ce qu'il a vécu à Treblinka dans le document Un an à Treblinka (écrit en polonais puis traduit en anglais sous le titre A year in Treblinka<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>). Dans les années 1950, il construit pour le musée des Combattants des Ghettos en Galilée une maquette de Treblinka. Il est le seul survivant à avoir été dans les deux parties du camp<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1961, il témoigne au procès Eichmann<ref name="gans"/>.
Un autre survivant, Samuel Rajzman (qui a témoigné en 1946 à Nuremberg), confie à Alexandre Donat dans The death camp Treblinka (1979) : Modèle:Citation.
Franciszek Zabecki, cheminot et membre de la Résistance polonaise, contrôleur à la gare ferroviaire de Treblinka pendant toute la période de fonctionnement du camp, a pris des notes détaillées sur tous les trains partant pour le camp : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>
Richard Glazar est témoin aux procès des bourreaux de Treblinka, en 1963 et 1971. Il publie son témoignage sur Treblinka, qu'il a traduit en allemand en 1990 sous le titre Die Falle mit dem grünen Zaun. Il est aussi l'un des témoins du film Shoah de Claude Lanzmann avec Abraham Bomba<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans ce documentaire, le réalisateur interroge aussi en caméra cachée l'ancien SS Franz Suchomel préposé à la récupération de l'or, de l'argent et des valeurs des Juifs déportés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
On compte aussi le témoignage de Chil Rajchman (1914-2004) que l'on peut lire à travers son journal autobiographique Je suis le dernier Juif. Treblinka (1942-1943). Déporté en Modèle:Date- depuis le ghetto de Varsovie, il devient Modèle:Lang : il trie les vêtements, coupe les cheveux, arrache les dents en or et transporte les cadavres issus des chambres à gaz. Il participe à l'insurrection d'Modèle:Date- et parvient à s'échapper du camp. Il se réfugie chez un ami jusqu'à la fin de la guerre, où il rédige le récit de ses dix mois vécus dans le camp d'extermination.Il faut aussi citer le témoignage d'Eddie Weinstein, The Story of an Escape from Treblinka, publié en 2002, où l'auteur retrace sa détention à Treblinka puis son évasion le Modèle:Date-.
Le témoignage de Samuel Willenberg, Révolte à Treblinka, paraît quant à lui en 2004.
Bourreaux
Jusqu’en Modèle:Date-, le camp est commandé par l’Modèle:Lang SS Irmfried Eberl. L’Modèle:Lang SS Franz Stangl le remplace ensuite et commande le camp jusqu’en Modèle:Date-. Kurt Franz lui succède jusqu'au démantèlement du camp fin 1943.
Le personnel du camp est composé d'Allemands et d'Ukrainiens, dont dix officiers SS et cent gardes (Modèle:Lang). Une trentaine de SS est affectée à l'administration du camp. Une petite centaine d'autres, ainsi que vingt Ukrainiens, sont dévolus à la garde du camp, au personnel de sécurité ou aux équipes de gazage.
Procès
Modèle:Article détaillé Au sortir de la guerre, la Commission centrale d'enquête sur les crimes nazis en Pologne recueille treize témoignages. Aux procès de Nuremberg, les activités du camp de Treblinka ne sont presque pas évoquées. Il faut attendre de nouveaux procès pour que le sort de victimes du camp soit mis en lumière<ref name="ds" />.
- Premier procès : celui de Josef Hitreider à Francfort-sur-le-Main en 1951.
- Deuxième procès, couramment appelé « procès de Treblinka » : à Düsseldorf du Modèle:Date au Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Troisième procès : celui de Franz Stangl en 1970 à Düsseldorf. Celui-ci avait jusqu’alors réussi à échapper à la justice en s’enfuyant à l’étranger<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sort des commandants
- Suicide : Irmfried Eberl.
- Mort avant la sentence (appel du troisième procès) : Franz Stangl.
- Prison à vie (deuxième procès) : Kurt Franz.
Sort des gardes et gradés SS
- Tués par les détenus : SS-Modèle:Lang Max Bialas, SS-Modèle:Lang Kurt Küttner.
- Tué par les gardes ukrainiens : SS-Modèle:Lang Herbert Floss.
- Tué par les partisans italiens : SS-Modèle:Lang Karl Pötzinger.
- Exécutés par les Soviétiques : SS-Modèle:Lang Libodenko, SS-Modèle:Lang Pinnemann, SS-Modèle:Lang Rogozin, SS-Modèle:Lang Tshernievski.
- Suicide : SS-Modèle:Lang Kurt Bolender, SS-Modèle:Lang Erwin Kainer.
- Mort avant la sentence (deuxième procès) : SS-Modèle:Lang Albert Rum.
- Peines de prison :
- au premier procès : SS-Modèle:Lang Josef Hitreider (prison à vie) ;
- au deuxième procès : SS-Modèle:Lang Heinrich Matthes, SS-Modèle:Lang August-Wilhelm Miete, SS-Modèle:Lang Willy Mentz (prison à vie) ; SS-Modèle:Lang Gustav Müntzberger (Modèle:Nobr) ; SS-Modèle:Lang Otto Stadie (Modèle:Nobr) ; SS-Modèle:Lang Erwin Lambert (Modèle:Nobr) ; SS-Modèle:Lang Franz Suchömel (Modèle:Nobr).
- Acquittés : SS-Modèle:Lang Karl Ludwig, SS-Modèle:Lang Otto Horn (deuxième procès).
- Le cas de SS-Modèle:Lang Erich Fuchs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Erich Fuchs</ref> est particulier. Présent à Bełżec, Sobibor et Treblinka, il est acquitté au procès de Bełżec en 1963-1964 mais condamné à Modèle:Nobr de prison au procès de Sobibor en 1966.
- Destin inconnu : SS-Modèle:Lang Alfred Bölitz, SS-Modèle:Lang Edwin Gense, SS-Modèle:Lang Willy Grossmann, SS-Modèle:Lang August Hingst, SS-Modèle:Lang Emil Ludwig, SS-Modèle:Lang Karl Ludwig, SS-Modèle:Lang Willy Post, SS-Modèle:Lang Karl Schiffner, SS-Modèle:Lang Fritz Schmidt, SS-Modèle:Lang Karl Seidel, SS-Modèle:Lang Franz Swidersky, SS-Modèle:Lang Eisold, SS-Modèle:Lang Lindenmuller, SS-Modèle:Lang Löffler, SS-Modèle:Lang Mätzig, SS-Modèle:Lang Mischke, SS-Modèle:Lang Schemmerl, SS-Modèle:Lang Sidow, SS-Modèle:Lang Paul Bredow, SS-Modèle:Lang Wengler.
- Quelques gardes et gradés SS
-
Fritz Schmidt, l'un des responsables du fonctionnement des chambres à gaz.
-
Les SS Paul Bredow, Willy Mentz, Max Möller, et Josef Hirtreider, qui ont exercé diverses responsabilités à Treblinka.
-
L'Oberscharführer SS Karl Pötzinger, superviseur des chambres à gaz puis responsable du kommando de crémation.
Sort des gardes ukrainiens
- Exécutés par les Soviétiques : Modèle:Douteux, SS-Modèle:Lang Pyotr Goncharov, SS-Modèle:Lang Pavel Lelenko, SS-Modèle:Lang Nikolai Malagon, SS-Modèle:Lang Ivan Shevchenko, SS-Modèle:Lang Sergei Vassilenko, SS-Modèle:Lang Alexander Ivanovich – Yeger.
- Exécuté par les SS (non ukrainiens) : SS-Modèle:Lang Wasil Hermaniec.
- Disparus, destin inconnu : SS-Modèle:Lang Nikolay Dorofeyev, SS-Modèle:Lang Ivan Semenovich, SS-Modèle:Lang Nikolai Shalaiev, SS-Modèle:Lang Andrei Vassilega, SS-Modèle:Lang Nikolai Voronikov.
- Échappés à l’étranger : SS-Modèle:Lang Bronislav Hajda, SS-Modèle:Lang Luidas Kairys, SS-Modèle:Lang Dimitry Korotkikh.
- Tué par les détenus : SS-Modèle:Lang Ivan Marchenko.
Recherches archéologiques
Durant des années, les chefs religieux de la communauté juive de Pologne et les autorités polonaises n’ont pas autorisé de fouilles archéologiques sur le site du camp de Treblinka, par respect pour les morts qui y sont inhumés. Cependant, une autorisation portant sur des fouilles archéologiques limitées a été délivrée pour la première fois en 2010 à une équipe britannique de l’université du Staffordshire qui utilisait des techniques non invasives ainsi que la télédétection par Lidar. La consistance du sol a été analysée sur site avec un radar de sol<ref>Archaeologists Find Treblinka Gas Chambers, Gil Ronen, Israël Internationalnews.com, 30 mars 2014</ref>. Cette analyse a permis de détecter des éléments qui étaient de nature structurelle. Les chercheurs ayant estimé que deux de ces éléments pouvaient être des restes des chambres à gaz, ils sont autorisés à poursuivre leurs recherches<ref>Modèle:Article</ref>.
L’équipe d’archéologues chargée des recherches a découvert trois nouvelles fosses communes. Par respect pour les victimes, les restes humains mis au jour ont été inhumés à nouveau. La seconde excavation a mis au jour la première preuve physique de l’existence des chambres à gaz. Des carreaux estampillés avec une étoile de David, rappelant les bains juifs, ainsi qu'un mur de fondation ont ainsi été découverts. L’étoile est un logo de la fabrique de céramiques fondée par Jan Dziewulski ainsi que par les frères Józef et Władysław Lange (DModèle:GrossirL depuis 1886) et qui a été nationalisée par le régime communiste après la guerre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jak to z opoczyńskimi „skarbami“ było, Waldemar Oszczęda, B. & Wł. Baranowski, J. Koloński – "Katalog zabytków budownictwa przemysłowego w Polsce", PAN, 1970. Opoczno.Republika.pl., 2008</ref>,<ref>Towarzystwo Akcyjne Dziewulski i Lange, Modèle:Dr Paweł Budziński, "Z rozwoju przemysłu ceramicznego. Dwie fabryki Tow. Akc. Dziewulski i Lange." Świat, nr 1/1908. Tygodnik Opoczyński TOP nr 51 (650), 22 décembre 2009</ref>. Comme l’explique l’archéologue Modèle:Lien, ces nouvelles preuves revêtent une importance essentielle car les secondes chambres à gaz étaient abritées dans la seule construction en briques du camp. La découverte constitue par conséquent la première preuve matérielle de leur existence. En outre, dans ses mémoires décrivant son séjour dans le camp, le survivant Jankiel Wiernil explique que le sol des chambres à gaz, qu’il a contribué à construire, était constitué de carreaux semblables<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Archaeologists Delicately Dig Up Nazi Death Camp Secrets at Treblinka, Alan Boyle, NBC News, 29 mars 2014</ref>. Ces nouvelles découvertes ont fait l’objet d’un reportage télévisuel en 2014 sur le Smithsonian Channel. D’autres recherches ont été planifiées<ref>First-Ever Excavation of Nazi Death Camp Treblinka Reveals Horrors, Stephanie Pappas, Livescience.com, 27 mars 2014</ref>.
Au cours de l'été 2023, de nouvelles fouilles ont exhumé davantage de carreaux, confirmé la fondation en béton et mis à jour un pommeau de douche. Elles ont été menées par une équipe polonaise sous la direction de Sebastian Rozycki, chercheur enseignant à la faculté de géodésie et de cartographie de l’école polytechnique de Varsovie, qui précise : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.
Dans la fiction
- Martin Gray, Au nom de tous les miens, 1971. Autobiographie romancée dans lequel l'auteur évoque un passage à Treblinka.
- Jean-François Steiner, Treblinka, préface de Simone de Beauvoir, Fayard 1966
- Werner Kofler, Tanzcafé Treblinka (2000) Modèle:ISBN, trad. française Bernard Banoun, Caf'conc' Treblinka, Nancy, Éditions Absalon, 2010 Modèle:ISBN)
Notes et références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Annexes
Bibliographie
Témoignages
- Modèle:Ouvrage. Rapports de commissions, comptes rendus, témoignages et lettres.
- Modèle:Ouvrage
- Richard Glazar, Trap With a Green Fence, Northwestern University Press, 1995 (existe d'abord en allemand : Die Falle mit dem grünen Zaun – überleben in Treblinka, Fischer, 1992). L'auteur, né à Prague en 1920 et survivant de Treblinka s'exprime par ailleurs dans le film Shoah de Claude Lanzmann (dont le texte intégral a été publié : Shoah, éd. Fayard, Paris, 1985, 254 pages).
- Joshua Greene et Modèle:Lien, Témoigner - Paroles de la Shoah, , éd. française Flammarion, 2000. Témoignage de Rivka-Renée G. dont toute la famille a été exterminée à Treblinka. Traduction du livre Withnes, voices from the Holocaust, Ed. The Free Press © Joshua M. Greene Productions, Inc.
- Chil Rajchman, Je suis le dernier juif Témoignage exceptionnel d'un évadé de Treblinka rédigé avant la fin de la guerre.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
Travaux
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Michal Hausser-Gans, Treblinka 1942-1943 - Une usine à produire des morts juifs dans la forêt polonaise, Paris, Calmann-Lévy, 2019, 380 p. Modèle:ISBN.
Articles connexes
- Liste des camps de concentration nazis
- Shoah en Pologne
- Aktion Reinhard
- John Demjanjuk
- Ivan le Terrible, garde de Treblinka
- Jankiel Wiernik
- Procès de Treblinka
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Treblinka
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Les procès de Treblinka
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Reconstitution par ordinateur du camp de Treblinka ( réal : Wladyslaw Jurkow )