Charles Boyer
Modèle:Voir paronymes Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)
Charles Boyer, né le Modèle:Date de naissance à Figeac (Lot)<ref>Archives du Lot, commune de Figeac, acte de naissance no 62, année 1899 (vue 17/26) (sans mention marginale de mariage et de décès)</ref> et mort le Modèle:Date de décès à Phoenix (Arizona), est un acteur franco-américain. Après avoir commencé sa carrière en France, il devient l'un des acteurs français les plus célèbres à Hollywood durant les années 1930 et 1940. Se montrant aussi à l'aise dans les mélodrames, Le Jardin d'Allah (1936), Casbah (1938) et Elle et lui (1939), que dans les thrillers, Hantise (1944), il est nommé à quatre reprises à l'oscar du meilleur acteur.
Biographie
Enfance
Fils unique, Charles Boyer naît prématurément le 28 août 1899, boulevard Labernade à Figeac. Son père, Maurice Boyer tient un commerce familial de moissonneuses-batteuses, fourneaux de cuisine et faucheuses (créé en 1812) et sa mère, Louise, est mère au foyer<ref>Chassagnard, pp. 7 et 8.</ref>. Dès son plus jeune âge, il a l'habitude de s'installer sur le comptoir où il récite des poésies ou des tirades pour amuser les clients<ref>Chassagnard, p. 8.</ref>. En 1909, son père décède brutalement et sa mère tient malgré tout à ce qu'il bénéficie d'une éducation bourgeoise, notamment par le biais de cours de violon<ref>Chassagnard, p. 10.</ref>. Peu de temps après, il assiste pour la première fois à une pièce de théâtre, Samson, dans laquelle se produit le comédien Lucien Guitry. Impressionné par son talent, il fait alors le vœu de devenir acteur, au grand désarroi de sa mère<ref>Chassagnard, p. 11.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
En 1914, la guerre éclate. Au cours de ces années noires, Figeac accueille des soldats convalescents. Pour les distraire, Charles Boyer crée et joue des spectacles<ref>Chassagnard, p. 12.</ref>. En 1917, à 19 ans, il obtient son baccalauréat. Diplôme en poche, il part pour Paris et s'inscrit à la Sorbonne. À l'occasion de vacances universitaires, il rencontre, à Figeac, Raphaël Duflos, qui tourne un film dans la région (Au travail, d'après Émile Zola, tourné à Decazeville). C'est son premier contact avec le cinéma<ref>Modèle:Article.</ref>.
Débuts et consécration
En 1934, il épouse une jeune actrice britannique, Pat Paterson, rencontrée quelques semaines plus tôt lors d'une soirée entre deux tournages de Caravane<ref>Guidez, p. 38.</ref>.
En 1938, il décroche le fameux rôle de Pépé le Moko, le voleur en fuite dans Casbah, un remake en langue anglaise du film français Pépé le Moko avec Jean Gabin, son grand rival. Bien que dans le film Boyer n'ait jamais dit à Hedy Lamarr « Viens avec moi à la Casbah », cette réplique moquant son accent français était présente dans la bande annonce du film. La phrase lui collera à la peau à la suite des parodies des Looney Tunes<ref name="TCM">TCM Film Guide, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le rôle de Boyer dans Pépé Le Moko était déjà célèbre quand l'animateur Chuck Jones, responsable du personnage de Pépé le putois, la mouffette rayée romantique (et non un putois), apparaît pour la première fois en 1945 dans Odor-able Kitty<ref name="TCM"/>. Modèle:Référence nécessaire. Ce rôle d'amoureux malgré lui le suivra toute sa carrière<ref name="glatre">Glâtre, 2016</ref>.
Durant les années 1930 et 1940, il est une grande vedette et les studios se l'arrachent. Figure de la colonie française expatriée de l'époque (Jean Renoir, Jean-Pierre Aumont, Julien Duvivier...), il est dédaigné par Jean Gabin qui ne s'en cache pas et Modèle:Citation<ref name="glatre"/>.
Années de guerre
Le Modèle:Date, il obtient la citoyenneté américaine. Peu disert sur ce sujet, Charles Boyer explique qu'il ne se sentait plus Modèle:Citation mais Modèle:Citation<ref name="glatre"/>. Si certains biographes rappellent que sa femme, Pat Paterson, avait exprimé en 1936, lors d'une interview accordée au magazine Modèle:Lien, sa crainte de voir son mari être mobilisé pour la guerre qui se profilait, d'autres (Chassagnard, Brunelin) excluent l'hypothèse d'une échappatoire au rappel sous les drapeaux<ref name="glatre"/>. En effet, exempté de service militaire (étant orphelin de père), il revient à Figeac en 1939 pour s'engager dans l'armée. Il devient ainsi artilleur au Modèle:32e régiment d'artillerie coloniale mixte à Agen et est affecté à la défense des fortifications de la ligne Maginot<ref name="guidez40">Guidez, p. 40.</ref>. Au bout de onze semaines, il est démobilisé par le président du conseil, Edouard Daladier, qui lui demande de retourner aux États-Unis pour convaincre ses amis américains du show-business du bienfondé de cette guerre<ref name="guidez40"/>'<ref>Chassagnard, p. 86.</ref>. Surpris par l'armistice, il est frappé par l'appel du 18 Juin de Charles de Gaulle, qu'il enregistre en anglais pour des radios américaines, et décide de soutenir la France libre<ref name="chassagnard88"/>'<ref name="guidez40"/>. Peu de temps après, il fonde un centre intellectuel à Los Angeles à partir des six cents volumes de sa bibliothèque, la French Research Foundation, qui en 1945 comptait plus de quinze mille livres. Ce don de sa part avait pour mission en période de guerre d'incarner l'esprit français aux États-Unis<ref>André David, Une enclave française aux États-Unis, in Les Lettres françaises Modèle:N°, samedi 20 octobre 1945, Modèle:P. et</ref>. Durant la même période, il participe à la création et au financement du Modèle:Citation étrangère (Comité français de secours de guerre)<ref name="chassagnard88">Chassagnard, p. 88.</ref>.
Fin de carrière
Drame familial
Le Modèle:Date-, son fils unique, Michael Charles Boyer, né en 1944, se suicide d'une balle dans la tête en jouant à la roulette russe dans sa chambre à son domicile de Beverly Hills. Sa petite amie Marilyn Campbell, 22 ans, venait de lui annoncer qu'elle le quittait. Charles Boyer se trouve alors à Paris<ref>« Désespoir d'amour. Le fils de Charles Boyer se tire une balle dans la tempe. », L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 24 septembre 1965</ref>.
Mort
Le Modèle:Date-, Charles Boyer se suicide<ref>Modèle:Lien web</ref> à l'aide d'une dose mortelle de barbituriques, deux jours après le décès de sa femme, l'actrice Pat Paterson, des suites d'un cancer, et deux jours avant de fêter son Modèle:79e. Il est enterré au cimetière Holy Cross à Los Angeles.
Filmographie
Cinéma
- 1920 : L'Homme du large de Marcel L'Herbier : Guenn la Taupe
- 1921 : Chantelouve de Georges Monca et Rose Pansini : Roger de Thièvres
- 1922 : Esclave de Georges Monca et Rose Pansini : Claude Laporte
- 1922 : Le Grillon du foyer de Jean Manoussi : Edouard Caleb
- 1928 : La Ronde infernale de Luitz-Morat
- 1929 : Le Capitaine Fracasse de Alberto Cavalcanti et Henry Wulschleger
- 1929 : Barcarolle d'amour de Carl Froelich et Henry Roussel
- 1930 : Le Procès de Mary Dugan de Marcel De Sano
- 1930 : Big House ou Révolte dans la prison de Paul Fejos
- 1930 : Le Merveilleux mensonge (The Magnificent lie) de Berthold Viertel
- 1932 : Tumultes de Robert Siodmak
- 1932 : Le Revenant (The Man from Yesterday) de Berthold Viertel
- 1932 : La Femme aux cheveux rouges (Red-Headed Woman) de Jack Conway
- 1933 : L'Épervier de Marcel L'Herbier
- 1933 : I.F 1 ne répond plus de Karl Hartl
- 1933 : Moi et l'impératrice de Paul Martin et Friedrich Hollander + la version anglaise The only girl / Heart son
- 1934 : La Bataille de Nicolas Farkas + la version américaine The Battle / Thunder in the East
- 1934 : Caravane (Caravan) de Erik Charell (version française)
- 1934 : Liliom de Fritz Lang
- 1934 : Le Bonheur de Marcel L'Herbier
- 1934 : Cœur de tzigane (Caravan) d'Erik Charell (version américaine)
- 1935 : Mondes privés (Private worlds) de Gregory La Cava
- 1935 : Shanghai de James Flood
- 1935 : Cœurs brisés (Break of Hearts) de Philip Moeller
- 1936 : I Loved a Soldier de Henry Hathaway (film inachevé)
- 1936 : Mayerling d'Anatole Litvak
- 1936 : Le Jardin d'Allah (The Garden of Allah) de Richard Boleslawski
- 1937 : Le Destin se joue la nuit (History Is Made at Night) de Frank Borzage
- 1937 : Marie Walewska (Conquest) de Clarence Brown
- 1937 : Cette nuit est notre nuit (Tovarich) de Anatole Litvak
- 1938 : Orage de Marc Allégret
- 1938 : Casbah (Algiers) de John Cromwell
- 1938 : Hollywood goes to down - court métrage - de Herman Hoffman
- 1939 : Elle et lui (Love affair) film de Leo McCarey
- 1939 : Le Corsaire de Marc Allégret - (film resté inachevé)
- 1939 : Veillée d’amour (When tomorrow comes) film de John M. Stahl
- 1940 : L'Étrangère (All this and heaven too) d'Anatole Litvak
- 1940 : Untel Père et Fils de Julien Duvivier (Narrateur version US : Heart of a nation)
- 1941 : Back Street de Robert Stevenson
- 1941 : Par la porte d'or (Hold Back the Dawn) de Mitchell Leisen
- 1941 : Rendez-vous d'amour - (Appointment for love) de William A. Seiter
- 1941 : Six destins (Tales of Manhattan), film de Julien Duvivier
- 1941 : Destiny de Julien Duvivier et Reginald Le Borg - Uniquement coproducteur
- 1941 : Tessa, la nymphe au cœur fidèle (The Constant Nymph), d'Edmund Goulding
- 1943 : Obsessions (Flesh and Fantasy) de Julien Duvivier
- 1943 : Little isles of freedom - court métrage - Uniquement le narrateur
- 1944 : Hantise (Gaslight) de George Cukor
- 1944 : Coup de foudre (Together again) de Charles Vidor
- 1945 : Agent secret (Confidential Agent) de Herman Shumlin
- 1946 : La Bataille du rail de René Clément (Le narrateur, pour la version américaine "The battle of the rails")
- 1946 : La Folle ingénue (Cluny Brown) d'Ernst Lubitsch : Adam Belinski
- 1948 : Vengeance de femme (A Woman's Vengeance) de Zoltan Korda
- 1948 : Arc de triomphe (Arch of Triumph) de Lewis Milestone
- 1948 : Rêves et réalité - court métrage - de Alin Pol
- 1951 : La Treizième Lettre (The 13th Letter) de Otto Preminger
- 1951 : La Première Légion (The First legion) de Douglas Sirk
- 1952 : Tonnerre sur le temple (Thunder in the East) de Charles Vidor
- 1952 : Sacré printemps... (The Happy Time) de Richard Fleischer
- 1953 : Madame de... de Max Ophüls, avec Danielle Darrieux et Vittorio De Sica : le général-comte de…
- 1953 : Boum sur Paris de Maurice de Canonge - (Simple apparition)
- 1955 : La Toile d'araignée (The Cobweb) de Vincente Minnelli
- 1955 : Nana de Christian-Jaque avec Martine Carol
- 1956 : La Chance d'être femme (La fortuna di essere donna) d'Alessandro Blasetti
- 1956 : Le Tour du monde en quatre-vingts jours (Around the World in Eighty Days), de Michael Anderson
- 1956 : Paris, Palace Hôtel d'Henri Verneuil
- 1957 : Une Parisienne de Michel Boisrond
- 1958 : Maxime d'Henri Verneuil
- 1958 : Les Boucaniers (The Buccaneer) d'Anthony Quinn : Dominique You
- 1961 : Fanny de Joshua Logan
- 1961 : Les Démons de minuit de Marc Allégret
- 1961 : Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (Four Horsemen of the Apocalypse) de Vincente Minnelli
- 1962 : Adorable Julia (Julia, Du bist zauberhaft) de Alfred Weidenmann
- 1963 : Le Grand Duc et l'Héritière (Love Is a Ball) de David Swift
- 1965 : Le Coup de l'oreiller (A Very Special Favor) de Michael Gordon
- 1966 : Comment voler un million de dollars (How to steal a million) de William Wyler
- 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : le Dr Robert Monod
- 1967 : Casino Royale, de Val Guest, Ken Hughes, John Huston, Joseph McGrath et Robert Parrish : Le Grand
- 1967 : Pieds nus dans le parc (Barefoot in the Park), de Gene Saks : Victor Velasco
- 1968 : Le Rouble à deux faces (The Day the Hot Line Got Hot) d'Étienne Périer : Vostov
- 1969 : Folies d'avril (April fools) de Stuart Rosenberg : Andre Greenlaw
- 1969 : La Folle de Chaillot (The Madwoman of Chaillot) de Bryan Forbes : le courtier
- 1973 : Horizons perdus (Lost Horizon) de Charles Jarrott : The High Lama
- 1973 : Stavisky d'Alain Resnais : Le baron Jean Raoul
- 1976 : Nina (A Matter of Time) de Vincente Minnelli : Comte Sanziani
Télévision
Téléfilm
- 1957 : There Shall Be No Night Modèle:Dr Karoly Valkay
Séries télévisées
Théâtre
Distinctions
Décoration
- 1948 : Modèle:Déco CLH
Hommage
- Le personnage principal du film Cortex interprété par André Dussollier porte le nom de Charles Boyer.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- L'Oscar oublié de Charles Boyer - La Dépêche du Midi, Modèle:P. (pleine page), article de Pierre Mathieu, Modèle:Date, avec l'aide de Philippe Calmon.
- "Charles Boyer Il n'a pas voulu survivre à son amour" - Paris Match Modèle:P. article basé sur un reportage de Paul Slade avec Jean-Pierre Aumont un ami de Charles Boyer Modèle:Date-
- Guy Chassagnard, Charles Boyer, profession : acteur, chassagnard, 2008, 159 pages, Modèle:ISBN
- Patrick Glâtre, Gabin, Dietrich: Un couple dans la guerre, Robert Laffont, 2016, 276 pages, Modèle:ISBN
- Jean-Louis Guidez, Éclats d'histoire du 6 juin 1944 (anecdotes ciblées, inédites et secrètes du débarquement de Normandie), Editions des Régionalismes, 2020, 166 pages, Modèle:ISBN
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Larry Swindell, Charles Boyer : the reluctant lover, Doubleday, 1983, 314 pages, Modèle:ISBN
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Classic Movies (1939 - 1969) : Charles Boyer
- Charles Boyer sur WikiTree
- Sur le site Quercy.net À propos de Charles Boyer et de Figeac