Leo McCarey
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Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)
Leo McCarey est un réalisateur américain, né le Modèle:Date de naissance à Los Angeles et décédé le Modèle:Date de décès à Santa Monica. Il a obtenu quatre Oscars.
Auteur de nombreux courts-métrages burlesques muets, lançant la carrière de Laurel et Hardy, il poursuit sur cette veine dans le cinéma parlant avec les Marx Brothers, mais réalise aussi des films marquants dans des genres variés, comme la screwball comedy avec Cette sacrée vérité, le mélodrame avec les deux versions de Modèle:Lien h' et la comédie musicale avec le grand succès des Cloches de Sainte-Marie.
Biographie
Vie personnelle
McCarey est né Thomas Leo McCarey<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref> à Los Angeles. Il est le fils aîné<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref> de Thomas McCarey, manageur de boxeurs, et de Leona Mistrot McCarey<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>, fille de parents français<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. Il reçoit une éducation catholique<ref name="imdb"/> et sportive, faisant ses études primaires à la St. Joseph’s Catholic school puis à la Los Angeles High School<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. Il est le frère du réalisateur Ray McCarey<ref name="imdb">Modèle:IMDb titre</ref>. Il se marie en 1920 avec Stella Martin (1894-1987), ils eurent un seul enfant<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>. Sur la fin de sa vie, il souffrit d'emphysème pulmonaire avant de mourir à Santa Monica<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>.
Carrière
Ses débuts à Hollywood
À la suite d'études à la faculté de droit de l'université de Californie du Sud<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>, Leo McCarey s'essaye dans un premier temps à diverses activités<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>.
Il écrit des chansons comme Modèle:Lang, qu'il vend en 1918<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>, mais il ne parvient pas à gagner assez d'argent pour vivre de la musique, ce qui constitue d'ailleurs une de ses plus grandes frustrations à la fin de sa vie<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. Il tente un début de carrière dans la boxe<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>. Une nouvelle source de revenus apparaît lorsque, à la suite d'un accident d'ascenseur, il récupère Modèle:Unité en dommages et intérêts, qu'il investit dans une mine de cuivre ; mais celle-ci fait faillite<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. Il essaye également, mettant en pratique ses études de droit, de devenir avocat. Il perd la plupart de ses procès car il n'a pas envie de défendre des coupables<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>.
Il devient rapidement à Hollywood, dans les studios de l'Universal, l'assistant de Tod Browning (1918-1923), introduit par son ami David Butler<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>, qui l'embauche comme « script girl », pour La Vierge d'Istanbul (The Virgin of Stamboul, 1920)<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>. Dès 1921, sous le giron d'Universal Studios, il réalise son premier long métrage, la comédie satirique Figures du passé (Society Secrets, 1921)<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>.
Réalisateur de courts métrages comiques
De 1923 à 1929 il travaille pour le producteur Hal Roach, dirigeant ou supervisant un grand nombre de courts métrages comiques. Il est le metteur en scène attitré de Charley Chase entre 1924 et 1926, et à partir de 1928, il dirige nombre de films du duo Laurel et Hardy. Il définit le rôle de « superviseur » en ces termes :
La qualité de son travail le fait même nommer vice-président et superviseur des productions comiques du studio en 1926<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. Le nombre exact de ses films est très controversé, ainsi que le rôle précis joué par McCarey, qui aurait eu l'idée de faire de Laurel et Hardy un « tandem comique »<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>. Il explique en effet que le superviseur n'avait que rarement son nom dans les crédits<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>, et estime le nombre de Laurel et Hardy qu'il « fit » à une centaine<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>. Il affirme cependant qu'il a eu l'idée de réunir Laurel et Hardy :
Ce qui ne fait pas de doute, c'est que, d'une part, les meilleurs films de Laurel et Hardy sont précisément réalisés en 1928-1929 sous la supervision de McCarey, et que, d'autre part, cette période constitue pour lui un apprentissage unique du gag et du tempo comique. Citons Vive la liberté (Liberty, 1929), Y a erreur ! (Wrong Again!, 1929), La Bataille du siècle (1927), et, dirigé par James W. Horne mais supervisé par McCarey, Œil pour œil (1929), où ils vendent des arbres de Noël et détruisent avec une détermination méthodique la maison de James Finlayson, qui lui-même détruit leur véhicule, tandis que l'agent de police Tiny Sanford note tout sur un calepin, sans intervenir. Il affirme cependant en avoir dirigé un en entier : Mon neveu l'Écossais (Putting Pants On Philip, 1927) :
Il porte une estime toute particulière à Stanley Laurel, qu'il considérait comme intelligent et doué<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>, tandis qu'il considère Oliver Hardy comme bien moins créatif et intelligent<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>, le considérant presque comme un enfant (il le surnommait « Babe » Hardy<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>). En 1929, confiant en ses capacités, et décidé à entreprendre des travaux plus personnels, il quitte les Hal Roach Studios<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>, triste de devoir se séparer du duo comique<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>. Selon lui, cette association lui apporta beaucoup, il la juge irremplaçable<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>, appréciant notamment la rapidité à laquelle les courts métrages étaient filmés :
Il pense que c'est grâce au succès de ces films qu'il put par la suite devenir un réalisateur de longs métrages<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>. Il déclare finalement, parlant du duo comique : Modèle:Citation<ref name="p12" group="C"/>.
Les premiers longs-métrages
De 1929 à 1931, McCarey réalise six longs métrages, dont la fameuse comédie Madame et ses partenaires (Part Time Wife, 1930), l'histoire d'une femme passionnée de golf à tel point que son mari se voit forcé de le pratiquer pour sauver son mariage<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>. Part Time Wife fut en quelque sorte son premier succès, il lui permit en effet de doubler son salaire et de contribuer à la renommée du réalisateur<ref group="C">Modèle:Citation</ref>. De plus, selon McCarey, Part Time Wife annonce certaines scènes de Cette sacrée vérité, film qui lui vaut son oscar : Modèle:Citation<ref name="p15" group="C">Modèle:P.</ref>.
Son premier long-métrage est L'étudiant de 1929 (The Sophomore (terme désignant un élève en seconde année de collège), 1929), dont Leo McCarey écrit une grande partie du scénario<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>. Un détail amusant de ce tournage est que le producteur du film était Joseph Patrick Kennedy, père de John Fitzgerald Kennedy<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>.
Il ne garde pas un très bon souvenir de son deuxième long métrage, Rythmes rouges (Red Hot Rhythm, 1929) : Modèle:Citation bloc Il en est de même pour Wild Company, qu'il n’apprécie pas<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>.
Pour Let's Go Native (1930), McCarey, produit par Ernst Lubitsch, avec qui il devient ami<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>, et fait tourner les vedettes de la Paramount, comme Jeanette MacDonald, Kay Francis, ou Jack Oakie<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>, ainsi le tournage fut plus agréable.
Le véritable début de sa carrière est 1932, avec Kid d'Espagne (The Kid from Spain), dont il écrit le scénario original pour le comique Eddie Cantor et dont la chorégraphie est due à Busby Berkeley. En effet, selon McCarey, Modèle:Citation<ref group="C">Modèle:P.</ref>, bien que le tournage de cette scène fut chaotique : Modèle:Citation<ref name="p17" group="C">Modèle:P.</ref>, et le cascadeur finit même par se blesser<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>.
Les Marx Brothers
Le succès de Le Roi de l'arène vaut à McCarey un contrat avec la Paramount et une offre des Marx Brothers qu'il dirige dans La Soupe au canard (1933), titre repris d'un court métrage de Laurel et Hardy. Leo McCarey explique qu'il ne voulait pas tourner le film, à l'inverse des Marx Brothers, qui Modèle:Citation<ref name="p17" group="C"/>, mais qu'à la suite d'histoires complexes de contrats rompus et renouvelés, il y fut obligé<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P. La version de McCarey présente les choses sous un jour très avantageux.</ref>. Satire antimilitariste mettant en scène une guerre d'opérette entre deux états imaginaires, Soupe au canard constitue, en même temps, dans l'œuvre des Marx Brothers, un sommet d'humour<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>. Leo McCarey n'en garde cependant pas un très bon souvenir : tout d'abord, il décrit le tournage comme une grande folie : Modèle:Citation blocIl garde finalement un avis plutôt négatif sur le film<ref group="C">Modèle:Citation</ref>.
Collaboration avec d'autres comiques
McCarey continue à mettre son talent au service de comiques dont les personnages sont déjà constitués, ce qui limite évidemment ses possibilités d'expression : 'Six of a kind (1934) est construit autour de W. C. Fields, George Burns et Gracie Allen ; Ce n'est pas un péché (1934) autour de Mae West ; Soupe au lait (1936), autour de Harold Lloyd. De ces films, à certains égards personnels, McCarey ne gardera pas le meilleur souvenir<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref>, cependant, il « sauve » Ce n'est pas un péché<ref group="C">Modèle:Citation</ref>, qui lui permit de rencontrer et de travailler avec Duke Ellington, ce qui l'émut particulièrement<ref group="C">Modèle:Citation</ref>. Il garda un particulièrement mauvais souvenir avec Soupe au lait, film qu'il n'aime pas beaucoup<ref group="C">Modèle:Citation</ref> : Modèle:Citation
Vers la célébrité
Pendant les dix années suivantes, il réalise l'essentiel de son œuvre, les films qu'il réalise correspondent exactement à ses ambitions et font brièvement de lui (en compagnie de son ami Frank Capra), l'un des tout premiers metteurs en scène d'Hollywood : L'Extravagant Mr Ruggles (1935) est, à l'instar des œuvres engagées de Capra, une comédie loufoque qui comporte un message. Le valet de chambre européen (admirablement interprété par Charles Laughton<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref name="furia"/>) découvre, au contact de l'Ouest américain, les valeurs démocratiques, au point de donner une leçon à ses nouveaux compatriotes en leur récitant le discours de Abraham Lincoln à Gettysburg, que pour leur part ils ont oublié.
Dans le registre grave, Place aux jeunes (1937), adaptation de la nouvelle de Modèle:Lien Years Are So Long<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref> montre l'agonie d'un vieux couple contraint à la séparation par l’égoïsme de ses enfants ; McCarey pratique là un art consommé de la litote, qui rend l'émotion d'autant plus vive qu'il n'en est apparemment jamais fait appel. C'est un conte de fées à l'envers, et l'envers même de la screwball comedy, que vivent Victor Moore et Beulah Bondi, contraints de quitter la piste de danse non pas à minuit, mais dès neuf heures du soir. Les studios Paramount hésitèrent à produire ce film, ce qui obligea McCarey à embaucher d'anciens acteurs pour faire le film qu'il considère comme son plus personnel, malheureusement, le film fut un échec financier, et cet échec causa le renvoi de McCarey des Studios Paramount<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. Cet échec fut un choc pour McCarney, si bien que lorsqu'il reçut son premier Oscar, il expliqua à tout le monde qu'il l'avait reçu pour le mauvais film<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref group="C">Modèle:Citation</ref>.
McCarey embauché par Harry Cohn à la Columbia<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>, collabore à nouveau avec Viña Delmar (scénariste de Place aux jeunes) sur Cette sacrée vérité (1937), comédie loufoque qui lui vaut un Oscar du meilleur réalisateur bien caractéristique de sa manière par son esprit nettement égrillard qu'on retrouve dans Ce bon vieux Sam (1948) et dans La Brune brûlante, et aussi dans Mon épouse favorite (1940), que McCarey (victime d'un accident de voiture qui faillit le tuer<ref group="A">Modèle:Citation étrangère</ref> et le laissa en chaise roulante<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>) se contente de « superviser » et que signe Garson Kanin. Il garde du bref<ref group="C">Modèle:Citation</ref> tournage de Cette sacrée vérité un très bon souvenir<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>.
Les deux versions de Elle et lui
En 1939, c'est Elle et lui, comédie dramatique et sentimentale qu’interprètent avec une grande pudeur Charles Boyer et Irene Dunne ; en 1957, McCarey en réalise un remake avec Cary Grant et Deborah Kerr, Elle et lui, qui, placé hors du contexte des années 1930, acquiert une sorte de qualité provocatrice, réaffirmant, à contre-courant des modes et des idées reçues, la beauté anachronique d'un certain cinéma tour à tour tendre, grave et comique.
Paul Vecchiali pense que Modèle:Citation<ref name="furia">Modèle:Lien web</ref>, et compare ensuite les deux versions de Elle et Lui aux deux versions de L'Homme qui en savait trop de Alfred Hitchcock<ref name="furia"/> (1934 et 1956) dans le renouvellement des idées et son traitement.
Cependant, selon Leo McCarey, le deuxième film est un « véritable remake » du premier<ref group="C">Modèle:Citation</ref>, et explique que Modèle:Citation<ref name="p18" group="C"/>. Selon lui, la seule différence entre les deux versions est la présence de Cary Grant dans le second, qui fait ressortir l'aspect comique de chaque situation<ref group="C">Modèle:Citation</ref>. Quant à son avis sur le film, il déclare que Modèle:Citation<ref name="p18" group="C"/>.
Le remake d'Elle et Lui soulignait, dans son titre même (An Affair to Remember en version originale), son propre anachronisme, son désir de retour en arrière, mais surtout de se surpasser, de « vérifier » si son talent est toujours intact<ref group="C">Modèle:Citation</ref>,<ref group="C">Modèle:Citation Modèle:P.</ref>. Il en va de même, en un sens, de La Brune brûlante (1958), comédie explosivement « moderne » qui renoue néanmoins avec les thèmes loufoques des années 1930 et notamment avec le motif de l'adultère toujours sur le point d'être consommé.
Un cinéaste engagé, et astucieux
Entretemps, McCarey a signé plusieurs films que, pour différentes raisons, on peut qualifier d'engagés : Lune de miel mouvementée (1942, que McCarey déteste<ref group="C">Modèle:Citation</ref>, et dont il dit n'avoir pas même tourné le plan final<ref group="C">Modèle:Citation</ref>) marchant sur les brisées de Ernst Lubitsch et de To Be or Not to Be, ridiculise les nazis ; La Route semée d'étoiles (1944), qui remporta quatre Oscars, et Les Cloches de Sainte-Marie (1945), le plus grand succès de la RKO<ref group="A">The Bells of St. Mary's became the highest-grossing film in the history of RKO Studios</ref> révèlent les talents de Bing Crosby<ref group="S">revealed Bing Crosby as a surprisingly gifted actor</ref>, tout en manifestant une sorte de folklore irlandais d'Amérique, où le catholicisme fait bon ménage avec le goût du sport et une santé sexuelle sans complexes.
Après les deux grands succès que furent La Route semée d'étoiles et Les Cloches de Sainte-Marie, son film suivant, Ce bon vieux Sam, fut considéré comme un échec<ref group="C">Modèle:Citation</ref>. Selon McCarey, si le film fut un succès moindre, c'est parce que le scénariste Sinclair Lewis n'accepta pas de travailler avec lui, parce qu'il pensait qu'Modèle:Citation<ref name="p20" group="C">Modèle:P.</ref>, l'obligeant à développer seul son personnage. Il finit par admettre son erreur à propos de son idée de départ<ref group="C">Modèle:Citation</ref>.
Ensuite, pour son film suivant, La Brune brûlante, il explique sans modestie particulière que : Modèle:Citation bloc, cependant le film n'eut pas énormément de succès, probablement à cause du manque de publicité comme l'explique le cinéaste<ref group="C">Modèle:Citation</ref>.
À la suite du succès de son film, McCarey créa les Rainbow Productions, qu'il vendit par la suite aux studios Paramount<ref group="T">The Bells of St. Mary's" (1945) for which McCarey formed Rainbow Productions (which he later sold to Paramount)</ref>. C'est la même idéologie, mais poussé jusqu'à son terme logique, voire jusqu'à l'absurde, qui s'exprime dans My Son John (1952), œuvre qu'on peut qualifier de maccartiste et qui oppose aux vertus réactionnaires d'une mère américaine chrétienne patriotique et démocratique les « états d'âmes » de son fils (joué par Robert Walker), intellectuel perverti par le communisme<ref group="A">My Son John is a lurid political drama about a mother who learns that her son is a Communist</ref>, finalement repenti mais abattu par ses complices. Lors du tournage du film, un événement terrible se produit : Robert Walker mourut<ref group="C">Modèle:Citation</ref>, ce qui entraîna des conséquences terribles sur le moral de l'équipe<ref group="C">Modèle:Citation</ref>, sans compter que Leo McCarey devait cacher ce problème aux directeurs du studio (sans quoi ils auraient voulu récupérer l'argent du film<ref group="C">Modèle:Citation</ref>), cependant il acheva le film : Modèle:Citation<ref group="C" name="p20"/>, alors qu'un problème majeur se posait : à la fin du film, le héros, incarné par Robert Walker, devait mourir, et la scène n'était pas encore tournée<ref group="C">Modèle:Citation</ref>, alors McCarey dut faire appel à son ami Hitchcock : Modèle:Citation bloc
L'anticommunisme de McCarey<ref>https://www.britannica.com/biography/Leo-McCarey</ref> se donne à nouveau libre cours, mais avec moins de talent que dans My Son John, dans son dernier film, Une histoire de Chine (1962)<ref group="A">Satan Never Sleeps, another heavy-handed exposé of Communism</ref>. Il reconnait la mauvaise qualité du film, mais reporte l'erreur sur les autres : Modèle:Citation<ref name="p20" group="C"/>.
Bilan
On prétend parfois que l'œuvre de McCarey ne vaut que par quelques « moments » mémorables<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>, qu'il n'est pas un auteur au sens de Capra<ref group="T">Modèle:Citation étrangère</ref>. Cette opinion demande à être nuancée. Il est vrai que McCarey est inégal, ce qui est d'ailleurs sans doute le lot commun d'un comique fondé sur le gag improvisé. Mais, précisément, son génie comique et son idéologie irlando-américaine sont inextricablement liées, et ensemble définissent son indéniable originalité. Jean Renoir exprima un sentiment partagé de tous lorsqu'il remarqua que Modèle:Citation<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. Et William R. Meyer rebondit sur ces paroles de Jean Renoir pour expliquer que c'est cette facilité à comprendre les gens qui lui permit de créer Modèle:Citation<ref> Modèle:Ouvrage Modèle:Citation étrangère</ref> Si McCarey est aussi peu connu, c'est aussi à cause du fait que la plupart de ses films sont inaccessibles, onze sur trente-trois, ainsi que deux (Ce bon vieux Sam de 1948 et Lune de miel mouvementée de 1942) uniquement dans des versions de piètre qualité<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>.
Filmographie
Réalisateur
Courts métrages
Longs métrages
Télévision
- 1955 : Le Choix de..., épisodes Gouverneur malgré lui<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Tom and Jerry<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Scénariste
Courts métrages
Longs métrages
Télévision
Producteur
Courts métrages
Longs métrages
Style et caractéristiques de son œuvre
Esthétique et principes de mise en scène
Thèmes
Sa propre vie
McCarey incorpora de nombreux détails de sa vie personnelle dans ses films, depuis son travail aux studios Hal Roach jusqu'à la fin de sa vie. Le premier exemple connu est celui du gag du nœud de cravate que l'on retrouve dans plusieurs films de son début de carrière (en effet McCarey ne savait pas nouer une cravate<ref>Modèle:Ouvrage</ref>). Il existe d'autres exemples, comme son rapport à la boxe, que l'on perçoit notamment dans Soupe au lait (1936), et dans Les Cloches de Sainte-Marie, où Ingrid Bergman apprend à un petit garçon à se battre. Dans Soupe au lait apparaît également un promoteur de boxe, un clin d'œil évident au travail de son père<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>.
Dans Cette sacrée vérité (The Awful Truth), on perçoit une autre référence à sa propre vie : Cary Grant tente de revendre une mine de cuivre qui ne lui rapporte pas un centime, d'ailleurs, le film entier, selon McCarey, faisait référence à sa propre vie<ref group="C">Modèle:Citation</ref> ; et dans La Route semée d'étoiles (Going My Way), le prêtre incarné par Bing Crosby est un auteur de chanson raté<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. De plus, La Route semée d'étoiles montre l'héritage culturel irlandais catholique de McCarey<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>, alors que Les Cloches de Sainte-Marie est basé sur l'histoire de sa tante, Sœur Mary Benedict, qui mourut de typhoïde<ref>Modèle:Article</ref>. Sa tante n'était pas une enseignante (comme l'est en tant que religieuse Ingrid Bergman), mais sa sœur l'était, et on peut supposer que ces deux proches éclairent le personnage. Quant à Ce bon vieux Sam, ce serait un miroir de la propre existence de McCarey, qui lui-même fut déclaré avoir le salaire le plus élevé aux États-Unis en 1945<ref group="S"> Good Sam‘s plot mirrors McCarey’s own life – his income was reported the highest in the USA for 1945</ref>.
Les allusions de McCarey à sa propre vie n'en font pas un grand réalisateur ipso facto, cependant cela montre qu'il concevait le cinéma comme une plage laissée à l'expression personnelle. Certes McCarey a pu apprécier Modèle:Citation dans ses films<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, mais les allusions au monde réel montrent qu'il faut nuancer et approfondir les aspects apparemment naïfs de ses films. Il pensait en effet que tout ce qui touche au merveilleux, afin d'être convaincant, devait être rattaché au réel<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>.
La musique
La musique est un des facteurs les plus importants du travail de McCarey, en effet, malgré son échec en tant qu'auteur de chansons, il confessait facilement qu'il était Modèle:Citation. L'univers musical est très présent dans les films de McCarey, ainsi groupes de jazz, chœurs d'enfants, cantatrices, professeurs de musique, compositeurs ratés, et spectacles de cabaret peuplent ses films<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. Malgré cet univers musical, McCarey ne dirigea qu'un film entièrement musical, Rythmes rouges (Red Hot Rhythm, 1929) ; cependant McCarey considérait La Route semée d'étoiles, contenant neuf références à la musique, comme « une comédie dramatique ». En effet le fait d'incorporer les passages musicaux à l'intrigue (à l'inverse de la plupart des comédies musicales, où l'intrigue est ralentie par une chanson) permet de servir l'action, relaxant tout en faisant avancer l'histoire<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>.
Cependant, au fur et à mesure de l'évolution de McCarey, il devient de plus en plus silencieux, en effet par exemple la scène finale de Cette sacrée vérité est remarquable par son silence<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>, si on la compare à d'autres films de l'époque tels que L'Impossible Monsieur Bébé (Bringing Up Baby, 1938) ou Train de luxe (Twentieth Century, 1934), qui misent principalement sur une accélération due à la musique. Il en est de même pour La Route semée d'étoile, dont la dernière scène, qui aurait pu être filmée dans une apothéose musicale, est très calme : on suit le personnage à l'extérieur, dans la neige, et la musique disparaît peu à peu. Le silence devient alors le symbole de son abnégation chrétienne et de l'isolement en découlant<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>. La présence perpétuelle de musique accentue alors les instants de silence, car, comme le dit Robert Bresson, Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ainsi, dans Cette sacrée vérité et dans La Route semée d'étoiles, McCarey utilise des fins silencieuses, approchant la stase que Paul Schrader définit comme le « Transcendental Style »<ref group="S">Modèle:Citation étrangère</ref>.
Distinctions
Oscar
- 1937 : Meilleur réalisateur pour Cette sacrée vérité (The Awful Truth)
- 1939 : Nomination Meilleur réalisateur pour Elle et lui
- 1940 : Nomination Meilleure histoire originale pour Mon épouse favorite
- 1945 : Meilleur réalisateur, Meilleur film, et Meilleure histoire originale pour La Route semée d'étoiles
- 1946 : Nomination Meilleur réalisateur et nomination Meilleur film pour Les Cloches de Sainte-Marie
- 1952 : Nomination Meilleure histoire originale pour My Son John
Golden Globe
Association des critiques de cinéma argentins
- 1945 : Condor d'Argent du meilleur film étranger pour La Route semée d'étoiles
Directors Guild of America
- 1958 : DGA Award des Insignes directoriale du cinéma pour Elle et lui
- 1960 : DGA Award des Insignes directoriale du cinéma pour La Brune brûlante
Laurel Awards
- 1958 : Laurel d'or du meilleur producteur/réalisateur (huitième place)
- 1959 : Laurel d'Or du meilleur producteur/réalisateur (dixième place)
- 1960 : Laurel d'Or du meilleur producteur/réalisateur (neuvième place)
New York Film Critics Circle Awards
- 1944 : NYFCC Award du meilleur réalisateur pour La Route semée d'étoiles
Walk of Fame
- Étoile sur la Walk of Fame au 1500 Vine Street.
Notes et références
Serge Daney, « Leo et les aléas », Les Cahiers du cinéma
Modèle:Article Modèle:Références
American National Biography Online
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TCM
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Sense of Cinema
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Autres références
Voir aussi
Bibliographie
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Liens externes
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- Modèle:Autorité