Conseil des États (Suisse)
Modèle:Voir internationalisation Modèle:Confusion Modèle:Infobox Assemblée
Le Conseil des États (Modèle:En langue, familièrement Stöckli<ref group=N>Dans la tradition rurale bernoise, le Stöckli était le cabanon que les fils ayant pris le contrôle de la ferme familiale réservaient à leurs parents. On utilise ce terme pour désigner le Conseil des États parce que ses membres sont généralement plus âgés et plus expérimentés que les conseillers nationaux.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> ; Modèle:En langue ; Modèle:En langue) est la chambre haute de l'Assemblée fédérale suisse. Il représente les cantons suisses alors que le Conseil national représente la population suisse. Il a été instauré par la constitution fédérale de 1848.
Composition
Chaque canton y délègue deux conseillers aux États (aussi nommés sénateurs par abus et facilité de langage, mais le terme constitutionnel est « député »<ref>Art. 150 Composition et élection du Conseil des États, admin.ch, consulté le 11 novembre 2019</ref>). Jusqu'à la création du canton du Jura, son effectif est de 44 membres. Depuis 1979, il en compte donc 46. Le Conseil des États, inspiré du Sénat américain, a les mêmes pouvoirs que le Conseil national. Son accord est donc indispensable pour l'adoption d'une loi fédérale. Les anciens demi-cantons n'ont qu'un siège (Obwald, Nidwald, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Appenzell Rhodes-Extérieures et Appenzell Rhodes-Intérieures). Ainsi Zurich, qui compte 1,4<ref>STAT-TAB: la banque de données statistiques interactive</ref> million d'habitants, élit deux conseillers aux États tout comme Uri qui en compte Modèle:NombreModèle:Quand.
La composition politique du Conseil des États est très différente de celle du Conseil national. Le Parti socialiste suisse et l'Union démocratique du centre y sont historiquement sous-représentés alors que les deux partis de centre droit (Le Centre et Parti libéral-radical) sont surreprésentés et bénéficient d'une large majorité. Les élections de 2007 ont toutefois vu le recul du nombre de députés radicaux et l'entrée des Verts et des Vert’libéraux.
Système électoral
Chaque canton détermine lui-même le système électoral. Seuls le Jura et Neuchâtel optent pour la représentation proportionnelle. Les autres cantons connaissent différentes formes de système majoritaire. La majorité requise se calcule sur les bulletins valables (généralement 50 % comme à Lucerne, Obwald, Nidwald, Zoug, Fribourg, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Appenzell Rhodes-Extérieures, Saint-Gall, Thurgovie, Tessin, Vaud, Valais et Genève). L'autre système consiste à déterminer la majorité en proportion du total des suffrages recueillis par tous les candidats (25 %). Cette méthode a pour conséquence d'abaisser la majorité requise car une partie des bulletins ne comporte qu'une ligne remplie, l'autre étant vierge.
Il y a encore quelques particularités en ce qui concerne le traitement des bulletins ou des suffrages blancs ainsi que des bulletins nuls qui peuvent entrer ou non dans le calcul de la majorité. Les conditions de présentation au second tour varient également. Ainsi, dans certains cantons, les candidats n'ayant pas obtenu un certain pourcentage de voix sont automatiquement éliminés, tandis que d'autres cantons permettent le remplacement de candidats. Le second tour se déroule entre trois et cinq semaines après le premier tour suivant les règles cantonales. Les voix éparses sont recensées dans certains cantons alors que d'autres ne reconnaissent que les suffrages qui se portent sur les candidats dont les noms ont été officiellement déposés.
Les élections se déroulent généralement en même temps que celles du Conseil national dans presque tous les cantons. À Appenzell Rhodes-Intérieures, l'élection se fait six mois plus tôt, le dernier dimanche d'avril (ou le premier dimanche de mai lorsque Pâques tombe sur le dernier dimanche d'avril) à main levée par la Landsgemeinde<ref>Modèle:Lien web</ref>. Jusqu'au début des années 2000, le canton d'Obwald organisait l'élection un an et demi plus tôt et les cantons des Grisons et de Zoug un an plus tôt : le premier s'est aligné sur la pratique des autres cantons en 2003, le deuxième en 2007 et le troisième en 2011<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le mandat est de quatre ansModèle:Depuis quand.
Spécificités
Le Conseil des États est traditionnellement qualifié de « Chambre de réflexion », qui recherche le compromis<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ses élus sont plus âgés et plus expérimentés qu'au Conseil national<ref name=":0" />, au point qu'on les qualifie de « sages »<ref name=":2">Modèle:Article</ref>. Il compte par ailleurs nettement moins de femmes que la Chambre basse<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le nombre de commissions attribuées à chaque membre du conseil, trois à quatre, est plus élevé qu'au Conseil national, ce qui implique une charge de travail plus lourde<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>.
Contrairement au Conseil national, le temps de parole des députés n'est pas limité ni le nombre de leurs interventions<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>. Par ailleurs, les intervenants restent assis<ref name=":2" /> et leurs propos ne font pas l'objet d'une traduction simultanée<ref name=":4" />. Une règle non écrite veut que les nouveaux élus ne prennent pas la parole lors de leur première session<ref name=":3" />.
Jusqu'en Modèle:Date-, le vote se fait à main levée<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> et ne donne lieu à aucune publication nominale. De 2014 à 2021, seule une partie du résultat des votes (votes sur l'ensemble, votes finaux, votes à majorité qualifiée ou sur demande de dix députés) est publiée nominativement. La transparence de l'ensemble des votes n'est votée qu'en Modèle:Date-<ref name=":1" />.
Le Conseil des États connaît un code vestimentaire qui impose costume avec cravate ou nœud papillon aux hommes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Composition
Répartition des sièges par parti
Partis | Sigles | Tendances politiques | 2003 | 2007<ref>Conseil des États: Répartition des mandats par parti site bfs.admin.ch, consulté le 4 février 2010.</ref> | 2011<ref>Conseil des États: Répartition des mandats par parti site bfs.admin.ch, consulté le 18 décembre 2012.</ref> | 2015 | 2019 | |
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Le Centre (fusion du PDC et du PBD en 2021) | LC | démocrate chrétien/centre droit | – | – | – | – | 13 | |
Parti démocrate-chrétien (fusionne dans Le Centre en 2021) | PDC | démocrate chrétien/centre droit | 15 | 15 | 13 | 13 | – | |
Parti libéral-radical | PLR | libéral/radical | 14 | 12 | 11 | 13 | 12 | |
Parti socialiste | PSS | social-démocrate | 9 | 9 | 11 | 12 | 9 | |
Union démocratique du centre | UDC | conservateur/libéral/nationaliste | 8 | 7 | 5 | 5 | 6 | |
Parti écologiste (Les Verts) | PES | écologiste/progressiste | 0 | 2 | 2 | 1 | 5 | |
Divers droite | DVD | conservateur | 0 | 0 | 1 | 1 | 1 | |
Parti bourgeois-démocratique | PBD | libéral/conservateur | 0 | 0 | 1 | 1 | – | |
Parti vert libéral | PVL | écologiste/libéral | 0 | 1 | 2 | 0 | 0 |
Présidents
Féminisation
En 1971, année de l'introduction du droit de vote et d'éligibilité des femmes au niveau fédéral, une première femme est élue au Conseil des États<ref>« Des femmes hors du commun », parlement.ch, consulté le 20 février 2022.</ref>.
Après être redescendue à 15,2 % à la fin 2018 (la proportion la plus basse depuis 1991)<ref>Modèle:Lien web</ref>, la part de femmes est remontée à 28,3 % (13 sièges sur 46) au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Bases légales
Articles connexes
- Système politique de la Suisse
- Assemblée fédérale
- Conseil national
- Chambre haute
- Liste des parlements actuels