Cymbalum

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:À sourcer Modèle:Travail inédit

Le cymbalum, czimbalum, cimbal (Slovaquie), cimbalom (Hongrie), țambal (Roumanie et Moldavie), ou tsymbaly (Biélorussie, Pologne et Ukraine), cimbole (Lettonie), cimbolai (Lituanie) ou Cembalum<ref>Modèle:Lien web.</ref> est un instrument à cordes frappées faisant partie de la famille des cithares sur table.

Histoire et description

Cet instrument, dont l'origine est commune avec celle du santour perse, apparaît en Europe, dans les pays germaniques, dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous le nom de hackbrett. Modèle:Style toujours pas s'il fut inventé et développé en Europe occidentale et de là diffusé à travers l'Orient ou bien apporté depuis la Perse par les Turcs ottomans dont la musique a rayonné dans les Balkans durant des siècles, ou encore par les cymbalistes tsiganes, peuple migrant depuis l'Inde mais où le santur n'est attesté que bien après son développement aux Pays-Bas<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il a été diffusé jusqu'en Chine, où il est connu depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous le nom de yangqin 洋琴 ou 揚琴, et de là en Mongolie. Le terme cymbalum n'apparaît lui qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Formé d'une caisse de résonance en bois en forme de trapèze<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sur laquelle reposent des séries de chevalets (soudés généralement), il est serti d'une centaine de cordes métalliques, frappées à l'aide de petits marteaux ou mailloches tenus entre les doigts. L'accord est le plus souvent, chromatique. Il se rencontre en deux variétés : portable et de concert.

Cimbalom hongrois

Fichier:Cimbalom-Bohak-1.jpg
Cimbalom

Il est apparu au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et se répand très rapidement à toutes les couches sociales sous l'influence tsigane.

Facture

En Hongrie, un cimbalom de concert, large et lourd, comparable au piano, a été fabriqué par József Schunda dans les années 1870. Il repose sur quatre pieds, muni d'étouffoirs actionnés par une pédale, il pèse plus de Modèle:Unité et mesure Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large. Il possède beaucoup plus de cordes (123) que la version portable, en chœurs de trois ou quatre : Modèle:Nobr basses spiralées (en cuivre) et Modèle:Nobr aigûes (en acier) couvrant quatre octaves (ré1 puis mi1 jusqu'à mi5 chromatique). Les cordes sont séparées en deux ou trois parties par cinq rangées de chevalets.

Les mailloches en bois peuvent être recouvertes de coton, de feutre ou de peau de daim.

Jeu

Allaga Géza a composé la première méthode en 1874. Les compositeurs hongrois comme Franz Liszt, Béla Bartók et Zoltán Kodály ont écrit des pièces pour cimbalom.

Accompagnement

Le cymbalum accompagne bien souvent le violon tzigane sur des romances langoureuses alternées de czardas rapides au rythme parfois effréné, en faisant rebondir les deux maillets en trémolo.

Il peut jouer en soliste à son tour de manière tout aussi virtuose, en alternance également avec le taragot, soutenu par la contrebasse à cordes, en étant souvent accompagné d'un grand orchestre dans les spectacles et sur de nombreux disques.

Les ensembles folkloriques jouent souvent pour les touristes dans de nombreuses tavernes, restaurants ou salons de thé, à Budapest notamment, mais aussi à Bucarest et à Vienne par exemple.

Il peut être accompagné par un grand orchestre folklorique. Plusieurs cymbalums peuvent jouer ensemble ainsi que plusieurs des instruments ci-dessus, dans un grand orchestre comme celui des « 100 violons tziganes de Budapest », rebaptisé récemment « Gypsy Philharmonic Orchestra »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Interprètes tziganes magyares célèbres

Țambal roumain et moldave

Fichier:Cymbalum.jpg
Țambal de concert

Le țambal est un instrument d'accompagnement harmonique traditionnel en République de Moldavie et en Roumanie (Moldavie, Valachie et Transylvanie), chez les lăutari notamment tsiganes. Il est mentionné au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, dans l'ensemble de « musique de chambre » de la Cour du prince Alexandru Ipsilanti.

Facture

Il en existe deux sortes :

  • le petit țambal (țambalul mic), soit à 51 cordes (couvrant un ambitus de deux octaves avec une seconde mineure) accordé « à la roumaine », soit à 83 cordes (dont l’ambitus est de deux octaves et une septième mineure) accordé « à la hongroise ».
  • le grand țambal (țambalul mare) ou « de concert », à 96 cordes, large de Modèle:Unité, long de Modèle:Unité.

Jeu

Fichier:BuikCymbaal.jpg
Țambal portable

Le petit țambal est jouable debout et en marchant grâce à une sangle le tenant à l'horizontale contre la taille. Dans les tarafs, ensembles de musique traditionnelle, il y a les deux sortes de cymbalums : le portatif, et le grand.

En Valachie, il est plutôt utilisé comme une percussion, tandis qu'en Transylvanie le style est plus musical, avec beaucoup d'arpèges. On y joue des formules mélodico-rythmiques appelées titură (de horă - de ronde, de sârbă - à la serbe, de geampara - à la turque, nemţească - à l'allemande).

L'instrument ou bien les cordes sont souvent recouverts de cuir ou de soie afin d'en atténuer le son.

Instruments roumains d'accompagnement

Fichier:Romanian Orchestra Bucarest.jpg
Orchestre roumain : cymbalum, contrebasse et accordéon

Le cymbalum roumain est joué souvent en alternance avec d'autres instruments tels que :

  • La flûte de Pan, instrument majeur du folklore roumain,
  • Le taragot, ressemblant à une clarinette et de sonorité proche du hautbois,
  • Le violon, à l'instar de celui de Hongrie, mais pour jouer cette fois des doïnas plutôt que des czardas,
  • L'accordéon
  • La contrebasse à cordes frottées

Interprètes célèbres

Chacun de ces interprètes jouant des compositions souvent virtuoses, effectua de nombreux concerts et produisit des disques dans le monde entier, en France notamment par les firmes Arion ou Déesse.

  • Toni Iordache (1942-1987), qui joua également avec le flûtiste de Pan Gheorghe Zamfir, accompagné de l'orchestre Florian Econonu,
  • Jan Eugeniu Vlădan (1945), qui joua avec Gheorghe Zamfir, ou encore dans l’orchestre de Herbert von Karajan
  • Paul Stânga (né en 1948),
  • Gheorghe Rădulescu (né en 1941),
  • Nicolae Feraru (né en 1950),
  • Sorin Gheraliu (Conservatoire National de Bucarest).
  • Iurie Morar (Paris-France, originaire de république de Moldavie)

Czimbalum tchéco-slovaque

Fichier:Cimbalom small 001.jpg
Petit Cimbalom hongrois

L'instrument est tout autant répandu dans les deux pays, notamment en Moravie. Il intègre des petits ensembles à cordes en Slovaquie où on l'appelle cimbal.

Facture

Le czimbalum est très similaire au cimbalom hongrois.

Jeu

La musique est là aussi très influencée par les Tziganes.

Parmi les interprètes, Modèle:Style retient : Modèle:Refsou.

Tsymbaly biélorusse

Facture

Le tsymbaly biélorusse est très similaire au cimbalom hongrois. Il repose sur trois pieds, un à l'avant et deux à l'arrière de l'instrument et se compose de Modèle:Nobr représentant quatre octaves et offre une palette de tonalités aux très grandes possibilités d’exécution.

Jeu

La particularité principale du cymbalum biélorusse réside dans le fait que l'on en joue indifféremment en pinçant les cordes ou en les frappant avec de petits marteaux en bois que l'on peut retourner en cours d'exécution sur la face couverte de cuir pour obtenir une autre sonorité. Dans ce pays il est indistinctement utilisé en musique classique, jazz, contemporaine et ou traditionnelle.

Tsymbaly ukrainien

Le tsymbaly apparaît au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en Ukraine.

Facture

Grâce à l'avènement des cordes et des chevilles de piano, il devint assez facile de construire des petits tsymbalys. Les Hutsuls et les populations de Bucovine et des Carpates en usent d'une petite version portable à 12 chevalets, dont ils jouent debout, à l'aide d'une lanière soutenant l'instrument.

La Chernihiv Musical Instruments Factory produisit de 1950 à 1986 des tsymbalys de semi-concert en trois tailles : prima, alto et bass.

Il existe aussi une version locale (à deux pédales et plus petite) du grand cimbalom hongrois de József Schunda fabriquée par la Melnytse-Podilsk Workshop. Grâce à leur chromatisme, leurs quatre octaves et leur justesse, ils ont remplacé les anciens petits tsymbalys.

Le klezmer, musique juive d'Europe Centrale (région de Bessarabie, Roumanie, Bulgarie, Moldavie, Ukraine) a souvent employé le cymbalum, que l'on retrouve notamment dans les enregistrements fondateurs du klezmer moderne, gravés à New York par H. Steiner (1909) et le Roumain Joseph Moskowitz (1916).

Jeu

Les ensembles folkloriques Troyista muzyka utilisent jusqu'à trois tsymbalys en même temps, en plus des autres instruments.

De la musique classique a été écrite par les compositeurs suivants : V. Shumeiko, Volodymyr Zubytsky, Anatoliy Haidenko, Bohdan Kotiuk, Izydor Vymer, Dezyderiy Zador, Myroslav Skoryk, Yevhen Stankovych.

Le tsymbaly est aussi largement utilisé par la diaspora ukrainienne au Canada.

Parmi les interprètes on retiendra : Taras Baran (au Conservatoire de Lviv), Heorhy Ahratina (au Conservatoire de Kiev) et Oleksander Nezovybatko.

Fichier:Cymbały rzeszowskie.jpg
Ancien cymbaly polonais

Cymbaly polonais

On le trouve dans la région de Rzeszów, dans le sud du pays, où des musiciens juifs (Joseph Moskowitz (1879-1958) fut un interprète reconnu), en jouent accompagnés de violon et contrebasse, pour l'exécution de danses traditionnelles. Il a entre 10 et 20 chœurs de cordes.

Cimbolai lituanien

Il est arrivé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans le pays, où il est désormais joué en ensembles folkloriques avec concertinas, violons et contrebasses. Il a de 12 à 24 chœurs de triples cordes atteignant un registre de trois octaves.

Instruments folkloriques rapprochés

Ils sont tous aussi à cordes tendues à plat, frappées par l'instrumentiste par l'intermédiaire de deux légers petits maillets en alternance ou simultanément, pouvant aussi effectuer des trémolos par rebondissements :

Utilisations et évocations dans le monde

Le cymbalum est évoqué, dans La Plaisanterie de Milan Kundera, comme l'instrument typique des orchestres folkloriques tchèques d'après-guerre.

Le cymbalum est présent dans plusieurs bandes originales de films, telles que :

John Barry utilisa également cet instrument pour le générique des séries Amicalement Vôtre et L'aventurier.

De nombreux ensembles populaires l'utilisent aussi, la plupart venant :

Quelques groupes français l'utilisent pour jouer de la musique tzigane, comme Les Yeux noirs, ou Sirba octet

Il s'apparente au santour (Grèce, Iran, Irak, Inde), au yangqin (揚琴 ou 洋琴, Chine), au hammered dulcimer (Irlande, Royaume-Uni, États-Unis), au hackbrett (Suisse, Autriche, Allemagne) et au tympanon (France).

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Catégorie principale Modèle:Autres projets

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail