Dame de Brassempouy

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Artéfact archéologique

La Dame de Brassempouy, appelée aussi Dame à la Capuche, est une figurine en ivoire représentant une tête humaine, datée du Paléolithique supérieur (Gravettien, 29 à Modèle:Nombre AP).

Découverte en 1894 en France, dans la commune landaise de Brassempouy par le préhistorien Édouard Piette, cette Modèle:Lien de la Préhistoire constitue l’une des plus anciennes représentations réalistes d'un visage humain, et sans doute même la plus ancienne connue.

Découverte

Brassempouy est un petit village du département des Landes, sur le territoire duquel se trouvent deux gisements parmi les plus anciennement explorés en France, distants d’une centaine de mètres, la « galerie des Hyènes » et la « grotte du Pape ».

Fichier:Salle Piette au Musée d'Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye le 27 mars 2017 - 18.jpg
Statuettes féminines de Brassempouy (salle Piette au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye).

Cette dernière est explorée dès 1881 par Pierre-Eudoxe Dubalen puis par Joseph de Laporterie et Édouard Piette à partir de 1894. La date des premières fouilles explique le peu d’attention porté initialement à la stratigraphie du site. Néanmoins, Édouard Piette décrit des niveaux attribués au Solutréen supérieur et moyen puis, à la base, une couche pour laquelle il proposa le qualificatif d’« éburnéen » en raison de l’abondance des fragments d’ivoire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. C’est dans ces niveaux, aujourd'hui rattachés au Gravettien, qu’il recueille plusieurs fragments de statuettes féminines ou des figurines comme la « Dame à la Capuche » dès 1894. Il en fait don au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye en 1902.

Édouard Piette rapproche ces statuettes des représentations animales du Magdalénien des Pyrénées ou des figures de l'Égypte antique (notamment la perruque). Frappé de cet aspect égyptien, il demande l'opinion de Gaston Maspero qui élude la question. Saisi également par la beauté de la Dame de Brassempouy, il se demande aussi s'il ne s'agit pas d'un faux mais se convainc rapidement de son authenticité, si bien qu'il publie les découvertes de ces Vénus dans différentes revues dès 1892<ref>Modèle:Article.</ref>. Piette inaugure la tradition des naturalistes, ethnographes et préhistoriens du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle consistant, avec leur lecture évolutionniste et racialiste, à qualifier les figures féminines du paléolithique de vénus stéatopyges, en référence à Saartjie Baartman, la prétendue Vénus hottentote<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Description

La Dame de Brassempouy a été taillée dans de l'ivoire de mammouth. Elle est haute de Modèle:Unité, longue de Modèle:Unité et large de Modèle:Unité. Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Bien que les yeux soient à peine visibles (yeux enfoncés en amande à la pupille<ref>En particulier celle de droite.</ref> finement gravée, et qui semblent dérober le regard) et la bouche absente, le large visage de forme subtriangulaire, aux traits fins bien dessinés, le front bien net, les pommettes hautes, les arcades sourcilières bien marquées se raccordant à un nez fin et rectiligne, le menton menu mais saillant surmontant un cou gracile, le quadrillage de la parure de tête, témoignent de la virtuosité des artistes du Paléolithique supérieur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Une fissure verticale sur le côté droit du visage est liée à la structure du morceau d'ivoire utilisé. Sur la tête, un quadrillage formé d’incisions perpendiculaires a été interprété comme une perruque, une capuche, une résille ou plus simplement une figuration de la chevelure (tressée). Son visage porte des stries ou scarifications évoquant des tatouages ou un maquillage<ref>Michèle Bimbenet-Privat, exposition « Le bain et le miroir », Musée de la Renaissance, château d’Ecouen, 2009.</ref>. Elle est appelée « dame », cependant, rien ne prouve que ce ne puisse pas être la représentation d'un visage d'hommeModèle:Refnec.

L'étude de la fracture de son cou suggère qu'elle ne résulte pas d'une cassure, ce qui laisse penser que cette tête n'a jamais été rattachée à un corps similaire à celui des autres statuettes<ref name=" Bon">Modèle:Lien web.</ref>.

Datation

Même si sa découverte est intervenue trop tôt pour que son contexte soit étudié avec toute l’attention qu’il méritait, il ne fait guère de doute que la Dame de Brassempouy était associée à une industrie du Paléolithique supérieur, le Gravettien (–29 / Modèle:Nombre) et sans doute plus précisément le Gravettien moyen à burin de Noailles (–26 / Modèle:Nombre).

Elle est plus ou moins contemporaine des autres « Vénus » préhistoriques (Lespugue, Dolni Vestonice, WillendorfModèle:Etc.) mais s’en démarque nettement par le caractère réaliste de la représentation, même si cette dernière ne figure sûrement pas une femme en particulier, mais plutôt une image symbolique de la femme<ref name=" Bon"/>.

Postérité

Le quadrillage sur la tête et le regard à peine visibles gomment toute expressivité au visage, si bien que cette figurine s'est prêtée aux projections de l'esprit et a donné lieu à une pluralité d'interprétations possibles. Ce visage qui est parmi les premiers messages humains des peuples paléolithiques, est ainsi devenu une représentation iconique de la Préhistoire<ref name=" Bon"/> alors qu'il était à l'époque de son élaboration probablement subversif car il n'a pas été retenu comme un canon de la beauté par les artistes du Gravettien et des époques ultérieures<ref>François Bon, « La dame à la capuche, premier visage de la préhistoire », magazine Faire l'histoire, 2022, 13 min 30 sec.</ref>.

Exposition

Fichier:Brassempouy 2.JPG
Agrandissement réalisé par Roselyne Conil, visible sur le toit de la « Maison de la Dame ».

La Dame de Brassempouy est conservée au Musée d'archéologie nationale, à Saint-Germain-en-Laye (inventaire M.A.N. no 47 019). Elle ne fait pas partie de l’exposition permanente mais est désormais visible<ref>calendrier des visites, sur le site du musée d'Archéologie nationale.</ref> dans la salle Piette, ouverte au public en Modèle:Date-.

À Brassempouy, se trouvent différents objets découverts au cours des fouilles menées sur le site de la grotte du Pape. Ces pièces sont présentées à la Maison de la Dame, un espace muséographique consacré au site archéologique de Brassempouy et à la collection de moulages de statuettes paléolithiques offerte au musée par Henri Delporte. Cette collection regroupe des copies des neuf statuettes de Brassempouy mais aussi de la Vénus de Lespugue, de la Vénus de Willendorf ou encore des figurines de Malt'a, Grimaldi, Dolní Věstonice

Philatélie

La Dame de Brassempouy a fait l'objet de l'émission d'un timbre français le Modèle:Date-, sous le nom La Vénus de Brassempouy. Elle est représentée de profil vers la gauche, en sépia et bistre, sa valeur faciale est de Modèle:Unité<ref>no 1868 du catalogue Yvert et Tellier, Modèle:Nobr.</ref>,<ref>Image.</ref>. Elle fut reproduite par le dessinateur de timbres Georges Bétemps. Deux cachets premier jour furent émis ce jour-là, l'un à Brassempouy et l'autre à Saint-Germain-en-Laye. Ils sont illustrés du même visuel que le timbre. Ce visuel a été repris le Modèle:Date- pour le centenaire de l'invention dans un cachet temporaire à Brassempouy.

La République du Mali a émis en 1994 un timbre de Modèle:Unité CFA représentant la Dame de Brassempouy de trois quarts<ref>no 642 du catalogue Yvert et Tellier, Modèle:Nobr, Modèle:3e.</ref>.

Il existe en outre trois flammes d'oblitération :

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages scientifiques

Romans historiques

Œuvres musicales

Œuvres littéraires

Articles connexes

Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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