Dinde
Modèle:Sous-titre/Taxon Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox taxons
Meleagris est un genre d'oiseaux gallinacés de la famille des Phasianidae et de la sous-famille des Meleagridinae, également connue sous le nom de guajolote<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le mâle est appelé dindon, la femelle dinde (parfois prononcé « un dinde » dans le Nord-Isère) et le petit porte le nom de dindonneau. Ce sont des oiseaux de basse-cour élevés pour leur chair. La dinde aux marrons est, en France, traditionnellement servie lors du réveillon de Noël<ref>Modèle:Lien web</ref>. Aux États-Unis d'Amérique, la dinde farcie est un élément essentiel de la fête de Thanksgiving.
Histoire
Endémique d'Amérique du Nord, le Dindon sauvage fut le seul volatile domestiqué et élevé à l'époque précolombienne, de l’Oasisamérique (au nord-ouest de l’actuel Mexique et sud-ouest des actuels États-Unis) jusqu'au centre du Mexique<ref name="Archaeology">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Susan Toby Evans et David L. Webster (dir.), Archaeology of Ancient Mexico and Central America: an encyclopedia, Routledge, 2001, p.783.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Karen Davis, More Than a Meal: The Turkey in History, Myth, Ritual, and Reality, Lantern Books, 2001, p.34.</ref> ; on chassait également le Dindon ocellé dans le sud de la Mésoamérique, dans les forêts tropicales de la péninsule du Yucatán<ref name="Archaeology"/>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Au Mexique, où la dinde était et reste toujours connue sous le nom de guajolote, du nahuatl huexōlōtl et peut être traduit par « grand oiseau monstrueux »<ref name=desconocido>Modèle:Lien web.</ref> (avec une symbolique de virilité à cause de ses Modèle:Page h', et de fécondité), elle tient encore une place importante dans la gastronomie mexicaine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La dinde, à l'époque préhispanique, en plus d'être domestiquée, était consommée. Ce fut notamment le cas lors du Panquetzalitzli célébré au solstice d'hiver. Ce festival a eu lieu en l'honneur de la victoire de Huitzilopochtli sur la déesse de la lune<ref name=desconocido/>.
Les Européens la connaissent par les premiers colons espagnols qui l'appelaient « poule d'Inde »<ref>Les termes coq d'Inde, poule d'Inde ou poulet d'Inde désignaient au Moyen Âge la pintade d'Inde, surnom de l'Abyssinie où la pintade vivait à l'état sauvage. Source : Modèle:Ouvrage.</ref> et les missionnaires jésuites qui la ramenèrent au XVIe siècle en Europe où elle se diffusa assez rapidement (contrairement à la néophobie envers les aliments végétaux du Nouveau Monde tels que le maïs, la tomate, le cacao ou la pomme de terre) car cet oiseau était assimilé aux volailles de basse-cour (poulet et pintade)<ref>Bruce Thomas Boehrer, Animal characters : nonhuman beings in early modern literature, Philadelphia : University of Pennsylvania Press, 2010, Modèle:P.</ref>. Les termes coq d'Inde et poule d'Inde sont abrégés en dinde, l'emploi de ce mot étant attesté en 1600 dans le traité Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs de l'agronome Olivier de Serres, qui parle de « l'importun piaulement des dindes », le nom étant à cette époque aussi bien masculin que féminin, usage qui perdure dans bon nombre de parlers populaires<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Jean-François Millet, 1872-1873
Metropolitan Museum of Art, New York
La dinde arrive d'Espagne en France probablement via la Navarre : un contrat nous apprend que Marguerite d'Angoulême en faisait élever en 1534 dans son château d'Alençon par un fermier navarrais <ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les premières dindes mangées en France sont attestées en 1549 lors d'un banquet donné à Paris en l'honneur de Catherine de Médicis<ref>Modèle:Article.</ref> et en 1570 aux noces du roi Charles IX<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Étymologie
Le substantif féminin<ref name="Académie">Modèle:Académie [consulté le 26 novembre 2016].</ref>,<ref name="TLFI">Modèle:CNRTL [consulté le 26 novembre 2016].</ref>,<ref name="Larousse">Modèle:Chapitre. </ref> dinde (prononcé Modèle:MSAPI<ref name="TLFI" />) est issu de coq d'Inde, poule d'Inde et poulet d'Inde (respectivement « dindon », « dinde » et « dindonneau »), désignant Modèle:Incise la pintade<ref name="Académie" />,<ref name="TLFI" />, originaire d'Abyssinie<ref name="Académie" />,<ref name="TLFI" />, appliqué ensuite au dindon<ref name="Académie" /> Modèle:Incise puis à sa femelle<ref name="Académie" />.
Ramené en Europe par les conquistadors espagnols, lors de la conquête du Mexique que l'on croyait être les Indes, ce volatile a pris le nom de « poule d'Inde », que l'usage a ramené par aphérèse à « dinde ». Curieusement, les anglophones l'appellent Turkey Hen (« poule de Turquie ») Modèle:Incise parce qu'à sa découverte elle fut confondue avec la pintade (Guineafowl, alors aussi Turkey Hen), importée en Europe via la Turquie. Les lusophones l'appellent Peru (« Pérou » en portugais).
Liste des espèces
D'après la classification de référence (version 2.2, 2009) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :
- Meleagris gallopavo Linnaeus, 1758 – Dindon sauvage
- Meleagris ocellata Cuvier, 1820 – Dindon ocellé
Le nom scientifique de genre se réfère au coq (genre Gallus) en raison de sa ressemblance à ce gallinacé et au paon (genre Pavo) car les mâles de ces deux espèces se pavanent et font la roue<ref>Modèle:Harvsp. </ref>.
Les dindes domestiques proviennent quasi exclusivement du Dindon sauvage, le Dindon ocellé étant très rare en élevage<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Élevage et commerce
Poids économique
La France Modèle:Référence nécessaire le deuxième producteur mondial, avec Modèle:Unité (déclaration de la France à la FAO en 2004, pour Modèle:Unité de tonnes de volailles de toutes espèces confondues produites en 2004 en France). Le tonnage produit en 2005 était de Modèle:Unité (tec) selon l'Office de l'élevage. Plus du tiers de la production française est voué à l'export (Modèle:Unité en 2005 selon l'Office de l'élevage). La plupart de ces exportations sont destinées à des pays européens, au premier rang desquels se trouve l'Allemagne. Le premier producteur mondial, les États-Unis, produit Modèle:Unité en 2009<ref name="CIDEF">La dinde par les chiffres. 2010, rapport du CIDEF, Comité Interprofessionnel de la Dinde Française</ref>. Dans le monde, environ 700 millions de dindes sont abattues<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.
Depuis les années 2000, la production française de dinde, confrontée à une baisse de la consommation intérieure (d'abord au profit de l'oie puis du chapon) et des exportations sur le marché européen, se replie<ref name="CIDEF"/>.
En 2014, la France est nette exportatrice de dinde, d'après les douanes françaises. Le prix à la tonne à l'export était d'environ Modèle:Euro<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Maladies
Modèle:Article détaillé Cet oiseau est particulièrement sensible à plusieurs zoonoses, dont :
- la grippe aviaire et notamment au virus H5N1 ; les éleveurs sont tenus d’appliquer scrupuleusement les mesures de confinement obligatoires dans les zones à risque. On ne recense en France qu’un seul cas de H5N1, déclaré en 2006 dans un élevage de dindes (situé à Versailleux, dans l'Ain) ;
- plusieurs souches de salmonelles (dont celle qui provoque l'arizonose), y compris pour les dindes élevées à l'extérieur, surtout pour les gros élevages et surtout d’octobre à décembre au moment du pic de production industrielle des dindes de Noël, selon un rapport de l'AESA listant les facteurs connus de risque pour l'Union Européenne. Les cheptels détectés positifs à la Salmonella en Europe étaient tous, selon l'AESA, concentrés dans six pays. Certaines de ces souches peuvent infecter l'humain. La vaccination diminue ce risque selon l'AESA<ref>Rapport « Partie B - Facteurs relatifs à la prévalence de Salmonella chez les dindes » EFSA)</ref>.
Facteur supplémentaire de risque : tous les élevages de dindes de la planète proviennent d'un petit nombre de reproducteurs importés puis sélectionnés depuis trois siècles, ce qui a entraîné une perte de diversité génétique, qui rend les souches domestiquées probablement plus sensibles aux flambées épidémiques.
Illustrations
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Dindon dans le Jardin zoologique de Kinshasa
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Plumage du dindon.
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Dindon près du lac de Bambois en Belgique.
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Élevage de dindes.
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Dindon.
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Dindon domestique paradant devant une femelle. Film de 20 secondes réalisé dans une basse-cour de Collonges-la-Rouge, France.
Dans la culture
Calendrier républicain
La dinde voit son nom attribué au Modèle:15e du mois de brumaire du calendrier républicain ou révolutionnaire français<ref>Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, Modèle:P..</ref>, généralement chaque 5 novembre du calendrier grégorien.
Expressions populaires
- Le mot « dinde » est parfois utilisé comme un terme péjoratif désignant une femme, et notamment une jeune fille, considérée comme sotte ou stupide. À ce sujet, voir idiotisme animalier.
- En gaga (parler stéphanois), l'appellation est différente : on parle d'un dinde pour le mâle. La femelle est alors appelée « dindonne ».
- Expression lorraine et champenoise : « être fier comme un dindon ». Se dit également en Bourgogne.
- Être le dindon de la farce : se faire duper.
Représentations artistiques
Plusieurs peintres ont fait de la Dinde le thème principal d'un tableau, notamment Francisco Goya (la Dinde plumée, Neue Pinakothek, Munich) et Claude Monet (Les Dindons, 1977, musée d'Orsay)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Festivité
Depuis les années 1990, dans la commune de Licques (Pas-de-Calais), se déroule chaque année en décembre, sur un week-end, la « Fête de la dinde ». En 2022, retour de la manifestation après deux années d'absence liées à la pandémie de Covid-19. Vingt confréries gastronomiques de toute la France et une belge participent à un défilé, en tenue traditionnelle, ouvert par le défilé de dindes<ref>Modèle:Article.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Meleagris Linnaeus, 1758{{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
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