Dose journalière admissible
La dose journalière admissible (DJA) (en Modèle:Lang-en ou ADI) ou dose journalière tolérable (DJT) (en anglais : Tolerable Daily Intake ou TDI) est la quantité d'une substance qu'un individu devrait pouvoir ingérer chaque jour, sans risque pour la santé. Elle est habituellement exprimée en mg de substance par kg de poids corporel et par jourModèle:Sfn. La consommation maximale est donc, de fait, beaucoup plus faible pour un nourrisson que pour un individu adulte. Exemple : la DJA pour le Bisphénol A étant de Modèle:Unité<ref name=efssa>Modèle:Lien web</ref>, la consommation maximale pour un adulte de Modèle:Unité sera de Modèle:Unité alors que pour un nourrisson de Modèle:Unité il lui suffira d'ingérer Modèle:Unité de BPA par jour pour être en dépassement de cette DJA.
Le concept a été inventé par le professeur René Truhaut, membre de l'académie des sciences<ref name=ilsi>Modèle:Lien web</ref>. Il a été introduit pour la première fois en 1961 par le comité international mixte FAO-OMS d'experts sur les additifs alimentaires (JECFA) et plus tard utilisé par le Conseil de l'EuropeModèle:Sfn.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la DJA est considérée comme la meilleure expression de l'innocuité d'un additif consommé habituellementModèle:Référence nécessaire. Elle représente une estimation de la toxicité aiguë. La DJA est aujourd’hui largement remise en question par les scientifiques, des études ayant montré que la dose ne fait pas le poison, mais la répétition des expositions dans le temps, l'exposition à une multitude de pesticides (effet cocktail) ainsi que le stade du développement (fœtus, jeune, adulte). De plus, chaque individu est diffèrent de par sa génétique, ainsi un malade (maladie d'Alzheimer, diabète, maladie métabolique de type atteinte mitochondrialeModèle:Etc.) sera plus sensible aux pesticides<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Dans le cadre des travaux d'expertise collective de la Direction de l'Évaluation des risques (DER), plusieurs types de valeurs sanitaires de référence (VR) sont produits et/ ou utilisés : des valeurs de toxicologiques de référence (VTR) qui comprennent les doses journalières admissibles (DJA), les doses journalières tolérables (DJT), les doses hebdomadaires tolérables (DHT) Modèle:Etc.<ref>Modèle:Article</ref>...
Définition DJA
La DJA est calculée de façon empirique par projection d'une dose chez l'animal pour l'Homme, elle ne tient pas compte d'effets synergiques possibles avec d'autres substances, ni du stade de développement (fœtus, enfant, adulte). Elle est fixée par l'Europe pour la France à la suite d'un examen en principe de toutes les données et études scientifiques disponibles.
Le calcul de la dose journalière admissible pour l'homme est basé sur le seuil maximum de consommation au-delà duquel les premiers effets toxiques sont observables. Ces études sont réalisées en exposition aiguë la plupart du temps et parfois sur des expositions répétées sub-chroniques (Modèle:Nobr), chronique (Modèle:Nobr) ou « vie entière » (deux ans) chez des rongeurs de laboratoire pour déterminer un seuil de toxicité. Ce seuil est aussi appelé « dose sans effet » (DSE) (ou NOAEL : Modèle:Lang en anglais). La DJA est déterminée par les expérimentations animales et varie selon l'animal choisi<ref name="h1">Modèle:Article.</ref>. On obtient alors la DJA en divisant par un facteur 10 à 100<ref name="h1" /> (aucun article scientifique valide ce facteur). Ainsi il existe une LRM (dose limite en résidu) permettant de contrôler les doses en pesticide dans ou sur un produit destiné à l'alimentation humaine ou animale<ref name=srpv>Modèle:Lien web</ref>. Ce coefficient de prétendue sécurité varie suivant la classification de la substance active, par exemple il est de 10 pour les composés non cancérogènesModèle:Sfn.
Une « DJA non spécifiée » est l’expression employée quand il n'est pas jugé nécessaire d'attribuer une DJA chiffrée à une substance, aucune étude n'ayant rapporté un quelconque risque aux doses habituelles.
Définition DJT
Une dose journalière tolérable ou DJT est une estimation de la quantité d'une substance dans les aliments ou dans l'eau potable qui peut être ingérée chaque jour sans risques pour la santé du consommateur. Celle-ci est calculée sur base de données de laboratoire selon un seuil de toxicité<ref name=DJT>Dose journalière tolérable</ref>. Les DJT sont utilisées pour des substances chimiques celles se trouvant dans les aliments ou l'eau ou boissons tels que des additifs, résidus de pesticidesModèle:Etc. Lorsqu’on parle de résidus de pesticides ou d’additifs alimentaires (conservateurs, émulsifiants, colorants et édulcorants), on peut également utiliser le terme de dose journalière admissible (DJA).
DJA et DJT sont exprimés en fonction du poids corporel (mg/kg/J ou µg/kg/J de poids corporel)<ref name=DJT/>.
Exemples
Voici la DJA de quelques édulcorants :
- Modèle:Unité de poids corporel pour la saccharine<ref name=954i > {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web. Modèle:Pdf</ref> ;
- Modèle:Unité de poids corporel pour le cyclamate<ref name=SCOF-2000> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web Modèle:Pdf </ref> ;
- Modèle:Unité de poids corporel pour l'acésulfame potassium<ref name=950- > {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web. Modèle:Pdf</ref> ;
- Modèle:Unité de poids corporel pour l'aspartame<ref name=951- > {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web. Modèle:Pdf</ref>.
Voici la DJA de quelques pesticides :
- Modèle:Unité de poids corporel pour le Boscalid ;
- Modèle:Unité de poids corporel pour le bixafen ;
- Modèle:Unité de poids corporel pour le sedaxane.
Ainsi, à s'en tenir à ces seuls chiffres, un homme de Modèle:Unité peut ingurgiter, chaque jour, jusqu'à Modèle:Unité de saccharine, Modèle:Unité de cyclamate, Modèle:Unité d'acésulfame K et Modèle:Unité d'aspartame sans risque pour sa santé.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Limite maximale admissible (LMA) (additifs alimentaires)
- Repère nutritionnel journalier (RNJ)
- Apports nutritionnels conseillés (ANC).
Bibliographie