ERC-90 Sagaie

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Blindé

L’ERC-90 (Engin à Roues, Canon de Modèle:Unité), dit « Sagaie », est un blindé léger à six roues motrices français. Il a été conçu par Panhard sur base du châssis du VCR à six roues motrices développé initialement pour l'armée irakienne.

Histoire

Développement

Fichier:Panhard VCR.jpg
L’ERC-90 est basé sur le châssis du VCR, une version à six roues motrices du M3.

En septembre 1974, l’Irak commande cent tourelles antichars Euromissile UTM 800 (Unité de Tir Monoplace 800 mm) armées chacune de quatre missiles antichars HOT. À la recherche d'un châssis porteur pour monter ce système d'arme, l'Irak achète sur plan, à Panhard & Levassor, une version à six roues motrices du véhicule 4×4 blindé Panhard M3 et finance son développement qui débute en 1975.

Durant la phase de développement Jean Panhard, alors président-directeur général et François Bedeaux, directeur général décident de développer une version de reconnaissance basée sur le châssis 6×6 qui portera l'appellation d'ERC-90 pour Engin de Reconnaissance armé d'un Canon de Modèle:Unité. Le directeur commercial de Panhard, Arnold Valentini, lui donnera ensuite le nom commercial de « Sagaie », plus porteur que l'acronyme ERC-90<ref name=":2" />.

La version 6×6 du M3 est dévoilée en 1977 au salon d'armement Satory VI sous l'appellation Modèle:Lien (Véhicule de Combat à Roues), aux côtés de l’ERC‑90<ref name="www.army-guide.com_1">Modèle:Lien web</ref>.

À l'époque, l’armée française est à la recherche d’un blindé léger fortement armé pour sa future force de projection et l’ERC‑90 de Panhard est sélectionné comme alternative à l'AMX-10RC du GIAT, plus lourd et plus cher. Finalement, 192 ERC-90 sont commandés et la commande d'AMX-10RC est réduite de 525 à 337 exemplaires.
Une batterie d’essais et d’évaluations de l’ERC‑90 sont menés de 1978 à 1980 et le Sagaie est accepté officiellement par l'État-major de l'armée de terre (EMAT) en décembre 1980.

En 1981, le Régiment d'infanterie chars de marine (RICM), basé alors à Vannes, conduit une expérimentation tactique et les essais se poursuivent de mai à décembre 1982 en Afrique où Panhard fait parcourir sur Modèle:Unité deux ERC‑90 Lynx et deux ERC‑90 Sagaie. Une campagne de tirs est également effectuée par le RICM, conjointement avec l'AMX-10RC dans le désert djiboutien.

Le premier des 192 exemplaires commandés est remis à la STAT le 9 janvier 1984 et le dernier est livré en 1990<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Des commandes sont passées par l’Argentine, l’Irak, la Côte d'Ivoire, le Nigeria, le Mexique, le Tchad et le Gabon. Les premières viennent de l'Irak qui veut y adapter ses tourelles UTM-800. Panhard choisit ensuite d’y monter une tourelle plus moderne équipée d'un canon de Modèle:Unité F4. Ce véhicule est un 6 × 6 amphibie dont les deux roues intermédiaires peuvent être relevées. Il est aérotransportable par Transall C 160 et Hercules C 130. Il peut être utilisé en atmosphère contaminée grâce à un système de pressurisation et filtration de l'air (NBC).

Courant 2011, Panhard rachète à l'Armée française Modèle:Nobr en version essence<ref>source : usine Panhard lors de la journée porte ouverte du 17 septembre 2011.</ref>. Ces véhicules sont destinés à l'exportation, ils conservent leurs motorisations essence mais voient leurs systèmes de propulsion aquatique (hydrojets) démontés.

Remplacement français

Dans le cadre du programme Scorpion, il est prévu de remplacer ce matériel ainsi que l'AMX-10 RC par l'Engin blindé de reconnaissance et de combat "Jaguar"<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les livraisons devraient débuter en 2021 et porteront sur un maximum de Modèle:Nombre d'EBRC<ref name="calendrier 2013 EBRC">Modèle:Lien web.</ref>.

Sans attendre les premières livraisons, l'Armée française retire progressivement le Sagaie du service en le remplaçant sur le terrain par l'AMX-10 RC<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2022, il n'est plus dans les unités d'active, et reste utilisé pour l'instruction à l'école de cavalerie.

Caractéristiques techniques

Modèle:…

Tourelle TS 90

La tourelle TS 90 pèse entre Modèle:Unité et Modèle:Unité en ordre de combat, sans son équipage. Le chef d'engin prend place à gauche du canon, le tireur à droite. La rotation de la tourelle est commandée électriquement soit manuellement en cas de besoin. La vitesse de gisement est de 15° par seconde. Le débattement en site varie de -8 à +15° pour une vitesse d'élévation de 2,5° seconde.

Organes de visée

  • Le tireur dispose d'une lunette de tir jour/nuit OB61A à grossissement ×8, l'observation de nuit se faisant à l'aide d'un système d'intensification de lumière. Il possède quatre épiscopes donnant une vision vers l’avant , le côté droit et l’arrière de la tourelle<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>.
  • Le chef d'engin possède une lunette de tir M626 à grossissement ×5, un répétiteur de visée du tireur ainsi que six épiscopes lui donnant une vision panoramique.

Un projecteur PH9B d'une puissance de Modèle:Unité est fixé sur la partie gauche du masque du canon. Sa portée est comprise entre Modèle:Unité et Modèle:Unité. Un second phare, plus petit est monté sur le toit de la tourelle, au centre, il est moins puissant mais orientable, sa portée est de Modèle:Unité<ref name=":2" />.

Armement

Le Sagaie est armé d'un canon rayé de Modèle:Unité modèle F4 (CN 90 F4) d'une longueur de 52 calibres (soit Modèle:Unité). Connu également sous le nom commercial de Super 90, il tire les mêmes munitions de 90×598mm R que le canon F3 de Modèle:Unité de l'AMX-13 revalorisé.

Le Sagaie emporte 20 munitions de Modèle:Unité. Seize sont en nuque de tourelle à l’horizontale et quatre à la verticale, derrière les sièges du chef d'engin et du tireur. Cet emplacement est généralement réservé aux obus-flèches.

La gamme de munitions comprend :

Protection

Le caisse et la tourelle TS 90 du Sagaie sont faites d'un assemblage de tôles d'acier haute dureté d'une dizaine de millimètres d'épaisseur qui assure un niveau de protection correspondant au niveau 1 de la norme STANAG 4569, c'est-à-dire garantir à une distance de Modèle:Unité une protection contre les balles de 5.56 et de 7.62 OTAN et ce de tous les côtés.

Afin de limiter l'effet de souffle de l'explosion d'une mine, le plancher est en forme de 'V'.

Quatre lance-pots fumigènes (DREB) sont montés sur la tourelle.

Motorisation

Dans sa configuration initiale, la propulsion du Sagaie était assurée par un moteur essence Peugeot V6 PRV développant une puissance de Modèle:Unité à Modèle:Unité. Le moteur PRV fut modifié pour atteindre une puissance de Modèle:Unité puis finalement Modèle:Unité à Modèle:Unité.

L'ERC-90D possède un moteur diesel Mercedes-Benz OM 904 LA d'une puissance de Modèle:Unité à Modèle:Unité.

Amphibie, le Sagaie peut se mouvoir dans l'eau à une vitesse de Modèle:Unité grâce à deux hydrojets. Ces derniers ont été démontés sur l'ERC-90D car n'ayant plus besoin d'être amphibie.

Boîte de vitesses

Le moteur PRV est accouplé à une boîte de vitesses Panhard par un embrayage monodisque. La boîte est montée transversalement dans le compartiment moteur. Elle possède six vitesses en marche avant et une en marche arrière, le changement de rapport s'effectue manuellement.

L'ERC-90D possède une nouvelle boîte de vitesses, automatique RENK Reko 606 qui possède également six rapports avant et un arrière<ref name="www.army-guide.com_1" />.

Train de roulement

La transmission du mouvement aux six roues motrices s’effectue par un arbre de transmission en sortie de boîte de vitesses qui est couplé à un différentiel à glissement limité monté sur l'essieu central. Chaque roue possède un train d'engrenages logé à l'intérieur du bras oscillant de suspension. Chaque train d'engrenages est entraîné par un couple conique connecté à l'essieu par des demi-arbres. L'essieu arrière ne possède pas de différentiel.
Les roues avant et arrière possèdent chacune un ressort hélicoïdal et un amortisseur hydraulique télescopique.
Les six pneumatiques de Modèle:Unité renferment des tubes Hutchinson qui permettent à l'engin de parcourir, après crevaison, encore une distance de Modèle:Unité à la vitesse de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>. La direction de l'engin s'effectue via l'essieu avant et est assistée hydrauliquement. Le rayon de braquage avec l'essieu central relevé est de Modèle:Unité.

Variantes

ERC-90 Sagaie 2 (bimoteur)

Fichier:Panhard ERC-90.jpg
Sagaie 2 équipé de la tourelle TTB 190 et conservé au musée des blindés de Saumur.

Le Sagaie 2 fut annoncé en 1985 lors de la dixième édition du salon d'armements Satory et deux prototypes furent construits la même année.
Par rapport au Sagaie, le Sagaie 2 possède un châssis rallongé et élargi afin d'accueillir deux moteurs diesel Peugeot XD3T développant chacun Modèle:Unité à Modèle:Unité. Les deux moteurs débitent leur puissance dans une boîte de transfert Panhard offrant deux démultiplications (route ou tout-terrain), elle-même couplée à une boîte de vitesses automatique ZF 4HP 22 à quatre rapports en marche avant et un en marche arrière. Le Sagaie 2 possède également des pneumatiques de plus grande dimension (Modèle:Unité), l'essieu central a été déplacé un peu plus vers l'arrière du châssis.
Le deuxième prototype du Sagaie 2 était également en configuration bimoteur mais cette fois-ci avec deux moteurs essence V6 PRV de Modèle:Unité.
Six exemplaires de Sagaie 2 ont été commandés par le Gabon, portant l'appellation d'ERC-2, ils sont équipés de la tourelle TTB 190 conçue par la SAMM.

Tourelle TTB 190

Le Sagaie 2 est également proposé à l'export avec une nouvelle tourelle développée par la SAMM (Société d'Applications des Machines Motrices) et présenté à l'occasion de "L'Exposition de Materiels d'Armements Terrestres : SATORY X 1985"<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> (Aujourd'hui EUROSATORY). Son développement s'est achevé en 1983 et des essais sur véhicules menés par la STAT ont eu lieu courant 1984<ref name=":1">Modèle:Article.</ref> Plus moderne que la tourelle TS90, la TTB 190 dispose de plusieurs degrés de modernité et de protection selon le souhait de l'éventuel acheteur.

Modèle:Boîte déroulante/début La tourelle peut en effet être équipée de deux types de motorisations :

  1. électrique dont les vitesses d'évolution en élévation et en rotation sont respectivement de 17°/s et 35°/s avec possibilité de stabilisation deux axes pour le tir en marche<ref name="Société_Application_Machines_Motrices">Modèle:Ouvrage.</ref> ;
  2. hydraulique dont les vitesses d'évolution en élévation et en rotation sont respectivement de 20°/s et 30°/s<ref name="Société_Application_Machines_Motrices" />.

Plusieurs types de conduites de tir :

  1. conduite de tir SOPTAC à lunette télescopique et télémètre laser au poste tireur avec viseur épiscopique indépendant SOPELEM TJN2-71 au poste chef <ref name="Société_Application_Machines_Motrices" /> ;
  2. conduite de tir SOPTAC à lunette télescopique et télémètre laser au poste tireur avec viseur épiscopique indépendant AERITALIA P204 au poste chef<ref name="Société_Application_Machines_Motrices" /> ;
  3. conduite de tir SFIM L.R.S 5 à lunette épiscopique et télémètre laser au poste tireur et le choix entre les deux viseurs cités plus haut au poste chef<ref name="Société_Application_Machines_Motrices" /> ;

Toutes ces options intègrent automatiquement les paramètres de tir sur cibles fixes ou mobiles une fois la phase de télémétrie achevée et permettent de mettre au but sur la cible désignée dans 90% des cas jusqu'à Modèle:Unité.

Pour le combat de nuit, en plus des intensificateurs de lumière intégrés aux optiques du tireur et du commandant, la tourelle peut également être équipée de la caméra thermique première génération "CASTOR" et de moniteur TV<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>

Deux niveaux de protection balistique :

  1. tourelle de Modèle:Unité avec protection frontale contre les munitions perforantes de Modèle:Unité et Modèle:Unité à toutes distances et une protection à Modèle:Unité et toutes les distances contre les éclats d'obus et les munitions anti-personnelles telles que la 7,62 × 39 mm M43 soviétique ;
  2. tourelle de Modèle:Unité avec protection frontale à toute distance contre les munitions perforantes de Modèle:Unité et une protection à 360 degrés contre les munitions perforantes de Modèle:Unité et Modèle:Unité.

La TTB 190 intègre également un dispositif d'aide au chargement du canon par barillet (en plus des 13 autres munitions pouvant être stockées en nuque de tourelle) pouvant contenir 10 obus. Ce dispositif si utilisé par un équipage compétent permettait, véhicule à l'arrêt un taux de feu de 10 coups par minute soit de charger dans le canon, chacun des obus contenus dans le barillet en Modèle:Nombre seulement<ref name="Société_Application_Machines_Motrices" /> Comparée à la tourelle TS 90 de GIAT, la tourelle TTB 190 de SAMM ne présentait que des avantages. Malheureusement, jugée trop coûteuse et trop technologique pour être utilisée sur un simple engin de reconnaissance et d'appui tel que l'ERC 90-F4 Sagaie, elle ne sera pas adoptée par l'Armée française. Seul le Gabon en commandera un nombre indéterminé d'exemplaires et bien que des études d'intégration de la tourelle aient été proposées pour le TH 400 allemand de Thyssen, le Mowag Pirahna, le Véhicule d'exploration de cavalerie, le M113 et le BMP2 <ref name=":1" />et malgré le fait que ce fût à l'époque, la tourelle de blindé léger la plus moderne et performante sur le marché, aucun pays ne passera commande. Les seuls exemplaires en état de fonctionnement sont donc ceux encore potentiellement possédés par l'Armée gabonaise et l'exemplaire conservé au Musée des Blindés à Saumur.Modèle:Boîte déroulante/fin

ERC-90D

En 1998, Panhard envoie une proposition de modernisation des ERC-90 français à la Direction Générale de l'Armement (DGA). En effet, l'ERC‑90 était l’unique blindé occidental encore équipé d’un moteur à essence, engendrant des complications logistiques. Cette nouvelle version diéselisée (d'où la lettre D dans l'appellation ERC-90D) est acceptée par la DGA le 4 novembre 2005, mais seulement 160<ref>Modèle:Lien web</ref> des Modèle:Nobr alors en service dans l'Armée de terre française seront rénovés entre octobre 2005 et juin 2009.

La rénovation comprend diverses modifications dont la principale est le remplacement du moteur essence PRV par un moteur diesel Mercedes-Benz OM 904 LA d’une cylindrée de Modèle:Unité développant Modèle:Unité à un régime de Modèle:Unité. Il est couplé à une boîte de vitesses automatique RENK Reko 606 à six rapports avant et un arrière. La consommation sur route de l'ERC-90D est de Modèle:Unité de gazole au Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les hydrojets, implantés à l’arrière de la caisse avec leur transmission, sont démontés. Les deux schnorchels utilisés précédemment lorsque l'ERC-90 se déplaçait dans l'eau sont gardés mais fixés à l’horizontale afin d'extraire l'air chaud du compartiment moteur.

ERC 90 NG

L'ERC 90 NG (NG pour Nouvelle Génération) a été présenté à l'édition 2008 du salon Eurosatory, il possède le groupe motopropulseur de l'ERC-90 revalorisé (moteur diesel de Modèle:Unité et la boîte automatique à six vitesses). La puissance accrue de son alternateur permet de monter de nouvelles tourelles telles que la CSE 90LP de CMI Defence ou encore un canon à tirs rapides 40 CTC à munitions télescopées.
L'ERC 90 NG est recouvert d'un blindage rapporté afin de correspondre au niveau de protection STANAG 4569 de niveau 3 sur l'arc frontal et de niveau 2 sur les flancs. En contrepartie, la masse de l'ERC 90 NG passe à Modèle:Unité en ordre de combat<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Utilisateurs

Fichier:ERC90-Sagaie.jpg
ERC-90 et P4 au Gabon en 2003.

En 2013, les formations suivantes en disposaient :

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Liens externes

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