François Bergoeing
François Bergoeing, né à Saint-Macaire le Modèle:Date et mort à Bordeaux (Gironde) le Modèle:Date, est un homme politique français qui occupa divers postes dont ceux de député suppléant de la Gironde à la Convention nationale, de membre du Conseil des Cinq-Cents et de receveur général des Côtes-du-Nord.
Biographie
Fils de Pierre Bergoeing et de Jacquette Casenave, il devint chirurgien comme son père. À la Révolution, il fonda le Club des Amis de la Constitution de Saint-Macaire, et devint maire de cette localité.
En septembre 1792, Bergoeing est élu député suppléant, le quatrième sur six, pour le département de la Gironde, à la Convention nationale. Condorcet, élu pour la Gironde et l'Aisne, optant pour ce second département, il est appelé à siéger<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 44.</ref>.
Bergoeing siège parmi les girondins. Lors du procès de Louis XVI, il vote la réclusion et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 58.</ref>, qui le dénonce dans son journal comme membre de la « faction des hommes d'État »<ref>Michel Pertué, « La liste des Girondins de Jean-Paul Marat », Annales historiques de la Révolution française n°245, 1981, p. 383.</ref>. Membre de la Commission des Douze<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 21 mai 1793, p. 138.</ref>, il s'abstient de voter lors du scrutin à propos de son rétablissement<ref>Op. cit., séance du 28 mai 1793, p. 537.</ref>. À l'issue de l'insurrection du 2 juin, il est décrété d'arrestation et assigné à sa résidence sous la surveillance des gendarmes<ref>Op. cit., séance du 2 juin 1793, p. 708.</ref>. Il se soustrait à leur garde, est déclaré « traître à la patrie » le 28 juillet<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 69, séance du 28 juillet 1793, p. 631.</ref> et doit de se cacher pour échapper à la guillotine. Les poursuites contre lui sont suspendues le 18 frimaire an III (8 décembre 1794) et il est réintégré à la Convention le 18 ventôse (8 mars) ainsi que ses collègues girondins mis hors-la-loi<ref>Michel Biard, « Les fantômes d'une Assemblée décimée. Commémorer et réparer », p. 109-124 in Hervé Leuwers, Virginie Martin et Denis Salas, Juger la « terreur ». Justice transitionnelle et République de l'an III (1794-1795), Paris, La Documentation française, Histoire de la Justice n°32, 2021, 271 p.</ref>.
Durant la Convention thermidorienne, Bergoeing siège au Comité de Sûreté générale, entre floréal<ref>Journal de Perlet n°954 du 17 floréal an III (6 mai 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 floréal (4 mai), p. 1.</ref> et fructidor an III<ref>Journal de Perlet n°1070 du 17 fructidor an III (3 septembre 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 fructidor (1er septembre), p. 1.</ref> (entre mai et septembre 1795). Durant l'insurrection du 1er prairial an III, il contribue, ainsi que son collègue Kervélégan, à défendre la Convention contre les émeutiers<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Réélu au Conseil des Cinq-Cents, sous le Directoire, il s'opposa à Bonaparte et démissionna après le 18 brumaire (9 novembre 1799). Renvoyé à Saint-Macaire, il fut appelé par Murat, alors roi de Naples, qui le fit gouverneur des domaines royaux à Naples. Il y vécut jusqu'en 1824, puis se retira à Bordeaux.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:DicoParlement
- Jean Pierre Bergoeing, Les Bergoeing une famille française du Moyen Âge à nos jours, 2014, Edilivre, 218 p. Modèle:ISBN.