François Christophe Kellermann

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire François Étienne Christophe Kellermann (plus couramment appelé François Christophe Kellermann), né le Modèle:Date de naissance à Strasbourg et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un militaire et homme politique français.

Issu de la noblesse, il commence sa carrière militaire en 1750 et atteint le grade de maréchal de camp (général de brigade) en 1788. Il adhère cependant aux idées de la Révolution et se trouve à la tête de l'armée de la Moselle lors de la bataille de Valmy (20 septembre 1792). En 1793, il échappe de peu à la Terreur, et est ensuite marginalisé sur le plan militaire. Sous l'Empire, il est élevé à la dignité de maréchal d'Empire et entre au Sénat. En 1808, l'Empereur Napoléon lui donne le titre de duc de Valmy en souvenir de sa victoire. Il se rallie ensuite à Louis XVIII qui le fait grand-croix de l'ordre de Saint-Louis, gouverneur de Strasbourg et pair de France.

Au total, il a commandé l'armée française dans quarante-trois batailles ou combats.

Biographie

Famille

Issu d'une famille noble<ref>Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France, Modèle:P..</ref>,<ref>Vida Azimi, Les premiers sénateurs français : Consulat et Premier Empire, 1800-1814, Modèle:P..</ref> d'origine saxonne implantée depuis deux siècles à Strasbourg, il est le fils de François de Kellermann, haut fonctionnaire chargé de la direction de la gabelle et de la baronne Marie von Dyrr.

En 1769, il épouse à Metz Marie-Anne Barbé, fille d'un conseiller du roi et sœur du marquis de Barbé-Marbois, futur ministre du Trésor de Napoléon. Leur fils François Étienne, né en 1770, servira sous l'Empire en tant que général de division.

En 1807, il reçoit le domaine de Johannisberg, situé sur la rive droite du Rhin, autrefois propriété de Guillaume V d'Orange-Nassau et de [[Guillaume Ier (roi des Pays-Bas)|Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} des Pays-Bas]].

Carrière sous l'Ancien Régime

François Christophe Kellermann entre à quinze ans comme cadet dans un régiment d’infanterie, le régiment de Lowendal. Il est nommé enseigne à dix-huit ans au Régiment Royal-Bavière ; il devient capitaine en 1758, pendant la guerre de Sept Ans. Il s'y distingue en faisant prisonnier avec une poignée d'hommes 300 de ses ennemis.

Entre 1770 et 1771, il combat au côté du lieutenant général Antoine Charles du Houx de Vioménil en Pologne. Capitaine de hussards, il est fait chevalier de l'Ordre de Saint-Louis en 1771 pour sa conduite au passage de la Vistule près de Cracovie.

Capitaine de cavalerie le 24 mars 1772, capitaine-commandant en juin 1776, il devient major du Régiment de Saxe hussards en 1779. L'année suivante, il est promu lieutenant-colonel, puis brigadier des armées du roi en 1784, mestre de camp de hussards et colonel-général la même année, enfin maréchal de camp le Modèle:Date, trente-six ans après son entrée dans l'armée, « par son intelligence et son instruction »Modèle:Sfn. Il est le seul maréchal d'Empire à avoir été général sous l'Ancien RégimeModèle:Sfn.

Les débuts de la Révolution : Valmy

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Le général Kellermann, commandant en chef de l'armée de la Moselle (peinture de Georges Rouget, 1835).

Modèle:Article détaillé

Rallié à la Révolution française, Kellermann est nommé lieutenant général le Modèle:Date, puis général d'armée le 20 août ; il est envoyé en Alsace comme commandant en chef de l'armée de la Moselle en août 1792. Il opère au début du mois suivant sa jonction avec le général Dumouriez, commandant de l'armée du Nord et est donc un des vainqueurs de la bataille de Valmy (20 septembre 1792).

Kellermann est ensuite employé sous Custine qui réussit à le faire rappeler de son commandement (18 mai 1793). Il est bientôt nommé commandant des armées des Alpes et d'Italie.

La Terreur et ses suites

Envoyé réprimer la révolte des Lyonnais contre la Convention, il se heurte aux représentants en mission qui prétendent lui apprendre son métier. Il va se retrouver emprisonné treize mois pendant la Terreur et échappe de peu à l'échafaud.

Après la chute de Robespierre (juillet 1794), il est acquitté et revient à la tête de ses armées (janvier 1795). En septembre 1795, on lui retire le commandement de l'armée d'Italie, confiée en mars 1796 à Napoléon Bonaparte, et il ne conserve que l'armée des Alpes, réduite à un rôle secondaire. Il la quitte au printemps 1797 après les grandes victoires remportées par l'armée d'Italie.

À Sainte-Hélène, Napoléon dira du vieux maréchal : Modèle:Citation.

La période napoléonienne

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« Le Maréchal Kellermann, Modèle:1er Duc de Valmy » par Jeanne Zoé Goyet, d’après Jean-Joseph Ansiaux (1764-1840).

En 1799, il est inspecteur général de la cavalerie. Après le coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre 1799), il est appelé à faire partie du Sénat conservateur dont la présidence lui est décernée le 2 août 1801.

Durant les années suivantes, il obtient successivement le cordon de grand officier, la dignité de maréchal (Modèle:Date), la sénatorerie de Colmar, le titre de duc de Valmy le Modèle:Date. Il porte la couronne de Charlemagne lors du sacre de Napoléon et la queue du manteau du Roi de Rome lors de son baptême (juin 1811).

De 1804 à 1813, à cause de son grand âge, il ne commande plus que des armées de réserve ou des corps d'observation.

Franc-maçon reconnu, il est vénérable d'honneur de la loge parisienne Modèle:Citation en septembre 1804 et l'est toujours en 1812. Il est nommé grand garde des archives du Grand Orient de France en septembre 1803. Il est député au convent du GODF en 1811 pour la loge strasbourgeoise Modèle:Citation en 1811. La loge Modèle:Citation de Liège lui consacre une fête honorifique en 1809. Principalement attaché au Rite écossais dont il est porteur du Modèle:33e degré, il fait partie des dignitaires qui se réunissent chez lui le 6 septembre 1805, pour signer un acte qui rejette le concordat de 1804 et rétablissant la Grande Loge générale écossaise<ref>Modèle:Bibliographie .</ref>. Il figure en tant que membre du Suprême conseil de France parmi les signataires de l'acte de fondation du Suprême conseil d'Italie le Modèle:Date<ref>Luigi Sessa, I Sovrani Grandi Commendatori e breve storia del Supremo consiglio d'Italia del Rito scozzese antico e accettato - Palazzo Giustiniani da 1805 a oggi., Foggia, Bastogi Ed., 2004, Modèle:P..</ref>.

La Restauration

Se trouvant à Paris le [[Première abdication de Napoléon Ier|Modèle:Date-]], il vote au sénat la déchéance de Napoléon, la création d'un gouvernement provisoire et est inclus dans la première organisation de la Chambre des pairs. Pendant les Cent-Jours, Kellermann reste à l'écart des événements. Il est néanmoins présent lors de l'assemblée du Champ de Mai et est nommé pair de France le 2 juin 1815. Lors de la seconde Restauration, il siège parmi les défenseurs des libertés publiques à la Chambre des Pairs, où son fils le remplace. Il vote la mort de Michel Ney.

Hommages

À sa mort et suivant ses volontés, son cœur fut enterré au milieu du champ de bataille de Valmy<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise à Paris<ref name="Bauer"/> et son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile. Une statue, signée Léon-Alexandre Blanchot, est élevée en son hommage sur la place Broglie de Strasbourg ainsi qu'à Valmy dans la Marne, sur le site de la bataille. Près de cette dernière est érigé un obélisque renfermant le cœur du général, désireux de reposer auprès de ses soldats, portant la mention : Modèle:Citation<ref name="Banc 159"/>

Plusieurs lieux ont été baptisés du patronyme de Kellermann. En 1864, une section du boulevard aménagé à l'emplacement de la rue Militaire à Paris (boulevards des Maréchaux) est baptisée boulevard Kellermann ; un parc adjacent porte aussi son nom. Une caserne, accueillant le Modèle:3e de chasseurs à pied à Saint-Dié-des-Vosges a porté ce nom. Désormais détruite, elle a laissé la place à une ZUP qui a gardé cette dénomination.

Depuis 1985, le musée de la Révolution française expose le sabre et le fourreau dorés du général Kellermann brandi lors de la bataille de Valmy en 1792.


Distinctions

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Sources et bibliographie

Littérature

Kellermann apparait dans le roman "la femme rouge" d'Anne Villemin Sicherman

Articles connexes

Liens externes

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